JOURNAL DYPRES, POLITIQUE JUDICIAIRE ET LEGISLATION NOTARIAT. - ACTES DU GOUVERNEMENT. L1 abonnement au. Jobrnal d'Ypres est pour la ville et son arrondissement, Ji. 2-75, P.-B., par tri mestreet 5 Jl., pour toute la Belgique franc de dort par la poste. INSERTIONS. Prix 8 cents par ligneet toutes celles en dessous de 7 lignes se paient 5o cents. OUVERTURE DES PORTES de la ville Du 1 au 3i Juillet3 172 heur. FERMETUREWES PORT!S t de la V.illb Du i au 1)1 Juillet j 9 1 pli/Fii r. BELGIQUE. y pa es 7 juillet. Xeà van den (X)tieôôc/ieJ. ftj» Les Iloraces sont effacés, Albe n'avait que trois frères, poussant, tous, un même et dernier soupir. La Belgique en a huitoffrant, la Patrie, huit bras et tout leur sang. Septau corps un prêt rejoin dre! Huit fois leur ijière a supporté d'atroces douleurs. Huit fois, son sein s'est épuisé. Elle souriaiten voyant huit fils, l'honneur du village, les piliers du toit paternel. Elle était fière et heureuse. Et le père les donne, tous, la Patrie! Seul, il tracera les pillons du champ de ses aïeux! Vieux et noble Belge! lu vivra? d'âge en âge! - Et personne ne s'émeut 1 personne ne hat des mains! personne ne pleure d'ad miration de gloire, de tendresse! Pourquoi cette joie ces transports? Pour une noce royale. Pourquoi ces bravos? Pour un duo chanté par Chollet et MlIe Prévost. Pourquoi cet orgueil Parce que cinq vont tomber sur un. La Conférence a fait un protocole menaçant. Nous, Belges, nous les plus braves d'entre les Gaulois nous n'aurons qu'à voir faire.... Mais faire nous-mêmes? Néant! Et, pour les huit cuirassiers, pas upe louangepas un cri! A peine le Journal de Tournai trouve-t-il le fait «assez re marquable!» - Le vieux van den Driessche a-t-il été admis par le grand-maréchalprésenter ses huit fils au ltoiet lui dire - Sire c'est pour l'indé pendance nationale, pour vous, Sire! qu'ils vont, peut-être, mourir: s'ils meurentmes mains ne les enseveliront pas.... Leur armure sera leur linceul: je n'aurai plus de fils W appers a—t—il pris ses pin ceaux afin que la toile dise dans les siècles: - «Van den Driessche, présentant ses huit fils Léopold Ier, Roi des Belges, pour asseoir son trône, et fonder la Patrie? Y a-t-il un Homère, un Béranger pour chanter leur gloire? -Sera-t-il frappé une médaille? Sera-t-il élevé un monument, Westobtkeleur Berceau Leur père recevra-t-il une pension Car si les protocoles opèrent, ils n'auront pas même une croix ils n'auront pas combattu. - Les quatorze années républicaines, les inombrables phalanges impériales, la nuée de Scythes, de Vandales, de Germains, et d'Ostrogothss'abattant sur Paris, n'a, peut-être, pas fourni l'exemple d'un pareil dévoue ment: c'est la Belgique qu'il était réservé de l'of frir! Et le fait passe, inaperçu! Etrange époque où le patriotisme de la veille s'évanouit, le lendemain devant les jeux du Cirque Mélange monstrueux de civilisation et de barbarie! Une entrevue de rois occupe trente-quatre millions d'hommes; et personne ne remarque huit frères hommes libres, se condam nant dire, comme les esclaves: - Ave Cœsar morituri te salutant! - Oui, peut-être, en Flandre; peut-être, dans les champs qui entourent Westobtre, quelque pauvre et robuste laboureur laissant répit sa sueur, s'appuie sur sa bêche, et crie au vieil lard courbé sur le sillon - Hé! père! tu ne sais pas? Les huit van den Driessche sont cuirassiers vo lontaires: Dieu fasse qu'ils reviennent Prions pour eux! Peut-être, aussi, plus d'une fille de Wes tobtre pleure, et voue sa croix d'or la Vierge. - Mais dans les salons dorés, dans les routs de l'Aris tocratie, de la Bureaucratieet de la Einance? Rien. Les concerts les chevaux anglais les décora tions aux gens de cour, et le prestidigitateur Bosco: la bonne heure - Oui le patriotisme pur a choisi, pour asyle, la cabane du prolétaire! Oui les prolé taires ont tout conquis Oui, l'indépendance de la Belgique est leur ouvrage! - Non les prolétaires l'eau rose, les prolétaires âpres la curée trompet tes des manans, rompant la digue, et regardant fuir le torrent non pas les prolétaires exploitant le champ de bataille, les prolétaires couchés, plat ventre sur le budgetou suivant la piste des gran des présentations, les prolétaires dissertant, ergotant, commentantdiscutantdéraisonnantet digérants: les chats de La Fontaine, fidèles aux marrons. - Mais les prolétaires illettrés, les prolétaires au pain noir, au corps de fer, au cœur pur. A eux la gloire, la mitraille, la misère! Aux autres, les mandats sur le trésor.... Voilà tout. - Nous ne parlons pas des exceptions. - Mais qui a défendu Bruxelles? qui lui a fourni des vivres qui compose l'armée Les pro létaires des villes et des campagnes. S'il fallait laver la défaite d'Août, s'il fallait escalader le