JOURNAL D'YPRES.
SAMEDI, a4 SEPTEMBRE, i83i.
(XV™* Année.
POLITIQUE, JUDICIAIRE, NOTARIAL ET ACTES DU GOUVERNEMENT.^
On Porte 4t°°° hommes et 1 pièces de
canon, les forces hollandaises qui se trouveut
ea ce moment Ardenbourg.
M. d'Hooghvorst a écrit au gouvernement
pour lui annoncer que non seulement il n'a
pas été reçu par l'etnpereur d'Auttiche
mais même qu'on n'a pas daigné repondre
la lettre par laquelle il avait demandé une
audience. Jl demende l'autorisation de quitter
Vienne et d'aller essayer s'il recevrait un
meilleur accueil dans l'une des autres cours
d'Allemagne qui il est chargé d'aller no
tifier l'avènement du roi. Le ministre des af
faires étrangères répondu M. d'Hooghvorst,
en lui envoyant des lettres de rappel, avec
ordre de se rendre directement Bruxelles
et de ne pas aller ailleurs pour essuyer de
nouveaux dédains.
F. oe La Mekoàis.
N* i%j.y
itxi.-1 <'JT
L'Abonnement au Journal d'Ypres est pour la
ville et son arrondissementJl. 2-75, P.-B., par tri
mestre ,et pour toute la Belgique franc de port
par la poste.
INSERTIONS.
Pria- 8 cems par ligne et
toutes celles en dessous de 7
lignes se paient 5o cents.
OUVERTURE DES PORTES
de la ville.
Du 16 au 5o Sept., 5 1/2 heures.
ar
PORTES
FERMETURE
"o* la vil
Du 16 au 5o Sept., «7 1/2 heures
BELGIQUE.
Cand22 septembre.
- Comme nous l'avions espéré, aucun chan
gement ne sera apporté l'expédition actuelle
des journaux: l'administration de la poste aux
lettres de Gand, vient de nos faire couuaître que
toutes les ditlicullés cet égaïd sont levées. La
presse périodique n'a rien craindre: aucune
entrave ne sera mise sa libre ciiculaliou. C'est
avec plaisir que nous signalons au public les
soins que le directeur de la poste a mis en cette
occasion concilier les iutéiëts de son adminis
tration avec ceux de la presse.
- On nousécrit de Bruxelles: M. Nolhomb
depuis son arrivée de Londres, s'occupe sans
relâche de reuoir tous les documens propres
éclaircir la question des enclaves, pour les
arrangemens intervenir entre la Hollande et
la Belgique. Ce jeune diplomate a apporté
d'Angleterre un vif espoir de voir se termi
ner d'une manière avanlagt-use pour la Bel
gique ses différends avec la Hollande. Cet
espoir est jusqu'ici bien d'accord avec les nou
velles qui parlent des salons de sir Robert
Adair. A en croire ces messieurs, les puis
sances seraient bien déterminées empêcher
le retour des hostilités entre la Hollaude et
la Belgique.
- La Gazette Universelle contientsous
la rubrique de Berlin, 9 septembre: a L'envoyé
belge, M. le compte Duvat de Beaulieu, arrivé
ici pour notifier notre cour l'avènement au
trône du roi, son maître est reparti sans avoir
pu obtenir pour le moment d'être admis com
me il espérait de l'être. On dit que la Prusse
avant de nouer des relations politique avec
le nouvel étatveut voir aplaoies les diffi
cultés l'égard du Luxembourg personne ne
saurait trouver celte réserve non équitable ni
mal fondé, ni «a opposition aux détermina
tions des protocoles de Londres, en ce que ceux-
ci ne contient rien quoi la Prusse ne coopère
et n'ait adhéré.»
- Le lendemain du départ des Hollandais
de Hamme, près de Grex, on y a touvé
dans, une pièce de grainle piet^ d'un os
tensoir d'argent tout à-fait ployé. Ceux qui
peuvent démontrer que cette pièce a été en
levé de leur église, peuvent s'adresser au
curé du dit Hamme qui la rendra celui
qui elle appartient.
Les Hollandais ont pris, aux environs de
Montaigu, beaucoup de personnes inoffensives;
au seul village de Molenbeekils ont enlevé
sept jeunes personnes qui ont été conduites
en Hollande et dont le sort reste encore
entièrement inconnu leurs parens.
