FRANCE. ANGLETERRE. ITALIE. PORTUGAL. par les cinq puissances. Quelqu'un veut-il nous dire ce qu'est devenu le royaume des Pays-Bas? Quelle garantie donnera l'Europe qu'elle n'ait déjà donnée et qu'elle n'ait violée, puisqu'il faut appeler les choses par leur nom? La libre navigation de l'Escaut accordée aux Belges suffit pour ressusciter celte ville d'An vers que la révolution a tuée, et que l'on vou drait relever sur les ruines de la Hollande. Celte disposition seule nos yeux compense bien les autres avantages; c'est pourquoi nous les ju geons peu dignes de ce que la Hollande avait droit d'espérer. Au reste, c'est encore sur le traité de Vienne qu'on nous ramène pourélablir cette liberté de navigation belge. Toujours le traité de Vienne s'il faut nous nuire; et plus de traité de Vienne s'il faut nous servir On dit que le cabinet des Pays-Bas n'est point décidé adhérer ces conditions nouvel les; on dit que le roi Guillaume ou plutôt le grand-duc de Luxembourg n'est pas décidé en core céder une partie de ses sujets contre de beaux deniers comptans. Attendons, et nous saurons quoi nous en tenir. Quant Léopold qui a juré l'intégrité du territoire belge et qui en acceptant doit être parjure, nous le connais sons déjà assez pour pour penser qu'il acceptera. Journal de La Haye. Paris, 25 octobre. Le bruit s'est répandu aujourd'hui qu'il avait été décidé en conseil des ministres que la France abandonnerait Alger et que l'ordre était déjà donné notre armée de l'evacuer. Le maréchal Soult anrait combattu cette mesure, que MM Périer et Sébasliani autait fortement appuyée. "Celte nouvelle nous paraît incroy able. (l'y/venir.) - M. de Sémonville grand référendaire de la chambre des pairs, a réuni hier au palais du Luxembourgun assez grand nombre de ses collègues. C'était dit-on une dernière ten tative pour concilier les opinions. Il paraît qu'on n'a pu s'entendre, et que pour oplenir une ma jorité en faveur du projet adopté par la cham bre des députés, le ministère sera contraint une nomination de pairs. - Des lettres de Vienne, venues de bonne source, annoncent positivement que l'ordre a été donné de désarmer environ do 100,000 hommes. Temps.) - Un français, propriétaire d'une vaste ex ploitation en Crimée, a été exilé de Russie de puis la révolution de juillet, cause de sa qualité de Français. A son passage Vienue pour re venir en France, le maréchal Maison, dout il réclamait l'appui, l'a seulement engagé a ne point voir les Polonaisqui étaient dans cette ville. - Une lettre Calamata du 28 septembre porte Le golfe de Coron vient de voir se renouve ler une partie des scènes de destruction qui ont eu lieu Poros. L'amiral russe a voulu s'empa rer d'une escadre hydriote composée de 6 pe tits batimens. Au lieu de se rendre, les hydrio- tes ont fait couler leur bàtimens ou y ont mis le feu. Un mistie et une canonnière ont pu échapper en mettant vivement la voile. Une corvette et un brick ont été pris. Un brick a été brûlé et une goélette coulée. Cinq barques non pontées ont pu s'éloigner force de rames: elles sont venues auprès du brick fran çais le Génieimplorer la protection du dra- 3 peau tricolore. Elle leur a été accordée. Le capi taine Cunéod'Ornanoa, danscelle circonstance, déployé beaucoup de fermeté et montré in finiment de tact Calamata sera occupé militai rement jusqu'à ce que les circonstances permet tent qu'il en soit autrement. On ne peut plus s'abuser sur ce qui se passe en Morée. il ne sagit plus d'insurrection. C'est une révolution qni s'y opère. M. Capo-d'Istrias s'aperçoit sans doute que sa position n'est plus tenable dans un pays aussi difficile gouver ner que celui-ci. Elevé une école qui n'est pas celle de la libertéil lui serait fort difficile de venir bout d'un peuple qui veut avant tout être libre. - On lit dans le Sémaphore Depuis quelque temps il était question d'une amnistie que le duc de Modène devait accorder ceux de ses sujets qui avaient trempé dans la révolution. Dans cet éditle duc parque pour ainsi dire ses sujets en quatre classes, daigne pardonner ceux qui n'ont rien faitet pousse l'obligeance jusqu'à avertir ceux qui ont mal- agi, que s'ils avaient le malheur de tomber sous sa pattevu sa fonction de souverain il ne pourra s'empêcher de les punir suivant toute la rigueur des lois. - On écrit du Havre17 octobre L'ordre d'armer notre place a, dit-on été donné l'autorité militaire. Cette mesure d'or dre ce doit en rien