ment <le la Hollande dous communique les dé
tails suivans:
J etois Amsterdam, lorsque les prison
niers belges y sont arrives au nombre d'environ
3oo; on jles a fait voyager par eau, le peuple
d'Amsterdam les a. très-bien reçu, on leur a
donné de la bière, de l'argenijetdes babillemens.
A Utreclu, le peuple a voulu massacrer quel
ques-uns. Leur destination n'était pas alors fixée:
premièrement ils doivaiut être dirigés sur la
Nord-Hollande, c'est pourquoi ils ont été
Amsterdam, moins qu'on n'ait voulu les faire
voir au peuple; ensuite on leur a donné la petite
ville de Naarden pour prison.
Je liens d'un officier de santé hollandais que
l'armée a eu environ 1,700 blessés, dans son
expédition eu Belgique.
a La misère est excessive Amsterdam;
Gouda, même en plein jour, l'on ue peut pres
que circuler dans les rues, tellement on est as
sailli par les pauvres.
a Les catholiques de Rotterdam n'ont pas
Voulu illuminer leurs maisons, le jour de la fête
du roi; la régeucea craint que les prolestans ue
se servissent de ce prétexte pour commettre des
excès; elle a envoyé aux catholiques des lam
pions afin qu'ils illuminassent.
Le général George commande Nimégue;
il m'y a retenu trois jours avant de viser mon
passeport, quoiqu'il m'eût été délivré en Prusse.
Les hôteliers enHollaude font presque tous ban
queroute.
11 n'est pas vrai qu'il y ait beaucoup de
troupes dans les provinces rhénanes. Juliers a 3
a 4<tM>o hotnmesde garnison;à Aix la-Chapelle
il y eu a 1,200. Ce sont les seules villes sur mon
passage où j'ai vu passablement des militaires.
HOLLANDE.
La Haye, 29 août.
S. M. le roi, accompagné de S. M. la reine et
de S. A. R. la princesse Albert de Prusse, est
parti hier malin pour l'armée.'Les autres mem
bres de la famille royale, ainsi que S. A. R. le
prince A Iberl de Prusses'y sont rendus égale
ment en les précédant de quelques heures.
- Une compagnie d'artilleurs volontaires est
partie de Gorinchem, pour le fort Lillo, où l'on
vient de transporter 70 pièces de gros calibre.
- On parle d'un nouveau protocole, dans le
quel il serait entr'autres stipulé que la suspen
sion d'armes contiuue, et par lequel l'armée
française serait chargée de veiller ce que les
dispositions en soient maintenues et exécutées. Il
y serait en outre dit que les conditions d'un
traité définitif entre la Hollande et la Belgique
Seraient incessamment réglées par la conférence.
On assure que ce protocole est arrivé en celle
ville ces jours derniers.
Le roi a passé le 29 en revuedans la bruyè
re de VVoensella 2* et la 3« division de l'ar
mée active, la division de réservela cavalerie
l'égère et uoe nombreuse artillerie. Le nombre
des troupes s'élevait environ 34,000 hommes.
La revue a duré depuis 11 heures du matin
jusqu'à 3. Le roi a adressé des paroles pleines
de bienveillance aux soldats et surtout aux
chasseurs de Leyde et aux volontaires. On ne
peut décrire l'impressiou que produisirent ces
discours sur les troupes. L'euthousiasme était
généralet l'air retentissait du bruit de milliers
d'acclamations. Après la revue, la famille royale
s'est rendue Eindhoven, où on lui a fait uue
brillante réception et d'où elle compte partir
pourTilbourg, aûu d'y inspecter la i« division.
3
- On lit dans le Slaats-Courant du 3i août:
Le parti jacobin dit le sGravenhagsche
Courant, lève de nouveau la tête Biuxelles;
on est obligé d'y faire continuellement de fortes
pitiouilles qui ne parviennent pas sans peine
dissiper les allroupemens formés devant les
prisons où la populace veut aller délivrer les
chefs des jacobius. Voilà les vérités que dé
bitent les journaux hollandais
FRANCE.
Paris, 3 septembre.
On lit dans le CourrierL'impossibilité
d'improviser en quelques jours des forces mili
taires suffisante pour repousser les agression du
roi de Hollande viennent de porter le nouveau
souverain de la Belgique une démarche déci
sive. Sous les auspices de notre cabinet, il a en
voyé Londres un mémoire dans lequel il de
mande la.conférence, arbitre de fait, sinon de
droit, des affaires de la Belgique, l'autorisation
de garder une partie de nos troupes jusqu'à ce
que son pouvoir se soit un peu affermiet que
les points en litige soient définitivement réglés
avec la Hollande.
Ce Mémoire, dans lequel Léopold expose l'a
bandon où il se trouve, et se plaint eri même
lems du peu d'appui que le ministère anglais lui
a accordé jusqu'à présent, été porté Londres
dimanche dernier par le général Baudrand, aide-
de-camp du duc d'Orléans. Notre ministère es
père recevoir une réponse vendredi prochain, il
l'attend avec impatience.
- Le Courrier de Pologne fait au sujet de
la phraserelative la Polognedans l'adresse
de la chambre en réponse au discours de la cou
ronne, les réflexious suivantes:
Au momeuloù nous sommes entre la vie et
la mort, on veut bien nous assurer notre natio
nalité: mais est-ce là ce que nous demandons?
