11 JOURNAL D'IVRES. (No i569. SAMEDI, i« OCTOBRE, i83i. (XV POLITIQUE, JUDICIAIRE, NOTARIAL ET ACTES DU GOUVERNEME L'Abonnement au Jour*al d'Ymes, est pour la ville et son arrondissement, Jl. 2-j5, P.-B., par tri mestre et \fl., pour toute la Belgique franc de port, par la poste. INSERTIONS. Prix 8 cents par ligne f et toutes celles en dessous de 7 lignes se paient 5o cents. OUVERTURE DES PORTES de la ville. Du 16 au 5o Sept., 5 1/2 heures. FERMETURE DES PORTES de la ville. Du 1 (3 au 5o Sept., y 1/2 heurt BELGIQUE. Ypres 1 octobre. On lit dans le Journal des Flandres Nous apprenons que les électeurs d'Ypres se proposent d'élire M. van Meenenà la repré sentation uatiooale%l que les électeurs de Fur- nes donneront leurs suffrages M. Jottraud. Comme il ne paraît pas du tout certain que ces honorables membres du congrès national seront réélus dans d'autres districts, nous les recom mandons tous deux aux électeurs d'Ypres et de Furnesparce qu'ils ont constamment défendu le principe de la liberté en tout et pour tous. D'après ce qu'on nous appreud, presque tous les suffrages du collège électoral de Thielt se porteront sur M. Daodelin. Nous le croyons également digne de siéger parmi nos représen tai. Les talens militaires dn M. Daodelin nous promettent en lui un bon représentant de l'ar mée, et la belle profession de fol qu'il a publiée par la voie de notre journal, fait voir que ses principes sont vraiment libéraux. - On écrit de Bruges cc Le premier batail lon de la garde civique de notre ville est parti aujourd'hui,28, pourWestcapelle. Le premier ban des communes rurales du canton de Bruges est appelé pour aujourd'hui en activité de ser vice. G and5o septembre. Par arrêté du Roi du 5 de ce mois. M. Ie major Baetens est nommé commandant de la citadelle de Gand. - M. le général Niellon est nommé comman dant supérieur dans les deux Flandres. 11 est arrivé ici depuis deux^ jours. - On nous écrit de la ligne près de Hulst, a7 septembre cc 11 est vrai comme vous l'avez dit hier, qu'on avait exagéré les forces hollandaises qui se trouvent en Flandre-Zélandaise, et qu'à Hulst il ne se trouve que 607 cents hommes. Mais notre situation n'en laisse pas d'être très critique. Nos frontières de ce côté sont tout-à- fait dégarnies, et si peu de forces hollandaises nous n'avons rien opposer. On dira peut-être que nous avons des gardes civiques: mais ils restent chez eux et leur otgauisalion n'avance pas. Si donc ce peu d'hommes qui sont Hulst, faisaient uue sortie; pour éviter de plus grands malheurs, nous n'aurions d'autres ressources que de nous rendre sans résistance. Tous les bons patriotes désirent vivemeutque notre digne commissaire de district, qui nous a déjà sauvés une fois, revienne de Bruxelles nous aider dans nos nouveaux embarras. - Ou écrit de Liege: Presque toutes les troupes qui occupaient cette ville et les envi rons sont parties pour Diest. On attend pour les remplacer le premier ban de la garde civique de Namur. Le général Tiecken a été grièvement malade* Liège. Le général Goethals a été dé signé pour le remplacer dans le commandement qu'il devait avoir au camp de Diest. - On s'occupe avec la plus grande activité, Liège, compléter le matériel de l'artillerie. Il y a quelques jours, 5oochevaux ont été livrés pour le service du train. - Les généraux comte Grundler et baron Bil lard, sont chargés de passer en revue, le pre mier régimens de ligne noî 5, 6, 8, 9, 10 et 11, et le deuxième et troisième régiment de chas seurs le secondles régimens n°« 1a34» 7 et 13 et le premier régiment des chasseurs. Le général baron Picquet, passera, la revue de tous les régimens de cavalerie. Cette inspection ex traordinaire paraît avoir pour but la réorga nisation des régimens, conformément aux arrêtés de S. M. du 19 et a a de ce mois dont voiei les disposions principales. D'apres l'arrêté du 19 de ce mois, la force d'un régiment d'infanterie de ligne sera de 3,800 hommes; officiers compris. Chaque régiment de cette armese composera de quatre bataillons de guerre et d'un dépôt. Il y aura dans chaque ré giment aa officiers d'état-major: 1 colonel5 lieutenans-colonels ou major, 1 capitaine adju dant major, 1 capitaine quartier-maître, 4 hep- tenans ou sous-lieulenans adjudans-majors, 5 médecins de bataillon, 1 lieutenant ou sous-lieu tenant porte drapeau1 officier d'habillement 1 officier d'armementa officiers payeurs1 ao officiers de compagnie: a6 capitaines, a6 lieute- nans, 5osous-lieutenans. 