semaines Si la Belgique n'a pas le Lu
xembourg, je défie le Roi des Belges de
rester six mois sur le trône! 3»
fortune est compromise par les dangers qui me*
®»«ins i^sartreuï» que celle qui nous e«t imposée par
les puissances ennemies de notre révolution! Tout
«st prêt pour -une vigoureuse défense, et les derniers
ordres arrivés de Londres ont plus que jamais
remplis les esprits d'une juste indignation, dont
l'explosion serait terribleen cas d'attaque.
Les avantages offerts a Léopold, pour l'engager k
retourner k Claremont, consistaient en une pension
viagère plus forte que la liste civile dont il jouit en
Belgique. Si notre Roi avait consenti k déposer la
couronne, il parait que ce n'est pas d'une restauration
qu'il s agissait, mais bien de partager nos belles
provinces entre les puissances, et de nous ôter pour
toujours l'espoir de redevenir nation. Les deux Flan
dre» étaient destinées k l'Angleterre. Grâces, mille
grâces k Léopold de nous avoir encore sauvés dans
cette circonstance!
Les 24 articles ne comptent déjà plus que quatorze
ou quinze opposans parmi les représentans je parle
d'opposans qui voteront contre; car ceux-mêines qui
voteront pour ne peuvent être considérés autrement
que comme opposans; puisque leur vote ne sera que
Je oui du voyageur cédant au brigand qui le tient
par la gorge, et le poignard levé lui demande la
bourse ou la vie.
Lorsque ces mêmes articles seront soumis ensuite
au sénat, il paraît que nos pères conscrits sont d'avis
aussi de les accepter comme une dure nécessité. L'un
des plus âgés dira k la chambre: Acceptonsil le
faut y et chacun déposera ensuite dans l'urne un vote
afllrmatit pas une observation ne sera faite; un
lugubre silence régnera dans la salle comme dans
une pompe funéraire.
Bruxellesti octobre.
Par arrêté du roidu 19 de ce moisles
provenances|de la ville libre de Hambourg et
de son ter 1 itoire sont placées, jusqu'à autre dis
position sous le régime de la patente brute et
soumises aux dispositions prescrites par l'arrêté
du 17 septembre dernier.
- M. vau de Weyer est reparti pour Lon
dres.
- Le lieutenant-colonel Van Brussel, actu
ellement au i« chasseurs piedpasse avec le
même grade au i« régiment de ligne.
- Le colonel de Crucquemhourg, ancien of
ficier supérieur de la garde impériale et qui
depuis s'était distingué dans la guerre de la pé
ninsule contre l'armée de Louis XVIIIvient
d'être nommé officier d'ordonnance du roi Léo
pold.
- Le maréchal Gérard a diné chez le roi; il
est parti cette nuit.
- Le général Duvivier a été nommé au com
mandement de la division de réserve de l'armée.
- Le général Clump a reçu hier son brevet
de nomination au commandement d'une des bri
gades de l'armée des Flandres.
- Une évacuation de malades a eu lieu dans
les hôpitaux de Malines et Anvers sur Ath et
Mons.
- La garnison de Mayence est forte de 16
18.000 hommes moitié Prussiens, moitié Au
trichiens.
Du 28. - Ch. de Brouckerequi a contre
signé le projet d'adoption des 24 articles, est le
même qui s'écriaitlors de la discussion des
préliminaires: Plutôt dix années d'escla
vage qu'une heure d'infarrue! Girouette!!!
- M. van de Weyer qui a apporté les propo
sitions de la conférence disait, dans la discussion
des 18 articles les orateurs qui ont voté con
tre les préliminaires ont toujours raisonné
comme si laconférence avait irrévocablement
tracé les limites delà Belgique. Si telle était
la prétention delà conférenceje n'hésite
pas le dire, j'aurais voté contre l'adoption.
