M. de Si-Simonau mécontentement qu'y a
causé la manière dont la police française en a
usé avec le duc de Leuchtenberg frère de la
princesse royale, lors de son passage en France
l'été dernieret la tolérance avec laquelle le
gouvernement a souffert la représentation de
Gustave lll et du Camarade de lit.
- On lit dans la Gazette de France s
Une lettre de Vienne annonce que madame
laducbesse de Berry passera l'hiver dans cette
ville, eu relations suivies avec Prague, et
qu'elle a demandé et obtenu que M. de Baraade
rentrât auprès de Henri V.
- On lit dans le Journal de VAveyron
du 13 novembre
Nous apprenons qu'un incendie terrible s'est
déclaré subitementle 11 novembre dans l'une
des mines de bouille de Firmy appartenant
la compagnie de houillères et fonderies de i'A-
veyron. La pompe de l'établissementqu'on
avait mise eu jeua été cernée par le feu et
brûlée plusieurs oKtaines de travailleurs suf
fisaient peine aHter les progrès de l'incen
die. Sur la demaudè^de M le directeur de la
compagnie M. le maire de Rodez a fait partir
liier matin deux pompes avec leurs agrès et
cent paniers incendie et escortées de quel
ques pompiers.
- Ou lit dans le Journal du Commerce
Les lettres d'Ancôae reçues aujourd'hui an
noncent l'entrée des flottes combinées anglaise
et Française dans les Dardanelles.
- On lit dans le Moniteur
On a reçu des nouvelles de Madridjusqu'à
la date du 8 de ce mois.
Cette capitale continuait être tranquille.
Eu Andalousie le marquis d'Atalaya qui
s'était efforcé d'exciter des troubles en faveur
de don Carlosa été arrêté du côté de Xèrcs.
A Murcie, les volontaires royalistes se refu
saient eocore remettre leurs armes -, mais on
venait de diriger sur celte ville des troupes ti
rées de Cartagène.
Le général Morilloqui déploie une grande
énergie en faveur du gouvernemeut de la reioe,
a fait arrêter la Corogne plusieurs personnes,
accusées d'intelligence avec les carlistes. A Val-
ladolid le général Quesada a pris des mesures
vigoureuses dans le même sens.
La population de la Vallée d'AraD Catalo
gne s'étant déclarée en faveur de la reineOn
y procède en ce moment l'organisation d'une
garde nalionnale dont les hommes sont choisis
parmi les citoyens dévouées son parti.
- Le capitaine-général Morillo a donné l'or
dre l'archevêque de Saint-Jacques de quitter
son diocèse dans les six jours. National
- La Gazette de Madrid du 8 publie une
circulaire dans laquelle le nouveau surintendant
de la police expose les principes qui guideront
son administration. Ce même surintendant venait
de destituer tous les commissaires de police de
la capitaleau nombre de plus de 6o.
- On écrit de Perpignan i3 novembre
Un partisan dévoué de la reine a offert sa
tête en gage s'il n'apportait pas celle du curé
Mérinoet est parti avec 4o hommes pour se
mettre sa piste. L'esprit des provinces de l'Est
se maintient bien Barcelone a offert 12,000
hommes armés la Ctjuse de la reine. Les gar-
des nationales de la ville seules montent huit
mille hommes.
ANGLETERRE.
Làndres, 16 novembre.
- Le marquis de Funchal, ministre portu
gais en mission spéciale, elle ministre belge
ont eu hier une entrevue avec le vicomte Pal-
merstoo.
- On lit dans le Sun
Nous pouvons assurer d'après les meilleures
autorités, que la diète germanique a donné
carte blanche au roi de Hollaudepour agir
comme il l'entendra daDS l'affaire du Luxem
bourg. Nous pouvoos également assurer que
l'Angleterre et la Francedans le cas où la
reine d'Espagne se trouverait forcée réclamer
leur assistance, acquiesceront immédiatement
sa demande ce qui obtiendra la sanction de
la Prusse et de l'Autriche.
- Voici un relevé des forces respectives des
deux armées dans et devant Santarem. L'armée
de don Miguel se compose en troupes réguliè
res de 9760 hommes d'infanterie 214<J de ca
valerie 1000 d'artillerie. Troupes inéguliêres
4ooo de milice, 3200 de volontaires. Total
20,110 hommes. L'armée de doua Maria est
forte en troupes irrégulières 3200 de milice
3ooo volontaires. Total i5,4oo.
On fait remonter plus près de Santarem les
bateaux canonniers qui étaient établis sur leTage
pour appuyer les mouvemens de l'armée con
stitutionnelle et on leur a fait prendre entre
Almeiriane et Mugem une position qui gênera
beaucoup les communications des miguélistes
avec la rive méridionale du fleuve.
On a eu le 2g octobrela certitude que don
Carlos avait été obligé de quitter Mervao et la
rive gauche du fleuve pour venir s'établir de
l'autre côté Castel Branco.