alarmer les habilans. Elle ne tient qu'à l'exécution d'un plan général résolu depuis longtemps pour la régularité des moyens de défense qu'un état comme la France ne doit jamais abandonner. - Sir Walter-Schott est maintenant Lon dres avec son gendreM. Lockhart. On sait que le fameux romancier a été très malade, on dit que bien qu'il soit affaibli de corpsson esprit a toujours conservé sa vigueur. Il va quit ter l'Angleterre et passera l'hiver soit Malte soit Naples. Son second fils est attaché l'am bassade anglaise Naples, ce qui fait croire que ce grand écrivain passera lh'iver dans cette ville. Londres, a5 octobre, Une grande divergence d'opinions existe parmi les plénipotentiaires des cinq cours, sur la conduite tenir dans le cas de refus de la part de la Belgique, et il paraît certain que des dé cisions ultérieures de la conférence vont être expédiées au gouvernement belge. - On a reçu ce matin des nouvelles de La Hayeen date du 20. Les conditions proposées par la conférence avaient été soumises aux états- généraux qui n'avaient pas témoigné de dés approbation la lecture des 24 artecles. - Les dépêches de la Hollande arrivées au jourd'hui ont été tenus secrètes. 11 paroît ce pendant qu'elles ne portent pas l'acceptation de Guillaume, et qu'il demande des explications. Corresp. du Courrier. AUTRICHE. Vienne i5 Octobre. La chambre aulique a donné l'ordre de l'i- censier 115,000 hommes d'infanterie de ligne sons la reserve qu'il resteront disposition des régimens auxquels ils appartiennentpour le moment où ils seront nécessaires. Cette dispo sition a généralement été favorable l'espoir du maintien de la paix. Gaz. Univers. Rome 8 octobre Dans le consistoire public du 8 de ce mois, M. de Azevedo, prélat consistorial,a parlé pour la première fois devant le saint-Pèrepour la béatification de la vénérable servante de Dieu, Marie-Clolilde-Adélaïde-Xavier de Bourbon, reine de Sardaigne, née Versailles, en 17^9, et morte Naples en 1802. Pie VII l'avait dé clarée vénérable, et avait signé la commission pour la béatification. - La congrégation des études s'étant réunie, le 21 septembre dernier, devant Sa Sainteté- Grégoire XVI, afin de pourvoir, dans l'état actuel des chosesau mode d'enseignemeut le plus régulier pour les sujets pontificaux, a dé crété ce qui suit: Pour la prochaine année scolaire, |les uni versités de Rome et de Bologneet toutes les autres universités des états ponlifieaux resteront fermées. Les archi-chanceliers des universités de Rome et de Bologne, et les chanceliers des autres uni versités, indiqueront pour chaque faculté, des lieux séparés, où les professeurs donneront leurs leçons aux jours et heures fixés. Dans les pro vinces des états pontificauxoù il n'y a point d'université, les jeunes gens, qui voudront faire leurs étudespour prendre plus tard les grades académiques, devront étudier dans leurs provinces mêmes. Lisbonne, 8 Octobre. Par suite de renseignemens très-précis que don Miguel a reçu d'Espagne il s'occupe ac tivement tout dévoré d'inquiétude qu'il est, de se défendre contre don Pedro. Il vient de donner le commandement de dif férentes forteresses sur la côte des officiers sur le dévouement desquels il peut compter. On as sure aujourd'hui que la commission militaire vient encore de condamner mort 27 malheu reux du deuxième régiment de Lisbonne. Voilà 66 victimes en peu de jours. Le nouveau ministre de l'instruction publique est presque rétabli de sa derniere indisposition et va commencer ses travaux par la réforme de l'université de Coïmbre que le gouvernement a fait fermer provisoirement. TURQUIE. Belgrade, 5 Octobre. D'après des nouvelles positives en date de Bi- toglie le 26 septembre Selictar Poda chef de rebelles dans la Basse-Albanie qui s'était dé fendu dans son chateau fortjugé jusqu'alors imprenable avait été forcé parle grand-visir se soumettre et rendre ce fort. Selictar Poda que l'on croit non sans quelque fondement être possesseur des trésors d'Alipacha de Janina et l'un des plus riches particuliers de l'empire turc, et ce n'est qu'à ses richesses qu'il doit les conditions favorables qui lui ont été accordées. On apprend de bonne source qu'il a gagné le grand-visir par des sommes considé rables, et obtenu ainsi une libre retraite avec sa famille et le reste de sa force. Suivant sa décla ration il se rend en Egypte où il a l'intention de s'établir.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 3