- On est curieux de connaître l'opinion ac-
tuslle.de M. Lebeau qui a ditil y a quelques
- Le roi est parti hier 9 heures et demie du
soir pour Laeken.
L. A. R. les ducs d'Orléans et de Nemours
sont partis hier après-midi if heures de cette
ville et ont pris la route de Mons.
M. van de Weyer est reparti le même jour
pour Londres.
- Aux termes de la constitution, le Roi a
droit de signer les traités de paix, sauf les
présenter ensuite l'adoption des chambres: on
remarque que le projet d'adoption des 24 arti
cles porte seulement que le Roi sera autorisé par
la représentation nationale les signer. Il paraît
que si Léopold n'avait consulté que son courage,
les propositions auraient été sur-le-champ ren
voyées laconférence; maison lui a fait crain
dre que l'énergie du pays ne répondit pas la
sienne, qu'il ne trouvât peut êlie que lâcheté
où il aurait dû rencontrer fermeté et patriotisme;
il a voulu s'en remettre entièrement la décision
de la représentation natiouale.
- Jamais les Belges n'ont été aussi faibles,
maintenant qu'ils se sont recrutés des mercenai
res français qui ont si peu le sentiment de l'hon
neur militaire, qu'ils oseotla face de l'Eu
rope, couviir l'uniforme de leur pays de la
blouse des rebelles? Des soldats qui guidés
tour-à-tour par l'intérêt et la trahison, attachent
leur schakos tantôt la cocarde tricolore, tantôt
la cocarde blanche, tantôt la cocarde biabau-
çonne, oseraient-il se mesurer avec nous?
Handelsblad d'Amsterdam.
Du s3. - Parmi les divers commandemens
que le roi par son arrêté du 19 vient d'accor
der nous remarquons avec plaisir celui du
majors Kessels qui la tête de la 2e division
d'artillerie de campagne la bravoure que cet
officier supérieur a montré dans les divers com
bats livrés contre nos oppresseurs, nous est
un sûr garant que ses canons seront encore
s'il le faut, pointés avec la même justesse,
qu'à Corlessem et Kermpl: ses deux fils sous-
lieulenans d'artillerie, sont, par disposition du
ministre, attachés sa division.
- Le camp de Diesl a du être levé ce ma
tin et toutes les troupes sont dirigées vers la
frontière. On assure que le roi part demain pour
l'armée.
- L'activité de notre ministre de la guerre
ne se ralentit pas nous savons d'une source di
gne de confiance, qu'il presse la formation d'un
corps nombreux de partisans qui sera sous le
commandement de M. le Major Capiaumonl of
ficier d'ordonnance de S. M. Ce corps, compo
sé d'hommes d'élite s'organise Louvain.
Le Correspondant de Nurenbergdu i5
contient la lettre suivante datée d'Amsterdam
le 9 octobre
Le nouveau délai convenu pour la reprise
des hostilités avec la Belgique n'a que fort peu
contribué notre tranquillité cl son influence
sur le cours des fonds publics a été bien peu
sensible.
On a calculé que l'entretien de nos nom
breuses troupes, sur le pied de guerre actuel
coûte chaque jour l'énorme somme de i3o-
000 florins et que par conséquentla crise
financière de notre trésor doit nécessairement
augmenter de jour en jour par ce délai tandis
qu'un combat décisif aurait peut-être mis un
prochain terme cet état de malaise. C'est aus
si pourquoi nos principaux capitalistes, dont la
nacent la dette publique, dont ils sont ne peut
plus alarmés se retirent peuà peu entièrement de
la bourse et il est inutile de dire quelle influ
ence fâcheuse cela doit avoir sur le commerce
des fonds.
Celui des marchandises a été, depuis quel
ques semaines, tant soit peu ranimé, mais c'est
maintenant l'époque où les marchés étrangers
s'approvisionnent chez nous pour l'hiver, et
font des achats de café et de sucre etcpour
assez longtemps: et eu comparant les affaires
d'aujouid hui avec celles de la même époque
dans les aimées précédentes, on doit les trouver
considérablement diminuées.»