- Le Moniteur recommande aux journaux
d'user d'une grande ciiconspection dans les
détails qu'ils publient sur nos mesures de dé
fense. Cette récommandation est justemais
le gouvernement fera bien de se tenir en garde
Contre les espions qui rôdent dans le pays
nous pouvons l'assurer que ces espions sont
plus, nombreux qu'il ne pense peut-être. Nul
doute qu'il ne nous en arrive beaucoup de
Maestrichl. (Courrierde la Meuse.)
-, Tous les prisonniers pour dettes ont
été remis provisoirement en liberté, Ber
lin, cause du choiera
très cabinets de la conférence. Ces derniers oot
déclaré qu'ils avaient besoin de consulter leurs
gouvernemens.
Le 16 septembre, le général Goblet, plé
nipotentiaire de S. M. le roi des Belges, a été
présensé par lord Palmerston, en Cette qualité,
aux ambassadeurs d'Autriche, de Prusse et de
Russie.
Les journaux ont plusieurs fois fait remar
quer que MM. Falck et Van Zuylen van Nye-
velt avaient travaillé avec les ambassadeurs
réunis Londres. Le plénipotentiaire de S. M.
le roi des-Belges a été également admis plusieurs
fois dans le sein'de la conférence.
Le protocole numéro 4oest relatif l'échange
des prisonnieis et au rétablissement des digues.
Le derniers, numéro 4>>du >4septembre,con
cerne uniquement l'évacuation de la Belgique
par les Français. (MoniteurBelge.)
- MM. Lion et Behr ont été chargés d'une
mission spéciale Londres. Ils sont partis pour
leur desi 1 nation depuis deux jours.
- Nous avons annoncé que la conférence
avait décidé que l'armistice qui devait expirer
le 10 octobre était maintenu pendant toute la
durée des négociations. On nous assure que
cette mesure n'est jusqu'à présent qu'une pro
position faite par les plénipotentiaires de la
France et de l'Angleterre, mais qu'elle n'a pas
été accueillie par les représentons des trois au_
PRJSE DE VARSOVIE,
Vasovie a capitulé. L'héroïque nation po
lonaise délaissée de la France repoussée par
1' Angleterrevient de succomber dans la
lutte qu'elle a si glorieusement soutenue pen
dant huit mois contre les hordes tartares alliées
avec la Prusse. Le joug moscovite va peser
de nouveau sur le peuple des Jagellons et
des Sobieski, et pur aggraver son infortune
les fureurs de quelques monstres affaibliront
peut-être l'honneur que d^û inspirer le cri
me de cette nouvelle conquête. Que chacua
garde ce qui est soi aux égorgeursle
meurtre et 1' infamie aux vrais enfans de
la Palogne une gloire pure et immortelle;
au czar et ses alliés, la malédiction de
quiconque porte en soi un cœur d'homme,
de quiconque sent ce que c'est qu' une pa
trie nos ministres, leur nom; if n'y a rien
au dessous.
Ainsi donc peuple généreux, notre frère de
foi et notre frère d'armes, lorsque tu comLaltàis
pour ta vie, nous n'avons pu t'aider que
de nos vœux, et présent que le voilà gisant
sur l'arèueneus ne pouvons te donner que
des pleurs. Puissent il au moins te consoler
un peu dans ta douleur immense. La liberté
a passé sur toi comme une ombre fugitive,
et cette ombre a épouvanté les anciens op
presseurs ils ont cru voir la justice. Après
des jours sombres, regardant le ciel, tu as
cru y découvrir des signes plus doux tu
t'es dit Le temps de la délivrance appro
che; cette terre qui recouvre les ossemcns de
nos aïeux, sera encore notre terre nous n'y
entendrons plus la voix de l'étranger nous
dictant ses ordres insoleus; nos autels seront
libres comme nos foyers. Et tu te trom
pais et ce n' était pas encore le tems de
vivre, mais le tems de mourir pour tout ce
qu'il y a de doux et de sacré parmi les hom-
mesl Peuple de héros, peuple de notre amour',
repose en paix dans la tombe que le crime
des uns et la lâcheté des autres t'ont creusée.
Mais ne l'oublie pointcette tombe n'est pas
vide d'espérance sur elle il a une ci'oix
une cioix prophétique, qui dit: tu revivras!
Bruxelles22 septembre.
On nous assure l'instant que le général Bel-
liard est reparti pour La Haye, où il va notifier
au roi de Hollande, qu'eu cas de nouvelle agr<*-
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