5.1 âfiâ'l JOURNAL DYPRES, SAMEDI, 9 JUIN, i83a. (XVme Annee.) POLITIQUE, JUDICIAIRE ET NOTARIAL. - ACTES DU GOUVERNEMENT. (N° 1441 Z/'abonnement au Journal d'Ypres est pour la ville et son arrondissement, Jl. 2-75, P.-B., par tri mestre; et 3 Jl., pour toute la Belgique franc de port par la poste. INSERTIONS. Prix 8 cents par ligne; et toutes celles en dessous de 7 lignes se paient 5o cents. OUVERTURE DES PORTES sb la tillr Du i au 3i Juin 3 1/2 heures. FERMETURE Du BELGIQUE. Ypres, 9 juin CONSTITUTION. - Organisation municipale. (tj" La Constitution, chup.IV, art. 108 et 109, et, supplémentairementart. i3g, - 4°posé, sont la fois, les bases des institutions provinciales et communaleset prescritla législature, la votation des lois organiques de ces institutions. Le Roipar arrêté du 16 septembre, i83i, chargea une commis- •ion de rédiger un projet de loi municipale. Cette commission de rédaction vient de terminer son tra vail. Les Journaux publient quelques-unes des principales dispositions du projet de MJM. les com missaires. La presse, par ses organes les plus indé- pendans,les plus éclairés, s'est déjà, assez fortement, prononcée contre le projet de loi communale. Nous nous rallions, entièrementl'opinion emise par ces Journaux. Nous ajouterons, néanmoins, quelques réllcxions, qui, vu la haute gravité de l'objet en litige, ne sauraient manquer d'être utiles la chose publique. - D'abord, nous ferons remarquer qu'il ne s'agit, dans l'espèce, que d'un projet de loi com munale et, nullement, d'un second projet de loi provinciale. On a, donc, scindé deux lois (ou, plutôt, une d'une connexion tellement corrélative, tellement inséparable, et dans le texte, et dans l'esprit de la Constitution que rien nos yeux, ne saurait légitimer cette anomale étrangetépour n'en point dire davantage Car, au fond, ce n'est point le temps qui, depuis septembre, i83l f7 d 8 mois), a fait faute ces MM. de la commission. A tout prendre on ne saurait on ne devrait au moins, pas soupçonner, au gouvernement, des arrière-pensées, des vues.... que, pour cela même, nous nous abstiendrons de caractériser. Donc, le projet, isolé, pèche par sa base, est vicié dans toute son économie. Sans de nombreux amendemens, nous doutons que l'on parvienne en faire une bonne loi organique, une loi en rapport avec les élémens libé raux, populaires qui constituent notre Loi fonda mentale, notre pacte social. Entre autres dispositions vicieusesselons nous nous signalerons Les caté gories de nomination icipour le Roi làpour le gouverneur(et pourquoi?) - Les pouvoirs trop larges, trop élastiques, concédés au gouvernement, ou ses agens immédiats, et, partant, trop pré caires, trop restreints, dont seraient investis les magistrats municipaux (1) - L'amalgame disparate des foctious bourgmestralespouvoir mi-partiou si l'on veut, juste-milieu-, - Enfin, l'insolite, vu ces fonctions mixtesde la nominationpar le Roi ou par le gouverneur, des échevins ou assesseurs; et, par-dessus tout, le pouvoir octroyé, la commis sion provinciale permanente, sinon en violation manileste de l'art. 110 de la Constitution, au moins malgré, le (j 5 de l'art., en extension interprétative, de porter, d'olfice, des dépenses, étrangères la commune, proprement dite, aux budgets commu naux. - Si, aux considérations qui précèdent il nous (1) le chuix possible, facultatif, hors du conseil munici pal do maire ou président bourgmestre) les suspension, les dissolutions, et les révocations, de toute l'adcniuistratiou communale, voire même ju-ques au secrétaire inclus, lui, i homme essentiellement communal et eutiehors de l'action du gouvernement etc. est permis d'en ajouter d'infiniment moins essen tielles, nous dirons qu'une bonne fois, pour toutes, il conviendraitcomme pour la Loi monitaired'a dopter, même pous les mots et les qualifications, des expressions devenues, pour ainsi dire, indigènes, nationales, en Belgique; des expressionsenfin, qui, dégagées de toule féodalitéet de leur origine héo- ride, désignent, clairement et uniformément, les fonctionnaires publics. Donc, que le gouvernement et la législature, en déblayant notre triérarchie municipaledes termes passablement baroques de bourgmestremaïeuréchevin, assesseuretc., nous dote, de nouveau de ces mots propres popu laires: maire ou présidentadjoint ou munici pal, etc. Ainsi, tout sera coordonnétout sera en harmonie car qu'on le sache bien