- On mande de Namur 22 octobre.
Deux bataillons de la garde civique d'An
vers sont arrivés aujourdhui en celle ville pour
y tenir garnisou. L'un deux se rend dit-ou,
Bouillon.
- On écrit de Liège ,22 octobre
Hier dans la joui née un bateau chargé de
divers objets pour la ville de Maestrichtfut
arrêté par les autorités de la commune de La
Nyae. Le propritaire envoya aussitôt un exprès
Maestricht quelques heures apièssix gen
darmes et environ 4° fantassins hollandais ar
rivèrent La Naye, et enjoignirent aux autori
tés belges les de laisser partir le bateau, ce qu'on
oblige de faire. Les gendarmes proférèrent de
nombreuses menaces ils direnteDtre autres
ch<»se qu'ils seraient Liège dans trois jours.
Du 24. - Midi moins un quart. - Une estafette
qui vient d'arriver au département de la guerre,
apporte la nouvelle que l'armée hollandaise est en
mouvement sur toute la ligne.
- Un courrier arrivé hier k 7 heures au ministère
de la guerre annonce que les Hollandais avaient fait
des démonstrations hostiles sur plusieurs points de
la frontière des ordres ont été donnés pour opposer
la force k la force.
- Il arrive journellement ici des déserteurs de
l'armée hollandaise qui sont immédiatement dirigés
sur Ath pour entrer dans la légion étrangère, dont
le colonel Murât presse activement l'organisation.
Nous avons interrogé plusieurs de ces déserteurs,
la plupart Allemands. Si nous devons en croire
leurs rapport, il se trouverait actuellement dans
l'armée hollandaise environ 60 de leurs compatriotes
par compagnie, ce quik raison de 18 régimens, de
4 bataillons par régiment et de 6 compagnies par
bataillon, ferait dans toute l'armée vingt-cinq
mille neuf cents Allemands. Emancipation.)
- Il y aura foule k la chambre le jour où l'hono
rable M. van de Weyer défendra le projet d'adop
tion des 24 articles. On est très-curieux de savoir
comment il s'y prendra pour expliquer la modifica
tion nouvelle que vient de subir sa conviction.
Tous les regards sont maintenent tournés ver» la
chambre des représentans, entre les mains desquel»
est remis tout notre avenir. On espère qu'ils sauront
s'élever au-dessus des timides considérations qu'a
écoutées le ministère et qu'ils se montreront dignes
du roi et de la nation qui attendent leur décision, j
Mais il nous semble que c'est se bercer d'une folle f
eepérance que de supposer k nos députés assez d'é- f
nergie pour rejeter les 24 articles. Sans doute nou» j
reconnaissons parmi eux un grand nombre d'homme» j
de tête et de cœur, de vrais patriotes sur lesquels j
on peut compter; mais combien ne voyons-nous pas I
aussi, dans le sein de la représentation nationale, I
d'hommes timides et mous dont la peur est l'unique I
conseillère, et d'hommes sans conscience, qui étaient I
nus avant la révolution et que la révolution a babil- I
lés et logés dans des palais Le luxe qui les entoure I
aujourd'hui, cette vie de plaisirs et de richesses
ces salons dorés avec leurs murs de marbre, leurs
moelleux tapis, leurs parquets d'acajou, tout cela
n'est plus pour eux une superfluitémais un besoin,
impérieux auquel ils sacrifieraient tout jusqu'à leur
pays plutôt que de courir la chance de devoir ren
trer dans l'obscurité d'où la révolution les a tirés.
- Si le» miniitres nou» avaient propojé l'accep-
Ypre». Imprimerie de R. GAMBART-MORTIER, Libraire, et tient Magasin de toute» sorte, de Papier»«ur la Grand«-PUce.