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pi leur marche tortueuse. Qu'on oppose la
conduite franche et ouverte de notre monarque,
ses paroles vraies et fortes, aux lourdesel astu
cieuses élucubrations du cabinet,de La Haye
et l'on jugera de quel côté est la bonne foi, de
quel côté sont la loyauté, la justice et les prin
cipes conservateurs du code politique auquel
tous les rois sont liés. [Escaut.)
Ce que nous remarquons spécialement dans
le discours royal, c'est que le roi s'identifie
avec la cause de la révolution, adoptant ainsi un
fait accompli et sur lequel il ne peut être utile de
revenir que pour y chercher des leçons pour
l'avenir. Telle doit être aussi la pensée de tous
les Belges dont le patriotisme est dirigé par la
raison et les lumières. Quelle que soit leur opi
nion, ils doivent accepter une chose consommée
et ne songer dorénavant qu'à en tirer le meil
leur parti possible pour la prospérité générale.
Il ne s'agit plus de récriminations sur le passé,
mais d'améliorer le préseul et de songer l'avenir.
Le roi a présenté la nation de hautes cou-
solatioos sur nos revers et il l'a fait avec dignité.
Mais ces consolations même attaquent implicite
ment l'ancienne administration. Jd'envers.)
Ce discours, malgré ses enlumineurs, «on-
solide merveille nos incertitudes et nous rejette
dans un dédale sans fin. J. du Commerce.
Notre roi vient de prononcer soîi premier
discours de la couronne. Il nous est connu de
puis viogl-quatre heures. On a pu voir s'il ré
pond le moins du monde a ce que l'on eu devait
attendre. Jellé dans le moule le plus vulgaire,
simple, d'une simplicité commune et presque
plate, il révélerait dans l'homme qui l'a débité
(si les paroles royales avaient jamais une per
sonnalité l'inaptidude la plus complété sentir
sa propre position, la réserve la plus timide, et
cependaul la confiance la plus piésomptueuse.
Les diliicultés vaguement énoncéesl'avenir
présenté partout dépendant de nous mêmes,
les sacrifices consommés, considérés comme un
motif des sacrifices nouveaux; voilà le lésurné
du langage que le ministère a placé dans la bou
che du roi. Industrie.
Le roi ne nie point les difficultés de sa position.
Son discours annonce l'établissement de nou
veaux rapports pour réparer les torts soufferts
par l'industrie. Ces rapports n'existent eucore
qu'en perspective.
Le discours nous paraît empreint d'une pré
dilection française. L'Angleterre n'y est men
tionnée que sous le rapport commercial; la
France y obtient un tribut double de recon
naissance reconnaissance de cœur et d'action.
Lynx.
Le discours du trône a paru, et quoiqu'il ne
soit qu'uu tissu de phraséologie debroucke-
rienneil n'en provoque pas moins de graves
réflexions. C'est précisément parce qu'il ne dit
rien et surtout rien de positif, qu'il doune
beaucoup peuser/ {Messager de Gand.)
Bruxelles12 septembre.
Avis..- Les jeunes gens qui voudraient entrer
dans I armée de l'artillerie sont prévenus qu'il
sera ouvert Bruxelles, le 15 courant, un con
cours par voie d'examen pour remplir dix pla
ces d'aspirans. Les connaissances exigées pour
1 admission seront: La parfaite connaissance du
français ou du flamand; l'histoire du pays, et
des nations d'bisioire générale; la géographie;
1 arithméliqne complète; la géométi 1e jusqu'aux
solides; l'algèbre, y compris les équations du
degré; la liigooomélrie; le dessin d'une tête
ombree. Eufiu les caudidats devront être âgés
de 16 ans au moins, et nés dans le pays. Ceux
qui voudraient concourir, devront se présenter
le i5 septembre, neuf heures du matin,
Bruxelles, au ministère de la guerre.
Le colonel chargé ad intérim de l'inspection
général de l'artillerie, De Lieat.
Le 8, après-midi sont partis de cette ville 6
courriers, tant du cabinet anglais que du cabi
net belge, en courriers extraordinaires pour se
rendre avec des dépêches Londres et Paris.
- Le Courrier afiirme, dans son n° a5o, tenir
de bonne source que le gouvernement français
veut mettre charge de notre gouvernement
les dépenses faites par l'armée du maréchal Gé
rard, depuis son entrée eu Belgique jusqu'au 8
Septembre. Tout ce que nous savons, c est qu'au
cune réclamation n'est porvenue notre gou
vernement. {Moniteur.)
- Un courrier du cabinet de France est arrivé
le 9 au matin, avec des dépêches de Paris en
cette ville et est reparti le 9 midi, avec des
dépêches pour La Haye.
- M le général Belliard et lord Adair, am
bassadeur extraordinaire d'Angleterre sont
partis le 9 midi de cette ville pour Anvers.
- Ou forme un camp dans la bruyère de Cas-
tiau, près de Morts, pour contenir un corps de
douze mille hommes de l'armée du maréchal
Gérard. 11 y aura mille barraques capable d'a
briter douze hommes chacune.