Un équipage de siège a été envoyé par eau et
débarqué a Vallada pour s'en servir au besoin
contre Santarem. Le 31on a appris Lisbon
ne que les pièces de siège avaient été mises en
bataille sur les hauteurs du nord. Les nouvelles
venues de l'armée le 1" novembre donnaient
lieu de penser que Santarem ne tarderait pas
être bombardé. Don Pedro avait d'abord montré
de la répugnance en venir cette extrémité
par égard pour les habitans paisibles mais
ceux-ci ayant été contraint de quitter la ville
ses scrupules se sont évanouis et il a autorisé
Saldanha diriger le jeu de ses batteries sur la
ville.
Du 16. - La première séance de la Société
géographique vient d'avoir lied, sous la prési
dence de M. Hamilton. Elle a été ouverte par
la lecture d'un mémoire sur les découvertes du
capitaine Ross. Le capitaine fut ensuite intro
duit dans la salle et très-bien accueilli. Le pré
sident lui annonça que le prix annuel de géo
graphie de la société lui était accordéet pro
nonça un discours dans lequel il fit l'éloge du
zèle et du désintéressement que le capitaine
Ross avait montrés pendant son voyage, ainsi
que de son courage, de sa persévérance et de
ses soins pour conserver la vie de ses compa
gnons dans des régions écartées où ils ont résidé
si longtemps. Enfin il cita les avantages que la
géographie, l'astronomie et la navigation pou
vaient tirer de ses recherches.
Le capitaine Rosse a répondu que sa conduite
future justifierait i'bouueur que lui faisait la
société. De nombreux applaudissctnens termi
nèrent la séaDce.
- Un bâtiment anglais, se rendant en Suède,
a renconfé dernièrement en mer un navire qui
était renversé sens dessus dessouset qui néan
moins contenait des être vivans. Ce navire por-r
tait une cargaison de bois de Finlande en An
gleterre, quand une bourrasque le renversa.
Sept hommes de l'équipage furent noyés, quatre
autres s'étaient réfugiés fond de cale. Là ces
malheureux restèrent 4 jours et 4 nuits dans la
plus grande obscurité, sans nourriture el sans
air. Ayant trouvé par hasard une grande che
ville en fer et une grosse pierre, ils se mirent
l'ouvrage pour percer le cale qui était devenue
leur plafond; force de travail, ils se firent jour
travers une poutre de 14 pouces et des plan
ches de 3 pouces et demi d'épaisseur ils his
sèrent alors sur la surface un bûlon avec une
chemise comme signal de delresse; puis ils
agrandirent le trou el eu sortirent. Par bonheur,
le bâtiment anglais passa quelque distance, ils
furent aperçus et recueillis par l'équipage.
Du 17. - Le Globe dit qu'il apprend d'une
autorité digne de foi que des mesures sont prises
pour emporter promptement Santarem. Le to
une division consistant en 3,5oo hommes a dû
être dirigée entre Santarem et Abrantês pour
couper toute communication el empêcher les
approvisionnemens d'arriver. Une autre divi
sion sous Bernardo da Sa doit en même temps
opérer entre Santarem etCoïmbredans le même
but. Le même journal dit que ses informations
de Lisbonne deviennent chaque jour plus fa
vorables don Pédro. C'est pourquoi on a
contremandé toute demande de nouvelles re
crues.
- Don Carlos a adressé aux trois souverains
du Nord une note pour les prier de ne pas
sanctionner ce qu'il appelle l'acte de violence
commis par le dernier roi d'Espagne contre ses
droits, ou du moins de suspendre toute mesure
cet égard jusqu'à ce qu'il ait pu leur faire
connaître le Véritable état des choses et le vœu
de la Dation espagnole. Sun.
- Depuis le ier novembre, les vaisseaur
suivans ènt été envoyés Lisbonne avec du
matériel pour les agens de don Pédro': Le
Marsch avec 2,5oo fusils, 1,000 habits,;
équipemens, etc.; VOsprey avec 700 fusils,
1,800 capotes et 8,5oo^chemises Y Isabelle
avec i,5oo fusils, 3,000 paires de bottes, 2,000
capotes, 6,000 chemises, el le Castor et V Union
avec 1,000 fusils et autant d'habits et équipe-*
mens.
-On lit dans la Chronique de Lisbonne du 5S
Le 3le colonel Lemos concentra toutes ses
forces montant 1,5oo hommes d'infanterie et
i5o hommes de cavalerie. A l'aube du jour il
attaqua nos troupes qui se trouvaient Alcacer
do Salmontant seulement 200 hommes da
troupes régulières, 200 volontaires et 26hom-<
mes de cavalerie commandés par le lieutenant-
colonel Floreocio. Nonobstant l'infériorité du'
nombre de nos troupes, elles opposèrent une
vigoureuse résistance; mais étant chargées par
la cavalerie ennemie elles furent obligées de
quitter le champ de bataille et de se retirer en
partie sur Palmelia et en partie sur Setuval,