Vu so - On écrit de Madrid le 7 janv.
Un décret royal porte Voulant donuei
don Banian Zaïco dti Valle une nouvelle
preuve de ma coi fiance, et le récompenser
pour le zele avec lequel il défenel les droiis
de In reine n on auguste fille je le nomme
ministre titulaire de la guerre.
Un autre décret tiu 4 janvier contient un
nouveau régit ment sur 1 imprimerie et la li
brairie. Suivant ce décret les censeurs seront
nommés par la reine et pour que l'esprit de
corps ne pervertisse pas leur jugement ils de
vront exercer leurs fonctions séparément. Ils
deviont motiver leurs décisions. Le même
décret garantit les droits des auteurs et des
traducteurs. Gazette de Madrid.)
- On écrit de Saint-Jeau-de-Luzr4
janvier
La garnison d'Urdach composée de 70
carabiniers et de 4° lanciers des troupes de
la rerue a été forcée luer dans 1 après-
midi de se barricader dans les maisons qui
offraient le plus de sécurité afin d échapper
la fureur des factieux qui au nombre de
800 ont pris positiou sui les montagnes qui
entourent ce village les insurgés n'ont cessé
de faire feu sur cette localité.
- On cci il de Bayonne 16 janvier
Un courrier arrivé hier avec des dépèches
pour le consul anglaisa annoncé que le 10
on avait découvert Madrid une conspii aliou
contre la vie de la reine; un grand nombre
de personnes attachées au palais avaienj été
arrêtées. Un anglais arrivé en poste de Ma
drid a apporle les même nouvelles.
- Voici la suite et fin de la déclaration du
capitaine-général Llander S. M. la reine
régente d'Espagne (V. n° d'hier)
Le ministre préoccupé de ses terreurs
pour un démagogisme que la naiiou repousse,
nous dit tous les jours que les hommes
éclairés sont seuls propres mener bieu les
affaires publiqueset il nomme eu effet de
nombreuses con missions pour réaliser les
améliorations qu'il se propose dans les difïé-
rens services publics. Mais si ce concours des
intelligences est bon et profitable pourquoi
ne pas établir légalement ce concours dont
la nécessité est reconnue par lui même?
La Navarre madame ses lois elle,
avec ses cor'ès et ses dépulations générales
sans que ses babitans consentent jamais la
plus petite infraction ces lois protectrices de
la sûreté et de la propriété générale.
Peut-on supposer au cœur généreux de V. M.
1 intention de refuser ces mêmes franchises
aux autres provinces de votre royaume ou
parce qu'une lui postciieure au décret du 16
mai les leur a reiirées ou comme incapable
d'user avec discernement de droits aussi an-
c ens qu'iuiprescriplables aux yeux de qui
conque n'a pas besoin de vivre d'abus? Non,
certainementla nation espagnole ue le croira
pas car elle a encore présent les premiers
actes de V. M. qui ont assuré les droits de
sa fille en pénétrant tous les cœurs d'enthou
siasme se refroiditle peuple surchargé
d'impôts depuis tant d'années, commence a
perdre l'espoir prendra enfin pitié de sa si
tuation et du décroissement progressif des
ressources qui doivent pouvoir à-la-fois sa
subsistance et l'acquilemeDl des charges
publiques.
Cette situation madame si elle se
prolongue quelques mois encore, fara plus
pour les ennemis du trône de dona Isabelle
Il que tous les efforts de ce partiqui n'a
d'autre importance que celle qu'on lui donne.
a En outre combien d'Espagnols hési
tent embrasser la cause de votre fille par
la crainte de voir le prétendant lui succéder
légalement en raison des chances qui peu
vent menacer son existance, jusqu'à l'âge ou
elle aura pu avoir un autre successeur. C'est
la nation seule qui peutréunie en cortès
assurer Iods ceux qui sont compromis pour
la cause de V. M. les garanties auxquelles
ils ont un droit si légitime.
v Le ministère Zea a tant fait que la com
paraison est fâcheuseet même dangereuse
pour lui entre ses actes et les promesses du
prétendant qui offre de libres cortès avec
d'autres avantages et d'autres garanties en
core La province de Catalognemadame
n'aspire point des privilèges particuliers
toujours odieux cl contraires au système
d'unité qui fait la force des états. On ne l'a
dit que pour provoquer au désordre mais
l'héroïque conduite dec°tte province durant
la sanglante guerre de 1808, a placé son
patriotisme au-dessus d'uu tel soupçon.
