1,1 IlOIAfilTIVt.
JOURNAL D'VPRES.
AFFICHES, ANNONCES ET AVIS DIVERS
fiitteiaite; ^adtciaito tTCotatiad eu GCcteâ <)ti (J ouveuieuiettu;
]N° i356. - XVme ANNÉE.
JOURNAL DYPUES
20 Août, i83i.
,0r.
DE LA VILLE.
3i Août, 4 1/2 heures.
L'ABONNEMENT
Est, pour la ville et son arrondisse
ment, fl. 1-75, P.-B., par trimestre;
et 3 fl., ^>ur toute la Belgique
franc de portpar la poste.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligne; et toutes
celles en dessous de 7 lignes se paient
5o cents.
FERMETURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du 16 au 3i Août, 8 173 heures.
BELGIQUE.
Ypres20 août.
DISTRICT ADMINISTRATIF D'YPRES.
Élection au sénat et h la chambre des Repré
sentai, qui auront lieu Ypres, l'hôtel de la
Régence, le lundi 29 Août 10 heures du matin.
Nombre des Électeurs, 1,27», repartis en 4 sec
tions comme suit
1" Section, Ypres Vlaraertinghe et Voormereele.
a* Section, les Communes rurales du sr Canton
de Justice de paix d'Ypres, tout le canton d'Elver-
dinghe, et les Communes de Passchendacle et Zon-
nebeke.
5» Section, le Canton de Popcringbeet les Commu
nes d'Haringhe Crombche, Provcn Watou et
Westvleteren.
S.tLLI ASIlMtl A CSAQOS SfCTlO*.
1Section la Salle Bleue. - a* Section, L'ancien
ne Salle Èchivinale. - 3' Section aux Halles. -
Et 4= Sectionla Salle du Rez de Chaussée.
De grands évènemens viennent de surgir. On
devait t'j attendre. Pris, de toute part et .sous tous
les rapportsau dépourvu, notre ministère, nos
hommes d'état, sans exception aucune ont donné
la mesure de leurs capacités.... Et ce n'est point faute
d'avertissemens! et ce n'est point k défaut de cou
rage de résignation de sacrifices de dévouement
de la part des masses Le Peuple belge s'est montré,
constamment, digne de lui-même. Skftcxb&s n'a
x>int dégénéré! D'un autre côté, la presse n'a cessé
l'être un toscin perpétuel. Depuis 10 mois elle,
donné l'éveil, elle signale les écucils, elle sonne l'a-
arrac.... Tout fait en vain Mais ne sécriminons
pas sur le passé. L'avenir nous reste. Ce souvenir
nous suffira, osons l'espérer. - La France et l'Angle
terre sont là. Elles consolideront le grand-œuvre
politique, la tête du mouvement duquel elles se
trouvent placées.... Mais il esth jamais regrettable
que, dans toutes les phases que le pouvoir né de la
révolution belge, a subies, nos gouvernans aient,
tous (comme si, k peu près, il s'en étaient donné le
mot), mis, tour tour, par des erremens presque
semblables, la révolution en danger.— qus disons-
nous la Patrie k deux doigts de sa perte!!! - Mais
il est, jamais, regrettable que, par-là, les Belges
se soient trouvés, en quelque sorte, dans la nécessité,
Vu l'imminence des pécils, de reconnaître qu'ils
doiveat, même sur le sol sacré de la patrie, leur
indépendanceleur salutd'autres qu'à eux-mê
mes - C'est trop tard L. Le sort en est jeté!— C'est
U seconde leçon depuis 89 Puisse-t-elle au
moinsprofiterqui de droit cette fois-ci - Loin
de nous, cependant, de désespérer, jamais, du salut
de la Patrie! nous connaissons la brave Nation bel
ge.... Mais, sa bonté, sa longanimité, sa loyauté,
•on excessive confiance dans quiconque, de grands
mots et des pbrases sonores la bouche, s'empare du
gouvernail, etc., etc., etc.: voilà, ce nou3 semble,
des sentimens (louables, peut-être, quant au prin
cipe) quidans leur application exigent plus d'une
notable modification; et, sur-tout, que l'on y re
garde plutôt, trois fois qu'à une— - Du resteil
est espérer que le Roi des Belgeséclairé sur sa
véritable position, (malheureusement, un peu tard!
