&S IlOUfiif k JOURNAL D-ÏPRES. (N- i562.) MERCREDI, 7 SEPTEMBRE, i85i. (XV POLITIQUE, JUDICIAIRE, NOTARIAL ET ACTES DU GOUVERNEMENT me L'Abonnement au Journal d'Ypres, est pour la ville et son arrondissement, Jl. 2-75, P.-B., par tri mestre et fl., pour toute la Belgiquefranc de port par la poste. INSERTIONS. Prise 8 cents par ligne et toutes celles en dessous de 7 lignes se paient 5o cents. OUVERTURE DES PORTES de la ville. Du 1 au i5 Septembre5 heures. FERMETUR de la Du x au i5 Septembre, BELGIQUE. Ypres 7 septembre. Un lettre de Belgrade, la date du 13 août, donne les nouvelles suivantes: a Le faubourg de Péra Constantiuople n'existe plus un violent incendie,éclaté le a août, huit heures (t du matin, t'a détruit en entier; les palais de France, d'Angletterre, et de toutes les autres légations ont été la proie du feu. Tout a été consumé, excepté le palais d'Autriche et la «chancellerie de Russie. Les dommages causés par ce désastre sont immenses plus de 60 et cadavres ont été jusqu'à présent trouvés sous <f les décombres. Des négocians francs se sont jetés spontanément aux flammes après avoir tout perdu rien n'a été sauvé. Le feu a éclaté a dans plusieurs endroitset les maisons en te pieires, où fon avait transporté les marchan te dises, ont été consumées comme celles de a bois Péri n'est plus qu'une masse de ruines - La souscription ouverte par l'évéque de Liège eu faveur des victimes de l'invasion hol landaise dans le Limbourg s'élève déjà 906 francs. - Ou écrit de Toornay/3 septembre Les trois bataillons du 38e (deux bataillons du même régiment étaient entrés, les premiers, en notre ville le 9 août dernier10 heures du soir) sont arrivés icihier matin 10 heures et sont repartis, a heures après, pour aller loger OrcqFroyennes, Blandain etc. Plusieurs compagnies de ce régiment ont couché en ville et se sont mises en rouleaujourd'hui6 heures du matinpour rejoindre leur corps et rentrer en France. Hier aussi1 heure de relevéeles a« et 3* bataillons du 19*désignés pour rester en garnison Tournaysont également arrivés: ils sont logée chez les habitans. Le nombre d'hommes, dont se compose ces deux batail lons est d'environ 1600. Le 1" bataillon lient garnison Atb. - On attend icidemain ou aprèsdeux es cadrons du i<r régiment de cuirassiers belges. - On lit dans l'Observateur du Ilainaut journal qui se publie Mons: Mous apprenons de Tournay: Dans la journée du 3i du mois dernier, un grand nom bre d'ouvriers s'est transporté l'hôtel de la régence pour y demander du travail ou de l'argent. Pendant que l'administrationtou jours prête secourir les pauvrespromettait de prendre en considération les demandes de ces artisans deux individusqui malheureusement sont encore inconnus, placèrent nne potence dans la rue de la léba>d Op prés de la bouche rie et l'on entendait dire qu'a la faveur de la nuit on promènerait par toute la ville des man- nequins qne l'on brûlerait ensuite mais grâce au zèle de la pojice et la stricte surveillance de la gendarmerietoutes ces manœuvres ont été déjouéeset la ville n'a cessé de jouir de la plus parfaite tranquillité. - On écrit de Lille3 septembre Les trois bataillons de guerre du 38° régiment de ligne sont arrivés ce matin en notre ville, de retour de la Belgique. G and, 6 septembre. Le Clara-Poldercontenant 12 i3 des plus belles fermes du pays, de 100 et de i5o arpens chacune, vient d'être totalement inondé, hier la marée du midipar l'ouverture que les Hollandais avoient faite la digue de mer l'est du Capitalen Dam. 11 restoità l'ennemi, avant de nous quitter, de nous faire ces derniérs adieux. Voilà encore uq des résultats de la cou pable insouciance, ineptie, ou trahison de ceux qui étoient chargés de la défense des écluses de mer du Capitalen-Dam} Tout a été prédit, et aucune mesure n'a été prise. Les dommages sont incalculables: 12 i3 fermes, i5oo arpens des meilleures terres de l'Europela