lets ont été tirés par les agens de cette force publique qui pourchasse les hommes et les marchandises. Le feu dura quelques temps. Quatre contrebandiers ont été saisies et con duits en prison. Un douanier a été griève ment blessé. - Une lettre de Pont-au-Prince du a4 novembre dit ce sujet Le gouvernement français veut faire revivre l'ordonnance royal de Charles X c'est d'a près cette pièce qu'il enverra des commissai res pour connaître les ressources financières après quoi il fera quelques modifications la susdite ordonnance. C'est sur ce seul terrain qu'il traitera avec Haïti. Si ces bases n'étaient pas admises les deux pays resteraient tels qu'ils étaient avant i8a5 et la France con serverait ses ancieDS dioits sur Haïti. - On lit dans le Journal des Débals On n'a pas reçu Paris de nouvelles de Madrid postérieures au 17 janvier. A cette époque la population entière de la capitale témoignait le plus grand enthousiasme de l'a vènement de M. Mai liriez de la Rosa au mi nistère. Les nouvelles de la Catalogne con tinuent être favorables. - Par courrier extraordinaire on a reçu Bordeaux la nouvelle que des ordres viennent d'être donnés par le gouvernement espagnol pour que les corlés par estamentos fussent immédiatement assemblés. Du 3o. - Pendant toute la jonrnée d'hier les députés appartenant toutes les nuances de l'opposition se sout pressés dans l'appar tement de M. Dulong. Indépendamment de M. Cloquetquia dirigé les premiers soins donnés au blessé, un grand nombre de jeunes médécins patriotes sont aussi venus offrir leurs services. Plusieurs ont passé la nuit aupièsde M. Dulong. - Une émission de fausses bank-notes amè nera demain divers prévenus sur les bancs de la cour d'assises. M. le vicomte de Mélignan, l'un des principaux accusés a fait distribuer dans Paris un opuscule de quelques pages d'impression sur celte affaire. 11 avoue le projet de fabrication de billets de banque d'Angleterre non dans tin but de cupidité, mais bien dans un esprit national et comme représailles des faux assignats dont celte puissance inonda la France pendant les premières guerres de la révolution. M. de Mélignan cite deux faits pour justi fier sa peusée patriotique1® l'exemple de l'Angleterre qui autorise dans Londres la fabrication îles monuaies d'or d'argeul et de billon de toutes les puissances étrangères a° l'exemple de l'empereur Nnpoléouqui toléra une émission de fausses bank-notes au plus fort de la dernière guerre. Il cite a celte occasion le directeur général de police Hambourg, quiétranger ces manœuvres, fit arièter les ageos du duc de Rovigo eDtre autres le fameux Bernard des jeux et lis reuvoya Paris ou ils furent récompensés par leur patron ministre ledit Bernard par la ferme la crétion des jeux de Paris. - On écrit de Madrid tg janvier La reine est allée hier au conseil de régen ce où elle a présidé une séauce. Le premier ministre et M. de Las Amarillas ont eu sépa rément un entretien avec l'ambassadeur de France dans lequel se sont établies les ré- lations les plus amicales M. le ministre d'An gleterre quidepuis trois semaines environ avait tout-à-fait abandonné M. Zéa parait également satisfait. II n'en est pas de même des autres ministres étrangers qui sont enco re Madrid sans y être accrédités. Le grand majordome du palais, comte de Torrogon vient de destituer tous les em ployés plus ou moins soupçonnés de carlis- me. Les envoyés d'Espagne, dans les cours étrangères vont être en partie changés plu sieurs d'entre eux ayant manifesté des dispo sitions au moius équivoques. - On lit dans l'Eslrella de Madrid: Selon ce que nous avons entendu on a saisi des documens intéressans qui révèleot la conspiration contre les jours de la reine et de la régente. On a trouvé beaucoup d'exemplaires de la proclamation qu'on répandait dans les rues et qui circulait manuscrite dans Madrid les jours précédens. Bientôt nous en donnerons tous les détails. Un étudiant et un ancien domestique de don Carlos devaient mettre cette entreprise exécution. Cet étudiant est, dit-on arrêté, et a fait les îévélations les plus importantes et qui compromettent des personnes d'un haut rang. Du 