Voici les conclusions de cette piece que
nous somme forcés d'abréger.
Je supplie donc, très-respectueusement,
V. M. de vouloir bien ordonner un chan
gement de ministère, en raison de cet exposé
sincère d'un Espagnolpur et désintéressé,
qui se regarde comme identifié au sort de
V. M. et celui de votre auguste fille. C'est
dans la conviction où il est de l'urgance des
circonstances qu'il propose les moyens qui
lui paraissent les plus efficaces pour consoli
der le trône de votre auguste fille.
a Que V. M. veuille bien choisir un mi
nistère qui inspire une coufiance entière au
pays qu'eu même temps elle décrète immé
diatement la convocation des cortès qu'elle
donne cette assemblée des trois états les
pouvoirs et la latitude dont elle a besoiu dans
les circonstances présentes.
Que V. M. daigne voir dans cette
exposition, une preuve de mou ardente et
inébranlable résolution pour le salut de sou
trône
Que tout ce que je demande soit fait
sans retard le temps perdu serait irrépara
ble et V. M. n'a que ce moyen de remédier
aux mauvaises dispositions déjà ordonnées.
C'est le seul moyen d'empêcher de plus
grands malheurs pour l'avenir.
a Je finis en doouant V. M. l'assurance
la plus sincère de ma résolution de défendre
et maintenir cette province qui m'est confiée,
dans la fidélité qu'elle doit notre innocente
souveraine dona Isabelle IIque Dieu con
serve en vie et bonheur ainsi que le sou
haite etc. Manuel Llander.
ANGLETERRE.
Londres 18 Janvier
On lit dans le Courrier
Nous pouvons assurer que ce que nous
avons dit de l'intervention armée en Portugal
est correct.
Dans les circonstances actuelles une telle
expédition n'aura pas lieu; mais si la nécessi
té l'exige l'Angleterre sera prêle donner
des secours ses alliés. Il n'y a pas lieu de
craindre que la conduite ultérieure de la
Russie exige quelque mesure active de notre
partles démonstrations de la France et de
l'Angleterre ayant eu l'effet désiré.
- On ne peut se faire une ideedit le
Standarddes privations et de la détresse des
malheureux propriétairesmaîtres et passa
gers de près de 5oo bàiimeus l'ancre dans
divers ports et dans le canal entre les dunes
et Falmouth, retenus par les vents contraires
depuis 8 ou g semaines quelques - uns même
depuis i3 semaines. La depense des proprié-
taiiesestde 10, i5 et même 20 livres par jour
sans compter la dépense des passagers qui
avaient traité forfait avec le capitaine pour
le trajet. Les passagers eux-mêmes soDt dans
le dénuementayant épuisé toutes leurs res
sources et ne pouvant s'en créer de nouvel
le. Plusieurs ont été forcés de vendre jus
qu'à leurs habits leurs montres; un horloger
de Portsmouth a déjà reçu des montres pour
plus de 100 livres. Cela peut donner uu ex
emple de la détresse de ces voyageurs.
Du ig. - Le Globe en Travaller an
nonce que dimanche dernier les tribunes de
la cathédrale de Sl-Paul ont étépour la
première fois éclairées par le gaz et que
cet éclairage a produit uu effet des plus im-
posans.
- Un navire anglais capturé par les
croisseurs pédristes des Açores et énvoyé
Oporto a été epr is en entrant dans le Douro
par l'escadre miguéliste et conduit Vigo, où
il a été déclaré de bonne prise nonobstant
les remontrances de AI. de villiers ambassa
deur d'Angleterre près de la cour de Madrid.
- On a dit que l'almanach de la cour de
Madrid conservait le nom de don Miguel
comme roi de Portugal. Charles X y est
aussi enregistré comme chef de la maison de
Bourbon.
Du 20. - Le troisième thé de la Société
de Tempérance de Prestou a été célébré le
jour de Noël dans les salons du Change. Il
s'é trouvait environ 1200 personnes. La thé
ière était une chaudière contenant 200 gallons
établie dans une salle aparlet 4o buveurs
réformés servaient comme domestiques. Il y
avait une troupe de musiciens. On a chanté
deux hymnes sur la tempérance plusieurs
discours ont été prononcé sur le même sujet.