décernez er. assez grand nombre. Au moment
de quitter Versailles pour se rendre un bal de
•lacour, tous les officiers des corps qui se trou
vent en garnison dans celle ville avaieul reçu
l'ordre de ne pas quitter leurs casernes, et d'être
prêts se mettre la tête de leurs troupes au
premier signal.
Néanmoins, rien de tout cela n'avait trans
piré la fêle des Tuileries, qui était-brillante
tout le monde avait l'air trauquille et satisfait;
il y avait des membres de i'oppositionMM.
Lafayetlede TracyOdillon-Barrol et beau
coup d'autres.
Entre minuit et une heure du malin, des
rassemblemens se sont formes sur diflerens points
de la capitale; les plus nombreux étaient la
place de la Bastille et dans la rue S1-Honoré,
près des halles: on évalue que chacuD de ces
rassemblemens pouvait monter 4 ou 5oo in
dividus, la plupart armés de fusils Le but des
conspirateurs était de desarmer ies postes. Ils
étaient parvenus surprendre le mot d'ordre:
l'autorité, prévenue temps, l'a fait immédia
tement changer. Les commissaires de police,
accompagnés de la force armée, se sont trans
portés sur les lieux pour dissiper ces rassemble
mens, ris ont éprouvé quelque résistance no
tamment dans la rue S'-liouoré, où l'on assure
qu'un sergent de ville a été tué et qu'il y a eu
•quelques gardes municipaux de blessés; plu
sieurs coups de fusil ont été tirés par des indi
vidus composant les rassemblemens. Néan
moins la garde nationale, la troupe de ligne et
la garde municipale ont fini par les cerner, et eu
ont conduit un grand nombre la préfecture de
police. De nombreuses ariesiious ont eu lieu
dans la nuitsurtout dans le quartier Morlor-
gueil: on a découvert beaucoup d'indiv idus qui
étaient cachés, dit-on dans des boutiques de
marchands de vins et dans des maisons de pros
titution il paraît que dans la rue des Prou
vâmes, on a découvert un magasin d'armes.
On a saisidit-on sur un des individus ar
rêtés, et qui s'éiait retiré dans une cheminéeun
trousseau de clefs destinées ouvrir les portes
du Louvre pour donner accès, par la galerie
des tableaux, dans l'intérieur du château des
Tuileries.
Une division nombreuse de sergens de ville
habillés en bourgeois, dirigé^ vers l'Observa
toire et commandée par l'officier de paix Vin
cent, a rencontré la hauteur de la rue
d'Enfer un groupe assez nombreux d'indi
vidus qui se retiraient eu désor dre, et qui furent
trompés par le costume des agens. La conver
sation suivante s'engagea entre l'officier de paix
et le chef apparent de la bande:
Étes-vous des nôtres? - Sans doute, répli
qua l'officier de paix. Le mot d'ordre? - Hon
neur! Patrie! - Où allez-vous? - Nous sommes
cernés; il y a de la cavalerie par là. - Venez
avec nous, répondit alors l'officier de paix, nous
allons vous conduire.
L'officier de paix conduisit ces individus
la place Saint-Michel, où un renfort suffisaul lui
permit de s'assurer de leurs personnes.
Près de deux cents individus oui été arrêtés
la suite de cette équipée.
Parmi les personnes arrêtées, on en a trouvé,
ce qu'il paraît, de diverses opinions; ce qui
4 a vt,
permettra a chaque parti de revendiquer i hon
neur de cette tentative.
Ce malin, Paris est fort tranquille.
ITALIE.
Turin20 janvier.
L«s troupes pontificales ont attaqué le 20 les
gardes civiques de la Homagne qui avaient pris
position une lieue en avant de Cesène. Soixante
dragons se présentèrent d'abord devant la ligne
des patriotes, en criant vive la garde civique
libérale'. Les patriotes répondirent viva Les
dragons firent une décharge de mousquets, et
atteignirent plusiuers gardes civiques. M. Ba-
rondi, un des officiers, tira alors douze coups
de pistolets sur les dragons et les patriotes com
mencèrent un feu de peloton, qui tua plusieurs
cavaliers et culbuta le détachement. Les gardes
civiques, encouragés par ce premier succès, se
mirent la poursuite des dragons; mais ils se
trouvèrent bientôt en présence de l'infanterie
pontificale formée en carrée, qui engagea im
médiatement la fusillade; elle fut essuyée pen
dant long-temps par les patriotes, bientôt le
carré s'ouvrit et démasqua pièces d'artillerie,
qui tirèrent a mitraille et tuèrent beaucoup de
monde: les gardes civiques se replièrent avec
ordre sur Forli.
Le lendemain ar, Forli, l'action recom
mença et fut beaucoup plus vive, les patriotes
recevant continuellement des renforts. Le 22, il
y eut un combat très-acharné près de F'aenza.
L'enthousiasme des Romagnols n'a point été
abattu par les revers. Ce n'est plus aujourd'hui
seulement la jeunesses des villes qui se porte
la rencontre des troupes pontificales, ce sont les
habitans des campagnes, qui viennent grossir
les rangs des patriotes, et qui disputent pied
pied le terrain l'ennemi.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
M. de Meulenaereministre des affaires étrangè
res a la parole.