3i. - On a reçu Paris des nouvel les de xMadrid du 18 janvier. Il n'y a rien d'of ficiel encore dans la nouvelle de la convo cation des corlès. On croyait toujours Ma drid qu'elles seront convoquées pour le 1" Mai. M. Vasquez Figueora le nouveau mi nistre de la marine n'a pas accepté, pour cause de santé. - Par décret de la reiue la direction pro- prios des communes est supprimée c'est au préfet remplir ses fonctions. - Le directeur-général du trésor M. Pé- rez a fait connaître au gouvernement que le service du premier trimestre de 1834 serait exactement payé les rentrés présumées étant déjà assurées ou sait que depuis 1838 on a affermés plusieurs branches de l'admiuistra- tion ce qui facilite le recouvrement. On n'en donne pas moins pour certain que le conseil de régence et le ministère, ainsi que la presque unanimité de la commission des finan ces sont d'avis de contracter un emprunt cette commission se réunira encore le 16. Du 1février. - On écrit de Madrid, 18 janvier On annonce comme très-prochaine la con vocation des corlès; mais les difficultés de forme pourront retarder encore quelques jours cette mesure nécessaire et urgente. Ou a envoyé des commissaires consulter les vieil les archives de Salamauque. La Gazette de Madrid contient un décret royalayaut pour objet l'augmentation de l'armée. Les capitaiues généraux sont auto risés admettre dans les régimens tous les Espagnols qui voudraient en faire partie. - On lit dans la Chronica constitucional, les détails officiels suivans d'une dépêche adressée par le général Saldanha au ministre de la guerre, sur la prise de Leiria. Le 13, la cavalerie occupa les bois, et l'in fanterie les moulins et les villages environ- nans. Le lieutenant-colonel Vasconcellos, que j'avais fait renforcer par le premier régiment d'infanterie légère de la ligne, se porta en même temps sur Cos. Le leudemain il prit position Fanequeira et entra Batalha. La forte pluie qui était tombée sans interruption depuis quarante-huit heures avait changé les ruisseaux en rivières: la Léna ressemblait au Tage. Cependant nos braves soldats étaient si bien disposésque les chefs des colonnes vinrent me représenter que leurs hommes de mandaient marcher sur Leiria, et atta quer promptemenl cette place, dans la crainte que leur ennemi ne leur échappât. Je n'ob- temperai pas leur demande, parce qu'ayant déjà poussé une reconnaissance sur les pi quets de l'ennemi, je m'étais assuré des ob stacles que la nature du terrain opposait une marche nocturue, et parce que j'avais toute raison de croire que l'ennemi était résolu de nous attendre dans ses retranche- mens je renvoyai l'attaque au lendemain. Le lieutenant-colonel Vasconcelles reçut l'ordre de s'avancer par .a grande route avec la troisième collonne5o hommes du 10e de cavalerie, et toute l'artillerie. La seconde colonne, commandée par le colonel Xavier, soutenu du 1" régiment d'infanterie légère de la reiue, de 5o hommes de cavalerie et d'une autre brigade, dut attaquer par la route de Batalha. Je marchai avec la cavale rie commandée par le brigadier Baconet la première colonne commandée par le bri gadier Schwalbach. Nous passâmes le Liz sur le point de Cavalleiro, et nous nous avançâ mes jusqu'à Vidigal, pour déboucher sur la route qui couduil de Coïmbre Leiria. La seconde colonne devait commencer son atta que en entendant le feu de la première et la troisième devait commencer le sien en même temps que la seconde. Quand le colonel Vavier approcha de la villel'ennemi se forma en dehors de ses re- tranchemens pour l'attendre; mais deux compagnies du 5e chasseurs qu'il avait lancées sur les rebelles les culbutèrent bientôt. Là un caporal fut blessé. L'ennemi n'eut pas plutôt appris que nous avions passé le pont de Cavalleiro, qu'il ré solut de se letirer, abandonnant ainsi hon teusement l'excellente position du château qu'il avait liée au palais de l'évêque par un parapet prolongé où était montrée et pointée sur nous, l'artillerie du plus gros calibre; mais alors il était irop tard. Du village de Poisos nous vîmes son mouvement le long

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 3