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laume, tendant lui offrir le paiement annuel
d'une somme représentant une forte portion des
huit millions quatre cent mille florins exigés de
la Belgique, si la liberté de navigation pouvait
nous être légalement enlevée. Emancipation
- Le choiera-morbus s'etant déclaré en An
gleterre lesjprochains protocoles de la confé
rence nous arriveront propablemenl passés au
vinaigre. Courrier.
- M. Cormenin, membre de la chambre des
députés de Franceest arrivé en notre ville.
- Nous avons souvent dit, abstraction faite
de tous motifs pour ou contre l'acception des
a4 articles, qu'une question de la plus haute
portée était renfermée dans les stipulations qui
nous promettent la liberté de la navigation
travers leseaux intérieures de la Hollande. Nous
apprenons que des démarches sérieuses ont été
faites par le commerce de deux villes importan
tes de la Hollande auprès du roi Guillaume,
tendant lui offrir le paiement annuel d'une
somme représentant, une forte portion des
B,400,000 fl. exigés de la Belgique, si cette li
berté de navigation pouvait nous être léga
lement enlevée. Qu'on juge donc combien de
tracasseries nous devons nous attendre, si la
stipulation, dans laquelle M. van de Weyer a
dit au sénat qu'il voyait une espérance pour
nous, n'est pas mise l'abri de la rivalité de
Rotterdam. Emancipation
- On lit dans le Courrier de la Sambrede
Namur:
Un conflit, ou plutôt une altercation a eu
lieu, il y a quelques jours, entre un vicaire et
quelques membres de la société d'harmonie,
propos d'un enterrement auquel l'harmonie
voulait assister et prendre part. Malgré que l'ec
clésiastique eût prévenu ces messieurs qu'il se
retirerait s'ils voulaient y jouer, ils ont jugé
propos de jouer, et M. le vicaire d'abandonner
le mort en pleine rue.
- Le fameux banquier de Londres, Rotschild,
est arrivé en celle ville.
- La banque de Bruxelles va faire percer une
nouvelle route entre Waterloo et Tervueren,
travers la foret de Soignies.
- D'après les journaux anglais du 4l'esca
dre avait déjà pris des pilotes a bord et quelques
bâtimens avaient même appareillé, lorsqu'elle
reçut des dépêches de l'ambassadeur anglais
La Haye, qui lui enjoignaient de rester l'an
cre jusqu'à nouvel ordre.
DE LA PROVINCE DE LIMBOURG.
La province de Limbourg sera-t-elle con
servée?
Telle est la question que s'adressent beau
coup de personnes et que l'incertitude de
notre avenir rendiiosoluble pour quelques-
unes.
Pour moi, cette question ne peut offrir
la moindre difficultéet je n'hésite pas croire
que la province ne soit conservée.
Quoique morcelée et considérablement amoin
drie par la distraction de la rive droite de la
Meuse, elle renferme encore i4o,ooo liabitans.
Elle est donc aussi considérable que la pro
vince de Namuret ne le cède passous le
rapport de la population, aux anciennes pro
vinces d'Utrecht, de Groningue et de Gueldre
qui compte, la première 107,640, âmes, la
deuxième 135,640 la troisième 24,900.
Mais conservera-t-on les tribunaux de Has-
selt et de Tongres
Il semble au premier abord que l'inté
rêt des justiciables réclame la conservation de
ces deux tribunaux mais si l'on songe aux
dépenses qu'entraînerait leur entretien si l'on
réfléchit que le tribunal de Tongres chômerait
presque toujours, que les avocats et les avoués
de Maestrichtattachés ce tribunaly ga
gneraient peine de quoi vivre on admettra
avec nous que l'intérêt de tout exige qu'il n'y
ail qu'un seul arrondissement jadiciaire.
Mais où placer alors le tribunal chef-lieu
Sera-ce Tongres, Hassel ou St.-Trond
Tongres et St.-Trond sont situés sur la li
sière de la province.
Hasseltau contiaire, est au centre. Mais
Hassclt et piesqu'isolé de toute grande com
munication Hasselt est placé au milieu de
bruyères marécageuses, et l'accès au tribunal qui
.pourrait y être établi deviendrait impraticable
en hiver pour les habitans de Maesseyk et des
environs. Hasselt jouit déjà de l'àvantege d'ê
tre le siège du gouvernement provincial et
celui de quelques autres administrations supé
rieures. Hasselten outre trouvera dans la
cession de Maestricht un nouvel élément de
propriété matérielle.
Tongres est en communication avec toute la
Belgique. Trois grandes routes traversent cet
te ville et vodI d'un bout du royaume l'au
tre. Point de difficulté pour y arriver en hiver.
Tous abords sont libres ouverts et faciles.
La situation de Tongres en rend le séjour
agréable et sain. La ville n'est pas entourrée
de marais et de bruyères, dont les exhalai-
sous engendrent et entretiennent les maladies
fiévreuses.