récolte en grangée, celle de pommes de terre, dont la per te ruine plus de cent familles, plantations, bàti- mens, tout est perdu. Les terres ne produiront rien durant plusieurs années et il y aura des frais énormes faire pour boucher une brèche faite entre deux criques et qui va s'augmenter et s'approfondir d'une manière épouvantable. Combien de fois devrons-nous encore nous éle ver contre la coupable négligence qui a régné dans tout ce qui regarde le.soin de la rive gau che de l'Escaut Encore une fois nous pro voquons uue enquête formelle sur la cause de tant de désastres: il faut que les vrais coupables soient connus. Il est tems et plus que lems que JUSTICE soit faite. I Journal de s Flandres. On dous écrit de Calloo; en date du 3t août: Les hollandais se fortilienl toujours; on assure que la garnison de Hulst a été augmentée de 700 hommes, cl on nous laisse ici sans force militaire! Que peuvent 800 soldats sans artil lerie, pour défendre une province d'une si grande étendue, et où l'ennemi peut pénétrer par tant d'endroits?... - Tool le monde connaît l'atroce conduite tenue par les Hollandais au malheureux village de Calloo,«des horreurs quhls y out commises. Voici maintenant qu'un abonné du Messager vient en rendre compte sa manière, et nous débite ce sujet uue loogue apologie de cette horde de brigands, qu'il termine par ces mots: Les Hollandais s'y sont conduits d'une manière digne des éloges des habitans. Et tous les jelurs la patrie doit essuyer de pa reils outrages de la part de quelques enfans dé naturés - Dans une seconde lettre M. Ch. de Brouc- kere, M. Alex. Gendebien appelle i'attentiob de cc ministre sur le géuie militaire, qu'il voudrait déjà voir organisé; sur l'artillerie qu'il faudrait tripler et introduire en partie dans la garde ci vique sur le choix des officiers, dans lequel il faudrait plus de sévérité; sur la cavalerie, qu'il vaudrait mieux rendre moins belle mais plus nombreuse et plus exercée: il conseille cet ef fet au ministre d'acheter dorénavant des che vaux indigènes de former de nouveaux régi- mens de cuirassiers et même de munir de cuirasses le corps de gendarmerie. M. Gende bien voudrait voir aussi les exercices plus fré- quens mais il blâme fortement les menaces de licenciement et d'enquêtes par catégories, qui découragent tant les jeunes soldats. Il huit en promettant une troisième lettre sur la commis sion d'enquête. - Par arrêté du 29 aoûtle colonel Fleury- Duray et l'intendant Beinelmans sont chargés d'organiser le premier baa de la garde civique dans les deux Flandres. - Il existe en notre ville une feuille flamande, nommée Gazette van Gendsur le compte dé laquelle beaucoupde lecteurs pourraient se trom per; nous les prévenons de se tenir en garde contre les doctrines qu'elle professe depuis quelque tems. Car si celle feuille continue émettre des principes subversifs de l'ordre des choses existant, nous serons obligés d'en signa ler la lecture dangereuse aux amis de la religion et de la patrie. - Quatre pièces de canon sont parties avant- hier de Bruges pour West-Ca pelle. Mous voyons avec plaisir que l'autorité commence enfin a sa tisfaire aux justes vœu* de la nation. Espérons qu'elle voudra bien he raitlier une bonne fois l'opinion publique, contre laquelle il serait tics impolitique de se cabrer plus longtems. - On lit dans la correspondance du National de Paris: Le gouvernement belge a demande au gouvernement français cinq généiaux. Le rtia- réchal Sonlt a carte blanche pour les choisir. Ce seront: un général d'étal-major, un général d'artillerie, un de cavalerie et deux d'infanterie. Le commandement eu chef sera confié h l'un d'entre eux. M. Achille Murât a demandé un grade de co lonel dans l'arniéè belge. Motre gouverixim-iit a fait demander an gouvernement français s'il Vrtiait sans déplaisir le fils de l'ex-roi de Ma-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 1