1,1 u«|ifilitiu,
JOURNAL D'YPRES.
(N* i566.)
MERCREDI, 21 SEPTEMBRE, i83i.
(XV- Anne
POLITIQUE, JUDICIAIRE, NOTARIAL ET ACTES DU GOUVERNEMENT.g
i>5oo fusils destinés aux autres bataillons
L'Abonnement au Journal d'Yfrks est pour la
tille et son arrondissementJl, 2-j5, P.-B., par tri
mestre et 5jt., pour toute la Belgiquefranc de port,
ar la poste.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligne et
toutes celles en dessous de 7
lignes se paient 5o cents.
OUVERTURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du 16 au 3o Sept., 5 1 li heures.
FERMETURE
o* LA VILLÎ*
Du 16au 5o Sept., 7 ilheures.
BELGIQUE.
Oand19 septembre.
Environ 300 hommes du a* chasseurs pied
sont arrivés Termonde pour rejoindre leur
corps.
- C'est le premierrégiment d'infanterie de
ligne qui arrive le 18 dans nos murs-, il repartira
demainpour aller remplacer le 6me Bruges
et sur divers points de la ligne. Ce dernier re-
gimeut doit arriver ici le ai, ainsi que la gen
darmerie mobilisée des deux Flandres. Ces
troupes doivent repartir le 33; nous ignorons
encore la destinatiou du 6m« la gendarmerie
doit se diriger sur Ëautersem.
- On a déchargé l'Entrepôt 5do barils de
poudre destinés pour la citadelle.
- On lit dans le Journal de Luxembourg
Le protocole u° 4 de la conférence de Lon
dres a pour objet, 1° de régler ce qui est relatif
au départ des troupes françaises de la Belgique;
a* de déclarer que le grand-duché de Luxem
bourg étant une principauté allemande, reste en
dehois de toute combinaison relative la Bel
gique; que dès-lors les mesures qui ont pour
but le maintien de l'armistice ne le conceiuaol
pas, la conférence reconnaît au Guillaume et
la confédération germanique le droit de le
faire occuper.
Nous assurons que l'existence de ce protocole
n° 4* est incontestable et qu'd traite exactement
les points qui viennent d'être cités.
- La cour d'assises de la province de Hainaut
tient de rendre son arrêt, dans l'affaire du
lieutenant-colonel Grégoire et du capitaine Bast.
Après un examen de quatie heures sur les
questions de fait posées par le ministère public
l'égard de chacun des accusés, la cour rentrée
en seance a déclaré non coupable le capitaine
Bast, dont la mise en liberté a été ordonnée
aussitôt; le colonel Grégoire sur cette même
question a été déclaré coupable de complot.
La cour s'est retirée ensuite pour examiner
la question de droit et savoir si dans l'espèce
les articles 87 et 89 du code pénal étaient ap
plicables. Après deux heures de délibération,
et sur la réponse négative de la cour celle
question posée par le ministère publicle colo
nel Grégoire a été absous.
Le ministère public s'est pourvu en cassation
contre cette dernière partie de l'arrêt.
Observateur du Hainaut.
- 690 fusils sont arrivés en notre ville pour
achever l'armement des bataillons des gardes
civiques déjà organisés dans notre proviuce. Un
de ces bataillons est formé des gardes civiques
de Beveren et St. Gilles, ou autre de celles
d'Assenede et dq Loochristj.
sont encore attendus: une quantité égale doit
être expédiée a chaque province du loyaume.
- L'Angleterre compte 137,000,ooodesujets
en dehors des îles britanniques, dout la popu
lation ne dépasse pas ao millions.
État sanitaire de Berlin,
Jusqu'au 13 septembre, midi, sur 184
malades, i3 étaieut guéris, 117 étaient mort.
54 sont encore eulre les mains des médecins.
Extrait d'une lettre particulière du 18 septembre.
a La garnison hollandaise qui était au Sas-
de-GauJ, a quitte le* 16 ce cantonnement pour
se réuuir aux troupes arrivées Hulst, Axel,
Terueuse la rive gauche de l'Escaut et l'île de
Walcbereu. 4
Ou estime a5 mille les hommes débarqués
sur ces divers point. Us se livrent journelle
ment au maiiiemeut des aimes. L'exercice feu
lieu tous les mardis et samedis.
La populaliou de la frontière zélaodaise est
dans une inquiétude mortelletous les jours elle
s'attend une surprise. Cette surprise u'aura
d'autre but que de s'assurer de la posessioa de
Gaud et cela avant la reprise des hostilités.
