convoquerai immédiatementauront délibéré
s'il convieot je continue exercer les pouvoirs
spécifiés par l'article g de la charte constitution
nelle portugaise. Si celte question est résolue
affirmativement, je prêterai le serment exigé par
cette même charte pour l'exercice de la régence
permanente. Que la régence l'ait ainsi pour en
tendu et fasse expédier les ordres nécessaires.»
A bord de la frégate la Reine de Portugal
le 3 mars t83a.
Don Pédro, duc de Bragance.
La régence fit aussitôt proclamer ce décret du
bord de la même frégate, et la signature de ses
trois membres, le marquis le Palmella, le comte
de villa Flor et Joseph-Antoine Guerreiro, y
fut apposée.
Le même jour, on publia trois décrets delà
régence, abord de la frégate, qui composait
son ministère ainsi qu'il suit:
Le marquis de Palmella, pair du royaume
ministre et secrétaire d'état des affaires étran
gères, et chargé par intérim, du portefeuille de
l'intérieur. Joseph-Xavier Mosinho de Silveira,
conseiller de S. M. T. F., ministre secrétaire
d'état des finances, chargé par intérim du por
tefeuille des affaires ecclésiastiques et de la
justice. Augustin-Joseph Freire, sergent-major
du corps royal des ingénieurs ministre secré
taire de l'état de la guerre, et chargé par inté
rim du portefeuille de la marine.
Du i4 - Le Courrier après avoir dans
un long articlefélicité lord Grey du succès
qu'il a obtenu la chambre des pairs ajoute
L'âge et la mauvaise santé de lord Grey peu
vent lui rendre sous peu le repos nécessaire.
Que ce repos soit la fois doux et glorieux pour
lui. Quelques imperfections subsistent peut-
être eucor dans le bill de réforme. Puisse lord
Grey l'améliorer dans le commilé de manière
ce que comme un tableau sans perdre la force
et la hardiesse du trait, il présente la délicatesse
de touche et le fini du maître.
- La seconde lecture du bill de réforme a été
volée dans la séance d'hier la chambre des
pairs par 184 voix contre 170 ce qui don
ne une majorité de neuf voix.
Du 16. - Nous apprenons, dit le Courrier
que la ratification par la Prusse du traité relatif
la Belgique est arrivée Londres, mais elle
est accompagnée de quelques légères restrictions
qui empêcheront probablement qu'elle ne soit
donnée immédiatement, moins que la seconde
lecture du bill de réforme n'engageât le baron
Bulow d'user du pouvoir discrétionnaire qui
lui a été confié par sa cour.
SUISSE.
Baie, j2 avril.
La guerre civile est recommencé entre Bàle
et les communes.
La plupart des communes de la campagne se
sont séparées de la ville et quelques villages
seulement sont restés attachés au gouverne
ment bàlois. Ces villages ont été ménacés par
ceux de Liestallde Sissach et autres com
munes de la contiée. Par suite ils ont solici
té la ville de leur envoyer du secours. Celle-
ci a donc envoyé vendredi 160 hommes de
garnison avec leur colonel Bourcard et une
voilure de munitions dans ces communes. Elles
ont passé le Khiuet sont arrivées la nuit
s
Gellerkinde. Peu de temps aprèselles ont
été attaquées par les communes séparéesau
nombres de 1800 hommes armés de carabines
et de fusils. Aussitôt le colonel Bourcard s'est
barricadé avec les chariots des paysans du vil
lage. Les ennemis attaquaient en foule cette pe
tite troupe bien organisée. Lorsqu'il furent
portée de fusilles soldats de la garnison de
Bàle ont chargé par pélotons. 11 y eut alors
ce que racontent des témoins oculaires un
carnage affreux les paysans tombèrent en fou
le, blessés ou morts mais les attaques furent
renouvelées.
Les soldats bâlois se défendirent avec coura
ge contre celte quantité d'ennemis qui avaient
pris poste sur toutes les hauteurs environnantes.
Entourés de tous côtés, les Bâlois se retirèrent
sur le cimetières de Gelterkinden avec quel
ques paysans de leur parti. Mais deux des am
bassadeurs, Merse et La Harpe suivis de Gul-
zœller et de Kugles présidens du gouverne
ment cantonnai s'étant jetés entre les combat-
tans, les ennemis plus hardiss'avancèrent en
foule. Le colonel bâlois envoya un de ses lieu-
tenans pour parlementer avec les ambassadeurs
confédérés; mais celui-ci fut pris par les pay
sans et mené prisonnier Liestall. Les ambassa
deurs ayant été obligés de se retirer sans succès,
les paysans fondirent de nouvean sur la petite
troupe mais ils tombaient en masse, blessés par
la garnison.
Le colonel Bourcard voyant tout le village
de Gelterkinden en flammes, les hauteurs oc
cupées par les paysans et les ennemis furieux
en nombre supérieur se décida a gagner les
hauteurs pour avoir du moins le dos libre.
