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AFFICHES
JOURNAL D'YPRES.
£ittkaitesf judiciaite,GlotatiJ eu (Xcteé du Gouvetuemeuu.
Samedi, i5
fermeture
■N" 1356. - XVm® ANNÉE.
JOURNAL DYPRES
DES PORTES DE LA VILLE.
Du l'an 16 Août, 4 heure».
9
DES PORTES DE LA VILLE.
Du 1 au 16 Août,» 9heure».
L'ABONNEMENT
Est, pour la ville et son arrondisse
ment, fl. «-75, P.-B., par trimestre;
et 5 il., pour toute la Belgique,
franc de port, par la poste.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligne; et toutes
celles en dessous de jr lignes se paient
5o cents.
BELGIQUE.
Ypres, i3 août.
La garde civique de PoperiDghe et de Wer-
vick ont passé le to par notre ville, se rendant
aux frontières. Notre musique militaire était al
lée a leur rencontre. L'enthousiasme était son
comble, ceux de Wervick ne sont partis que le
lendemain, et sont entrés aux casernes.
- Le ij, plusieurs canons sont également
partis avec dps munirions
- La régence a fait publier qu'il est probable,
que des troupes françaises passent par cette ville
et invitent les Iftbitaus a leur piocurerdes loge-
raeus.
- Nous apprenons de Mons, qu'un corps de
troupes françaises, parmi lesquelles se trouve 1111
superbe régiment de cavalerie, y a fait son en
trée, le 9, vers les 11 heures du malin. Elles
ont du aller loger Soignies et arriver ce soir
Bruxelles.
- Une lettre particulière de Tournay reçu du
10, annonce que hier, vers les 11 heures du
matia, une avant-garde de troupes françaises
s'est présentée pour faire les logemens, et que
vers les 5 6 heures du soir toute la ville se por
tait leur rencontre. On remarque parmi cette
troupe un beau régiment de chasseuis cheval.
- On nous apprend que le 10, l'a vaut-garde
française est déjà arrivée Bruxelles.
- C'est h tort que des journaux ont annoncé que
MM. Hollen capitaine; Mortier, Boddacrt et son
fils avaient été tués dans l'affaire de Verlaet nous
apprenons que ces messieurs se portent Lien et n'ont
pas même été blessés.
- La nouvelleextraordinaire de l'insurrection
de Java étonnera moins, si l'on réfléchit que les
trois cinquièmes des troupes de l'île sont Belges.
Cet événement doit porter le dernier coup la
Hollande, qui perd la fois ses colonies des
Indes et de Belgique; car notre pays n'était pour
elle qu'une colonie qu'elle exploitait.
- On écrit d'Archot, 8 août; Le roi est parti
ce matin de Louvain vers cinq heures, pour se
rendre Arschol. Les volontaires de la garde
civique de Bruxelles y étaient arrivés la veille
et pendant la uuit. S. M. est montée cheval,
les a passés en revue, s'est mise leur tète pour
se rendre au camp de l'armée du général Tieken
de Terhovej là il l'a passée en revue. Elle est
animée du meilleur esprit et brûle du désir de se
mesurer avec I ennemi. Le roi a parcouru tous
les rangs indistinctement; pendant qu'il se trou
vait au mijieu des gardes civiques, un d'eux
s est avancé vers S. M et lui a offert du pain
noir et de la langue fumée, le roi a accepté et l'a
maugé de la meilleure grâce du moude. Les
troupes ont ensuite défilé devant lui, en faisant
retentir les airs des acclamations les plus bruy-
autes. Leur nombre m'a paru pouvoir s'élever
ÎÉîSïîPB A. SI *sl «osuite revenue A
schoi, après avoir passé 5 6 heures au camp.
Il est probable que demain il y aura un combat
avec les Hollandais. La nouvelle de la prise de
Batavia par les Belges a causé ici la plus vive
joie; cela ne peut manquer d'améliorer notre
situation.
