traits dans les baraques au fort du Hazegras. - La Gazette universelle publie eu diffé rentes rubriques des nouvelles d'après lesquel les le nombre des troupes russes diminuent con tinuellement en Pologne par leur retour dans l'intérieur de la Russie d'où l'on coucluait que l'empereur Nicolas aurait prêté l'oreille aux re présentations d'autres cours qui désirent réaliser le projet d'un désarmement général. Du 6. - Il s'est passé dernièrement Mar seille un fait qui eût appelé avant juillet toutes les rigueurs de la loi du sacrilège. Un pauvre idiot qui avait coutume de frequeuter l'église du Calvaire et de priera l'autel de Notre-Dame de Bon-Secours, voyait chaque jour avec hor- Teur une figure du diablesuimontée de ses cornes placée aux pieds de la Vierge. Il s'i magina que le diable lui faisait la giimace, et, pour l'en puuir il déroba la statue. L'église prit la chose au sérieux et là dessus procès. Traduit eu police correctionnelle le pauvre idiot a répondu naïvement que ce vilain diable l'eflrayait depuis long-temps et lui faisait pas ser de bien mauvaises nuits. Les jugespar pitié pour ses terreurs, l'ont mis hors du cour. 11 n'a même pas été condamné restituer le diable. - Le a6 janvier dernier un condamué aux fers déposé dans la prison de Void Meuse a persuadé son gardien qu'il avait une somme toucher Commercy et a obtenu qu'il le conduirait en celte ville. Mais le costume de galérien ue couvenanl pas un négociateur d'effets de commerce le geôlier consenti lui prêter des habits. On se mil en roule avec un troisième compagnon de voyage pour plus de surélé. Le forçai fit préparer uu repas l'au berge puis circula avec le geôlier pour of frir aux gens d'affaires nn effet de 5oo fr. courte date, sur une bonne maison de Lyon. Personne ne voulut de l'effetl'endosseur étant inconnu. Alors les deux voyageurs entrèrent en pas sant l'hôtel des Trois Maures pour y boire un coup, en attendant le repas dont le complai- saut soignait les préparatifs dans une autre au berge. Le forçat connaissant la ville où il avait été en garnison, et, saisissant un heureux apropos il s'esquiva. Peu de temps après le concierge inquiété de l'absence de son hom me le chercha partout et ne le retrouva pas. La nuit survenue avait favorisé la fuite. La gendarmerie avertie, se mit aussitôt la pour suite du fuyard et parvint l'arrêter près de Troyon. - Les détails suivans que nous empruntons la Gazette des Tribunauxne sauraient être trop conuus pour prémunir contre les dan gers d'une trop confiante crédulité. Le nommé Charpentier jetant un jour les yeux sur les Affiches Parisiennes, y lut qu'un M. Varnet. négociant rue etc., demandait un commis. Arrivé nouvellement de province et cherchant se placer. Charpentier se hâta de Se rendre au domicile Indiqué. Le colloque sui vant s'établit entre le prétendu négociant et le confiant Charpentier. Monsieur, j'ai lu dans les Affiches... - Je sais vous vous présentez chez ro^is pour la place de commis. - Si je puis vous -venir. - D'abord les appointeraens sont de r i fr.mais il faut connaître la tenue des livres en partie double. - Vous serez content de moi. - Vous avez des bous répondans - Je vous mettrai a même de prendre tous les renseignemens que vous désirez. - Je tiens beau coup connaître ceux que j'occupe. Je n ai pas une forte maison et mon commis est eu même'temps mon caissier; souvent je puis lais ser sa disposition des sommes considérables. - Quand vous me connaîtrez monsieur.... - Ce n'est pas tout. Quoique d'une excellente famille, un jeune homme... Paris il y a tant d'occasions.... J'ai pour habitnde d'exiger un cautionnement. Du reste les intérêts 5 p. centet ma maison est connue... Voyez, avant toute démarche de ma part, cela vons convien- dra-t-il?... J'ai déjà plus d'un postulant...- Ce cautionnement - i5oofr. une fois versés. - Qu'à cela ne tienne, monsieur s'écrra vive ment Charpentier qui avait craint que les cautionnement ne dépassât la somme de ses épar- gues demain je vous apporterai cette somme. - A demain nous verrons.... Le lendemain Charpentier déposa entre les mains de M. Varnet le montant du cautionne ment 011 lui donna un reçu par lequel on s'engageait une restitution dans le cas où on ne serait pas satisfait des informations, et ou le pria de repasser dans trois jours. Ce terme expiré, Charpentier retourna chez M. Varnet il avait disparu et depuis ce temps notre pau vre jeune homme attend inutilement les ap- pointemens promis. De là plainte en escroquerie condamnation de Varnet quinze mois de pri son et 5o fr. d'amende. Mais Varnet est en fuite, et il est craindre que Charpentier, qui s'est porté partie civile, en soit encore pour les trais de procédure. JOURNAUX ANGLAIS DU i« FÉVRIER. - Nous avons annoncé lundi que M. Dedel premier secrétaire de la légation hollandaise était arrivé avec la réponse du roi des Pays-Bas la note de la conférence. Nous avons reçu au jourd'hui copie de ce document important, mais cause de l'heure avancée, uous n'en pourrons donner la traduction que demain. C'est une pièce étendue et fort bieu écrite elle ue laisse aucuu doute sur la détermination du roi de Hollande de ne pas se départir des bases des négociations établies par lui pour ce qui regarde la Belgique. 