Cinq blessés de la garnison qu'oo avait mis dans
un moulin furent brûlés avec la maison par les
paysans. Bourcard se retira en bon ordre sur
les hauteurs là le combat s'engagea de nou
veau et deux caporaux de la garnison furent
dangereusemeut blessés et transportés dans l'hô
pital, Aran. Poursuivis par prés de 2000 pay
sans, le colonel Bourcard franchit, avec i4o
i5o hommes, les frontières du canton de
Bàle pour se réfugier sur le territoire de So-
leure. Alors les ennemis après les avoir pour
suivis pendant quelque temps en terre étran
gère se retirèreut.
Cependant on apprit Bâle samedi matin
seulement que la garnison avait été attaquée,
et que les habilans des villages voisins de la ville
s'étaient attroupés Liestall pour secourir les
habitans de cette ville et les autres communes.
C'est pourquoi on a battu l'alarme quatre
heures du soir; six heures on fit une sortie
contre Saint Jacques petite ville siluee une
lieu et demie de la ville. On se porta sur les
hauteurs et on attira, par une forte canonnade
contre les villages voisins, des paysans qui s'é
taient rendus Liestall, et c'est par cette ruse
qu'on facilita la retraite du reste de la garnisou.
Après s'être persuadés que l'ennemi s'était ap
proché des villages voisins de Bàle, on retourna
en ville près de minuit. Dimanche matin
sept heures et demie la garnison est rentrée en
ville après avoir passe par le Friklhal et par
Seckingen.
Quelques bataillons de soldats soleuriens et
argoviens sont entrés aujourd'hui dans le can
ton de Bàle pour empêcher des mêlées sem
blables mais la bourgeoisie s'oppose leur
arrivée.
ALLEMAGNE.
Françforti3 avril.
On lit dans le Mercure de Souabe
Le prince Adalbert de Prusse fils du prince
Guillaume, fait un voyage en Hollande, char
gé dit-on, d'une mission importante de là
il se rendra probablement en Angleterre. Ou
remarque parmi sa suite le lieutenant-colonel de
Scharnhorst le même qui l'année dernière
lors de l'invasion des Hollandais en Belgique
se trouvait dans les rangs de leur armée.
- Ou écr it de Berlin le 6 avril
La ratification du traité de la conférence de
Londres relatif la Belgique n'est plus dou
teuse de la part de la Prusse. Les difficultés qui
ont empêché jusqu'ici une communication diplo
matique directe, entre la Prusse et la Belgique,
pourraient en conséquence cesser sous peu. Le
défaut d'une pareille communication diploma
tique directe avec la Belgique, a dû rendre aux
cours qui n'avaient pas encore ratifié fort dif
ficiles les négociations qui avaient été entamées
l'égard de quelques modifications nécessaires
de ce traité de Londres. Ces modifications n'ont
pas été abandonnées, et opéreront certainement,
et tant qu'elles sont basées sur des droits incori-
tesbles la différence est qu'auparavant elles
furent établies comme préliminaires, mais que
maintenant elles sont considérées comme sup
plémentaires, sans y perdre de leur poids et de
leur importance.
- Le journal de Cologne publie l'ordre du
cabinet ci-dessousadressé M. de Schoeu
et relatif aux sous-officiers et soldats polonais
réfugiés eu Prusse
Publicandum.
J'ai accordé jusqu'à présent avec bienveillan
ce aux sous officiers et soldats polonais réfugiés
en Prusse un asile jusqu'à ce que leur sort fût
décidé mais au lieu de se montrer reconnais-
sans de cette faveur la plupart d'entr'eux en
ont plus ou moins abusé en se livrant des
excès et en résistant aux ordres qu'il recevaient.
Pour empêcher d'une manière efficace les dés
ordres qui pourraient être la suite de la prolon
gation inévitable de leur séjour en Prusse et
pour soulager par le rétablissement de la dis
cipline, mes sujets des charges que leur oc
casionne la présence de ces étrangers, j'ai
cru devoir les soumettres la discipliue militai
re eu usage en Prusse et j'ai ordonué qu'il
leur fût donné connaissance du règlement prus
sien comme des lois d'après lesquelles ils seront
dorénavant traités et punis si le cas s'en pré
sente. Dans ce butj'ai donné ordre au gé
néral major de Schmidtauquel j'ai remis le
commandement supérieur avec l'autorité d'un
chef de division, de les former en détachemens
qui seront placés sous le commandement d'offi
ciers et de sous-officiers prussiens en état de
s'expliquer avec eux en langue polonaise, et
j'attends de cette mesure qu'elle rétablira et
maintiendra l'ordre et la tranquillité dans les
cantonnemens des soldats polonaiset qu'elle
produira des effets salutaires non seulement
pour la protection de nies fidèles sujets niais
encore dans l'intérêt particulier des réfugiés. Le*
autorités administratives de la proviuce procure*,
ront au reste tous les soldats polonais des fa
cilites pour opérer leur retour dans leur pâme,
s'ils veulent profiter de l'amnistie qui leur a eié
actordée par S. M. l'empereur de Russie.
Berlin, le ibmars 18J2. Fhkukhjc Gliu.awju*,