Les chasseurs éclaireurs de la garde civique
doivent arriver ce soir.
- Un lieutenant polonais, au service de la
Belgique, vient d'être nommé capitaine au 8m«
régiment, pour la noble conduite qu'il a tenue
en poursuivant l'ennemi jusques sous les murs
du Sas.
- Une commission des brasseurs de Bruxelles,
a adressé, le 6 de ce mois, la régence de cette
ville, une lettre, par laquelle, charmés, disent-
ils de se rendre utiles dans des circonstances
importanteset voulant donner des preuves de
leur patriotisme, ils offrent leurs attelages pour
le transport du matériel nécessaire l'armée.
- Ou écrit de Lierre, 7 août: Samedi, 6 août,
quatre heures de relevés, le corps du général
Ntellon a passé Lierre se rendant Aerschot;
on présumait que sa marebe se dirigeait sur
Diesl et Tiilemont.
Avant-hier on a surpris un espion porteur de
trois lettres cachées dans un paiu. L'une de ces
lettres était pour M. L...., ancien bourgmestre.
Elle contenait des renseignemens sur le corps
que commande le général Niellon.
- Oo mande d'Osteude et de Blankenberge
que, le 8, on y a vu passer la flotte anglaise.
En ce moment, celle flotte doit être entrée daus
l'Escaut.
G and, 10 août.
On nous transmet les nouvelles suivantes du
Capitalen-Dam, 10 août: Les écluses sont
employées l'inondation et vomissent la ruine
de tout ce qui les entoure, les eaux salées s'é
tendent déjà fort loin.
Les Hollandais ont évacué deux fermes: en
ce moment ils transportent tout ce qu'elles con
tiennent a Btervliet, et ils se préparent y mettre
le feu; déjà plusieurs bâtimens de la dernière
sont incendies.
On pourrait difficilement se faire une idée de
la désolation des malheureux habilans de cette
CODtrPP' flaru ianju»yx—U1 jumiai
'Jjuimaudanl de l'armée des Flandres, qui réunit
certes aujourd'hui des forces imposantes sous
ses ordres, demeurer spectateur impassible des
horreurs qui se commettent chaque instant
sous ses yeux?
- On nous écrit encore du même endroit: Les
Hollandais transportent les briques et les maté
riaux des bâtimens de M. du Ëoscli, que l'in
cendie n'a pu dévorer, Ysendycke. Ces vols se
font au moyen de 20 3o chariots.
- Le Courrier contient les lignes suivantes:
Une lettre écrite par une personne qui mérite
toute notre confiance, présente la retraite du gé
néral Daine sous des couleurs peu favorables
pour cet officier supérieur. L'ennemi s'est em
paré de Ilasselt sans coup férir; aucune démon
stration n'a été faite pour l'art èter, la surptise
a été si imprévue, et la retraite de nos soldats si
prompte, que l'ennemi a tiré sur nos troupes avec
notre propre artillerie.
L'irritation de l'armée était tellement violente
contre le génétal Daine, qu'un sous-officier des
lanciers lui a placé son pistolet sur la poitiiue
pour le tuer; des officiers présens l'en ont empê
ché. A Liège,ce général a été meuacé son do
micile. 11 a entièrement perdu la coufiance du
soldat.
Bruxelle* to août.
Dans le nombre des prisonniers on compte 8
Prussiens et Allemands, sur 10.
- On assure que la conférence a envoyé daDS
la nuit du 5 au 6 août une dépêche au roi de Hol
lande, où sa couduile est hautement blâmée par
les plénipotentiaires des cinq granJes puissances,
et oit on lui enjoint d évacuer immédiatement Je
territoire belge. Emancipation.)
- Une vingtaine de prisonniers viennent d'être
amenés Louvain, ils seront i«noiédiatea.«ut
dirigés sur Bruxelles et Mous.