lions qu'ils pourrait être nécessaire de prendre par rapport ces forteresses, quand la sépara tion de la Belgique d'avec la Hollande aura été définitivement opérée. Ayant attentivement examiné celte question les plénipotentiaires des quatre cours ont été unanimement d'opinion que la nouvelle situation dans laquelle la Belgique sera placé avec sa neu tralité reconnue et garantie pour la France, doit faire changer le système de défense militaire qui avait été adopté pour le royaume des Pays-Bas; que les forteresses en question seratient trop nom breuses pôur ne pas en rendre la possession et la défense difficiles pour les Belges qu'en outre l'inviolabilité du territoire belge admise Fuoa- nimité, offrait une sécurité qui n'existait pas au paravant; enfin, qu'une partie de ces forteresses construites dans des circonstances différentes pouvaient maintenant être rasées. En conséquence, les plénipotentiaires ont dé cidé finalement qu'aussitôt qu'il existera en Bel gique un gouvernement reconnu par les puis sances, prenant part aux conférences de Londres, des négociations seront entamées entre les quatre puissances du gouvernement, dans le but de désigner celles desdiles forteresses qui seront démolies. Signé: EsterhazyfP'essenbergPalmers- tonBolowLieven Matuszewic. LETTRE D'ENVOI. Foreing-Offîce, juillet i83i. Les soussignés plénipotentiaires des cours d'Autriche,d'Angleterre, de Prusse et de Russie, désiraut donner une nouvelles preuve de con fiance qu'ils placent dans les dispositions mon trées par S. M. le roi des Français pour le main tien de la paix généralecroient de leur devoir de communiquer ,au prince de Talleyrand laco- pie ci-jointe d'un protocole qu'ils ont arrêté au sujet des forteresses élevées depuis l'anuée 1815, dans le royaume dps Pays-Bas. Les soussignés ne trouvent aucune objection donner la même publicité ce protocole qu'à tous les autres actes des négociations qui ont eu lieu depuis le mois de novembre t83o, sur les affaires de la Belgique, Ils saisissent celte occasion de renouveler etc. Signé: Esterhazyessenberg, Palmers- tonBulow, Lieven Matuszewic. Anvers sp juillet. Notre ville si déserte encore il y a quelques jours, offrait hier un as aspect de vie, de mou vement et de bonheur auquel nous ne pourrions rien comparer dans les solennités modernes. C'était une véritable résurrection, un passage subit du découragement l'espérance, de la uiort la vie. L'enthousiasme des babitans s'est manifesté par une activité prodigieuse dans les préparatifs île réception. Eu 34 heures, des allées de ver dure égayaient les rues ornées d'immenses draperies blanches ou tricolores. Des portiques étaient élevés par enchantement. Un groupe d'un grand stile monumental représentant le génie de la Belgique et la muse de l'histoire burinant le nom Léopold, s'élevait près du palais du roi. Ce morceau dû M. van Brée, terminait de la manière la plus pittoresque le point de vue magique qu'offrait la place de Meir. Le roi qui était parti 7 heures de Bruxelles et qui a accueilli sur la route les hommages d'une foule de communes, n'est arrivé qu'à deux heures et demie Berchem où il a été reçu par toutes nos autorités civiles et militaires et au milieu d'uue foule ivre de joie. M. le bourgmes tre lui a présenté les clefs de la ville. A BerchemM. le gouverneur a harangué le xoi. Voici ce que S. M. a répondu: Je suis bien sensible tout ce que vous foulez me dire au nom de la députation provin ciale. Je sais que votre province est la plus inté ressante du royaume pour le commerce et qu'il y doit trouver ses principaux débouchés. Je ferai tout ce qui sera en monlpouvoir pour sa tisfaire vos vœux. La ville d'Anvers se trouve dans une pénible situation cause de la citadelle. Le commerce a besoin de paix et de sécurité et j'espère, pouvoir bientôt rassurer d'une manière certaine les babitans contre tout danger. Le cortège est entré en ville au milieu d'ac clamations universelles. Le prince paraissait vi vement ému de ces démonstration si franches et si éclergiques et sa physionnomie exprimait d'u ne manière touchante toute l'émotion de son âme. Le cortège militaire était imposant par le nombre et la beauté des troupes, le roi en a paru frappé et nous savous qu'il a parlé aux généraux, dans les termes les plus honarables, de la cou- fiance qu'inspirent de pareils soldats. Avant le diner et six heures, le roi a parcouru la ville en calèche découverte; cette promenade était un véritable triomphe et jamais l'allégresse publique n'a éclaté aveé plus de transport. Il a visité les bassins et celle magnifique construc tion qu'une noble architecture élève au com merce. Sur les quais, le spectacle a pris un ca ractère de politique et s'est empreint du contraste le plus vivemeut tranché. Une foule innombrable accompagnait le roi de ses cris, tandis que sur la rive gauche et la tête de Flandre, les Hol landais silencieux coulemblaieut ce spectacle auquel le roi a pris un intérêt qu'il a manifesté par une explosion de gaité. Le roi a dîné 7 heures et demie; au dessert, il a porté la santé des bons et loyaux babitans d'Anvers, en disant avec expression qu'il con tribuera de tous ses efforts la prospérité de son port et de son commerce. S. M. a parlé tout le monde avec un abandon plein de charmes. Il manie la langue française avec honneur et quel que fois avec éléganee; l'accent allemand se laisse