3 nemi deux pièces de campagne qui avaient été ren versées dans un fossé dont il fut impossible de le retirer sous le feu de l'ennemi (i.) Eb bien pour outrager la nation belge, pour éter niser le souvenir d'un désastre dû une de ces ter reurs paniques qui s'emparent parfois des plus braves armées, lorsque des pervers se glissent dans les rangs, sement des bruits alarmans et profèrent le fatal sauve qui peut, (2) le roi Guillaume vient <'e faire fondre avec le bronze de ces pièces, des médailles qui pareront la poitrine de ses soldats. Si nos troupes devaient ressaisir leurs armes sien, mettant un pied téméraire sur le sol sacré de notre patrie, l'ennemi tentait de nouveau la chance des combats pour nous soumettre au joug qu'il nous a forcés de brisernous espérons que notre jeune armée justement indignée, saura tirer une vengeance terri ble de cette insulte, et qu'elle lavera son bonheur un instant compromis, dans le sang de ces troupes qui n'ont dû leur succès qu'à la faveur de l'agression la plus inouie dont l'histoire ait conservé le souvenir. Une chose nous étonne, et nous afflige, c'est que quelques belges égarés par l'intérét personnel, peu vent encore former des vœux impies pour le triom phe d'un prince qui outrage, qui humilie ainsi sans nécessité toute une nation hrave et loyale. S'il avait conservé le moindre espoir de régner jamais sur notre belle patrie, la fonte de cette mé daille ne serait pas l'une des moindre fautes de son règne, car on n'avilit pas l'amour propre de ceux que l'on se propose de gouverner en bon souverain; etsans parler de toutes les vengeences qu'une res tauration entrainerait sa suitedes sacrificee im menses qu'elle nous imposerait pour nous faire payer les énormes frais de guerre que la nation fidèle a supportés, et dont il serait juste de la dédommager aux dépens du peuple rebelle et vaincu, l'acte du gouvernement hollandais que nous venons de signa ler n'cst-il pas un petit échantillon des humilations et des vexations auxquelles nous serions en butte? Allons messieurs les orangistes, battez des mains, votre patrie a essuyé un nouvel outrage; allons, Belges sens ame félicitez-vous, vos concitoyens ont reçu une nouvelle avanie, car tout ce qui humilie votre pays est pour votre cœur de boue un sujet de triomphe et de joie. Lorsque l'armée des alliés en 1814 entra triom phante dans taris, on dit que quelques indignes français osèrent applaudir aux vainqueurs, et que l'on vit des officiers russes indignés de tant de tur pitude, leur cracher au visage: et bien nous le de mandons^ a-t-il assez de crachats dans la bouche d'un honnête homme pour ces misérables qu'on ne voit se réjouir que lorsqu'une nouvelle sinistre vient contrister toute la nation, et qui ne sont fiers que lorsque leurs compatriotes ont eu subir quelque avanie? FRANCE. Paris 12 février. Les lettres de Nantes, du 9 avril, n'annon cent point encore que l'escadre de don Pedro ait quitté Belle-lsle. Ce prince est bord de la frégate portugaise Reinha de Portugal. Le marquis de Loulé et plusieurs, persouues im- porlansont accepté un logement chez Al. Loréal, commandant la garde nationale cantonnale de Belle-lsle. La sympathie des citoyens de Belle-lsle pour la cause de la liberté pouriugaise se manifeste par mille attentions et mille prévenances pour les défenseurs de doua Maria: c'est qui les logera et les recevra chez soi. Le jeune comte de Lasteyrie fait partie de l'expédition. - Depuis les affaires d'Italie, les conférences diplomatiques, tantôt chez le président du con seil tantôt chez 1 un des ambassadeurs de (1) Voir le rapport du lieutenant-colonel Vandam- me et du lieutenant d'artillerie Ilippert dans la mé- moire du général Daine, page 5o et 54. (a) Page 20 du numéro. grandes pnissances, ne discontinuent pas: par suite de la dernière conférence, l'ambassadeur d'Autriche a expédié hier un courrier chargé de dépêches pour son gouvernement. - Le Mercure russe contient un dénombre ment de l'empire russe en 1829, tiré du journal du ministère de l'intérieur 183 1Ce document est d'autant plus curieux, qu'il présente un résul tat bien différent de celui qu'ont obtenu les savabs qui se livrent des recherches statisques. Population de la Russie 4^,700,000; grande principauté de Finlande, 1,260,000; royaume de Pologne, 4>o5o,ooo. Total, pour l'empire russe49,000,000. La population de la Géorgie, Inverski, Min- grelie, Gouriel, Arménie, en un mol tous les pays an sud du Caucase et de l'embouchure du Tersch, sur lesquels on n'a pas encore de ren- seignemeus officiels, est évaluée 1,200,000. La partie militaire tsl de 743,537, et, dans ce nom bre, sout compris tous les Cosaques, les Cal- moukset les Baschkirs nomades, Bogouls et S.imoièdes, 6,000. Les peuples de Sibérie er- rans, nomades ou fixes, qui paient leur tribut en pelleteries, 4°o,ooo. O11 remarque dans le clergé 6,658 mollahs nialiométans pour les peu ples lartares, et i5o lamas pour les Calmouks. -Onéciilde Savenay,à l'Ami de la Charte de Nantes, que, dans la nuit du 5 au 6 de ce mois, un vol a été commis