- On lit dans le Journal d'Envers L'attaque de la citadelle d'Auvetsacommencé A <u«--e heures el demie par le feu de plusieurs 1 att- îies de canon ditigées contre les lunettes o-Uiel et de St-LaiSveut. Les l'jrts du-Kiel et de St-Laurent ouvrages Sv ii'.cés que les assiégeans se déposaient d'abord •a eitipoi ifi,*oûtélé chauffés avec plus de vigueur. Leur feu même a semblé éteintniais il a re commencé quoique faiblement. ti trois tieuies le leu continuait de part el d'autre. Aujdurufntî, vers deux hpures de l'après- midi, le bateau vapeur hollandais le Surinam s'est prëseuté devant la ville pour monter la rivière. Arrive lah tuteur des bassius, une vive fusillade l'a oblige de rebrousser chemin. Un bruit singulier, el quia été répandu par un étranger de distinction c'est que le général 'Chassé est mort depuis peu de jouis. - Ou lit dans le Phare.: Tons les commissaiies de police ont reçu hier soir l'ordre de In part de la régence, d'annoncer "dans toutes 3<*s sociétés et estaminets et autant que possible domicile, que l'artillerie française devant -commencer le jour suivant tirer sur de la ville étaient prévenus, qu'à sept heures du matin, les portes de Borgei Itoul el Bouge seraient 'oucries, mais qu'une lois sorti, personne ne ."pourrait rentier. Veis onze heures une foule de femmes et ci'e»fatis du peuple prenaient ru hâte le chemin de la poite tîe Borgei boni cette porte était Limée, el une grande partie de la population a -bivouaqué dans les nies. Le Roi es» entré g heures du malin en ville. Hier, 3 heures du malin, un engagement a eu lieu entre les Hollandais el les Français qui se trouvent sur la rive gauche de l'Escaut; les hâlimens hollandais ont lire quelques coups de canon. Les troupes françaises ont fait également li n sur le messager de Flessingue. A onze heures du malin un second engage ment a eu lieu sur la rive gauche de l'Escaut avec les Français qui se trouvent sur la digue. On distingue un léger mouvement dans la flotte; L. s Hollandais ont fait sauter, ce matin, un bâtiment dans le chantier qui se trouve au Kiel masquait une batterie française. En ce moment, 4 heures, nous apprenons que ks pièces du fort St.-Laurent oui été dé moulées par l'artillerie française quelques-unes tl'entr'elks ont sauté. Un avis affiché hier dans Berchem et signé pu M. Legrelle, bourgmestre, invite les pro- juiétaires des maisons ou terraius qui auraient souffert ou qui souffriraient par suite des tra vaux de siège, faire constater de suite, et exactement, l'importance de dégâts que leurs propriétés auront éprouvés. - Vo ci la deuxième sommation faite par le ctarcchal Gérard au général Chassé. Quartier-général de Berchem, 3o novembre i83a. Monsieur le général, les premières hostilités sont dans les coups de canon que vous venez de tirer sur nos troupes, au moment même où je recevais votre lettre de ce jour. La coupure des digues près de Liefkenshoeckles 21 et a5 de ce mois, et le coup de canon tiré sur un officier belge, pourraient être considérés comme une rupture d'armistice, bieD plusque les dispositions commencées sur le terrain que j'occupe devant la citadelle. Avant de tirer, j'ai voulu vous présenter un moyen de préserver la ville d'An vers et sa population des fléaux de la guerre, et dans ce but désiré, j'ai offert de renoncer aux avantages que me présente une attaque du côté des maisons, en me bornant aux côtés extérieurs, La lunette de Moutebello est nécessairement compris dans ces derniers, ainsi que les contre- gardes et ouvrages ne faisant pas parties de l'enceinte proprement dite. En agissant ainsi je me suis fondé sur l'exemple des sièges de 1746 et i7g3, dans lesquels la ville, d'un commun accord, a été considéré e comme neutre, sans que pour cela les assiégeans aient perdu la faculté d'étendre leurs travaux sur des ouvrages extérieurs. Lorsque j'userai d'une pareille fa culté, si vous en prenez occasion de tirer sur la ville, je serai en droit d'attaquer votre citadelle par le côté qui me conviendra, et vous savez le désavantage qui peut en résulter pour votre dé fense. Si, pour la conservation de la ville, je pnis consentir ne point faire usage des batteries in térieures pour tirer sur la Tète-de-Flandres, on ne saurait admettre pour cela que vous puissiez conserver la libre navigation de l'Escaut, ce serait de ma part l'équivalent de vous assiéger sans vous bloquer. Je dois donc, monsieur le général, vous presser de nouveau d'accepter des arrangemens qui fasseutde la ville d'Anvers un point