3 chef d'état-major de l'armée de l'Escaut. Malberbe. Belges! le voilà arrivé ce jour que vous ap peliez depuis six mois! La Hollande nous déclare la guerre, et c'est le 4 quelle commence: voici le moment de donner libre cours notre ardeur, voici le moment de traiter avec Guillaume, voici le moment d'apprendre au monde ce que peut un peuple défendant ses libertés et son roi con tre un bomme forçant ses sujets se battre pour ses intérêts. Aux armes, citoyens!!! Catholiques, aux armes! Venez défendre vos libertés religieuses si noblement conquises Ve nez défendre votre roi qui a si bien compris vos droits et vos désirs Libérauxaux armes Il faut vaincre ou pé rir! Indépendance! nationalité liberté! tout nous serait ravi par le triomphe des Hollandais. El ce roi que nous avons faitce roi notre ouvrage notre enfant ce roi qui est tout Belge, qui était libéral et s'est fait révolutionnairece roi nous serait enlevé!!! Belges aux armes! aux armes pour la défense de la patrie, de votre sol, devos femmesde vos enfans'.Vous savez quel ennemi vous avez faire. Lâche et perfidepeureux et cruel, sans courage et sans pitié. La victoire est facile, mais tremblez si vous êtes vaincus La Prussedit-on pousse et aidera la Hol lande S'ilest vrai, Belges, réjouissez-vous,car l'émancipation de l'Europe est proche. Si la Prusse prend pard la guerre, c'est le signal générale, et la liberté de l'Europe datera de jeudi neuf heures et demie du soir c'est l'é poque marquée par la Providence pour le com mencement d'une ère nouvelle. Voyez la Polo gne presqu'accablée se lever triomphante, la Hongrie est en armes, le Rhin sympathive avec l'Escaut, la Péninsule se réveille, la Russie épuisée, le sein déchiré par des dissensions in testines, la France et l'Angleterre sont du parti des peuples.... Belges, réjouissez-vous, car voilà le signal: le voilà déployé ce drapeau de la li berté que nous irons planter sur tous les trônes de l'Europe Eufans de vieille Belgique, en avant! en avant pour Dieu, vos libertés et votre roi! Idem. Ce soir, six heures et demie, un lancier d'ordonnance, arrivé ventre terre,est descen du au ministère de la guerre. Quelques instans après l'ordre a été donné la troisième brigade des lanciers encore Bruxellesde seller et de se tenir prête partir. Cette brigade ignore en core quel est le lieu de sa destination. Les dépôts de Malines composés du premier lancier et du 3e de ligne ont également reçu ordre de se tenir prêts. - Voici, en raison de la prochaine reprise des hostilités, une réponse fort remarquable de M. le ministre de la guerreà une dépulation du Lim- bourg: fous demandez des fusils: je lésais; mais il suffit que les journaux en fussent la demande pour que je n'en accorde pas. Indépendant. Du 3 - Le roi est arrivé, ce matin 4 heures, venant de Liège, où un courier lui avait été ex pédié. M. le ministre de la guerre était arrivé hier. - Le roi qui avait été accueilli Liège avec un enthousiasme difficile décrirey a reçu des dépêches de Bruxelles qui lui annonçaient la re prise des hostilités; il a de suite fait assembler le corps des officiers, lui a fait part de l'impor tante nouvelle qu'il venait de recevoir et lui a annoncé son départ pour Bruxelles. Tous ont juré de vaincre ou de mourir pour la défense de la patrie. Peu après MM. les généraux d'IIoogbvorst et de Chasteler ont pris la route de Namur pro bablement pour y porter la nouvelle que le roi était obligé de remettre le voyage qu'il se pro - posait de faire en celte ville. Les employés du ministère de la guerre ont du liavaiiler tout la nuit; et des courriers, nous assure-t-on, ont été expédiés Ath, Mous, CharleroyTournay, Philippeville etc., pour y porter l'ordre de faire partir de suites toutes les troupes disponibles, infanteriecavalerie et ar tillerie, qui se trouvent dans ces diverses villes. - M. de Failly vient d'ajouter de nouveaux fleurons sa couronne. Les nouvelles que uous recevons ce malin prouvent jusqu'à quel point ce ministre s'est montré vigilant et la hauteur de sa position les digues de Liefkenshoek per cées, la garnison de Maestricht parcourant im punément les campagnes du Limbourg, et par dessus tout le Capilalen- Dam dans les mains des Hollandais; certes, en voilà plus qu'il ne faut pour justifier nos attaques. Le Capitalen- Dam, l'aide duquel on peut inonder les Flan- dies jusqu'à Gand, gardé par cinquante hom mes! Allons, M. de Failly, retirez vous; vous avez assez compromis le pays; votre incurie, votre incapacité, viennent d'être assez tristement prouvées pour justifier votre chute. La guerre qui va s'allumer peut vous offrir des chances de réparer le mal que vous avez fait. Rentrez dans les rangs de l'armée, où vous pouvez être utile, et quittez un emploi que vous n'avez pas su remplir. Indépendant Extrait d'une lettre particulière. Je viens de recevoir l'instant une lettre de Turnhoutpar laquelle on m'apprend que les Hollandais sont entrée sur le leriiioire beige le 3 du courant au malin. Aussitôt que celle uou- velle parvint au commandant des troupes can- lonuéesà Turnhout, l'ordre fut douné de partir, et elles se sont mises en marche six heures, du matin, et rencontrèrent l'ennemi au-devaul de la cure de Kavels, village une demi-lieu de Turnhout. On a vint aux mains, et