Bruxelles19 septembre.
Sur la proposition du miuisire de la guerre,
S. M. a pris les dispositious suivantes:
Le ministre de la guerre est autorisé mettre
successivement en activité le premier ban de la
garde civique, dans toutes les provinces.
- Le 1*' régiment a quitté, le 17-Su matin,
cette ville; il se dirige vers Termonde;le9»ré
giment d'infauleiie va s'y tendre également.
- Le gouvernement vient d'adopter, un projet
d'une grande importance pour le commerce gé
néral de la Belgique, et particulièrement pour
celui d'Anvers: il s'agit d'établir un chemin de
fer entre cette ville et Cologne, lequel servira
pour le transport des marchandises au moyen
de voitures vapeur. L'exécution de ce projet
sera d'un avautage immense, parce que le trans
port pourra se faire avec plus de célérité que
par eau et avec moins de frais. Des ingénieurs
sont eu ce moment sui les lieux où ils s'occupent
des travaux préliminaires., Mercure.
- Le 17,» onze heures du malin, le roi ac
compagné du ministrede la guerre, de plusieurs
généraux, français etd'uu nombreux état-major,
a passé la revue du ttr ban de la garde civique
et de la compagnie des chasseurs volontaires de
Bruxelles.
- M. Nothomb est revenu samedi soir de
Londres. A l'en croire, nos affaires prendraient
une meilleure tournure auprès de la conférence.
- Le i«f ban de la garde civique de Bruxel
les est convoqué pour le ai septembre, et par
tira pour Ostende.
- Le général ûesprez sera chef d'étal-major
de notre armée.
Anvers, 17 septembre.
Le général comte Belliard et M. Adair sont
ici depuis hier et s'occupent de l'éxécuiiou du
protocole relatif aux réparations des digues. M.
le général de Tahor a été nommé commissaire
pour la Belgique et dès ce matin, tout était dis
posé, hommes et matériaux pour boucher les
coupures et mettre un terme aux inondations et
aux craintes. 11 règne dans lesiapsporldes deux
parties un accord et une harmonie qui sont d'uu
heureux présagé pour l'avenir. Jd'xdnv.)
FRANCE.
v>
Paris ,17 septembre.
Des groupes nombreux se sont formés ce
soir sur tes huit heures, dans le jardin du Palais-
Hoyal, poussant les cris de fengeance aux
Polonais bas le ministère mort aux
traîtres! et même, assure-t-ou, bas Louis-
Philippe! Celte foule s'est dirigée d'aboid vers
la cour du Palais, et de là elle s'est portée vers
l'hôtel des affaires étrangères, dont elle a brisé
les fenêtres a coups de pierre et de bâtons.
D'inutiles tentatives ont été faites pour enfoncer
la porte. Sur ces entrefaites, un peloton d itifau-
teriede ligne est venu se porter le long duinur,
l'arme au bras; il a bientôt été environné par
la foule, au point de ne pouvoir bouger. Les
cris redoublaient cependant, et de jeunes gens
la plupart bien vêtus, qui semblaient diriger le
rassemblement, commençaient se plaiiidred être,
dépourvus d'armes, loisqu'un d'eux, montant
sur un banc de pierre, a invité sou auditoire
parèourir les quartiers les plus populeux de
Paris, en exprimant sa sympathie pour la Po
logne. Des vives acclamations ont répondu
Cette harangue, et la foule a marché, sai s dis-
sein arrêté, jusqu'au boulevard' Montmartre,
où le cri aux armer!Pcst fait entendr e. Aus
sitôt la boutique d'uu ai minier a été enforreee,
et quelques-uus des plus hardis se sont Saisis
d'épées et de sabteà, tandis que -des ouvrier*
abaltaieul, pour s'eu faire dès moyen* d'atlAquet
les petits arbres des boulevards.' Un foi deia-
cbemenl de dragons, arrivant alors su7 1rs drr-
rieres du rassemblement lésa coup >s en deux
parties, tandis que des sergens de p< jlice, l'épée
la main, dissipaient les groupes composées
pout la plupait de curieux qui ga missaient las
trottoirs. Des gardes nationaux en costume
étaient entraînés dans le mouvement, quelque9-
uns criaient;aussi, l'instigations des aitroupe-
uieus: yive la Pologne! mort» aune AraiMes!