Les juifs, qui errent dans le monde sans patrie,
ont uue nationalité les hordes sauvagessou
mises au sceptre de la Russie, en ont une éga
lement; les membres déchirés de la Pologne
conserveront, quoi que l'on fasse, de la natio
nalité; mais est-ce là ce que nous demandons?
Ce que nous voulons, c'est que ces membres
redeviennent un corps, qu'on nous rende l'exis
tence politique qui nous est due, et qui est un
bien inaliénable pour les peuples. C'est pour cela
que nous luttons depuis quarante ans contre nos
spoliateurs et contre l'oigueil des czars, qui a
immolé tant de peuples iudigènes et étrangers.
Ce n'est pas pour notre nationalité que nous
portons les armes;nous la possédons:"c'estpour
notre existence politique dans nos anciennes
limites que nous combattons. Voilà ce qui agile
toute l'Europe! C'est le combat du droit et de
la liberté, la voix de Dieu et la voix des peuples.»
- Deux des plus habiles tonneliers de Mar
seille viennent de partir pour Alger avec uue
cargaison de douelles et de tonneaux vides. Ils
sout appelés eu ce pays par M. Crevel, négo
ciant locataire du jardin du dey, qui compte
bien récolter une centaine de pièces du premier
vin qui aura été fabrique, depuis longues an
nées, dans cette partie de l'Afrique.
- L'infant d'Espagne don Sébastien de
Bourbou, doit épouser bientôt la princesse An
toinette de Naples, sœur de la reine d'Espagne.
Quelques journaux ont dit ce sujet que l'infaut
dou Sébastien était Portugais de naissauce.
C'est une erreur. Ce prince est fils de feu l'infant
don Pèdre, frère du roi Ferdinand VII, et de la
princesse portugaise de Beyra, fille de Jean VI.
- Avant-hier soirles Auvergnats du fau
bourg St-Germain promenaient, selon l'usage de4
leur pays un mari rebours sur un âne, avec
un écriteau portant ces mots: «Un tel, pour
s'être laissé battre par sa femme. Le cortège
était ouvert par un joueur de cornemuse et fermé
par une foule de peuple. Dans la rue de Sèvres,
la police est intervenue, et a troublé le plaisir de
ces en fans de l'Auvergne, Don sans quelque op
position de leur part.
- Une lettre de Brunswick du 16, insérée
dans la Gazette d'siugsbourg, nous annonce
que des clubs patriotiques se forment en ce mo
ment dans tout le duché de Brunswick ainsi que
dans la capitale.
- On écrit de Montpellier, 26 août
Le 2b au soir, cinq carlistes de Saint-Am-
broise (Gard) sortant d'un cabaretpassèrent
devant la caserne où sont logés les deux com
pagnies du 34e détachées dans celte ville. Ils
insultèrent les couleurs nationales ainsiquedeux
sergensqui se trouvaient devant la porte: ils
fireutun tel tapage que le capitaine commandant
se mit la fenêtre et ordonna aux deux sergens
de courir sur les perturbateurs, ce qu'ils firent.
Arrivés au bout de la rue, ils furent assail
lis coups de pierre, et l'un des sergens reçut
la tête un coup qui le denversa par terre. L'autre
sergent saisit l'un des coupables qui, armé d'un
long compas ouvertcherchait se dégager. Le
sous-officiercraignant d'être traité comme son
camarade qu'il croyait morttira son sabre et
le passa au travers du corps de son adversaire
qui en mourut peu d'instans après.
Une forte patrouille, accompagnée du com
missaire de police, parcourut la ville, et la tran
quillité ne fut pas autrement troublée.
- On écrit deAralenciennes, 3 septembre
Hier vendredinous avons vu ai river l'état—
major et le ir bataillon du 1 rc léger, dont 2 ba
taillons avaient été laissés Gondé. Ce régiment
vient des frontières hollandaises, il était parti de
Calais au commencement du mois d'août et en
arrivant Diest, pas un homme ne manquait
l'appel. Après uoe marche forcéeaucun des
jeunes conscrits n'était resté en arriére d'une
lieue. Ce fait démontre assez l'esprit de la nou
velle armée.
Le même jour les 3 bataillons du 22e de ligne,
venant également de la Belgique}, sont arrivés
Valenciennespour y tenir garnison. Ce régi-
ment devra fournir quatre c< mpagnies pour
Bouchain elles s'y rendront aujourd'hui. Le
dépôt du 25e de ligne reste Valenciennes, mais
le 4e bataillon de ce régiment se rend Ber-
gues', d'où l'on détachera cinq compagnies pour
Dunkerque.
- Ou écrit de Metz (Moselle)3o août Le
cordon sanitaire sur la frontière de l'est com
portera 12,000 hommes. Il sera nécessaire
de le prolonger jusqu'aux frontières delà Bel
gique cause de la communication avec le
grand-duché de Luxembourg, dont le chef-
lieu a garnison prussienne ce qui aurait pour
résultat de rendre illusoire l'autre partie du
cordon, puisqu'au lieu de passer par Sierk,
on pourrait euirtr eu France par Fenestraoge.nj
ANGLETERRE.
Londres3t août.
Le Courrier se prononce aujourd'hui en fa
veur du séjour des troupes françaises eu Belgi
que, si le roi Léopold le désire, jusqu'au roo-
mcut où son armée sera organisé, et il ue voit