gardes civiques et forestiers réunis
iVl*iueroseient toi mer le projet de les repren
dre. Ils se rendent Hollerich; mais arrivés en
face de la maison où doivent être les fnsils, il
sont accueillis par un feu meurtrier paiti des
fenêtresauquel ils répondirent. M. Moraol
comiuissaue an iuterim du district de Luxem
bourg et le gaide forestier Frauenberg, tom-
I. ut percés de plusieurs balles. On racoute
qu'aptes leur mort, les brigands se sont encore
acharnes sut leurs cadavres.
Discours de M. de Gerlacheprésident de la
chambre des représentons t au Roile i"
janvier 18 Su.
Sire
La chambre des représentans vient déposer
aux pieds de Votre Majesté l'hommage de son
piofoud respect elde son dévouement. Puissiez-
\ous, Sire, puisse la iialiou, pendant le cours
de i année qui commence, recueillir le fruit de
vos nobles sacrifices et de vos pénibles travaux!
c'est au souverain de son choix que la Belgique
doit son indépendance et ses libertés: l'Europe
le sait: la Belgique ne peut l'oublier, et sa re
connaissance est égale l'immensité du bienfait.
V. M. a su conquérir dans des temps difficiles,
l'amour et la vénération de ses sujets nu! n'o
serait contredire la voix de tout uu peuple qui
pioclame celle vérité: s'est pour vous, Sire, la
plus uoble des recompenseset pour nous un
gage d'union, de forcede stabilité et de bon
heur!
FRANCE.
Paris y sq décembre.
Il paraît que le mariage du Roi Léopold
avec une des filles du roi des Français, sera
presque un mariage d'inclination, au moins de
la part du Roi des Belges. Lors de son voyage
Paris, avant son avènement au trône, le Roi
Léopold a vu très-fréquemment lafamilledu roi
Louis-Philippe il a particulièrement distingué
la seconde fille de S. M.et c'est elle dont il a
demandé la main.
- Des lettres reçues hier Paris de S'-Péters-
bourg annoncent que la nouvelle des événemeus
de Lyon a produit dans la capitale de îa Russie
une grande irritation. La cour duezar surtout
se prouonce ouvertement contre la France,
qu'elle regarde comme le foyer de tous les dé
sordres et de toutes les insurrections de l'Eut ope.
Les dispositions de l'empereur Nicolas sonton
le sait, très-peu bienveillantes pour la France;
ajoutez cela l'esprit belliqueux de la noblesse
ru>se. Les mêmes lettres mandent que l'empe
reur Nicolas aurait écrit son allié le roi de
Hollande pour lui prescrire de temporiser elde
maintenir toujouts son aimée sur le pied de
guerre où elle est - La bourse a repris ses an
tiennes inquiétudes.
Du 3o. - Le Messager rapporte que la
chambre syndicale des agens de change ayant
été ce malin rendie ses devoirs M. le miuistre
■de la guerre, le maréchal avait affirmé aux
membres de cette dépulaliou qu'ils pouvaient se
livrer leurs opérations en toute sécurité, at
tendu que jamais les chances de guerre n'avaieDl
«té moins probables.
- On écrit de Pouts-de-Beauvoisin25 dé-
cembie
Aucune nouvelle ne nous est parvenue de
Rome ni des états romains. Seulement nous avons
appris qu'un voyageur parti de Rome le 18 a
déclaré qu'au moment de son départ tout était
tranquille dans la capitale du monde chrétien
aussi bien qu'à Faenza et Rimiui.
- La graude question de la paix el de la guerre
est toujours au même point qu'il y a six mois.
Desarmera-t-on? Ne désarmera-t-ou pas
Et puis ensuite auquel croire? Les uns ont la
bouche dorée, et ne parleul que paix, bonheur,
accord des puissances, et repos universel; les
autres vous mettent sans cesse le fautôme de la
guerre devant les yeux, le roi Guillaume, l'ein-
peieur Nicolas, les cosaques, le Luxembourg,
etc., etc. Eu attendant le monde marche.... que
bien que mal. Demain on reparlera encore de la
guerre et de la paix; mais dimanche il y aura
trêve c'est le jour des complimens et des étren-
nes.
Du 3/. - On nous donne des détails sur un
affreux assassinat commis il y a quelques jours
dans le canton de Ciemieux sur la personne de
M. Passard, ancien notaire el riche propriétaire
Massigneux. Il s'était couché, selon son ha
bitude, dans ses àppartemens au premier étage.
Le lendemain ses domestiques voyant qu'il ne
se levait point se décidèrent entrer dans sa
chambre; ils le trouvèrent baigné dans son sang
et percé la gorge de six coups de couteau.
Une fenêtre de sa chambre s'élanl trouvée
ouverte sans qu'on eût brisé un seul carreau,
on présume que les assassins étant cachés dans
les appartemens et que c'est par-là qu'ils ont
pris la fuite. On a remarqué dans le jardin
l'empreinte faite sur le sable par la chute de
sept petits sacs d'argent qui ont été jetés par les
fenêtres.
Ou dit que la somme de 60,000 fr. en argent
a été enlevée.
La femme du malheureux M. Passard était
Lyon au moment de l'événement.