Tongres ne possède qu'un commissariat de
districtétablissement public bien insignifiant
côté du gouvernement provincialet dont
Hasselt d'ailleurs est son tour.
La cession de Maestrichtet par conséquent
l'établissement d'une ligne de douannes aux
portes de Tongres frappera de mort le com
merce de cette dernière ville.
Ne serait-il pas juste dès-lors, qu'en com
pensation de cette perte, ou dotât Tongres
d'une institution qui, quoique peu importante
en elle mêmeoffre cependant beaucoup de
ressources une petite ville
Quand Saint-Trond, nous ne voyons pas,
jusqu'à présent, quels pourraient être ses droits
l'établissement du tribupal chef-lieu dans son
sein,- Agréez, etc. {Moniteur belge.)
Nons apprenons que les hollandais font dans
les digues sur Zvvijndrecht des coupures qui
nous préparent de nouveaux désastres.
- Le minisire de la guerre est arrivé aujour
d'hui en cette ville il a passé en revue les gardes
civique du Hainautde Louvain et deux ba
taillons presque complets du"a« ban d'Anvers.
Louis XVIII, qui examinait aussi les comptes
de sa maison, se vit forcé en 1822 de faire
maison nette; il calculait cette époque qu'un
œuf frais rendu sur son assiette ne lui coûtait
pas moins de3o fr.
- On parlé la bourse de Londres du grand
emprunt que la Russie désire faire en Angleterre.
Cette puissance colossale cherche cacher au
tant que possible la détresse de ses finances;
mais on sait actuellement que toutes les puis
sances du Nord sont réduites emprunter. La
Prusse est peut-être la seule qui, grâce
beaucoup d'économie peut marcher encore
quelque tems sans emprunt. Temps.
- Le tribunal de police correctionnelle de
Pontarlier a condamné quatre mois d'empri
sonnement, comme vagebond un individu qui
se disait Louis XVII.
Interrogé par M. le président sur son nom,
son domicile et sa profession, l'accusé repond:
«Je suis Louis-Charles-Philippe, prince de
Navarre, seul héritier légitime de Louis XVI.»
Il dit être domicilié en France,et n'avoir d'autre
étal que celui de légitime roi de ce pays. Puis
le monarque, déroulant un volumineux cahier,
demande au président la permission de lire sa
défense qui est en même tems son histoire. En
voici le préambulecopié sur le manuscrit et
avec l'orthogiaphe de l'auteur, dont l'éducation
paraît avoir été un peu négligée sur ce point:
abrégez des événements de ma vie
même de me faire reconnaître par ceux ou
celle qui mon soinié a mon berseau royale.
Ce nouveau Louis XVII a été successivement
dragon, maçon, garçon de salle Bicètre,et
aujourd'hui sans domicile connu, sans autre
état que celui de roi postulant.
- Il vient de mourir Paris, dans un état
voisin de l'indigence, la mari de lafamense com
tesse de Lamothe-Valois; qui joua le premier
rôle dans l'affaire du collier de la reine. Il était
d'un âge fort avancé.
- Une lettre du camp de Maubeuge signale
les faits suivans
Tandis que le ministère fait la guerre la
chimère de république et que le parti libéral
demande grands cris qu'on coure sus aux
Du g.- M. van de Weger a travaillé hier de
a 4 heures de l'après-midi avec M. le baron
de Stockmar; il a encore travaillé le soir depuis
8 heures jusqu'à 10 heures avec M. le général
Belliard; immédiatement après M. van de Weyer
est reparti pour Londres.
- On répand la nouvelle que le roi Guillaume a
demandé un délai de 4 mois pour se décider sur les
34 articles. Il parait que M. van de Weyer a reçu
pour instructions de représenter la conférence qu'un
pareil délai ne peut être accordé en bonne justice.
A MM. les rédacteurs du Politique.
Anvers, 7 Novembre.
FRANCE.
Paris, 8 novembre.
Liste civile de l'impératrice Catherine 11,
On volait la grande Catherine comme on a volé
Napoléon, et en général tous les rois. L'impéra
trice de Russie était cependant fort sévère sur
les dilapidations des intendans; elle examinait
les comptes avec soin et punissait sévèrement
les moindres fraudes. Un jour elle vit sur un
état une somme de 28,000 fr. portée pour achat
de chandelles. Or, Catherine avait expressément
défendu que qui que ce fût dans sa maison se
servît de chandelles. 11 y avait donc vol mani
feste sur cet article. Catherine eut la curiosité
de rémonter la source et trouva que ce chiffre
de 28,000 fr. correspondait l'achat d'une
seule chandelle fait par l'ordre du grand-duc
Alexandre auquel on avait conseillé de se frotter
les lèvrès avec du suif pour se guérir de quel
ques gerçures. Le valet qui avait acheté cette
chandelle en avait compté vingt livres, le con
trôleur deux cents, le sous-intendant deux mille,
et enfin l'intendant était arrivé former le chiffre
rond de 38,000 fr.