campagne se trouvent dans le mêmes posi tions, et reçoivent tous les jours des renforts. FRANCE. Paris t 19 octobre. La statue de Louis-Philippe vient d'être placée sur son piédestal dans le grand vislibule de la chambre des députés. S. M. est représentée en manteau royal, une couronne de chêne sur la tête, la main droite levée, et de la gauche montrant cette incription: En présence de Dieu, je jure d'observer fidelemenl la Charte consti tutionnelle. - D'affligeansdésordres ont troublé la paix publique dans la ville de Nantes. La présence du préfet nouveau qu'avait choisi le gouverne ment, de M. Maurice Duval, en a été le sujet, ou plutôt le prétexte. A peineen effet dans la soirée du i5 M. Maurice Duval était arrivé la préfecture qu'une foule considérable s'est réunie sous les fenêtres. On a préludé par ces clameurs sauva ges ces bruits affreux de peuples sans lois et sans liberté, des actes plus violens. La por te de la préfecture a été enfoncée mais alors les autorités civiles et militaires sont intervenus et par leur énergie par leur modération elles ont enfin rétabli l'ordre sans qu'aucune grave collision ait eu lieu entre le peuple et la force armée. Mardideux heures la ville de Nan tes était tranquille. - Plusieurs individus accusés de chouannerie sons arrivés le 17, Blois. Partis de Tours six heures du matin dans une calèche et une berline,ils furent assaillis en arrivant Amboise par un attroupement de 2 3oo personnes qui entourèrent les deux voitures, en poussant les cris de bas les chouans, la Loire les chouanson va les acquitter Blois la Loirela Loire. Les deux voitures et les onze gendarmes qui les escortaient prirent le grand trot; mais la foule qui grossissait chaque in stant les poursuivit, et fil pleuvoir sur les pan neaux de la calèche et de la berline une grêle de pierres. Les glaces et les portières volèrent en éclats, le conducteur fut blessés, plusieurs gendarmes et l'un des accusés reçurent des con tusions peu graves. Heureusement la foule rencontra la tête du fiont d'Amboise un piquet du Tr régiment de igne, qui par sa bonne contenance en imposa aux plus exaltés. De là, les voitures continuèrent tranquillement leur route jusqu'à Blois. Du so - On assure que la réponse du roi de Bavière la lettre de notification du mariage de S. A. R. la princesse Louise avec S. M. le roi Léopold a eu le même sort que celle du roi de Hanovre. Cette réponse ne contenait pas dit-on la mention de l'auguste époux de la princesse. - On lit dans le Nouvelliste a On a pu remarquer le silence absolu que nous gardons sur les affaires étrangères. Nous le gardons dessein. Nous savons que désor mais le public veut autre chose que des espé rances et des conjectures et nous ne cesse rons de nous taire que le jour où nous pour rons publier des faits et annoncer quelque chose de décisif. Jusque-là nous nous reposons sur cette promesse de M. le président du conseil: Nous presserons la solution de toutes les grandes questions européennes. - On lit dans un journal de l'opposition le journal de Rouen que M. de Monta- livet avait offert jusqu'à i,5oo,ooo fr. pour obtenir l'arrestation de la duchesse de Berri. - De nouveaux désordres ont affligé la ville de Nantes dans la soirée du 16. La ville avait été calme jusqu'à trois heu res; mais alors des groupes se formèrent sur la place de la préfecture. Ces groupes furent bientôt grossis par les turbulens et surtout les oisifs qui ne manquent jamais dans une gran de cité. A neuf heuresla police a cru devoir mettre un terme ces désordres qui pouvaient avoir des graves inconvéniens pour la ville elle-mê me. Une partie du 3* bataillon de la garde nationale et de l'artillerie de cette garde qui avaient été convoquées ainsi que des déta- chemens de la troupe de ligneont repoussé la foule depuis la place de la préfecture jusqu'à la rue Mocquienhien. Dans cette rétraiteconfuse et précipitée de la multitude il paraît que l'on a de funestes accidens déplorer. La garde nationale et la troupe de ligne asseillis coup de pierreont encore fait preu ve d'énergie et de modération. Heureusement [>ersonne n'à péri dans ce tumulte; on dit seu- ement qu'un jeune homme été blessé d'un coup de baïonette. Du a3. - Le roi a reçuhier dans la soirée, Neuilly, M. Lehoo, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges. - On lit dans le Nouvelliste On annonce que par