Il HlllfilVIO
JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE,
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N° 1575.
SAMEDI, 21 SEPTEMBRE, i833.
POLITIQUE, JUDICIAIRE, ET NOTARIAL. - ACTES DU GOUVERNEMENT.
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XVII»* Annee.
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Wjh'abonn. ce Journal est, pour les villes et arrond.
Courtrai et d'ypres,Jr. 5-35, par trim. et fr. 6-3 5
pour toute la Belg.franc de port par la poste. Pour
I Courtraiet son arrond. sadresserausr. Jasïin fr.etsae.
Prix des insertions en Petit
Romain, 20 et. par ligneet
toutes celles en desious de 6
lignes se paient franc.
OUVERTURE DES PORTES
SE LA VILLE.
Du i5 au 3o septembre 5 heures-
FERMETURE DE? PORT*
ville* r-j
Du i5 au 3o septembre 7^1/2 lie
BELGIQUE.
"Bruxelles, 17 Sèptember.
Plusieurs journaux ont parlé des expériences
faites parM. Fôrster, membre de la société royale
d'astronomie de Londres et professeur l'uni-
versilé de Cambridge, pour parvenir la dé
couverte des causes atmotsphérique du choléra-
morbus. Ce savant, qui est en ce moment
Bruxelles, s'occupe des interressans travaux
qui font l'objet de son voyage.
- Nous avons sous les yeux le tableau que
vient de publier M. François. Ou y voit réunis
tous les produits des divers impôts dans chaque
province, pendant les années 1827, i83t et
i83a. Dans une note qui se trouve au bas du
tableaul'auteur s'attache démontrer la né
cessité d'imposer tous les genres de revenus, et
fait entr'autres la remarque suivante:
D'après un des tableaux qui ont été mis sous
..s yeux du Roion voit que le montant des
Inscriptions hypothécaires a produit en 1827
fl. 43,521-07. Les souscriptions devaient être
renouvelées tous les dix ans: en supposant que
cette somme soit le iome, le montant de l'impôt
pendant les 10 années a donc été de 435,210-
70. Ce droit est perçu sur environ le millième
des capitauxdonc le capital des créances hy
pothécaires est ce 435,310,700qui donne 5
p. c. un revenu de 21,760,535, dont les débi
teurs doivent payer les impositions pour en
faire jouir.les propriétaires réels.
Trois propositions ont été déposées dans la
séance d'hier.
La premier par M. de Foere, qui établit un
droit d'exportation de fr. 3 i5 24 sur les lins
bruits, suivant les préparations qu'ils ont subies.
Les toiles écrues paieraient de fr, 27 315
suivant leur finesse. Les toiles blanches de fr.
370 45o, suivant la valeur de leur fabrication.
La seconde par M. Alexandre Rodenbach,
qui établit un droit d'entrée de dix pour cent
sur les toiles étrangèresquels que soient leur
qualité et le mélange de leur tissu.
La troisième par M, Desmet, qui fixe un droit
la sortie de i5 fr. pour cent kilogrammes sur
le lin non peignéet prohibe la sortie des
étoupes.
Du 18. - L. M. ont chargé le gouverneur
de la province de Namur de faire remettre
2000 fr. au bureau de bienfaisance de Namur;
aux dames françaises les sœurs Notre-Dame
5oo fr. pour les orphelins; 100 fr. pour la pe
tite fille de l'hospicequi a prononcé un com
pliment 100 fr. la petite fillede l'école des
pauvres qui a aussi adressé un compliment
M. l'archiprètre Buydens100 fr. pour les
pauvres de la paroisse de Saint- Aubain et 160
fr. pour les sacristains et les deux enfans de
chœur qui ont servi la messe laquelle la Reine
a assisté aux dames de l'association de bien
faisance de Diuaut 3oo fr. pour les pauvres;
aux éebassiers 200 fr. aux' ouvriers de la fa
brique de couteaux de M. Arnould-Raymond,
200 fr. aux ouvriers de la fonderie de cuivre
de M. de Montpellier, 200 fr. aux ouvriers de
la verrerie de M. Zoude, 200 fr.
La Reine a laissé des souvenirs en jbijoux aux
demoiselles qui lui ont adressé des complimens
au gouvernement provincialau pensionnat
des dames françaises l'église Notre-Dame et
a l'hôtel-de-ville de Dinantainsi qu'à Mme la
baronne de Siassart.
