λ1 lâG&'l JOURNAL DYPRES &m: SAMEDI, 26 MAI, 183a, X\^ue Ànnee. 1 POLITIQUE, JUDICIAIRE ET NOTARIAL. - ACTES DU GOUVERNEMENT. 1 L'abonnement au Journal d'Yprss est pour la pille et son arrondissement, Jl. 2-7 5, P.-B., par tri mestre; et 3 Jl., pour toute la Belgique Jranc de port par la poste. INSERTIONS. Prix 8 cents par ligne; et toutes celles en dessous de 7 lignes se paient 5o cents. OUVERTURE DES PORTES db la riLLB Du 16 au 3i Mai 3 172 heures. FERMETURE DE d2 la v1lli Du 16 au 3i MaiC) heures. BELGIQUE. Ypres, 26 mai. DSllUSH ŒM ©23 222îi23» Peuples! formez une sainte alliance Et donnez-yons la maiu! Bérasaer. Chœur Une voix. Aux armej - La Patrie aux combats nous appelle! Elle a besoin de ses Enfans 1 Que tous, commeun seul homme, sa voix, tous,pour Se lèventet des Preux volent grossir les rangs [elle, Tous ensemble. I Belges! une palme immortelle Au champ de l'honneur, nous attend jl ,5 Aux armes! - La Patrie aux combats nous appelle^» Marchons!- Vaincre ou mourir, pour elle! Aux armes en avant Enfin, ils ont comblé leur noire perfidie! Voilà la Belgique trahie Vil jouet, tour tour de ses vains protecteurs! C'est ainsi que la Conférence Des Peuples insurgés s'arroge la défense!... Sait, par sa fatale influence, Arrêter les efforts des plus généreux cœurs.... Eh bien! secouons la tutelle!... Frappons du pied le solla terre paternelle: De son flanc, surgiront d'innombrables vengeurs! - Peut-être, un jour nous reste.. -Eh bien! courons aux Ce ne sont point d'indignes larmes [armes! Qui sauveront l'honneur, l'avenir du Pays!... Aux armes - Qu'au loin se répète Ce dernier Cri - Belgique ose être ta conquête! L'être, ou n'être pasest aux mains de tes Fils Mais tu triompheras, Belgique! 6 Patrie'- Belges! déployons l'énergie Qui sied au Peuple fort, combattant pour ses droits Du Parc le Drapeau tricolore, Four eux sera la tête de Méduse encore: Frappons nos ennemis du bruit de nos exploits! Et, puis, qu'en longs échos, I'en avant! retentisse'... Des Peuples la lente Justice Ira les réveiller, endormis dans leurs fers En vain un ukase barbare Révèle les projets du Czar russo-tartare Il est des Polonais.... parmi tout l'uuivers Chœur. Une voix Aux armes! - La Patrie aux combats nous appelleetc. L. de Wolif. UCJ A A- LA IC J «IIJUI C b ni y Que ne les livrait-elle aux mains des oppresseurs De Saint-Macaire, et du Journal des Flandres. Oj» Et nous, aussinous aimons le catholicisme comme la religion de nos pères, comme une belle et grande tradition, comme une religion qui, bien comprise, peut s'allier avec la liberté, avec le pa triotisme, avec la philanthropie. Nous en aimons, comme poésie, les antiques et imposantes cérémonies, les nuages d'encens dans les vieilles églises dont l'ar chitecture le dispute aux chefs-d'œuvre de la Grèce, les devins tableaux les harmonies ravissantes qui font la gloire des Raphaël et des Michel-Angedes Peryolèse et des Haydn. Nous l'aimons quand elle nous élève dans Bossuet, nous émeut dans Fénélon nous enchante dans Chateaubriand, nous entraîne avec La Mcnnais l'homme le plus éloquent, peut- être, de notre siècle dans tous les progrès de l'ave nir.... Mais nous ne la voulons (car elle ne l'est pas, de sa nature), ni hypocrite, ni ambitieuse, ni niaise, ni intolérante, comme la font certaines personnes. Bornons-nous, aujourd'hui, aux deux derniers points. C'est d'intolérance, et de niaiserie, qu'il s'agit dans len° i36 du Journal des Flandres. - A propos d'une procession, faite, Gand l'honneur de S'-Macaire, ledit Journal croitJdire plaisirses lecteurs, en leur donnant une petite notice sur ce saint. Il emprunte les détails de cette notice, aux Bollandistes. Or, voici comme écrivent, ou les Bollandistes, ou le Journal des Flandres. - Nos Lecteurs ont pu voirdans le susdit n° i36la pièce curieuse dont il s'agit. Nous nous bornerons faire ressortir, ici, ces petits passages: - On ordonna a un jeûne, de trois jours, observer par tout ce qui avait reçu la vie. Les animaux, même, fu- e rent privés de la nourriture ordinaire ajin que leurs cris augmentassent la componction des hommes. - Il est fâcheux que la chambre de com Hélas! te fallait-il, malheureuse Patrie! Dévorer tant d'ignominie, Four courber, de nouveau sous un joug odieux Ton fronttout rouge encor d'insultes Ou n'est-il plus de sang, dans tes veines adultes, Pour punir tant d'astuce, et tant d'affronts honteux? Du sang Quand tout un