Gel objet,*îong-temps avant d'être signalé la chambte, avait déjà excité la sollicitude du^ouvemement. Le 39 juilletle ministre des affaires étran gères transmit son altesse le landgrave des ce Hesse-Hombourg, gouverneur de la forte resse de Luxembourgles préliminaires de paix arrêtés par la conférence de Londres et acceptés par le congrès belgeen les faisant accompagner de la lettre suivante ■Lettre adressée par Le ministre des affaires étrangères de la Belgique au gou verneur de la forteresse de Luxembourgen date du 29 juillet iQ3i. C'est1 une tàclie bien agréable pour moi que de pouvoir d'après les ordres de S. M. le roi des Belges transmettre V. A. copie du ^décret par leqnel le congrès belge adopté les préliminaires de paix proposés par LL. EE. les plénipotentiaires d'Autriche, de Fran ce de la Grande-Bretagne, de Prusse et de Russie réunis en conférence Londres. Par l'adoption de ces propositionslu prise de possession de la province de Luxembourg jpar le gouvernement Belge a perdu son carac tère d'hostilité. Les cinq puissances ont pris par l'art. 3, l'engagement de prêter leurs bons offices pour que le statu quo actuel soit maintenu dans le Grand-Duché pendant les nouvelles négociations qui vont s'ouvrir et qui doiveut assurer la Belgique la paisible pos session de cette province. V. A. n'ignore pas que la constitution belge a respecté les relations du Luxembourg avec la confédération germanique les préliminaires de paix ont surabondamment stipulé que la forteresse de Luxembourg conservera ses li bres communications avec l'Allemagne. Le gouvernement belge croit qu'il est de son hon neur que ces dispositions soient religieusement exécutées, et il ordonnera cet égardles ordres des plus sévères. Il sera doux V. A. de pouvoir saisir l'oc casion que lui offre le changement survenu dans les rapports politiques de la Belgique, pour soulager le sort de la population luxembour geoise quipendant vos quinze années de séjour parmi elle a su apprécier votre no~ ble caractère et vos sentimens d'humanité V. A. a trop de grandeur d'âme pour aggraver par des rigueurs inutiles, et la veille d'ar- rangemens définitifsla situation des Luxem bourgeois qui résident dans l'intérieur de la forteresse ou qui y ont laissé leurs familles ou leurs intérêts. La diète germenique, après avoir pris connais- naissance de la lettre du 39 juillet, consigna sa réponse dans un protocolé qui n'a jamais été communiqué au gouvernement belge, dont voi ci le texte: Extrait du protocole de la vingt-cinquième séance de la diète germanique du 11 août z83i. i° Considérant que la diète n'a reçu ni de la part de S. M. le roi des Pays-Bas, en sa qua lité de grand-duc de Luxembourgni de la part de la conférence de Londresaucune communication «qui puisse justifier la demande adressée par les belges au gouverneur de la forteresse de Luxembourg et qu'il ne se pré sente par conséquent aucun motif pour dis cuter plus amplement cette demande, il est en joint au gouvernement de ladite forteresse de ne pas se laisser induire chager en rien sacon- 2 duite vis-à-vis des autorités et sujets belges conduite qui a été réglée par des arrêts de la diète et qu'il n'y a pas de raison de modi fier pour le présent. a» Les missions d'Autriche et de Prusse sont iuvitées perter, par l'entremise de leurs cours la connaissance de la conférence de Loudres, et la démande du gouvernement belge et le présent arrêté. - Les obstacles politiques qui s'opposaient la demende du gouvernement belge sont au jourd'hui, il faut l'espérer, aplanis par le traité du i5 novembre: le ministère vient de renou veler les tentatives faites en juillet dernier. Quant sa responsabilité devant les chambres et le pays, il lui suffît d'avoir démontré qu'il n'a rien négligé pour obtenir qu'il soit mis un terme la malheureuse situation d'une partie de la population luxembourgeoise. - Le grand quartier-général sera demain, 9 de ce mois Bruxelles le même jourle Roi passera en revue le régiment de cuiras siers et lui remettra son drapeau. L'Emancipation. Extraits du Précurseur de Lyon.) Lyon 3o novembre. Le quartier-général du duc d'Orléans est Limonesl, deux lieues de Lyon, sur la roule de villefranche. Le prince est logé chez M. Ba- boin de la Barollière. On ignore quand il sè propose d'entrer dans nos murset nous avons lieu de croire que sa propre décision cet égard n'est pas encore priseet qu'il attend de Paris une réponse aux dépêches qu'il y a expédiées