- On écrit de Huy i5 septembre 10 heures
du soir:
L, M. ont quitté Namur neuf heures ce
matin. Après s'être arrêtées dans différentes
communes pour recevoir les complimens des
bourgmestes elles sont arrivées Huy vers
midi et sont descendues chez M. le sénateur Baré
de Comogne. Après déjeûner elles se sont
rendues au château de Modaveà trois lieues de
Huy .par la vallée du Hoyoux où les chemins,
impraticables il y a quelques jours, avaient été
réparés et disposés pour leur passage. Cette
vallée est resserrée entre des rochers d'une
grande élévationet outre la beauté et le gran
diose du paysage, elle est remarquable par un
grand nombre d'usines et d'anciennes construc
tions. L. M. ont été reçues Modave par MM.
Lamarche, propriétaires de ce beau domaine.
Elles ont visité les différentes parties du château
et ont descendu la montague sur laquelle il est
bâti, pour aller retrouver leurs équipages
l'extrémité iuféiieure du parc. Ellesont accepté,
Modave, une coliatiou que leurs hôtes leur
ont offerte.
LL. MM. étaient de retour Huy vers 6
heures et demie. Les autorités de la ville ont été
invitées leur table, et huit heures elles ont
assistéaux fenêtres de l'hôtel-de-villeun
concert que donnant sur la place la Société
Harmonique de Huy. L'hôtel de ville avait été
disposé avec beaucoup d'élégaLce et de goût
et la place supérieurement illuminée offrait un
coup d'œil charmant. Elle était tellement cou
verte de monde que la population entière sem
blait s'y être réunie. Les plus vives acclama
tions souvent répétées ont accueilli LL. MM.
L'illumination du fort et des fabriques construis
tes sur le rocher faisaient un très bel effet. Le
concert a fini vers 10 heures.
Du jg. - On écrit de Liège, le 18 septembre:
Hier après la revuele conseil de régence a
remis S. M. un mémoire dans lequel on re
marque le passage suivant relatif la navigation
de la Meuse
La navigation de la Meuse, d'après ia ma
nière inique de la Hollande d'interpréter la con
vention du 2t mai, est à-peu-prës illusoire,elle
n'a pour nous d'autre résultat que d'avoir facilité
nos relations avec le Limbourg et amené l'ex
portation de quelques-uns de nos produits dans
la Prusse rhénane là se bornent ses effets. Il
importerait peu d'ailleurs que nos produits
pussent ou non circuler sur ce fleuve, si au-delà
de nos frontières la politique des Hollandais les
repousse. C'est improprement que l'on consi
déré la libre navigation de la Meuse comme une
question vitale pour l'industrie de notre pro
vince c'est l'admission de nos produits par la
Hollande qui constitue celte question vitale et
un traité de commerce peut seul la résoudre.
De cet état des choses résulte la situation
de souffrance de nos exploitations de charbons,
de celles de fer, des usines nombreuses qui le
travaillent et du batelage qui transportait leurs
produits.
Cependant, depuis le libre passagè par
Maestricbt, certain écoulement de nos charbons
de terre eut lieu pour les exploitations riveraines
du fleuve; mais il est difficile de se persuader
que cet écoulement soit permanent et puisse
rendre l'activité nécessaire celle partie si im
portante de notre industrie.
Nous devons, Sire, appeler toute votre sol
licitude sur les mesures prendre pour venir
enfin au secours du batelage. Les baieliers de h
Meuse vont s'adresser dans ce but V. M ils
réclament du gouvernement uue protection ac
tive et puissante. Celte protectiou consiste dans
la suppression des péages et du droit de patente;
ils font lecalcul de la patente; ils font le calcul
de la réduction importante qui résulterait de
cette suppression sur le prix de nos charbons
rendus ia frontière hollandaise et fondent là-
dessus beaucoup d'espérances. Ils démontrent
que la suppression qu'il demandent n'est pSs
une faveur dont ils retireraient seuls les avan
tages; ils la considèrentet avec raison, comme
une prime accordée l'industrie des riverains
de la Meuse.
Le Roi a répondu qu'il portait le plus vif
intérêt la prospérité de la ville de Liègeet
qu'il ferait tout ce qui dépendrait de lui pour