Peuple est une ère nouvelle, Ce n'est que dans le sang, qu'ils scelle, Noblement téméraire, un jour, sa liberté Non, ce n'est que par la Victoire, Qu'il proclame ses droits, qu'il retrempe sa gloire; - Qu'il est ce que, sans elle, il n'eût jamais été! Si les Destins.... - Qu'importe' Ah! du moins, s'il suc. Ce Peuplepleurédans la tombe, [combe, Couvert de son drapeau, descend avec honneur!... En exemple offrant son histoire, Les Siècles venir consacrent sa mémoire Et les Peuples, entre euxredisent sa valeur! Mais, aussi, du mépris la brûlante infamie Marque, au frontla lâche Patrie Qui, libre un seul momentaccepte encor des fers.... Que dis-je? qui tend, sans combattre, Sa tête au joug, qu'un bras généreux sut abattre!... Un tel Peuple.... est l'opprobreenfin de l'univers! Aux armes! - C'est toi d'asseoir tes destinées! De Septembre il faut les Jorrnées! Que ton Roi sache vaincre, ou mourir, comme toi!- RoiNation chacun sa tâche Au jour suprême, (il faut que chacun d'eux le sache!) Périravec son Peuple est le devoir d'un Roi Ou si d'occultes chefs l'invisible puissance munes, d'Angleterre, lise peu, ce qu'il paraît, les Bollandistes elle n'eût pas manqué d'ajouter cette clause, son bill, pour le fameux jeûne ordonné dans les trois royaumes et qui a empêché le choléra d'arriver, Dublin, comme chacun sait. Les ani maux manquaient au bill. Sérieusement, que signi fient au iqm° siècle, ces inepties ridicules, dont un Journal, qui s'intitule l'interprète des catholiques belges ne rougit pas de remplir ses colonnes? Quel est son but? Nous propose-t-ilcomme modèle, l'approche du choléra, la conduite de S'-Macaire, et des Gantois, de l'an 1012? Veut-il que nos deux chambres ordonnanttout ce qui a reçu la vie de jeûnep trois jours: aux chiens aux chevaux, aux moutons aux soldats aux employés et aux rédac teurs de journaux? Car, pour les brochets et les vautours, les loups et les araignées, quoi qu'ils oient, aussi, reçu la vie, il est probable qu'ils ne s'embarrasseraient, pas plus, de notre ordonnance, que leurs ancêtres ne s'en soucièrent, sans doute, en l'an 1012. - Et tout le reste de la notice est dans ce goût de pensée et de style. Non, rien n'est plus pro pre, que de pareil* articlesfaire tourner la reli gion en ridicule, exciter la risée de ceux qui ne croient pas, et le mécontentement de ceux qui croient; mais qui pensent, en même temps, avec les hommes les plus pieux, que le christianisme doit parler chaque siècleson langage. Voilà pour la niaiserie. Voici, maintenant, sinon pour l'intolérance, du moins pour une rigueur de pénalité (nous pourrons revenir sur ce sujet), qu'il faut éloigner, de notre code là où elle se trouvebien loin de vouloir l'in troduire où elle n'est pas - Le Journal des Flan dres se sécrie contre l'indulgence de la loi, l'égard des vols dans les églises. Il attribue, cetteindulgence, la iréquence du délit. Il provoque des peines plus sévères. Nous protesterons, contre cette tendance, par-toutou nous la rencontrerons. En thèse générale, nous ne croyons pas que la diminution des délits soit en raison de la rigueur du châtiment. En supposant qu'un crime se multiplie, il faut chercher d'autres causes de ce fait que la douceur de la législation, et l'on ne tardera pas les trouver. Dans l'exemple particulier dont nous parlons, qu'aujourd'hui on assigne un rang spécialaux vols dans les églises; - que la sévérité de la loi soit aggravée, sous ce rap port;- et, demain, on parlera des blasphémateurs; - et, après-demain, on exhumera, peut-être, de ses cendres une seconde édition de la loi du sacrilège. C'estlorsque l'on met en avant de pareilles doctri nes, que le Libéralisme doit se réveiller, et ies étouffer dans leur germe. Nulle considération sous se rapport, ne nous imposera silence, et nous par lerons avec autant plus de confiance, que nous na croyons pas que les vrais catholiques, ceux qui comprennent et aiment l'esprit de l'Evangile, soient plus partisans, de la sévérité des peinespour ré primer les vols, que des jeûnes d'animaux, pour arrêter les contagions/// (Article communiqué. - Courrier Belge, n° i58. L. D. W. Bruxelles22 Mai. Avant-liier, le Roi a reçue en audience par ticulière MM. le général baron Evain, le géné ral Niellon Van de Weyer minisire plénipo tentiaire Londres; ensuite S. M. a travaillé avec M. le ministre des allaites étrangères.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 1