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^du bombardement, sans être exposée aux vexa-
tious et aux représailles des Hollandais, qui,
tout en occupant la ville, ne devaient pas y
loger.
- Les hollandais ont enlevé leur passage
Louvain, trente-sept voitures d'armes, de mu
nitions de guerre et de divers équipemetis mili
taires. Tous ces objets seront réclamés par l'ar
mée française.
- Il a été affirmé, par plusieurs témoins ocu
laires, que pendant quelques jours on a vu flotter
une flamme prussienne uu des mats des navires
hollandais qui étaient en rade eu préseuce de la
ville d'Anvers.
pièces officielles.
Nous avons déjà parlé de l'évacuation de la
Belgique par les troupes hollandaises. Voici les
termes de la convention conclue cet effet
Louvain, i5 août i85i.
D'après convention faite entre le général Bel-
liatd et le prince d'Orange l'armée hollandaise
doit commencer demaiu matin son mouvemeui de
retraite.
Le prince d'Orange doit envoyer de suite
auprès de M. le maréchal Gérard un officier-
général, pour régler la marche et tout ce qui a
rapport la partie militaire.
La ville de Louvaiu n'aura pas des logemens
militaires. Les portes seulement seront gardées
par des troupes hollandaises ayant des piquets
Sur les places pour le maintien du bon ordre.
Le corps du prince de Saxe-YVeimar qui est
sur les roules de Louvain Bruxelles'par Cor-
tenberg et Tervueren, traversera de suite la
ville de Louvain pour se rendre sur la toute de
Tirlemont, où se trouvent les deux autres divi
sions de l'armée.
La ville de Louvain doit faire fournir l'ar
mée hollandaise bivouaquée en avant de Louvain
sur Tirlemont des vivres et des fourrages.
Louvain, >3 août i85i.
ordre du jour.
Par suite de la convention, conclue entre S.
A. R. le prince d'Orange et M. le lieutenant co
lonel Belliard les troupes sous les ordres de S.
A. R. quitteront demain14 août, leur position
Louvaiu et environset iront, ce jour-làoc
cuper des cantonnemens sur la route de Tirle
mont et sur celle de Diest. Bautersem et S*-Jooris
Winge seront les derniers vilages occopés par
elles du côté de Louvain. Les jours suivaos la
route de l'armée de S. A. R. se continuera S'-
Trond et Hnssell. Tougres est aussi occupé par
elle.
La ville de Louvain sera évacuée demain, 14
août, dix heures du matin. S. A. R. le prince
d'orange aura son quartier-général le 14 cl le
l5 Tirlemont.
Par ordre de S. A. R. le prince d'Orange,
général eo chef de l'armée.
Le lieu'.-généralcbef de l'état-major génénéral,
Signéle baron Constant de Rebecque.
Du 16. - Le roi est dans nos murs; des ac
clamations unanimes l'ont accueilli.
Le peuple a compris que le roi a tenu sa pa
role, qu'il a rempli son devoir, qu'il a gagné
sa couronnelorsque d'autres ne savaient pas
gagner leurs épaulettes.
Quelques pessimiste que l'on soit, il faut re
connaître que partout où le roi s'est trouvé la
tête des troupes, les animant de soo courage et
de son exemple, elles ont dignement soutenu le
choc, malgré la formidable supériorité des en
nemis; Bautersem, non plus qu'à Louvain,
nous D'avons essuyé de défaite. Si Louvain a
Capitulé, c'est qu'à la veille de la cessation en
tière des hostilités, il était inutile de livrer cette
ville aux horreurs d'un bombardement. Le dé
plorable incident qui a dérangé tous les plans
du roi j c'est le refus trois fois réitéré du général
en chef de l'armée de la Meuse, d'éxécuter des
ordres supérieurs, et l'inconcevable déroute qui
a suivi ce refus d'exécution remarquons toute
fois pour être juste, que dans trois rencontres
précédentes ce générai avait eu le dessus.
En absence de hautes capacités militaires, di
sons même défaut d'organisation militaire
c'est la présence du roi qui nous préservé d'une
défaite complète. C'est aussi sa piésence qui
sauve le nom belge. Sans lui, la tentative que
vient de faire le roi de Hollande conduisait la
restauration, ou la réunion la France, ou
une espèce d'état mixte, le partage. C'est ce que
les Belges, amis de leur pays, ne doivent pas
oublier, dans les épreuves difficiles qui uous
attendent encore. Moniteur
- Le roi s'est rendu Laeken et est revenu
coucher Bruxelles.
- Un courrier extraordinaire du cabinet
français est arrivé ici, ce malin dix heures,
porteur de dépêches qu'il a remises entre les
maius du roi.
- Les princes français et M. le maréchal Gé
rard ont eu hier une entrevue avec le prince
d Change, Tirlemont. Le quartier-général de
l'armée française est actuellement danscette ville.
M. le payeur général de l'armée française est
arrivé aujourd'hui avec le trésor de l'armée
Bruxelles.
- Le bruit s'accrédite que l'armée sera licen
ciée, et qu'on va la réorganiser tout entière.
Tous les ofliciers incapables et sans titres pour
occuper les grades élevés auxquels ils sont par
venus comme par surprise, et dans la bagarre
de la (évolution de septembre, seront écai tés du
service. Une loi sera présentée la prochaine
législature, pour régulariser celte mesure delà
manière la moins ouéreuse au trésor. M. Cb. de
Brouckere, qui est nommé ministre de la guerre,
sera chargé de la direction de ce travail impor
tant et délicat. Il y auta là pour ce miuislreaussi
intègre qu'actif occasion de rendre de grands
services a son pays. Nous ne doutons nullement
qu'jl n'agisse avec une impitoyable énergie et
nne rigoureuse justice. 11 pourra d'ailleurs
compter sur l'aide des chambres, des journaux
et de l'opinion publique, si, comme nous nous
y attendons, il marche en tout au grand jour de
la publicité sans décliner la responsabilité de
ses actes.