le premier ban de la garde civique de Bruxelles, arrivé ce soir de Lierre, partit huit heures au bruit de lacauon- nade qu'on entendait. A cinq heures de l'après- midi, vingt blessés belges arrivèrent l'hôpital de la ville, et pour lors aucun secours n'était encore arrivé; mais huit heures les .troupes stationnées Geel et aux environs, partirent sous le commmandemensde M. Walbier. Cette troupe était accompagnée d'un escadron de lan ciers et de deux pièces de campagne. On m'écrit aussi que les Hollaudais ont déjà fait prisonniers un lieutenant et quatre soldats. Tout le monde est dans l'alarme et le tocsin sonne sans cesse. Les troupes parties de Turnhout n'avaient point d'artillerie, tandis que les Hollandais en étaient pourvus. Nouvelles preuve de l'intempé rie du ministre de la guerre. - Une batterie de douze est partie ce malin pour les frontières. Lagarnisona reçu l'ordre de se tenir prêle. - La compagnie de chasseurs volontaires, dite de Chastelerest convoquée pour midiavec armes et bagages. - Deux bataillons du 7e de ligne en garnison en cette ville, soul partis ce matin pour Anvers. - Les deux bataillons du piemier ban de la garde civique qui se trouvent encore en garnison dans celte ville doiveutpartir demain matiu pour armée. - La plupart des troupes qui sont Bruxelles ont quille cette ville ce matin. - Le gouvernement vient de rappelés les vo lontaires qui se trouvaient dans le grand-duché, ils sont dirigés en toute bâte sur Hasselt. - Le ministre de la guerre a donné les ordres les plus formels pour la reprise du Capitalen- Dam et de l'écluse du ferlaet. - La nouvelle de la reprise des hostilités s'est répandue hier avec une rapidité extraordinaire, elle a produit dans toute la voie nn mouvement électrique. Dès la brune, des groupes nombreux se sont formés sur les places publiques; partout on entendait raisonner sur la reprise des hoslùi- tés et sur l'enthousiasme avec lequel la Belgi que répondrait au défi qui vieul de lui être adressé par la Hollande. Les classes populaires particulièrement font entendre le cri de guerre et brûleut d'alier se mesurer avec nos ennemis. Tous les officiers du premier ban oui reçu ordre, dans lecourant de la nuitde se tenir pr êts; ainsi que leurs compagnies, pour partir au premier signal. - Quelqu'un que nous avons lieu de croire bien informé, nous assure que Chassé aurajt écrit au général Tabor pour le piévecir, que se croyant en droit de bombarder la ville d'An vers, il était décidé en user dès la reprise des hostilités. Du 4. - S. M. le roi est parti ce malin vers 11 heures pour Anvers. M. le général Belliard est parti de grand ma tin pour Anvers. - Lescbasseurséclaireurs de la garde civique ont demaudé hier M. le ministre de la guerre de pouvoir marcher l'ennemi; cettefaveer leur a été refusee, M. le ministre doit avoir leur 1e- pondu qu'r/ y avait assez de monde. E. sem- PRE BEISÈ. - Le ministre de la guerre a reçu hier sa dé mission du roi. Cette nouvelle a été accueilli avec la plus vive satisfaction. Ou assurait que M le comte d'Hane, aide-de-camp du roiserait appelé remplacer. M. du Failly, y est parti cette nuit 4 heures pour Anvers, ou il va pren dre uu commandement sous les ordres du géue- ral Tiekeu de Terhove. - Par arrêté de S. M. en date d'hier. M. Ch. de Brouckère est uommé ministre de l'intérieur, en remplacement de M. E. de Sauvage, doul sa démission a été acceptée. udnvers 2 août. Ensuite de dépêches extraordinaire venuesde Londres, le roi Guillaume est retourné sur-le- champ La Haye. La conférence fait son possi ble pour empêcher la reprise des hostilités. Journal du Commerce. - Dans la nuit du a8 au ag juillet, un incen die a consumé Olmen, province d'Anvers, deux maisons avec écuries et granges. On n'a pu sauver que les familles et les bestiaux. Ou évalue la perte et la première maison avec meubles grains etc., a36gfl.; la seconde perteest évaluée 3g 16 florins, La négligeuce parait être la cause de ces malheurs. - La proclamation inattendue de MM.les gou verneurs civil et militaire a jeté les habitansd'An vers dans une stupeur inexprimable. Que nous étions loin de uous attendre une aussi pénible nouvelledaDS ou moment où la Belgique ha rassée par la révolution voyait le calme renaître par la consolidation du nouvel ordre de choses - On ne saurait décrire l'impression produite Anvers par ces deux affiches: les uns courent vers leurs maison pour emballer ce qu'ils ont de plus précieux, d'autres, plus résolusjurent, si les hostilités recommencent, de se joindre aux troupes, ou de mourir eu défendant leurs pro priétés. Cette fatale nouvelle circule dans les environs d'Anvers avec la rapidité de l'éclair; les diligence sont encombrées de fuyards, et des voitures chargées commencent se diriger sur la route de Malines. Quatre heures du soir. - Des nombreux piétons, des femmes, des eufans chargés de pa quets, suivent la même route, se répandant dans les villages eovironnanset cherchent des loge- metis que la rapacité' de quelques aubergisies élève un prix exorbitant. Emancipation. - Le bruit circulait en bourse que toute la flotte hollandaise remontait le fleuve. Déjà plu sieurs bâlimens sont en vue. - Un avis du major du génie, approuve par

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 3