Le secrétaire du cabinetJules van Praet. Carpentier et Dupontson greffier poursuivis comme concussionnaires ont été acquittés. Notre ville est en ce moment très tranquille. Lecommerce commence revivre, et nos bas sins se remplissent de toute sorte de navires étrangers. Hier, il est encore arrivé trois vais seaux américains. De jour eu jour nous attendons ici les prison niers belges. - Le roi vient d'accorder la grâce ou des commutations de peine huit individus détenus dans les prisons de Liège. - On écrit, de Tournay,a4 septembre: Beau coup de cbariots conduisant des malades de l'armée française sont encore passés ce matin par notre ville pour rentrer en France. - Les troupes belges, en garnison Tournay,'- augmentées tout récemment d'un corps de ca- □onuiers s'attendent recevoir, d'un instant l'autre, l'ordre du départ, pour se rendre au camp de Diest. - Extrait d'une lettre de Givet, en date du T9 septembre 1831, arrivée Lier ai. Ona reçu l'ordre Givetd'y tenir tout prêt y recevoir dix-huit mille hommesle 26, 37 et 28 cou rant, venant de l'intérieur de la France, avec quatre bateries d'artillerie.» J.de yerviers.) - L'xlrnhemsche-Courant contient une lettre datée de Bredad'après laquelle un bâ timent chargé de vivres est parti pour la cita delle d'Anvers. EXTAE1T DU JOURNAL DE GAND. Nous avions déjà fait remarquer combien notre feuille était importunenon pas au roi qu'elle ne peut qu'éclairer sur ses vrais intérêtsmais l'intrigue qui t'obsède la valetaille qui l'entoure; nous avions annoncé que les hommes de l'anti chambre nous avoient renvoyé les numéros du Messager de Gand, que nous adressions sous bande S. M. noue avions en conséquence continué lui faire parvenir notre journal sous enveloppe. Aujourd'hui nous recevons directement du cabi net roy alla lettre suivante: CABINET OU ROI. Bruxelles, le 23 septembre 1831 Monsieur, le roi ayant remarqué que vous lui faisiez régulièrement parvenir votre feuille m'a donné l'ordre de vous informer qu'il ne comptait pas y rendre d'abonnement. J'ai l'honneur de vous saluer, Bruxelles26 septembre. M. Duval de Beaulieu est revenu le a3 de Ber lin. On attend aujourd'hui M. Joseph d'hoogh- yorst. - Sont arrivés Bruxelles, venant de Paris, MM. Lanertre, Gazèze et le comte Dillontous trois colonels. MM. Quatery, Macearlhy et Capperon, chefs de bataillons. MM. Martelhère, Galloni, Brunei et Cazals, officiers. Nous apprenons que M. de Sl-Pair vient d'être aommécolonol du ire régiment de lanciers. - M. G. Du Tilly, major en disponibilité, .vient d'être nommé chef de bataillon au 9* régi ment de ligne. - Les assises du Brabant s'ouvriront lundi; C'est le Ier octobre que le jury sera installé. L'affaire de M. Lebardy de Beaulieu sera jugée dans cette session. M. le conseiller van Hoegaerdenun des plus jeunes membres de la cour, présidera. - On annonce que, pour le 10 octobre; l'effectif de chacun de nos 12 régimens de ligne tera augmenté de 700 hommes. - On s'occupe avec la plus grande activité compléter le matériel de notre artillerie. Il y a quelques jours, 5oo chevaux ont été livrés pour le service du train. Belge. - D'après les ordres du ministre de la guerre, les gardes du premier ban seront mêlés l'exer cice avec les soldats de la ligne. Idem. - Il résulte des documens officiels que nous avons vus, que le nombre des blessés dans les dernières affaires qui ont eu lieu dans le pays, s'élève 458, sur lesquels la garde civique en compte 39, dont 22 du 1" ban et 7 volontaires; le plus grand nombre de ces gardes civiques ont été blessés dans les deux Flandres. - S. M. le roi des Belges est parti ce matin, 4 heures, pour aller passer la revue des troupes Termonde, Saint-Nicolas et Gand. - Les chasseurs de Chasteler sont sortis hier de la ville pour faire l'exercice du tirailleur. On leur délivrera aujourd hui 80 carabines ar mées de baïonnettes. Leur équipement va être complété. - Le général français Belliard a passé samedi dernier l'inspection, homme par homme, du \m régiment d'infanterie belge. - Le général Niellon et plusieurs autres gé néraux de notre armée sont arrivés en cette ville; ils se sont réunis hier chez le général Bil lard où ils ont probablement tenu un conseil de guerre et arrêté un plan de campagne eu cas d'invasion de l'ennemi. Les Génér aux Grundler et Billard sont char- gér d'aller inspecter toute l'iufanlerie de l'armée, et le général Piquet toute la cavalerie. - Voici quelques extraits d'une lettre parti culière de Berlin, publiée par la Gazette Uni verselle Probablement, après la clrûle de Varsovie, la Prusse tiendra un langage plus énergique relativement la