château d'Anvers, au les murs de Maestrichtqui arroserait la Campine de son sang qui roulerait, écrasé? qui planterait le drapeau tricolore? Les prolétaires. - Quand Napoléon était vaincu par les frimas, et par l'océan de flammes de Moskow; quand son armée dormait sous la neige: les trois ordres fournissaient, spontanément, hommes, chevaux, et argent. Et c'était l'empire du despotisme! Et, le despote, au moyen des offrandes, battait la S'-Confércnce Lutzen Bautzen, Dresde, Uanau! Que l'on nous montre un cavalier belgetout équipé, fourni par la Noblesse, le Tiers-Etat, ou le Clergé pour conquérir l'indépendance, et les libertés nationales! La Noblesse, sur-tout a secouru la révolution belge, peu près, comme la Noblesse française a prévenu la révolution de 89.- Ce n'est pas avec des déclamations, des phrases, ni des présentions aristocratiques, que l'on fonde un état c'est avec le fer. - Qu'importe que la main invisible de Balthazar trace, devant une dynastie, ces mots: - «Tu ne régneras plus? Qu'importe qoe de vieux parchemins soient annéan- tis Qu'importe le taux d'un emprunt? C'est un grain de poudre sur une pièce de 56. - Mais êtes- vous prêtre? Suivez les soldats; portez, dans les camps, le culte de vos cncêtres Portez-y le Dieu qui reçoit les mourans. Étes-vous noble et riche? Soldez des hommes achetez des chevaux; déposez votre superflu sur l'autel de la Patrie.- et vous justi fierez vos titres de comte ou de baron. - Etes-vous riche sans être noble? Fournissez des vivres, afin que la Nationarmée ne meure pas de faimla veille du combat. - Van den Driessche a donné tout ce qu'il possède de précieux: ses huit fils. On se le rappellera, aujourd'hui, parce qu'une Gazette en parle....Demain, il y aura concert, ou protocole. - Br. Articlb commoniqbé. - Courrier Belge, n° 178.) VAN DEN DRIESSCHE. De huit fils un vieux Belge, un laboureur obscur, Généreux plébéien fait don la patrie. A sa défense tous ont dévoué leur vie: C'est leur unique avoir! - Civisme noble et pur! Gloire au nom van den DKiEsscuEÎ-Illustre prolétaire! D'un dévoûment sublime V\ estoutre est le prix: Tu vivras, jamais, ainsi que tes huit fils.,.. Désormais, la Belgique en reste solidaire!!! Bruxelles, 4 juillet. On écrit de Liège 2 juillet Des niouvemeiis de troupes vers Maestricht ont lieu. Il paraît que le but de ces démonstra tions est d'empêcher les Hollandais de faire des excursions daus les campagnes, ce dont les pay sans ont eu plus d'uue lois souffrir. Une personne arrivée hier de Visé annonçait que beaucoup de bestiaux venaient d'elle enlevés. - On lit dans le Phare Nous avons sous les yeux une lettre d'Am sterdam du 29 du mois dernier. Celle lettre, qui inspire toute confiance dit qu'une des premières maisons de cette ville a reçu de Lon dres la nouvelle que le gouvernement anglais est bien déterminé cette fois-ci en finravec le roi Guillaume. Elle ajoute: Quoique la mari ne hollandaise, comparée celle de l'Angle terre soit peu près nulle les Anglais saisi ront l'occasion qui va peut-être se présenter pour détruire tout ce que la Hollande possède eu marine cc Le correspondant termine par quel ques remarques fort judicieuses sur les provin ces de la Hollande septentrional. L'esprit de fer mentation qui y règne a enfin pénétré jusqu'au roiet la position équivoque où celui-ci vient de se placer vis-âvis les puissances ajoute con sidérablement l'embarras qui lui causent les habilans de cette partie de ses états. A Amsterdam il y a eu quelqu'agitation parmi les juifs et la classe ouvrière; mais cela n'a eu aucune suite. On croit eu Hollande que, si les Anglais viennent bloquer les ports de pays il y aura une exception en faveur des navires étrangers, qui ne souffriront point de celle mesure les Baiaves seuls en supporterons seuls toutes les cousequences. Ou dit encore que Je gouvernement est vivement solicité pour r embourser aux sujets américains le montant des pertes que ceux-ci oui essuyées par l'incendie de l'entrepôt d'Anvers. - La commission sanitaire d'Anvers a fait publier une note pour rassurer les personnes qu'auraient pu effrayer l'apparition d'un cas de choléra en cette ville. 11 lésulte de cette note que le seul cas que se soit déclaré jusqu'à ce jour s'est manifesté sur un batelier arrivant de Gand. L'étal sanitaire est, du reste, entièrement satisfaisant. Les rôles du droit de patente de l'exercice >832 rendu exécutoires par le gouverneur ont transrais MM. les percepteurs, aux bureaux desquels les patentables doivent acquitter régu lièrement les douzièmes échus de leurs cotisati on. Les réclamations portant en tête pour sous cription Atu gouverneur de la province du Brabanl de va oui être adressées d'ici au 3o

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 1