DE SON SOUVERAIN,
PAR LES CINQ GRANDES PUISSANCES.
a Lesquels, après avoir échangé leurs pleins
pouvoirs eu bonne et due forme ont arrêté
et signé les articles qui suivent:....»
-!Le-gouvernement français vient de placer la
Bdgiou'i ei ia Hollande sous le régime de la
pateule suspecte. Celte décision est fondée sur
3a supposition qu'il n'a été pris, dans ces deux
pays aucune -disposition pour assujéilir des
■mesures -de surveillance et de quarantaine les
provenances de la partie de l'Anglelterre où
lègue Xt choléra morbus.
Cette supposition n'est point fondée. Quant
la Belgiqueles mesures les plus sévères j
ont été pi ises l'instant même où le gouver-
■aemen ta eu connaissance de l'apparition du cho
léra Sunderland. Le gouvernement de S.
M. Louis-Philippe en est aujourd'hui instruit
et l'on a tout lieu d'espérer que la décision
qu'il a priserelativement nous cessa im
médiatement avec la cause qui l'a fait adop
ter.
Du 31. - Hier, le Roi a reçu en audience
particulière MM. le ministre le Hon et le gou
verneur Coppin.
M. le général comte Belliardmonseigneur
le duc d'Art.mberg plusieurs sénateurs et dé
putés ont en l'honneur de dîner avec S. M.
La société de la Grande-Harmonie a exécuté
plusieurs morceaux de musique.
5. M. est soi lie 3 heures en voiture.
Le soiiil y a eu grande réception.
Hier matin, il a été tiré toi coups de canon
au boulevard du régenten signe de réjouis
sance de la reconnaissance de Léopold et de la
Belgique. Daus la soirée, un grand nombre
de maisons de la ville ont été illuminées.
- Le Timesdu 17, dit qu'il D'à pas fait
mention du traité entre les cinq puissances et
la Belgique parce que c'est un fait qui avait
été depuis long-temps prévu. Il pense que le
roi de Hollande doit g acquiescer. Que dira le
Times de quelques hommes en Belgique qui
les uns hier, les autres aujourd'hui encore,
déclaraient ce traité impossible?
LEmancipation.
- Dans la nuit du 18 au 19 quelques mili
taires de garde la citadelle de Gand ont jeté
environ UDe centaine de boulets de ta dans les
fossés des remparts, probablement avec inten
tion de les vendre. Une commission d'eDquête
vient d'être ordonnée, afin de découvrir les
coupables.
LITHOGRAPHIE.
Depuis la publication du joli recueil des cos
tumes militaires belges, et de l'album de iÔ3i,
que Paris et Bruxelles ont également admiré,
M. Madou semblait avoir condamné au repos
sou gracieux crayon. Heureusement pour les
amateurs, l'oisiveté de l'artiste n'était qu'appa
rente M. Madou s'occupait d'une production
nouvelle, qui ne peut qu'ajouter la réputa
tion qui lui est acquise si juste titre.
11 s'agit d'une lithographie représentant
l'entrée du Roi Léopold I" dans les murs de
Bruxelles. Ce faitsi important pour la Bel
gique ne pouvait échapper l'artistequi
doit surtout demander ses inspirations aux
événemens qui intéressent la nation laquelle
il appartient c'est ainsi qu'il rend son nom et
son talent populaires.
Il est impossible de reproduire avec plus de
fidélité et d'exactitude cette scène où nous
avons tous assistéle cœur plein de joie et d'es
pérance. Voilà l'élu du peuple qui se présente
nous quelles acclamations spontanées et
bruyantes l'accueillent comme toutes les sym
pathies populaires se manifestent avec vivacité
dans cette belle journée
Le Roi vient de passer la porte de Laeken
il est suivi d'un brillant état-majorau milieu
duquel 00 reçouuaît aisément les généraux
d'Hoogvorstd'Hane de Steenhuyse de Chas-
teleretc.etc.
RECONNAISSANCE DE LA BELGIQUE
ET
Nous sommes autorisés confirmer officiel
lement la nouvelle donnée par un journal du
matin. Le gouvernement a reçu hier soir le
traité qui a été signé le i5 novembre, d'une
partentre S. M. le Roi des Belges représen
té par M. S. Vandeweyer et d'autre part
"1.° S. M. l'empereur d'Autriche, roi de
Hongrie et de Bohême, représenté par le
prince d'Ésterhazy et le baron de Wessem-
herg
a.° S. M. le roi des Français, représenté
par le prince de Talleyrand
3.° S. M. le roi du royaume - uni de la
Grande-Bretagne et d'Irlande représenté par
lord Palmerston
4.0 S. M. le roi de Prusse représenté par
le baron Bulow
5.° S. M. l'empereur de toutes les Russies
représenté par le prince Lieven et le comte
Matuszewic.