- Si nous devons en croire le récit de quelques
personnes qui oui vu le passage de l'armée prus-
so-hollandaise par Louvain, elle emmenait avec
elle un certain nombre de ptisonniers, pris pour
la plupart sans armes, et dans nos campagnes.
Nous espérons que notre gouvernement et le
matéchal Gérard réclameront hautement nos
malheureux compatriotes, et ne souffiront pas
qu'ils soieut plus longtems traînés la suite de
l'armée de nos ennemis. Courrier.
- Après avoir réorganisé son armée Liège,
le général Daine en prit le commandement; il
est parti avec ia,ooo hommes en bon état,
ignorant ce qui s'était passé près de Louvain.
Arrivé la proximité de Tirlemont, qui était
occupé par les Hollandais, Daine fil charger sur
les avant postes ennemis, qui furent refoulés
dans la ville, et poursuivis dans la grand'rue
un certain nombre testa sur le pavé, beaucoup
plus furent blessés. M. Capiomont, aide-de-camp
du général, se dislingna dans la mêlée; d'un
coup de sabre il coupa l'oreille d'un Holladais.
L'ennemi voulant arrêter cette attaque inat
tendue, euvoya uu parlementaire: après expli
cations et surtout exhibition des arrangemens
sur l'évacualiou du territoire, il fut convenu
que les blessés et prisonniers seraient rendus. Le
général Daine, ne voulant rien avoir en contra
vention au traité, expédia les morts et les mem
bres restés sur le champ de bataille. Le prince
d'Orange témoigna sonétonnementsur la résur
rection d'un armée qu'il croyait auéantie. Les
officiers et soldats des deux nations se quittèrent
poiimeut Emancipation
- Le général Daine se propose de publier un
mémoire justificatif de sa conduite. Nous dési
rons pour lui qu'il atteigne son but, et que, di
vulguant toute la vérité, il fasse connaître les
vrais coupables. [Idem.
- Un major prussien a passé Vaels le i a de
ce mois, dans la matiuée, se rendant Maes-
tricht. Idem.
mouvement de l'armée hollandaise.
Les Hollandais, sortis de Louvain, le >4
après-midi, n'étaient Bautersem que le lende
main malin. Leur marche, comme on voit, est
très lente. Ils sont dispersés dans les compagnes,
pillant et saccageant tout ce qu'ils rencoutrent
sur leur passage.
Non seulement ils ont déchiré le tableau de
M. van Brée, qui se trouvait au collège philo
sophique, mais ils oui encore enlevé du maga
sin qui y est établi, 37,000 rations de paiu
toutes les chemises, 5oo fusils, et ont échangé
i5o, et répaudu 400 tonneaux de poudre qu'ils
n'ont pu emporter.
Du ly. - Deux courriers du cabinet britan
nique sout partis hier après-midi de cette ville
avec des dépêches pour Paris et Londres.
- Uu bataillon du premier ban de la garde
civique de Tournay vient d'art iver en cette ville.
Ce bataillonfort de 6 compagnies au grand
completse distingue par sa bonne tenue, el
sa discipline digne d'anciens soldats. Une bat
terie d'artillerie de campagne accompagnait ces
braves.
- Le colonel Achille Murât ci-devant prince
royal de Naples mais maintenant citoyen des
Etats-Unis, est arrivé depuis trois jours l'hô
tel de Belle vue. On dit qu'au premier bruit
de guerreil avait quitté LondceS pour offrir
ses services aux Belgesmais on ne sait pas
jusqu'à quel point les nouvelles de l'armistice
peuvent avoir changé ses intentions.
- On assure que M. le général Daine la ville
de Huy pour résidence jusqu'à nouvel ordre.
Anvers16 août:
Le général, commandant la province, vou
lant détruire tout soupçon qui pourrait planer
sur le 3e régiment, a fait traduire deyaut le con
seil de guerre permanent de la province, tous
les officiers contre lesquels pourrait s'élever la
moindre prévention de culpabilité.
- Le i5, au soir, il ne restait plus de l'esca
dre du blocus que 3corvettes el uue canonnière,
vis-à-vis Blauwhuys: 1 fi égale, t corvette,
et 3 canounieres, Ste.-Marie-, un brick, dans
le kVillems Beek un vaisseau le Zélan-
dais el une canponuière, Lillo une canon
nière Liejkenshoek.
La bombarde la Aleduse avait déjà dépassé
Lillo 7 heures du soir el continuait descen
dre le fleuveremorquée par le bateau vapeur
le Curaçao.
En sorte que de cette escadre de sa voiles de
guerre, il ne restait plus que ta bâtimens le i5
au soir.
- Les quatre navires de commerce, pris par
les Hollaudais, ont été relâchés ce malin onze
heures.
TFavre i4 aoûtminuit.
Ce matin, un parlementaire hollandais est
venu au quartier-général. Son uniforme ayaut
occasionné quelques murmures de la pan du
peuple, les ordres les plus sévères oui été donnes
pour que le caractère sacré des parlementaires
fut respecté. Cet officier n'était porteur que
d'une dépêche.
- Le général Belliard, qui est venu ce soir
au quartier général, en est reparti a dix heures.
On suppose avec quelque fondement que sou
voyage Wavre avait pour motif la coaclasiim
de l'arrangement pris Lier avec Je piiuce d'O
range.