- Est-il vrai qu'ou laisse sans cartouches les
militaires belges cantonnés Capellen entre
Au vers et Berg-'op-Zoorace qui les expose
aux insultes continuelles des Hollaudais qui en
sont abondamment pourvus? Si cet élat de cho
ses doit durer, mieux voudrait qu'ou fit aban
donner aux Belges ces caotonnemens pour ren
trer dans l'iutcrieur que de les condamner
devoir essuyer des avanies sans pouvoir se ven
ger. Belge.
- Le Roi, par décret du 5 de ce mois, a
appelé auprès de sa personneen qualité d'offi
cier d'ordonnance, le capitaine Capiaumont,
aide-de-camp du géuéral Daine.
- M. le duc d'Orléans et le maréchal Gérard
sont arrivés en notre ville ce soir Cinq heu
res moins un quart; ils sont descendus l'hôtel
du régent.
- M. de Latour-Maubourg a quitté notre
ville depuisdeux jours.
- Le général Nègre, qui commande l'artil
lerie française eu Belgique, a eu le 10 une con
férence avec le ministre de la guerre.
- Huit officiers du régiment de lanciers n° 1,
viennent d'être mis en non activité, la suite
de Tiospection du général Duvivier.
- Depuis huit jours la fonderie de canon de
Liège est nuit et jour en activité.
AVIS aux victimes des dégâts ou vols com
mis par les Hollandais dans les journées
de septembre.
Le ministre de l'iuiérieur a l'honneur de
prier de nouveau les personnes qui croient avoir
droit réclamer un secours pour pertes, résul
tant des dégâts ou vols commis par les Hollan
dais dans les journées de septembre t83o, de
vouloir bien se préseuter, avant le i5 courant,
dans les bureaux de la 3* division du ministère.
Anvers11 septembre.
Le 7 au soir 10 heures des morceaux
d'cxcavatious qu'on prenoit pour des baquets
charbon sont venus flotter devant la ville: on
craint que la coupure de la digue de Burgt ne
soit encore agrandie; ce qui pourroit occasion
ner de grandes calamités.
Au moment où nous écrivons des îles flot
tantes passent encore devant la ville, d'une lon
gueur de 80 too pieds et couvertes d'arbres;
quelle calamitéet que ne devons-nous pas
craindre pour le cours de notre rivière!
- Après deux jours de débats et de plaidoie-
ries, la cour d'assises de notre province a pro
noncé son jugement en cause du nommé Guil
laume Antoine Leemans âgé de 37 ansné
Anvers, demeurant au faubourg de Borgeihout,
menuisier de profession, accusé d'avoir em
poisonné son épouse Catherine Torfs dans le
courant de mars dernier: il a été condamné hier
peine de mort.
- Le capitaiae Dickinson de la goélette an
glaise Syren venant de Londres rapporte
qu'a son départ une frégate américaine de 5o
canons étoit arrivée daus les Dunes le bruit
couroit que celte frégate éloit destinée pour
Rotterdam, afin de réclamer la valeur des pro
priétés américaines "brûlées dans l'entrepôt de
cette ville par le bombardement.
- Notre fleuve présente un aspect déchirant.
Des îlots, débris de nos digues, sont charriés
par les eaux. Les éboulemens sont successifs et
considérables, et l'on craint pour l'écluse qui
est prés de la Tête de Flandres. Les eaux éten
dent au loin leur irruption et leurs ravages, et la
chaussée de Gand pourrait bien devenir impra
ticable par de profondes excavations. Les digues
de Lillo sont également emportées dans une
largeur de 1,000 mètres, dit-on. Les pertes
seront immenses, et on ne peut évaluer les sooé-
mes qu'exigera la réparation de tant de désastres.
Le général Belliard, qui semble être notre
ange gardien, est arrivé avec M. Adair. Il paraît
qu'ils ont expédié en toute bâte un courrier
La Haye.
Nous extrayons ce sujet d'une lettre parti
culière le passage suivant:
Le 8, vers une heure après-midinottsdes-
cendîmesda rivière; quel fut notreétonnemeut,
lorsque nous aperçûmes l'écluse des paysans,
un quart de lieu au-delà d'Austruweel,obstruée
par celte énorme masse de terre. Ce désastre
peut faire crever toutes les poutres croisées de
vant l'écluse par son énorme poids, et en même
tems nous ôterj l'espoir d'évacuer les eaux des
inondations.
- M. le général Belliard et M. Adair ont visité
le fort du Nord et ont pu voir qu'on s'occupait
du désarmement Ils ont visité ensuite le port
et nos bassins, et ont vu l'Escaut couvert des
débris de nos poldres et de nos digues. Jdsf.)
HOLLANDE.
La Haye2 septembre.
On avait parlé du licenciement des corps de
volontaires. 11 paraît maintenant qu'on ne veut
pas accorder des congés de plus de huit jours
aux chasseurs de Leyde.
- On lit d ms TArnhemsche- Courant, eu
date de La Haye, 3 septembre, que la famille
loyale se rendra la «emaiiie prochaine Amster
dam, et que, d'après uue circulaire adressée
pai|le ministère de l'i ilérieur aux autoritéscom-
munales, les hommes du premier ban de la
schultery de la levée de Cette année devront se
reudre sans délai aux lieux de leurs réunions or
dinaires. peux des districts de La Haye et de
Rotterdam devroul se rendre Leyde, pour y
être de suite exercés au maniement des armes.
- Le Noordstar doune l'extrait d'une bro
chure publiée le mois dernier a Amsterdam, et