- La duchesse Auguste-Caroline-Sophie, veuve du duc François de Saxe-Cobourgmère du roi Léopôid, est atteudueen notre ville le 16. Sir Henri Sealon, ancien aide-de-camp du roi, est allé sa rencontre. Cette princesse est âgée de 75 ans; elle est née le 19 janvier 1757, et «si veuve depuis 25 ans. M. Leclercq, rapporteur, la parole. «onde sa paft, la France prendra fait et cause pour la Belgique,<et qu'elle ne s'arrêtera pas la frontière hollandaise. La Prusse, la France et l'Angleterre ont no tifié aux gouverneraens de Hollande et de Bel gique qu'elles s'opposaient toute reprise d'hos tilités de part ni d'autre, le 10 octobre. Si la nouvelle est officiellenous espérons que le «iuislère s'empressera de la confir mer. - L'arrêté qui ordonne la création de deux nouveaux régi Biens de ligne est rapporté. On augmentera chaque régiment d'un bataillon de plus. Il y aura donc l'avenir quatre bataillons par régiment. - On écrit de Mousle 20 septembre: Le 20, six heures du malin, sont partis de notre ville pour West-wesel, les prisonniers hollandais détenus dans la forteresse; ils seront conduits jusqu'à destination par un détachement «du 9e, qui les remettra M. le colonel Fonson, chargé de l'exécution du cartel d'échange des prisonniers entre la Belgique et la Hollande. - Le lieutenant-colonel Ernest Grégoire vient de se pourvoir en cassation contre la réponse de la cour,qui, en écartant l'attentat dans la ques tion de faiti'a seulement déclaré coupable de complot. La révolution de Neuchâtel est accomplie. Pas une goutte de sang n'a été répandue. Neuf- chàtel vient de se déclarer indépendant du roi de Prusse, lequel prenait encore le titre féodal de prince de Neuchâtel et de Yalangin. Voici la proclamation que vient de publier Ce sujet le nouveau gouvernement de Neuchâtel: Proclamation. Concitoyens du canton de Neuchâtel, En 180Ô et contre le vœu formel de la con stitution, le roi de Prusse, par une cession qu'il en fit Napoléon, aliéna notre pays, en échange duquel il reçut les duchés de Berg et de Clèves, qu'il conserve encore maintenant: plus tard, en 1814 la f°rce des armes dépouilla la veuve Berthier de ses droits sur nous. Le pays pouvait et devait se déclarer libre et indépendant; alors le conseil d'étal, sans consulte! le peuple neu- châtelois, et seulement d'après l'avis de la ma jorité et non de l'unanimité de ses membres, qui cherchaient plutôt conserver leurs places que l'intérêt et le bonheur de leurs concitoyensre mit ce pays entre les mains du roi de Prusse, qui eu même temps conserva la propriété des pays qu'il avait reçus eu échange. La funeste restauration, qui n'était autre chose qu'une alliance des rois contre les peuplessanctionna cette usurpation et cette trahison contre lesquel les nous protestons actuellement. Neuchâtelois! vous venez par votre cburage de reconquérir votre indépendance et votre souveraineté sur ce pays vous vous êtes repla ces dans la position où vous vous trouviez en l8i4; après cette conquête vous m'avez nom mé et proclamé voire commandant militaire en "lef, et vous avez créé un gouvprnement pro pre, qui sera installé incessamment et auquel pus avez juré d'obéir jusqu'à la mort. UNeucbâteiols! loue v«u était d'avoir une 1 assemblée constituante; des mesures énergiques seront prises pour que les membres soient con voqués dans toutes les parties de notre pays, et nous rédigent une constitution qui consacre en principe le souveraineté du peuple et l'égalité des droits civils et politiques. Fait au château de Neuchâtel,le 14 septem bre i83i. - Le commandant militaire en chef. Signé Alphonse Bourquin. Le roi de Prusse tirait de Neuchâtel uu re venu de deux cent cinquante trois cent mille francs, et ily .recrutait un régiment de chasseurs- carabiniers, infanterie. Comme ifs rois de Prusse ont toujours pris sans jamais rien rendre, il n'est guère croire que le cabinet de Berliu renonce la souveraineté de Neuchâtel et moins encore au revenu qu'il en tirait. Si donc les Neuchâte lois persistent, il faudra que des troupes prus siennes soient envoyées dans leur pays pour les soumettre. Mais ici se présente une difficulté. Le pays de Neuchâtel est séparé de la Pi usse par d'autres cantons suisses, dont il faudrait-tra verser le territoire, et ces cantons 11e le permet tront propabiement pas. Il ne peut manquer de s'élever l'occasion de celte affaire une question diplomatique assez grave, qui se débattra eatre le roi de Prusse et la confédération suisse. - On assure que la conférence de Londres a décidé que l'armistice entre les deux armées belge et hollandaise doit se prolonger pendant toute la durée des négooiaiions. - Le bataillon de volontaires, commandé par le major Claes, est arrivé ce soir Bruxelles, venant de Cbarleroy. Il se reDd dans les Flan dres. - Le gouvernement fait une commande con sidérable de fusils d'Angleterre. 