m JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE, MERCREDI 22 AOUT, i83a. (XVI®« Année.) rn ^POLITIQUE, JUDICIAIRE, ET NOTARIAL. - ACTES DU GOUVERNEMENT. (i\o I46-2. L'abonnement ce Jo' ..nal est pour la ville et son arrondissement, Jl. 2-7 5j par trimestrey et 3 Jf., pour toute LorRetgiqueJranc de port par la poste. INSERTIONS. Prix 8 cents par ligneet toutes celles en dessous de 7 lignes se paient 5o cents. OUVERTURE DES PORTES de la tille. Du i5 au 3i Août4 'f2 "heu. FERMETURE DES PORTES de la villb. Du i5 au 3i Août8 zh heur' .BELGIQUE. ynies, 22 août. UTILITÉ PUBLIQUE. - Jonction de la Lys a l'Escaot. - Canal de Boesinghb. (M- Nos journaux répèlent l'article suivant: - a M. Wouters, ci-devant concessionnaire du Canal de Gand Tcrmonde, et, actuellement, ingénieur de la Flandre orientaleest occupé, en ce moment, prendre le niveau des eaux de la Lys'. Cette u opération se rattache au plan de canalisation entre ti la Lys et le Canal de Boesingheprès d'Ypres. - U y a long-temps, et sous le gouvernement au trichien même, qu'il s'est agi de cette canalisation. L'ex-roi Guillaume avait manifesté, lui, aussi, quelques vollétés nationales, cet égard. Il est, aujourd'hui de notoriété publique que ce projet utile qui d'ailleursl'accaparement et le monopole du haut-commerce, hollandais sur-tout, n'entrait, réellement, point dans les vues du roi-spéculateur et n'était réduit a sa plus simple, sa plus juste expression, qu'un leurre de plus, dont ce bon et civique gouvernement berçait les localités intéres-.- ses, en particulier; et, en masse, la grande majo rité des industriels belges, (le haut-commerce, peut-être, excepté! - Nous-mêmes, des premiers nous remîmes (1829-1830) ce projet sur le tapis. C'est ce dont, sans doute nos Lecteurs auront con servé quelque mémoire: au moins, nous l'espérons. - En i8âo, sur-tout, époque natale de notre glo rieuse révolution dont, depuis.... En i83o, disons- nous il y avait qu'opportunité. Plus d'une question vitale se rattachait h l'exécution de ce projet. Nous n'en citerons qu'une - l'emploi des bras désœuvrés, sans travail, des populations ouvrières, alors sans pain dont directement ou indirectement, les fu nestes conséquences n'ont que trop réagi sur notre situation politique.... Mais c'est passé! Depuis, la Polémique des journaux s'est emparée, au moins, en partie, de canalisation. Le Public connaît les thèses dilfércn.es, soutenues, d'une part, par le Hainaut et, de l'autre part, par les Deux-Flan dres. Nons ne tomberons point dans des redites. La cause parait être, suffisammentinstruite et dé battue. Les chambres de commerce ont pris part cette espèce de lutte. II y avait un moyen bien simple, mais péremptoire et conclurent, de faire décider la question, de résoudre le problême. Le Gouvernement n'avait qu'à mettre simultanément, en adjudication les deux canalisations rivales, ou en laisser le libre et due exploitation la concur rence publique,aux concessionnaires.... Nous avions, sous les yeuxles heureux les incroyables résultats du système anglais: résultats fortifié encore, des malheureux, des stériles exemples de notre propre gestion du Waterstaat Ponts-et-Chaussées et de ceux, guère plus utiles, plus féconduesd'un gouvernement voisin (la France.) - Entin le mi nistère, en prenant un parti mixte, n'a aidé que, faiblement, a activer la solution de la question en litige savoir - Sipar la canalisation de la Lys et du Canal de Boesingiie, donc par la jonction de la Lys l'Esçaut, on acquerra, des voies de commu nication it de débouché, moins frayeuses et plus utiles, pour toute la Belgique, que par l'achè vement du Canal d'Espieri es c'est dire - par la jonction de l'Escaut la Deûle, la Scarpe etc. - Sans oser émettre, ici, une opinion décisive dans l'espèce, mais, aussi, en nous dégageant de toute entrave, de t out esprit de localiténous n'hésitons pas, en présence des discussions approfondies qui ont surgi de part et d'autredire quedans l'état actuel des choses, et vu la nouvelle Loi sur les Concessionsqui tourne le but, sans y atteindre, il serait, peut-être, dangereux, sinon injuste, de ne point faire marcher, de frontces deux grands travaux d'utilité publique en ce sens, bien entendu, que, comme travail, essentiellement, national, et, si vivement, réclamé par les deux provinces de la Flandre, notamment par les villes de Menin Courtrai