11 invoque particulière ment le protocole n° 12 du 27 janvier 1831 dont il adopte les stipulations, prétendant que ce sont les seules auxquelles il ait jamais donué son assentiment, et que ces stipulations diffèrent totalement des nouvelles conditions proposées parla couféreuce. Cependant les termes de celte note ne sont ni hostile ni virulentscar le roi de Hollande déclaré qu il est disposé entrer dans uu traite quelconque qui ne cornpi omettra ni l'honneur de sa couronne, ni les intérêts de ses sujets, ayant la profonde conviction que le bien-être de l'Europe s'attache essentiellement au maintien de la paix. Courrier j - a Si le traité, dit le Courrierest jamais ratifiéce sera avec des modifications impor tantes. Les trois puissances ont relardé tant quelles l'ont pu convenablement. Le manque est tombé, maintenant il reste a savoir si les cabinets de France et d'Angleterre se laisseront j..tis iong-temps duper par les promesses per fides des potentats étrangers. Il ajoute que quelques feuillss parlent encore d'une prochaine ratification, mais que, quant lui, il croit devoir déclarer qu'il n'y a aucune bonne raison pour espérer que le traité de la conférence, tel qu'il est actuellementsera ratifié par les puis sances, qui jusqu'à ce moment s'en sont abste nues. Enfin, il défend le roi des Pays-Bas con tre les reproches qui lui sont fréquemment adressé d'agir avec obstination, perversité, et demaude si ce souverain, pendant tous les né gociations a violé sa parole, ou s'il n'a pas tou jours été conséquent avec lui-même? Du 2. - Le Courier ditau sujet de l'asser tion de quelques journaux que l'empereur de Russie aurait pressé le roi de Hollande d'accep ter le traité de la conférence que cela peut être vraimais diffère totalement de la déclaration faite par S M. I eu piésence de toute sa cour qu'elle ne conseillerait pas au roi de Hollande de consentir toutes les conditions proposées. L'empereur, continue le Couriern'assistera probablement pas le roi de Hollande recou vrer la Belgique par la force des armesmais ce monarque et ses alliés laisseront-ils paisiblement la France et l'Angleterre contraindre la Hol lande par la force accepter le traité Quant ce que disent les journaux sur le délai qu'au rait demandé l'Autriche pour ratifier ce traité, le Courrier annonce formellement que l'Autri che n'a jamais demandé du temps elle a même indirectement déclaré que son ambassadeur avait dépassé ses instructions eu consentant aux vingt-quatre articles, et elle a expiimé sa désapprobation du traité comme étant rédigé dans un sens injuste et contraire des actes au- léiieurs. La Prusse ratifiera, dit-on lorsque les autres puissances l'auront fait; ce qui en d'autres termes, signifie qu'elle ne ialitieia pas du tout. La vérité est que, malgré le grand désir que témoignent les trois puissar/ces de mainte nir la paix et il se peut qu'elles soient sincè res elles sont contraires au traité et ne le rati fieront jamais dans sa forme actuelle. P. S. Nous recevons par voie extraordinaire le Courier du 3 février: eu voici quelques ex tri ils. Ce journal fait observer au sujet des affaires belges que l'Angleterre et la France ne sont pas dans une position qui leur permette de faire h guerre pour des iutérêts qui ne les concer nent point particuliètemenlet que par consé quent elles suivront une marche prudente pour engager les trois puissauces mettre une fin pacifique l'état actuel des choses. Du 3. - On apprend des journaux hollan daisdu i", qu'une communication relative la question belge sera faite sous peu aux états- généraux. D'après un article du Journal de ha Haye le gouvernement hollandais paraît réclamer vis- à-vis de la Belgique l'exercice du droit que la Russie a exeice en Pologne ia Prusse eu Suis se et l'Autriche dans les états italiens. - La réponse des plénipotentiaires hollandais la note de la conférence en date du 4 janvier, dit d'abord que dans sa note du 7 novembre dernier le gouvernement des Pays-Bas avait exprimé l'opinion que les 24 articles avaient besoin de modifications noie laquelle la con férence avait répondu le 10 novembre, que la déclarai ion y exprimée ne pouvait pas être accueillie. Elle rappelle en.-une ce qui s'est passé depuis, et fait observer que les cinq cours se croient eu vertu du traité de 1814 obligées

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 2