de concert avec la Nation, éclairée son tour, et
avec ses puissans alliés, parviendra faire sortir,
plus glorieux et plus populaire encore sur-touts'il
est possible,'son trône naissant, de la crise actuelle:
crise due en partie et en dernier résultât, pour
couper court, on ne saurait trop le répéter 1, l'in
capacité l'imprévoyance, l'impéritiletc., de
nos apprentifs-grands-homtnes.... (1) Enfin, espé
rons que, de la conflagration politique qui nous
menace, ne surgira pas cette guerre européenne,
qui, seulepeut-être, est même d'asseoir sur des
bases solidesla régénération constitutionnelle des
peuples luttant contre le pouvoir absolu et le féoda-
tisrae.... Quoi qu'il en soitles Belges sont l'avant-
garde, et mieux gouvernés, guidés par des chefs
dignes d'eux ils prouverontcomme aux jours de
Septshsax, qu'ils méritent ce poste d'Honneur
Dixi.
Gand, 16 août.
DBS CONSÉQUENCES DE LA RUPTURE DE L'ARMIS
TICE PAR LE ROI DE HOLLANDE.
Les Français sont venus, sur la demande du
roi Léopoldpour faire respecter un territoire
que Guillaume ne pouvait violer; l'armistice,
proposé par la couference de Londres, a été ac
cepté par lui et le gouvernement belge, sous la
garantie des cinq puissances. L'armistice ne
pouvait être rompu sans la permission expresse
des cinq coursqui en avaient garanti l'obser-
vatiou de la part des parties belligérantes. Le
roi de Hollande ne teuaut compte rienqui fait
la guerre en sauvage en a jugé autrement, et
sans se donner même la peine de dénoncer la fin
de la suspensiou d'armes, est tombé l'impro-
viste sur une armée, dont la motié fêtait son
nouveau roi, et dont l'autre moitié n'était pas
préparée la guerre; il a envahi le pays, saccagé,
iuceiidié et inondé tout ce qu'une arméeayant
soif de vengeance et de pillage, a rencontré.
C'est pour faire cesser ce scaudaleux abus de la
force contre les stipulation d'un traité gatanli
par les cinq cours, que les Français marchent
(1) Nous n'accusons personne somsATiTimrr, -
C'est la Patrie seule qu'il appartient d'ouvrir ses
grands-jourset de citer au(banc des assises natio
nales.
et c'est sans contredit celui qui a provaqué
cette mesure, en peyer les frais, et les domma
ges et intérêts, résultant de la rupture de l'ar
mistice. Comme il n'entre certainement pas dans
l'intention d'aucune des cinq cours de récom
penser le parjure, le roi Guillaume doit être
cbàtiépour avoioséla face de l'Europe
rompre un traité solennel, grranti par les puis
sances, desquelles il tient sa couronne: il n'y a
donc pas lieu lui accorder des conditions plus
favorables que celles stipulées par les 18 arti
cles, mais il y a lieu de faire indemniser la Bel
gique pour les dommages et intérêts qu'elle a
soufferts par cette invasion, et il est espérer
que nos négociateurs voudront bien se souvenir
celle foi que sans la rive gauche de l'Escaut,
nous n'avons dans les deux Flandres aucune
garantie contre les inondations.
Le ministre delà guerre annonce,qu'en vertu
des conventions esnelues le i3, l'ennemi vient
de commencer un mouvement rétrograde pour
rentrer dans les positions qu'il occupait avant
son agression contre la Belgique. D'après ces
conventions toutes les hostilités doivent cesser.
L'armée française suit de près l'armée hollan
daise pour s'assurer de son mouvement rétro
gradé, et faire accomplir toutes les articles de
la convention.
Du 16 - Uo aviso anglais a jeté l'ancre hier de
vant la citadelle d'Anvers; il était chargé d'une
dépêche par laquelle l'amiral Codrington invite
le général Chassé de faire replacer les balises
qu'il a fait enlever dans l'Escaut.
- On mande de Londres ce qui suit a La
prise de Batavia et la soumission de toute l'ile
de Java S. M. le roi Léopoldsont des nou
velles importées par un bon pattiole appelé
Huybrechts, qui a servi dans la colonieet qui
doit se trouver présent Bruxelles.»
- On écrit de Louvain i5 août
S. M. le roi a été visiter aujourd'hui le champ
de bataille.
C'est dans les environs deBautersem qu'una
escarmouche a eu lieu entre les vedettes fran
çaises et hollandaises. Il a été fait trois prison
niers français et vingt hollandais. Le colonel
français a renvoyé les vingt prisonniers avec
iniouctions que ses trois hommes lui fussent re
mis dans deux heuresce qui n'a pas manqué
d'être fait.