la nationalité ne consiste point répudier les bonnes choses, par cela seul qu'elles proviennent d'un autre Peuple. - Espérons dans les lumières, l'équité, et le patrio tisme des Chambres. - L. D. VV. Ypres, 8 Juin, i832 'A. Monsieur le Rédacteur du Propagateur. Le Journal de la Belgique ayant d'après l'Eman cipation annoncé dans son N° d'avanthier que le choléra-morbus s'était montré en cette ville, je vous prie vouloir insérer dans votre Journal de demain que cette nouvelle est de toute fausseté et ne peut avoir été inventé par quelque terroriste qu'à des sein d'épouvanter les habitans: Aucun médecin ins- trui n'a remarqué jusqu'à présent chez des malades le symptôme de ce terrible fléau il n'y a que des fiersonnes qui ignorent même ce que c'est que le cho- éra et qui peine en connaissent les symptômes qui sont capables d'accréditer ce mensonge comme nous l'avons malheureusement déjà vu dans d'autres peti tes ville. Par un de vos abonnés. Bruxelles, 5 juin. A sa rentrée en Belgique, le Roi sentant l'ira- posibililé de soumettre toute sa suite aux régle- glemeus de la quarantaine a .exigé que toutes les personnes qui l'accompagnaient se soumis sent une opération de désiuteciion. - Le salon d'Exposition de l'institut des beaux-arts a été vislilé hier par S. M. qui a fait l'acquisition de quatre tableaux, par MM. Decoene Del vaux et Ange François. S. M. ay ant permis que les tableaux dont elle a fait l'ac quisition restassent exposés encore quelques jours l'ouverture du salon sera prolongé pen dant toute la semaine. - Nous aprenons que le ministre de l'intérieur a donné des ordres pour que la médaille en mé moire de l'administration du régent, soit inces- sament frappée. Emancip - Le local occupé par les bureaux du minis tère de la guerre doit être réuni au palais du Roi. Indépendant. - Le bulletin sanitaire de Gand jusqu'au 3 juiosept heures du soirfait connaître 3 décès 4 nouveaux cas toutes femmes 6 en traitement et a couvalescences. - On écrit de Tournay a juin Quelques désordres ont eu lieu, avant-hier et hier Antoing, entre les bateliers belges et français. La rixe est devenue assez grave pour, nécessiter la présence de la force armée un dé tachement des cuirassiers en garnison icis'est rendu sur les lieux et sécoudé par la gendar merie la navigation a pu reprendre son cours. Plusieurs personnes ont été arrêtées. - La société royale des sciences de Lille vient de nommer membre correspondant, notre com patriote, M. Jobard envoyé dernièrement dans cette ville par notre gouvernement en qualité d'agent sanitaire. Du 6. - On nous assure que le général Goblet a dû, le lendemain de son arrivée Londres, remettre lord Palmerston les pleins pouvoirs qui l'accréditent près de la conférence comme plénipotentiaire belge, et que, le 3o maiil a adressé la conlérence la note qui doit tenir lieu de celle du 11 mai, que M. van de Weyer s'était abstenu de remettre, et que les journaux ont fait connaître. Indépendant. - Le bataillon de la garde-civique de Louvaiu, en ce moment en garnison Anvers dû partir, aujourd'hui pour les avant-postes, et sera réparti dans les différentes communes sur la ligne, de manière former, avec le bataillon des gardes-civiques de Mons, une double ligne sur nos frontières, depuis Berendrecht, sur l'Escaut, jusqu'à Brecht où ces troupes se join dront aux ligues formées par la première division. - Voici le mouvement du port d'Ostende, pendant le mois de mai dernier: Entrés Navires nationaux, a5; anglais, aa; françaisi danoisj i espagnoli norwé- giens6; hanoviiens, i3j prussien, i oldim- bourgeois, a; suédois i. Total 83, dont a5 chargés de froment, seigle, avoine et orge. Parmi les bâtimens nationaux se trouve le f^yf Gehroeders capitaine Poodts, apparte nant MM. J. J. Serruys et C% de cette ville, chargé de sucrequi est le premier bâtiment qui soit arrivé la Havane, sous pavillon belge, qu'il a dû amener, parce que le gouvernement de Cuba n'avait point reçu l'ordre de le recon naître. Six semaiues après son arrivée, l'ordie de reconnaître notre pavillon était arrivé, le ca pitaine Poodts a reçu l'autorisation de le hisser, ce qu'il a fait immédiatement, et aussitôt tous les navires étrangers et espagnols ont hissé le leur en signe de reconnaissance. Il y a eu cette occasion une réjouissance La Havane, laquelle marins et habitans ont pris part.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 1