décision de M. le pré sident du conseil, ministre de la guerre, MM. les officiers employés l'armée du Nord vont recevoir leur indemnité d'entrée en campagne. Les étapes sont faites de Valenciennes An vers. Toutes les dispositions sont prises pour que, le cas échéant, aucune entrave ne s'oppose la marche régulière et rapide de l'aimée. TRlnUNAUX. MM. Enfantin, se disant père de la doctrine sainl-simonienneet Olinde-Rodrigues ex chef du culte de la même religion étaient tra duits hier devant la police correctionnelle, comme prévenus d'escroqueriel'occasion des versemens d'argent faits la société par diverses personnes, et notamment d'un emprunt négocié 25 pour cent. Divers témoins, porteurs de coupons de l'empruntont déclaréque depuis le procès les sommes par eux versées leur avaient été remboursées intégralement. Dans leur interrégatoire, les prévenus ont expliqué longuement le système financier de l'association. M. Rodrigues a soutenu que le mode d'emprunt par émission de rente était plus moral que l'emprunt sur hypothèque et que c'est pour cela qu'il a été adopté. Défendus par M* Duvergier les deux pré venus ont été acquittés. ANGLETERRE. Londres 18 octobre. On lit dans le Courrier Il sera, ce qu'on apprend, tenu aujourd'hui un conseil de cabinetdans lequel on s'attend voir exprimer l'assentiment royal aux résolu tions du cabinet concernant les mesures coërci- tives immédiates prendre contre la Hollande. Comme de pareilles mesures impliquent la ques tion de paix ou de guerre, ei louchent la prén rogative royaleil est nécessaire que l'assenti^ ment de S. M. soit donné dans la forme d'usage.' - Un conseil de cabinet a été tenu hier après- midi; tous les ministres l'exception de lord Holland y ont assisté; il a duré jusqu'à 5 heures de relevée. - La duchesse de Dino, nièce de l'ambassa deur de France, a reçu hier, Hanovre Square, la visite des ministres étrangers et de leurs épouses, pour la complimenter sur son retour dans ce pays. La duchesse a une fille unique que le prince aime beaucoup et qui promet de de-t venir une personne accomplie. La fortune du prince Talleyrand est évaluée plus de 3o,ooo livres sterling (750,000 francs) de revenu annuel, dont on dit que la fille de la duchesse de Dino doit hériter. - Consolidés83 7/8; belges, 76, hollandais,' 4° 778-.. La baisse des fonds est attribuée la connais^ sance du discours du roi de la Hollande. Du 19. - Une longue note d'argumentations, habilement rédigé, comme toutes celle qui éma nent du ministère des affaires étrangèresLa Haye, a été adressée la conférence par le baron van Zuylen van Nyevelten réponse au 70e protocole. Une autre note, en réfutation des dernières propositionsété remise lord Pal-i merston. Le cabinet hollandais y déclare qu'il désiro amener la question un arrangement amiable s'il est possible, désir que, malgré toutes les assertions contraires, il maintient avoir été le but invariable de ce gouvernement. Du 22. - On lit dans le Courrier Le comte Deunhoff, qui est arrivé hier Londres, a quitté La Haye sans attendre la ré ponse du gouvernement hollandais la com munication que le comte a apportée de la cour de Berlin. La réponse du gouvernement hollan dais ne partira pas de Hollande avant demain et peut être attendue en conséquence ici pour mercredi prochain. Le comte Deunhoff a eu vendredi dernier une entrevue avec le ministre des affaires étrangères a La Hayeauquel il fit connaître la décision du roi de Prusse sur les objets soumis ce dernier par la conférence. On dit que, d'après cette décision, sa majesté Erussienue consent la mesure coërcilive d'un locus de la Hollaude par les flottes combinées de France et d'Angleterre, et ce que les frais de cette expédition soient déduits de la somme due par la Belgique la Hollande; mais que S.1 M. est bien résolue ne pas admettre l'entrée des Français en Belgique. - On lit dans un article de correspondance de La Haye, 19 octobre, adressé au Courrier que le discours du ministre des affaires étrangè res dans le comitédu 18, avait fait une profonde impression sur l'assemblée et fortifié l'assemblée dans son opinion unauirae de prêter au roi ud appui décidé et vigoureux. - Le même journal annonce que la flotte' fiançaise,sous le commandement de l'amiral de Villeneuve, ralliera la flotte anglaise SpUhead, jeudi prochain a5.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 3