Belgique, et l'on dit que l'auteur de ce nouveau système, le secré taire d'état Ancilton, demande qu'au lieu de troupes françaises, des Prussiens entrent en Belgique, dans le cas où les Belges se refuse raient d'accepter les réceus protocoles des gran des puissances. On y attache les faits que l'or dre a été donnéil 3' a quelques jours, de garder sous les drapeaux les hommes qui ordinaire ment cette époque sont renvoyés de toute l'armée dans leurs foyers, que les recrues sont exercées, pendant trois mois, comme l'année dernière, et que les armemeus et la mise sur pied de guerre de l'artillerie, continuent tou jours. - Ce matin 8 heures une batterie d'artille rie de campagne nouveau matériel, de la divi sion commandée par le major Kesselsest par tie pour le camp de Diestaprès avoir été passée en revue par l'inspecteur général de cette arme. - Il est arrivé le 24 Louvain 400 prison niers hollandais venant de Bouillon. On les dirige vers la frontière pour les échanger con tre les prisonniers belges. HOSTILITÉS NOUVELLES. Tongres, 31 septembre. Les Hollandais ont poussé ce matin, une re connaissance jusqu'aux portes de Tongres Un escadron de cuirassiers est arrivé au village de Berg, situé un quart de lieue d'ici, escortant plusieurs ingénieurs qui levaient des plans et traçaient une ligne de campement autour de la ville. A Riempt, ils ont fait venir le bourgmestre, se sont informés auprès de lui des ressources que présentaient les différentes localités et ont commandé des vivres pour l'entretien de deux mille hommes, disant que le 7 octobre, ils vien draient camper dans ces environs. Us sont restés pendant une heure dans le vil lage et ne l'ont quitté qu'après y avoir copieu sement déjeuué, se régalant de lard et de genièvre aux frais des pauvres paysans. Cette apparition inattendue et brutale en de hors des limites tracées par. l'armistice a de nou veau répandu le deuil et la terreur parmi les habitans du district de Maestricbt. Quelques- uns ont pris la fuite, de crainte d'être enlevés, et sont venus se réfugier Tongres. Mais ici, ils ue sont guères plus en sûreté que chez eux. La ville est entièrement dégarnie de troupes. Quelques artilleurs et cinq ou six pièces de canonvoilà tout ce qui s'y trouve Les ennemis le savent, et de là celle insolence et ces agiessions journalières qui ne se bornent pas de simples reconnaissances, mais qui vont jusqu'à l'enlèvement des personnes. Ainsi, deux volontaiies Maeslricht, ont été saisisil y a quelques jours, dans un village non loin d'ici, transportés Maestrict et conduits en piison. Ainsi, hier encore une personne, qui se ren dait de Tongres Maeseyk, par la malle-poste, a été également saisie et conduite Maestricbt. Ces faits ne constituent-ils point uue violation flagrante du nouvel armistice? Ils porleut croire que les Hollandais n'at tendront pas même l'expiration de cet armistice pour envahir de nouveau le pays. Les officiers hollandais disaient hautement, il y a quelques jours: Qu'il y ait ou non des protocoles qui défeudant la reprise des hos- tilités, nous attaquerons les Belges, pour avoir le plaisir de les battre encore une fois les Français viendront peut-être; mais les Belges «auront encore eu la honte d'une défaite,avant l'arrivée de leurs alliés. - Avis au gouver nement. Politique EXCURSIONS DES HOLLANDAIS. Tongres 25 septembre i83i Les ennemis sont revenus, hier, en même nombre que le jour piécédenl mais cette fois ils u'ont point poussé leur reconnaissance aussi loin. Ils n'ont été que jusqu'au village de Riemptsitué en face de Herderen de 1 autre côté de la chaussée. Vers le soir, un volontaire licencié, le jeune D.de Maeslricht, est tombé entre les mains de trois maréchaussées et a été horriblement maltraité par eux dans un cabaret. Aujourd'huiquatre heures de l'après- midi est entré ici un maréchal-des-logis des cuirassiers hollandais. 11 était suivi d'un piquet de douze hommes qui se soot arrrêtés la porte. Conduit auprès du commandant de placeil a exhibé une lettre du général Dibbets dans laquelle celui-ci demandait l'échange de quel ques prisonniers retenus Tongres. On mani festait le désir que cet échange pût effectuer lundi. Le commandant de place a répondu l'é missaire de Dibbets qu'il ne pouvait pasde sa propre autorité, consentir l'échange proposé, mais qu'il en écrirait ses chefs. Le sous-officier a raconté qu'on avait fait une nouvelle distribution de croix aux officiers de la garnison de Maestricbt. J'ai appris d'autre part que les hollandais poussaient toujours avec vigueur les diffërens

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2