Messieurs.
Le 3x janvier, jour fixé par la ratification du
traité du i5 novembre i83i, les plénipotentaires
des cinq cours se sont réunis et ont pris la détermi
nation suivante:
PROTOCOLE No 55
De la conférence tenue au foreing-ojfice le 31
janvier i83î.
Présense les PP. d'Autriche, de France, de la
Grande-Bretagne, de Prusse et de Russie.
Les PP. des cinq cours se sont réunis en exécu
tion du protocole n° 54 du 11 de ce mois.
A l'ouverture de la conférence les PP. d'Autri
che, de Prusse et de Russie ont annoncé n'avoir pas
encore reçu les ordres définitifs de leurs cours, quant
k l'échange des ratifications du traité signé ie i5
novembre x331 mais dans l'attente où ils sont de
ces ordres, ils ont demandé que 1e'protocole leur
restât ouvert si d'autres cours procédaient dès au
jourd'hui k l'échange des ratifications dudit traité.
Les PP. de France et de la Grande-Bretagne, en
accédant a cette demandé, ont déclaré que malgré
le prix qu'attachent leurs gouvernemens k la simul
tanéité de l'échange des ratifications, il se croyaient
obligé d'y procéder pour leur part sans délai ul
térieur, ayant lieu de craindre que s'ils laissaient
par un nouvel ajournement se former des doutes
sur leurs intentions sous ce rapport, les conséquen
ces d'une telle incertitude ne lussent de nature k
compromettre la paix générale.
Les deux puissances ont ajouté que ces détermi
nations dugouvernement français et du gouverne
ment de S. M. britannique, ne diminueraient en
rien ni leur constant désirni leur ferme confiance
de maintenir le même accord, les même vues de
principes, le même union avec les cours auxquelles
les distances et les explications dont le traité du t5
novembre k été suivi, n'avaient pas encore laissé le
temps d'expédier leurs PPles actes de ratification
qu'ils attendent ou l'ordre de les échanger ;que cet
accord et cette union étaient appréciés leur juste
valeur par le gouvernement français et par le gou
vernement de S. M. britannique qui trouvaient une
des garanties de la paix de l'Europe.
En réponse k cette déclaration les PP. d'Autri
che de Prusse et de Russie ont exprimé la satisfac-
on sincère que leur causaient les applications dont
le plénipotentiaire du roi des Français et celui de S.
M. britannique avaient accompegné la communica
tion des décisions prises par leurs gouvernemens.
Les PP. d'Autriche, de Prusse et de Russie pou
vaient les assurer que les trois cours y seraient vive
ment sensibles, qu'elles éprouvaient au même degré
le désir de maintenir l'union dont on venait d'indi
quer avec tant déraison les salutaires effetsqu'elles
s'efforceraient de la conserver et que ne voulant que
i'affirmissement de la paix générale elles en feraient
constamment le but de leur politique.
Par suite des déterminations consignées dans le
présent protocole il a été arrêté que les PP. des cinq
puissances informeraient le P. belge qu'attendu que
quelques-uns d'entre eux n'avaient point encore
reçu les actes de ratification de leurs cours, ou l'ordre
de les échanger, la conférence avait décidé que le
protocole d'échange des ratifications resterait ouvert
pour les dites cours.
Cette communication avait été faite séance te-
nante au plénipotentaire belgecelui-ci a remisa la
conférence la déclaration ci-annexée.
La séance s'est terminée par l'échange des ratifi
cations du traité signé k Londes le i5 novembre
i83i entre le P. de France, le P. de la Grande-
Bretagne et le P. Belge respectivement.
Signé-. ESTERHAZY, YVESSBMBER6 TALLEYRAND
l'ALMERSTON BULOW, LIEVEN 111-
tuszevviscz.
A.VAOACIÂS.
3/ yerkooping van schoone Boschtallien
en Plantsoenen lot Crombeke.
Maendag 20 february i832 een uere na-
middag, in de hetberg de Zwaene tôt Crombeke
zal door hel ambl van den Notaris FLOOR ter
residentie van Loo wt zen overgegaen ouder
gewoonlyke vooi waerden lot de vei kooping van
de Tullie met geteekende Plantsoenen, voorden
onlbloot van den loopeude jaereder bosschen
loebehoorende de Kerkfabryk en hetBureel
van Weldadigheyd van de zelve gemeente. 2
38 yerkooping van schoone Boschtallien
en geteekende Plantioenentôt iyest-
vleteren.
Dynsdag 21 february i832 een uere na-
middag in de herberg de Kruysstraete tôt
YVestvIeteren zal door bel ambt van den
Notaris FLOOR lot Loo, wezeu overgegaen
tôt de openbaere verkooping van den gewoo-
nen outbloot van den jaere i832 der bos
schen loebehoorende de Kerk fabryk en iiet
Bureei van Weldadigheyd der gemeeule. 2
J près. Imprimerie de R. GAMBARI— M0R11ER, Libraire, tenant aussi Magasin de toute sorte de Papiers, sur la Grande—Place.