31 sous-officiers et ca poraux du petit état-major: 4 adjudans sous- officier, 1 tambour-major, 4 maîtres ouvriers et gardes magasins, 1 waguemestre, 1 fourrier de la compagnie hors rang, 5 caporaux tambours, 4 musiciens d'état-major un caporal cornet. 3,(545 sous-officierscaporauxel soldats des com pagnies: 36 sergens-majors 1 o5 sergens a6 fourriers, ai 1 caporaux, 44 tambours,8 cornets 13 élèves tambours, 34 sapeurs, 3,07 a grenadiers voltigeurs et fusiliers des betaillons de guerre. 117 hommes maximum de soldats et ouvriers dépôt. Chaque bataillon serâ formé de 6 compagnies dont une de grenadiers et une de voltigeurs. Chaque compagnie sera composé de 4 offi ciers: r capitaine, 1 lieutenant et a sous-lieule nans de 6 sous-officiers: 1 sergent-major 4 sergens 1 fourrier; de 8caporaux et t3o soldats. Le dépôt sera formé de deux compagnies de fusiliers et d'une compagnie hors rangs. Le conseil d'administration du régiment d'ia* fantérie sera composé ordinairemet du colonel du régimentcomme présidentde a capitaines et du capitaine quartier-maître. Bruxelles29 septembre. La cérémonie d'hier 37 a laissé de vives im pressions dans l'esprit de tous ceux qui y out assisté. Une foule innombrable se pressait dans les rues par où devait passer le roi; inutile de dire qu'à sa vue ont éclaté des acclamations pro longées et unanimes; c'est désormais le coi lége obligé de Léopold. Les membres des deux cham bres se sout rendus a l'église entre deux liaies de soldats du 4e; ces soldats avaient déployé toute leur coquetterie. Les représentans et les séna teurs ont été introduits par la grande eoliée; ils out traversé l'église sur un tapis étendu dans toute sa longueur. Le coup-d'œul était éblouis sant les cierges en pyramides et les lustres élincelaient entre chaque colonne; fê maître hôtel avait revêtu toute sa pompe funèbre: un catafalque d'un goût sévère était eulouré de lampes funéraires où l'olcool s'élevait en flam mes bleues sur les deux flancs du piédestal étaient inscrits les noms des braves uiotls pour la cause nationale; la tombe était surmontée d une couronne de chêne et d'un trophée d'ar- .mes. Le roi s'est assis sur le trôue élevé la droite de j autel, et il a piété au service divin une attention recueillie. Les tambour ont battu au champ pour le roi et pour les bkssés de septembre; le roi, en pas sant devant ces braves j les a salués avec une touchante expression de sensibilité: on voyait leur tête le général van Halen, en bourgeois, le général iMellineten uniforme d'artillerie, les majors Stieldorfet Kessels: les blessés eux-mê mes leur avaient fait offrir une place au milieu d'eux. Ces braves disaient en voyant le roi: pour lui nous nous battrions encore comme en septembre. Après le service funèbre tout le cortège s'est rendu la place des Martyrs; une estrade tendue de draperies rouges était élevée entre les deux jardins; les musiciens de la Grande Harmonie y exécutèrent l'ouverture de Sémiramisla marche des tombeaux Siège de Corintheet des marches funèbres. Ensuite le roi est remonté en voiture, et a fait ainsi le tour de la place, précédé d'une voiture de ser vice, dans laquelle se trouvait le grand écuyer et le maréchal du palais. Après le roi venaient les ambassadeurs de France et d'Angleterre. On a remarqué l'empressement et le respect avec lequel la troupe de ligne s'est écartée et a fait faire place aux blessés lorsque les braves sont arrivés la Place des Martyrs. La mère de Jen- neval se trouvait S««-Gudule et s'efforçait de percer la foule pour voir le roi, lorsqu'un de nos généraux l'ayant reconnue, lui présenta la main et la conduisit l'entrée du choeur. Quel ques personnes ont remarqué qu'un de nos ha- bitans avait arboré la fenêtre de sa maison deux drapeaux aux couleurs belges et françaises.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 1