neutre entre vous el moi, dans l'intérêt de votre honneur et de l'humanité, en vous rap pelant que toute la responsabilité d'un refus re tombera personnellement sur vous. Recevez etc. Signéle maréchal Gérard. Du 5. - On lit dans le Phare Hier, quatre heures et demie, l'artillerie française continuait faire un feu très-régulier; celle hollandaise n'y répondait que faiblement plusieurs de ses batteries étant endommagées. l)ans la soirée, les fenêtres des édifices élevés étaient garnies de spectateurs, ainsi que les différentes places pour voir le feu d'artillerie les Français lancent beaucoup de bombes sur la citadelle. Le feu des batteries françaises a continué toute la nuit, mais seulement de manière tenir la garnison de la citadelle en éveil. Ce malin elles ont repris une activité nouvelle. Une batterie de canons-bombesplacée entre les forts St-Laurent et Montelbello, a détruit, assure-t-on, l'épaulemenl des batteries hollan daises et endommagé le couronnement des murs. Ces bombes sont lancées aussi sur ks canonniè res hollandaise. Le feu s'est manifesté dans les bâtimens de la citadelle. On ne répond que très-faiblement au feu des assiégeans. Dans la nuit les Français ont lancé un nombre considérable de bombes les petites casernes ont été mises en feu. La tranquillité la plus parfaite règne dans l'intérieur de la ville; des patrouilles la parcou rent de toutes parts sans être obligées d'y faire aucune arrestation. Depuis ce maliu des chariots sont employés transporter des bombes. Le feu n'a pas été très-suivi jusqu'à dix heures. A 11 heures une nouvelle batterie française fait feu avec beaucoup de succès; 11 heures et demie le feu est au magasin de fourrages de la citadelle on y distingue facilement les Hol landais cherchant l'eteindre, ainsi qu'à rétablir les pièces de leurs batteries qui se trouvent dé montées. A midi le feu devient très-vif du côté des Français. Le mortier dont les bombes pèsent 5oo kil doit être mis ce soir en batterie. Le maréchal Gérard et les princes se sont ap prochés ce malin de la citadelle: ils ont encou ragé les travailleurs qui posent une batterie a côté du fort Moutebello. Hier au soir, les bombes sillonnaient le ciel dans deux ou trois directions: beaucoup de moude était rassemblé dans les quartiers du côté de la porte de Maliues, d'où l'on pouvait faci lement les apercevoir. - On lit dans le Journal du Commerce d'Enversle 5 décembre: Hier le feu des assiégeans et celui de la cita delle se sont ralentis vers 6 heures du soir. Pen dant I3 nuit et ce matin l'artillerie de part et d'autres a été presque entièrement muette. De puis 11 heures le bruit du canon se fait enten dre de nouveau, mais avec moins de force qu'hier après-midi. Il paraît que les Français se sont de nouveau emparés du Melkhujs. Le grand bateau vapeur qui était près du Meestoof et venu ce malin 10 heures preodre la Comète et !a canonnière stationnée la Pipe de Tabac; il les a remorquées jusqu'à Lillo. Il n'y a point d'autre changement dans la station de l'Escaut. Hier peine nne dixaine de personnes étaient réunies la bourse. Aujourd'ui on y voyait un plus grand nombre d'habitués; mais les affaires n'en ont pas moins été nulles. Depuis quatre jours la plus grandes irrégula rité se fait remarquer dans l'arrivée de la poste de France. Il en est de même de toutes les autres correspondances tant du pays que de l'étranger. En ce moment une tnaisou du constructeur de navires au Stokelsel est en feu. C'est ce qui explique le bruit qui venait de se répandre que l'on voit brûler l'un des bâtimens de la citadelle. On ne sait si c'est l'artillerie française qui a causé l'incendie de la maison du Stokelsel, ou si c'est le général Chassé qui y a fait mettre le feu. P. S. 3 heures. Le feu continue mais sans être bien nourri. On dit que la lunette St-Laurent a une partie de ses pièces démontées. Une bombe en tombant dans une batterie française a blessé trois hommes. Le duc de Nemours a visité ce matin la tran chée avec le maréchal Gérard. - On écrit de Berchem 5 décembre: s htures du soir. - Depuis que nos batteries ont été démasquées le feu de l'ennemi, très-vif pendant plusieurs heures, s'est successivement ralenti; plusieurs deses pièces ont été démontées, el celles de nos bombes qui sont tombées dans leurs batteries blindées, leur ont fait beaucoup de dégâts pendant la nuit le feu a été piesque éteinton se contentait des dtux cotés de lancer des bombes et des abus.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 2