la proudriére. Ce vol consiste en quatre caisses de poudre fine pe sant 100 kil., et une caise contenant t,ooo 1,200 cartouches. Les auteurs du vol ont dé moli un pan de maçonnerie, et fait sauter la serrure. Celle prodiière, située cent pas des magasins de l'entreposeur, était sans garde; elle contenait environ 1,200 kil. de poudre. Trois paysans ont été arrêtés: deux d'euli'eux ont fait l'aveu du crime. -Un courrier extraordinaire a porté aujour d'hui la nouvelle que l'escadre de don Pedro a mis la voile de Belle-lsle le 10. Ou la perdait de vue au départ du courrier. Du /3 - Des ordres de M. le ministre de la guerre, en date du 2 courant, ont enjoint aux généraux commandant les trois divisions mili taires de l'Ouest de faire rétablir aussitôt tous les cantonnemens que les troupes occupaient précédemment. - Une personne bien informée nous commu nique un fait curieux. Le chef de bataillon d'é tat-major Langerraann aide de camp du gé néral Lamnrque attaché au dépôt de guerre a été maintenu dans ses fonctions même pendant la durée de la guerre de Pologne. Depuis un an, il a été constamment porté sur l'étal de préseuce pour la solde des officiers attachés au dépôt de la guerre; il était considéié comme étant en permission ou en congé. Ou assure que son nom a été rayé depuis son retour de Pologne. Du i4. - Paris est toujours calme. Toutes les mesures qu'on avait prise pour déjouer les tentatives qui auraient pu être faites relative ment a l'anniversaire du i3 février ont été inu tiles. La police est parvenue arrêter quelques personnes qui destribuaient et affichaieut de pe tits pamplets carlistes. - Ou dounecomnie posilifque les Autrichiens vont renforcer la garnison de Mayence de 9,000 hommes. Cette place qui était déjà défendue par 18,000 hommes, le serait maintenant par 27,000. - Le 5 du courantles troupes réunies Belle Isle-ert-Mer pour l'expédition de don ré- dro ont prêté serment de fidélité par l'organe de leurs officiers dans les termes suivans Je jure fidélité et obéissance S. M. T. F. dona Maria II; la régence qui gouverne en son nom et la charte constitutionnelle donnée par S. M. I. don Pédro, pendant que je serai engagé dans le service de S. M. T. F., pourvu que cette obéissance ne soit jamais exigée pour être em ployée contre les intérêts de ma patrie. - On assure aujourd'hui sous la garantie d'un correspondant de Berlin que l'empereur Nico las est attendu dans celte ville très prochaine ment et que S. M. n'en repartira que pour aller assister au congrès. On ajoute qu'il a été pro posé au roi de Prusse d'envoyer des troupes en Italie et que S. M. après avoir rassemblé son conseil a fait expédier uu courrier pour Vienne; mais on ne sait pas si les dépêches dont ce cour rier était porteur sont relatives aux affaires d'Italie ou au congrès. - Un journal du malin dit: Voilà huit jours que la F'rance et l'Angleterre ont ratifié le trai té du 15 novembre, Qu'est-ce que cela prouve? Cela prouve que ces deux puissances sout unies: n'est-ce donc rien Cela prouve que la paix de l'Europe 11e eera pas troublée, et c!est bien quelque chose, sans doute. Le grand Fié- derica pu dire que s'il était roi de France, il ne se tirerait pas un coup de canon en Europe sans sa permission la France et l'Angleterre réu nies ont droitLien plus forte raison de le dire leur tour, et personne ne sera tenté de ne pas les en croire. Cela prouve que la Hollande ne recommencera pas les hostilités, parce quel le trouve dans cet acte l'assurance que pren draient dans ce cas ces deux puissances cela prouve que l'Angleterre ne veut pas plus que nous de restauration en Belgique que comme nous elle est conséquente avec elle-même et qu'après avoir signé et ratifié tous les protoco les précédens elle ne croit pas pouvoir rejeter celui qui n'est que le complément et la conclu sion des principes et des faits contenus dans les autres; cela prouve enfin ce que lord Grey n'au rait pas énoncé aussi positivement la chambre des lords, s'il n'en avait pas la ferme conviction, que la France et l'Angleterre ne doutent pas de l'adhésion plus on moins prochaine, mais in dubitable des trois autres puissances qui ne pourraient refuser leurs ratifications sans pio- clamer que leurs ambassdeurs Londres ont méconnu les instructions qu'ils avaient reçues que personne ne supposera sans doute. Cet ac cord des deux gouvernemens, cette alliance qui permet d'eu présager d'autres sont donc uu gtave et important événement, le plus signifi catif peut-être de tous les actes diplomatiques de ces derniers temps. - Une énorme faillite a été déclarée le 28 jan vier la bourse de Lisbonne c'est Celle du nommé Torca, principal fournisseur de l'armée de don Miguel. ANGLETERRE. Londres 11 février. Le ministère anglais vient de remporter un grand avantage sur les loiys. La motion de M. Courtenoy a été rejetée une majorité de i35 voix. Lord Palmerston n'avait pas laissé igno rer l'importance de la question soulevée par l'oppositiou il avait déclaré qu'ii ne s'agissait

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 3