et Ypres, la canalisation de la Lys et du Canal de Boesinghe ne restât plus un simple projet, demeure dans les cartons ministériels mort-né ou nonviable, comme, malheuacusement, il er. a été jusques ici! - En résumé, nous osons nourrir l'espoir que le gouvernement, bien conseilléune fois sorti de la crise politique réunira tous ses efforts, entouré, qu'il est, des enseignemens du passé et des lumières du présent, pour répondre l'impatiente, la juste atteste, non-seulement d'une classe de citoyens (le commerce)mais de la Nation tout entière - Bruxelles 17 août. On écrit de Tournay le i5 L. M. ont quitté Lille vers onze heures au milieu d'une foule aussi nombreuse que celui qui les avait accueillies leur entrée. Toutes les fenêtres étaient garnies de spectateurs comme le soir précédent. La troupe était sous les armes Les officiers-généraux ont escorté L.M. jusqu'à quelque distance de la ville, et les hussards d'Orléans jusqu'à la frontière. A l'entrée du territoire belge les autorités de la province du Hainaut les officiers supéri eurs, le général d'Hooghvorst. mesd.de Mé- rode et d'Hooghvoorst attendaient) L. M. Une foule immense était réunie. De nombreux équi pages de Tournay et des environs étaient venus la reucoutre de la Reine. Des arcs de triom phe sans nombre étaient dressés sur la route. Les chasseurs du ier régiment et la garde d'hon neur de Tournay ont relevé les escortes fran çaises. La ville de Tournay avait ambitionné l'hon neur d'être la première ville belge où la Reine s'arrêiat. Elle d'est pas restée au-dessous de ce qu'uDe semblable demande devait promettre. Une tente élégante était disposée pour la régen ce hors de la porte. A l'intérieur de la ville les décorations étaient ordonnées avec beaucoup de discernement et de soin. Des tentures ornaient toutes les maisons et vers le centre de la ville des colonnes recouvertes d'étofle plissée ser vaient de supports des draperies qui reguaienl dans toute la longeur de la rue. Dans un endroit fort apparent du passage on avait construit un autel de l'Hymen et an milieu de la place un temple en colonnes dédié l'Amour des arcs de triomphe revêtus d'ins criptions avaient été disposés de dislance en dis tance. Une pluie assez forte a commencé lors que les équipages étaient aux portes de la ville; l'aflluence n'a pas discontinué pour cela. L'em pressement des Tournaisieus pour voir leur Rei ne serait difficile dépeindre. L. M. sont des-; cenduesà l'évêché. A son arrivée au palais de l'évêché la reine a reçu 'avec bonté une corbeille de fleurs qui lui a été présentée par seize jeunes demoiselles. L. M. ont reçu successivement le clergé lt députation des étals, le tribunal civil la ré gence le tribunal de commerce, la chambre de commerce MM. les sénateurs et députés pré sens Tournay le corp d'officiers de la gar de civique et des troupes des diverses armes en garnison Tournay. A six heures deux tables, l'une de 4o cou verts et l'autre de 20 ont été servies. Le Roi avait la reine sa droite et Mme la duchesse sa gauche. Pendant le dîner la musique de la grande harmonie et celle des cuirassiers ont exécuté plusieurs ouvertures. A neuf heures. L. M. se sont rendues au bal offert par la ville daos la belle salle du concertauquel avaient été invités les habilaus notables de la ville. On comptait environ uoo personnes. La Reine a dansé plusieurs contredanses la première avec M. le duc de Cboiseul et suc cessivement avec le général Duval le bourg mestre de Tournay le colonel Dupontle major d'Anethan et M. de Lalour-Maubourg. L. M. sont retirées onze heures. Elles ont été saluées leur départ comme leur arrivée par les plus vives acclamation. La ville était élincelante d'illuminations. L. M. ont quitté Tournay le 16 g heures et demie accompagnées par la même allluence de peuple qui les avait accueillies la veille. A Leuze Ath Engbien et Haldebrillans pré paratifs avaient été faits L. M. ont été com plimentées partout le même empressement les mêmes acclamations sur une dislance de douze lieues-<5Tèl£tiéîïkdes arcs de triomphe que rejoignaient entre-euirks guirlandes, Le-Roi et la Reine étaient surpris eu,,;même-temps que troublés de tant de démlnst#(Mis. - L. M. se sont arrêlpes trois heures Eà- ghien chez M. Brutaloù elles ont acceié dîner. - Lorsque L. M. élaieDt Enîrfrietril est ar

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 1