pour rectifier sans doute les idées qu'on s'y était faites sur les évé- nemens, et demander une modification aux in structions qui lui avaient été données. M. le préfet s'est rendu auprésjdu prince hier et aujourd'hui après midi. Ou assure qu'il eu a reçu un froid accueil. Dans la revue d'hier, plusieurs officiers qui, dit-on, avaient montré quelque hésitation dans l'exécution des ordres qui leur avaient été don nés ont été cassés en tête des régimens. Le,corps du génie tout entier a éléaussi frappé d'une punition militaire éclatante nous eu iguorons le motif. M. Prunelle, maire de notre ville, est arrivé hier. Il a dû se rendre ce soir au quartier-gé néral. La proclamation qui invite les habitans rapporter les fusils, n'a encore atteint qu'in complètement son but: le 3o,à une heure après- midi, 4°° fusils seulement avaient été rendus aux commissaires de police. On évalue 3,400 environ le nombre de ceux qui ont été enlevés soit l'Arsenal, soit aux troupes, soit la garde nationale. Les mouvemens de troupes dans les départe- mens environnans continuent toujours; elles se concentrent autour de Lyon. Il arrive aussi beaucoup d'artillerie. C'est dit-on, le général Morand, qui com mandait Strasbourgqui doit succéder dans le commandement du corps d'armée du général Roguet. mairie de la ville de lyon. AVIS. D'après les observations qui nou sont été faites par plusieurs personnes empressées rendre les armes réclamées par l'affiche de ce jour, sur l'éloignement de l'Arsenal, comme lieu de dépôt nous invitons les détenteurs de ces armes les remettre immédiatement chez MM. les commis, saires de police de leurs quartiers respectifs. Fait l'Hôlel-de-Ville, Lyon, le 39 novem- bre i831- Le maire de la ville de Lyon, Boisset adjoint. dépêche télégraphique. Une dépêche télégraphique, arrivée hier soir, annonce que S. A. R. monseigneur le dnc d'Orléans est entré Lyon le 3 de mois au milieu des acclamations de toute la popu lation avide de le revoir. Le prince avait reçu dilférens messages des autorités pour le prier de venir mettre pour ainsi dire par sa pré sence, le sceau au rétablissement de l'ordre dans cette grande villenaguère si agitée et aujourd'hui si calme. Les gardes nationales de Châlons Mâcon et autre lieux, s'étaient mobilisées pour mar cher* sur Lyon, et leur zèle était tel qu'on fut obligé d'eu retenir un grand nombre pour éviter l'encombrement et l'embarras qui en se raient inévitablement résultés pour les subsis tances. Aussitôt après la réunion des troupes de ligne et des garde£ nationales, le prince a fait son entrée, qui a eu lieu midi, sans condition au cune, et sans même qu'il en ait été proposée. Uue foule immense se pressait sur son passage; elle a salué le prince, dont la présence devenait pour tous un gage de paix et de bonheur. S. A. R. s'est immédiatement rendu sur la place Bel- lecour, pour y passer la revue des troupes et des gardes nationales, dont la conduite et l'es prit sont excellens. Là, se trouvait également un immense concours de peuplequi a donué S. A. R. les signes les moins équivoques de sa tisfaction et de dévouement. Tous les ateliers sont en pleine activité, les magasins et les bou tiques sont rouverts, et chacun a déjà repris ses occupations habituelles et journalières. Emancipation. (Extrait du Courrier anglais, du 3 décembrej reçu par voie extraordinaire. Voici ce qu'on mande de Singapore,à la date du 9 juin Depuis les nouvelles données dans notre der nières lettre des troubles qui ont éclaté dans les possessions hollandaises, sur la côte occi dentale de Sumatra, nous avons eu l'occasion de voir le capitaine du navire Lady Har- riet Frencisqui nous informe qu'après avoir levé l'ancre la nuit de l'attaque dirigée par les indigène contre Natal, il se vitobligéde revenir le lendemain matin, pour prendre quelques personnes de son équipage, qui étaient restées terre toute la nuit. Ces personnes disent que la ville a été pres que entièrement détruite par les flammes, et que les Hollandais se sont retirés dans le fort. Du rant la nuit, le feu avait continué des deux côtés; les assiégeans étaient au nombre de plu sieurs mille. Celle révolte a pris sa source dans l'obstination des Hollandais nommer, pour rajahsdes personnes choisies par eux et aux quelles le peuple était contraire, mesure très- impolitique et parfaitement calculée pour ac croître les mauvaises dispositions des indigènes.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2