Ce traité reproduit textuellement les 24 ar
ticles du traité de séparation entre la Belgique
et la Hollandeen les faisant précéder d'un
préambuleet en y ajoutant 3 articles.
Le préambule est ainsi conçu
Les cours d'Autrichede Francede
la Grande-Bretagne, de Prusse et de Russie,
prenant en considération les événemens qui oot
eu lieu dans le royaume-uni des Pays-Bas
depuis le mois de septembre de l'année iÔ3o,
l'obligation où elles se sont trouvées d'empê
cher que ces événemens ne troublassent la paix
généraleet la nécessité qui résultait de ces
mêmes événemens d'apporter des modifications
aux transactions de l'année i8i5 par lesquel
les avait été créé et établi le royaume-uni des
Pays-Bas; et S. M. le Roi actuel des Bel
ges s'associanl ces intentions des cours ci-des
sus mentionnées, ont nommé pour leurs pléni
potentiaires. etc., etc., etc.
Voici les 3 articles ajoutés aux 24
Art. a5. Les cours d'Autriche de Fran
ce de Grande-Bretagne, et de Russie garan
tissent S. M. le Roi des Belges l'exceution
de tous les articles qui précèdent.
Art. a6. A la suite des stipulations du
présent traitéil y aura paix et amitié entre
S. M. le Roi des Belgesd'une partet LL.
MM. l'empereur d'Autriche le roi des Fran
çais, le roi du roy-aume-uni de la Grande-Bré-
tagne et d'Irlande, le roi de Prusse et l'empereur
de tontes les Russies, de l'autre part, leurs héri
tiers et successeurs, leurs états et sujets respec
tifs per-pétuité.
Art. 37. Le présent traité sera ratifié,
et les ratifications en seront échangée Londres
dans le terme de deux moisou plus tôt si fai
re se peut.
Eu foi de quoi les plénipotentiaires res
pectifs l'ont signéet ont apposé le cachet
de leurs armes.
Fait Londresle quinze novembre
l'an de grâce mil huit cent trente-un.
Suivent les Signatures.
-
FRANCE.
Paris, 17 novembre.
Depuis qu'on a offert Londres le corps
d'un pauvre petit Savoyard vendre un
amphithéâtre d'anatomiel'intérêt public s'est
porté sur ces enfans abandonnés qui chaque
année affluent dans la capitale de la Grande-
Bretagne. Des maisons entières dans des rues
étroites et sombres sont occupées par ces petits
étrangers.
Les propriétaires les entassent huit ou neuf
dans un litou plutôt sur une litière. Le matin
on leur donne une gamelle de soupeet on les
envoyé avec des objets de curiosité pour toute
la journée daus les rues.
Voici le tarif des prix qu'on exige d'eux
pour le loyer de ces objets: Un porc-épicet
un orgue 4 schell. par jour un singe2 sh.
un singe habillé en uniforme3 sch. une boite
avec une souris blauche. 1 schelling et demi
une tortueidem un chien et un singe. 3
sh. chiens dansansau nombre de 4 y com
pris tambour fifre etc.5 sch. orgue avec
figures qui walsent3 scli. et demi par jour.
Quelques-uns de ces enfans gagnent fi 7 sh.
et même d'avantage.
- Une noce suivie d'un grand festin a lieu
sur le boulevard de l'Hôpital. Les mariés sout
d'une part un forçat évadé des bagnes et de
l'autre une femme condamnée huit ans de ré
clusion par contumace, quatre forçats libéré
y figurent comme témoins le nombre des as
sistons au banquet est de 3o personnes appar
tenant pour la plupartcette classe de la
société qui vit adroitement aux dépens de l'au
tre. La police est informée de cette réunion
et fait des dispositions pour la surprendre;
maisavertie temps chacun de ses membres
quitte la table au milieu du repaset s'enfuit
qui d'uu côté, qui de l'autre, si bien que le
chef de la police de sûreté n'a pu mettre la
main sur aucun d'iceux. Le traiteur payé
d'avance a déclaré qu'il ne lui manquait au
cune pièce de son argenterie. On ne dit pas si
les pauvres ou les agens de la police ont profilé
des restes splendides du repas qui a coûté 10
fr. par tête sans le vin.
Du 18 - On parle toujours Paris d'une
fournée de pairs. On assure que, le ai le
Moniteur Universel contiendra une promo
tion de 3o noms.
- Le Moniteur de ce jour publie la loi qui
accorde uu supplément de crédit de 5oo mille
francspour la continuation des travaux de la
nouvelle salle des séances de la chambre des
députés.
- Une violente émeute populairedirigée
contie l'exerciee des droits réunis, a eu lieu,
le 7 de ce moisRoupeyroux Aveyron
Le maire a courageusement lutté avec trois
brigades de gendarmerie mais il a été obligé