Deux arrestations ont été faites. L'affaire
s'instruit.
- Des nouvelles reçues aujourd'hui de Belle-
Ile-en-AIer annoncent l'arrivée dans la rade de
deux bàtimeris vapeur venant d'Angleterre,te
Sir-Edouard Bank et le Superbece dernier
de 45o tonneaux et de 1 aochevaux de force. Ils
amènent des marins et les armemens et équipe-
mens complets des trois belles frégates le Con
grès la Junon et X sisia, qui eiaient dans la
même rade. D'après ces nouvelles il paraît cer
tain que l'expédition de don Pedro va incessam
ment mettre a la voile. Déjà la goélette la Tei-
ceiranouvellement carénée et doublée en
cuivre, a quitté les côtes d'Angleterre pour se
rendre celles de Portugal où elle a une com
mission très importante a lemplir.
Du /«r janvier. - Les journaux ont annoncé
que le roi et sa famille ont assisté la messe de
minuit dans la chapelle du château des Tuile
ries. On remarque que c'est la première fois que
les journaux du gouvernement font mention de
la présence du roi dans une cérémonie de reli
gion. On savait que ce prince assistait le diman
che la messe dans une chapelle intérieure,
mais cela se faisait, pour ainsi dire, en secret,
et les feuilles ministérielles évitaieuLd'en parler.
- Une feuille américaine nous apprend qu'il
existe une grande péuurie de femmes dans l'état
d'Alabama, tel point qu'on y compte cent
hommes contre une personne de sexe. Le jour
naliste prévient ses lecteurs que les femmes qui
y arrivent se marient promptement car: f ai
de concurrence, on n'est pas du tout difficile
dans l'état d'Alabama.
- Le tribunal de première instance Lyon,
a condamné ces jours derniers des peines plus
ou moins graves un grand nombre de malfaiteurs
convaincus d'avoir pris part au pillage de la
maison Auriol,le mercredi a3 novembre dernier.
La Némésis flétrit en traits brùlans l'égoïsme de*
riches au pouvoir qui abaissent encore les charges
de l'opulence tandis que la misère solicite en vaia
quelques miettes de leur superflu:
Médité bien ceciriches l'heure est venue
De donner un habit la pauvreté nue
A la faim un pain noir; h ce prix seulement
Gardez votre manteau mangez le pur froment.
Hommes qui jouissez devant l'homme qui souffre,
Pour sauver le vaisseau que demande le gouffre,
Hâtez-vous de jeter ce flot mugissant
Votre lest superflu dans la cale gissant.
En vain la loi triomphe, cnvainle sang ruissêle,
Rien ne comprimera l'émeute universelle,
D'un bout du monde l'autre elle étend ses chaînon*.
Ceux-ci n'invoquent point de poétiques noms
Pour des soins plus pressans ils dressent leur su ppli^ue,
Que leur font l'empereur le roi la république,
L'orphelin de l'Ecosse et Napoléon deux
Que leur font les partis ils n'attendent rien d'eux:
Ils ont faim et voilà le complot qui les pousse
Explorons les cités toutes ont leur Croix-Routse;
Des affamés partoutvoilà le genre humain
Ils sont mille contre un et nous tendent la main
Les fléaux de l'état, cancers des indigens
Ce sont ceux que le monde appelle honnêtes gens y.
Ceux dont la main se ferme auxgénércx services
Qui n'ont point de vertus et pas même de vices.
Un pauvre va mourir devant leur porte, eh bien
Qu'il meure, disent-ils, nous ne lui devons rien.....
Vous ne lui devez rien, il est vrai; c'est justice,
Qu'au coin de votre seuil sa plainte rétentisse
Sans doute pour avoir sa part de votre pain
Il n'a pas un billet signé de votre main
Mais prenez garde, il est une lettre de change
Que tira l'homme jeun sur l'hom® heureux qui mange
Elle est au point d'écheoir escomptez le; l'huissier
Qui doit la présenter a le geste grossier.
Mais non vous attendrez etc.
ANGLETERRE. 1
Londres, 5o décembre.
Le Times dit, au sujet du message que le
président des Etats-Unis a adressé au congrès
qu'il y regne pour ce qui est de la politique ex
térieure et intérieure, un esprit de sagesse, d'in
tégrité et de conciliation qui mérite d'être imité
par les autres nations. Les relations diplomati
ques des Etats-Unies avec tous les autres états
et puissances, sont de la nature la plus amicale,
et le tableau que le message trace de la situation
domestique est celui d'une prospérité que rien
ne trouble. Celle république, dit le président
est actuellement sans dettes el hors de danger.
Il circule le bruit que le contractant de l'em-
pruul belge a repondu aux demandes qui lui
ont été adressées pour y prendre part, en annon
çant le montant de chaque part qu'il veut céder.
Le p: ix auquel ces paris sont données est de 75,
deux pour cent au-dessous de celui auquel il tut
émis Paris et la différence a causé quelques
discussions sur les motifs sur lesquels cette ré
duction est basée.
City-article du Courrier
Le conseil du cabinet s'est assemblé cet après-
midi au bureau des affaires étrangères; tous les
miuisties y assistaient.