11 a consigné chez un banquier de Londres une somme de six mille livres sterling i5o,ooo fr. pour avance sur le prix de la commande. - Les travaux des lignes de défense sur les Nethes et le Detner sont en pleine activité, et dans peu celte partie des fortifications destinée arrêter la marche de l'ennemi sera entièrement achevée. Le Moniteur Belge contient dans son n° du 21 deux arrêtés royaux en date du 17 septem bre, et relatifs aux mesures sanitaires prendre nos frontières de terre et de mer contre le choiera morbus. Le même nJ du Moniteur publie la loi sur le mode et la forme de pro mulgation des actes législatifs adoptée par les chambres et sanctionnée par le roi. chambre des représentans. Séance du 20. Présidence de M. de Gerlache. M. Liedlsdonne lecture du sommaire de quel ques pétitions, entre lesquelles s'en trouve une contre la loi sur le rappel des miliciens de 1826. M. Legrelle demande que lecture entière soit donné de celte pétition. La chambre ordonne cette lecturequi a eu lieu en effet. Le pétitionnaire soutient que la classe de 1826 a été entièrement libérée par l'arrêté de M. le régent, et qu'il n'y a pas plus de raison ni de justice rappeler les miliciens de celle classe que ceux de toute autre. Toute les pétitions sont reuvoyéfe l'examen de la commission. L'ordre du jour est la discussion sur le projet de loi relatifaux obligations imposées aux rem plaçai et aux miliciens de la classe de 1826. Personne de ^mandant la parole sur l'en semble du projet, on passe immédiatement la discussion de L'art. Ier ainsi conçu: Art. 1". Les remplaçai de miliciens de la classa de 1826 continueront servir pour les rempla cés. Ceux-ci seiont également libérés dans le cas où leur remplaçai seraient devenus inca pables de servicepar suite d'infirmitéconlrac- rées sous les drapeauxou seraient décédés. 11 s'élève une discussion assez longue sur cet article. Cette discussion se prolonge sans qu'il en ré sulte de nouvelles lumières. Les mêmes argu- mensoù peu près, sout reproduits et réfutés tour tour. L'art. Ier est mis aux voix et adoptés Les art. 2, 3, 4i 5 et 6 sont ensuite mis aux voix et adoptés saus discussion dans les termes suivans: 2. Les miliciens delà même classe qui, depuis l'arrêté du régent du 16 juin 1831, sont rentrés au service comme remplaçans, y demeureront en celte qualité! 3. Les remplaçans de miliciens de cette classe qui, depuis cet arrêté, sont aussi rentrés au service en vertu d'un nouveau contrat de rem placement, y demeureront de ce dernier chef. Dans ce cas, aucune des personnes qu'ils ont successivement remplacées ne peut être soumise au rappel ordonné par la loi susdite, sauf la garantie dont le dernier remplacé est tenu pour son remplaçant conformément aux lois. 4. Sont également exemps du rappel, les mi liciens de la classe de 1826, qui se sont fait remplacer dans le 1" ban de la garde civique. 5. Il en est de même des ramplaçans de mili ciens de celte classe qui ont contracté mariage depuis, l'arrêté du régent du 16 juin i83i et avant l'époque laquelle la loi du.... est deve nue obligatoire. 6. Les peines portées par les lois sur la milice sont applicables, en cas d'infraction, aux per sonnes atteintes par la présente toi et par la lo du.... On procède l'appel nominal sur l'ensemble du projet, il est adopté par 39 voix contre 20. Anvers ,21" septembre. Il est entré ici un grand nombre de déserteurs de l'armée hollandaise, la plupart Allemands et Suisses. - On lit dans une lettre écrite de la citadelle: Je ne sais quand nous quitterons ce fort, mais je ne pense pas que nous y demeurerons encore lougtemsparce que nous n'avons des vivres que jusqu'au 1" novembre, et qu'il ne paraît pas qu'on en attende de nouveaux. Nous avons encore beaucoup de malades, la plupart atteints de la fièvre; peu en meurent, et ce qu'il y a de plus important, c'est que papa Chassé est encore aussi frais qu'un petit poulet papa Chassé is nog altyd zoo frisch als een hoen. Il me semble même rajeunir, depuis qu'il est redevenu la terreur des ennemis de son pays. FRANCE. Paris18 septembre. Vers midi, MM. Périer et Sébastiani traver saient en voiture la place Vendôme: un homme s'est jeté la tête des chevaux; la voiture a été aussitôt entourée. M. Périer est descendu seul, et s'est adressé avec vivacité ceux qui se pres saient autour de lui. Des cris accueillirent ses paroles, et le mouvement qui se manifesta dans

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2