peineapercevoir.il a l'aissé entendre que d'après des dépêches récents, la paix ne sera pas troublée et que notre ville ne tardera pas être délivrée d'uu objet de terreur et que la dé molition partielle satisfera aux vœux des babi tans et du commerce. Le roi a de uouveau parcouru la ville pendant l'illumination, la plus complète et la plus pit toresque dont ou se souvienne. Les hibiians les plus modestes ont participé ce grand mouve ment de la satisfaction publique. Le pauvre avait oublié ses peines pour se livrer ses espérances. Le roi est parti ce malin 7 heures et demie pour S'-Antoine où il passera la revue de 8 10,000 hommes. Il doit être de retour vers cinq heures et visiter les batteries du Nord. Nous sommes heureux de pouvoir annoncer - que le roi a chargé M. te gouverneur de la pro- viuccde souscrire en son nom pour le monument que ceux qui chérissent la mémoire du brave Frédéric de Mérode se proposent d'élever Ber chem en l'honneur de cet illustre martyr de liberté. '.Journal d'envers.) - Beaucoup de personnes ont vu avec regret que des dispositions avaient été faites pour faire traîner bras d'hommes la voiture du roi. Eu effet, la dignité humaine repousse un semblable hommage qui n'est qu'un acte de servilité. Cette flatterie n'est plus ni de notre lems ni dans nos mœurs. Idem. - Le roi a laissé pour les pauvres 10,000 fr. Nous nous empressons d'annoncer que le roi, par ordonnance du 37 juillet, sur le damandedu gouverneur de la provincea mis la disposi tion de la régence de notre ville une somme de 19,854 pour être distribuée proportionnel lement aux victimes du bombardement. Ce se cours sera réparti entre environ 300 personnes. - Le roi a reçu, son passage Borgerhout, les plus éclatans témoignages de joie et de dé vouement et tous les babitans de ce beau fau bourg ont rivalisé de zèle et de sacrifices. FRANCE. Paris3o juillet. Nous apprenons ce matin l'origine de la nou velle d'uue grande victoire remportée par les Polonais sur les Russes, nouvelles qui a été ré pandue hier dans tout Paris. Elle repose sur une lettre adressée de Metz par un officier supérieur au ministre de la guerre. La voici. Metz, 37 juillet i83i. Monsieur le maréchal, Un habitant de Metz reçoit l'instant une lettre de Francfort,qui lui annonce une victoire remportée par les Polonais sur les Russes, où ils ont fait 15,ooo prisonniers et pris 80 pièces de canon. Plusieurs voyageurs, arrivés de Francfort, confirment la même nouvelle. Usajouleut que les Hongrois ne gardent plus aucune mesure, qu'ils se prononcent ouvertement pour les Polonais, et sont près leur porter assistance et secours. Puissez-vous, M. le maréchal, recevoir bien tôt la confirmation de cet éclatant succès, qui fait ici palpiter tous les cœurs d'espérance et de joie. - Agréez etc. Signécolonel Blin. Minuit. - Nous venons de parcourir tout Pa ris. L'éxaltatious est son comble. Partout des cris des transports d'enthousiasme, Pologne'. Pologne C'est toi que s'adressent ces traùs- porls. Le peuple aujourd'hui y est tout entier. Les patriotes, les décorés, se retrouvent et chantent ensemble. La Marseillaise la pari siennetoutes les chansons qui nous animaient, retentissent de toute part, et chaque couplet est couronné par ces cris: five la Pologne Mort aux Russes!A bas Nicolas! On eutend non moins souvent: A bas les mi nistres Jamais système de lâcheté ne fut con damné d'une maniéré aussi éclatante; jamais vœu national on se prononça avec un ensemble aussi effrayant. Oui, c'est encore l'à l'élan de juillet,c'était aussi son soleil, le soleil de France et de Pologne!Que cette journée soit donc complète que celle grande voix du peuple soit entendue Désormais c'est un jour, une nuit de plus qu'il faudra joindre la grande semaine du peuple (Tribune.) - Qn écrit bord de l'escadre française de vant Lisbonne, le 16 juillet Je profile de l'Oc casion du Lynxqui part l'instant pour vous annoncer que les hostilités ont été sur le point de se renouveler. Don Miguel mettait beaucoup de lenteur signer le traité définitif dont les b'^ses avaient été arrêtées le 11. Il paraît que la stipulation la plus gênante pour lui est celle qui garantit une indemnité pour les frais de l'ex pédition. M. le contre-amiral Roussin, fatigué de ces lenteurs, a donné l'ordre l'escadre de s'embosser devant le fort Belem et les autres batteries, et de recommencer le feu au premier signal. Le i3, vers minuit et demi, une embarca tion portugaise a amené le premier aide-de-camp de don Miguel, porteur d'une lettre de ce prince pour l'amiral Roussin. Le 14 au matin, toute l'escadre a reçu, par des signaux, l'ordre de suspendre toute attaque. Vers deux heures de l'après-midi, un personne important, et que l'on croit être le vicomte de Saularems'est rendu bord du Suffren, qui l'a salué de quinze coups de canon. Bientôt après, les télégrapes nautiques ont fait connaître toute l'armée que la France avait obtenu satisfaction. ANGLETERRE. Londress 8 juillet Le Morning-Chronicle dit, sur la foi de lettre de Berlin d'une source authentique, que le gouvernement prussien a enfin jeté le masque eu déclarant au ministre français Berlin qu'il est déterminé assister son bon allié l'empereur de Russie, dans ses efforts pour soumettre ses sujets rebelles, avec des vivres et des tuuuiuous de guerre, et que, d'uu autre côté, il fêtait tout

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 3