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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
N° 1615 et iGiG.
SAMEDI, i5 FEVRIER, i834.
XVII»C Année.
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OUVERTURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du i au 16 Février, 6 heures.
FERMETURE DES PORTES
DE LA VILLB.
Du i au io Février, 6 heures
BELGIQUE.
y près 15 février.
CORRESPONDANCE.
A M. l'Éditeur du Journal de la Flandre-occi
dentale d'Yprèsle Protaoateur.
Ypres, la février.
Monsieur I'Editeus
Nous venons réclamer de votre obligeance et de
votre impartialité, une place dans votre journal,
pour les observations ci-après.
Amis de l'ordre, mais amis de la joie et des
plaisirs, nous éprouvons et nous ne sommes pas
les seuls, une vraie affliction, de nous voir, par
continuité, privés des plaisirs et divertissemens
du carnaval. Vous n'ignorez pas que les mascara
des sont frappées d'interdiction sont mises
l'index?... Au fond, nous ne venons point con
tester le droit; mais nous, jeunes-gens, philbarmo-
nistes et autres, tons joyeux enfans, tous paisi
bles citoyens; - nous venons plaider pour le fait:
car, quant au droit, on ne doit pas ignorer ici,
en lieux compétens l'axiome qui dit summum
jus, somma injuria l'excès du droit est une
injustice.
Nous tâcherons d'être clairs et brefs.
Pourquoi la défense qui pèse sur les masques?
A cette question si simple, il y a, croyons-
nous, deux réponses, qui résument toutes les
autres: le principe religieux, et le principe civil
ou l'ordre, (i)
Quant au premier principe, nous avouons
franchement qu'il n'est point de notre compétence
pas plus qu'il n'est de la compétence, de nos inter—
dicteurs et nous ajouterons que puisque S. S. le
pape Grégoire XVI permet bienRome, les
divertissemens du carnaval, ou pourrait bien les
permettre ailleurs, partout Ypres.
Relativement au second principe, l'ordre, nous
liabitans, citoyens, nous sommes encore nous
faire cette question: «En quoi nos gaies mascara—
des, etc., pourraient-elles troubler, compro—
mettre cet ordre, cet ordre si cher, si précieux
a d'aucuns? A Venise, sous les baïonnettes, et
sous la police ombrageuse, inquisitoriale, des Au
trichiensle carnaval est permis, est octroyé, si
l'on veut; et ici, ville de i5,ooo âmes tout au
plus, ville innoncente et pacifique, sous le règne
de la Constitution belge, etc., on met l'embargo
sur masques et mascarades!... C'est s'y perdre,
Monsieur l'Editeur.
S'agirait-il, peut-être, d'une nouvelle con
spiration Grégoire le gaz, bienfaisant luminaire,
est-il la veille de manquer aux réverbères? les
consignes vont-ils livrer portes et poternes? la
(i) Apprelieuderaii-on la gnvuisoo Mais ladiscipti
est- la saus doute; etau pis-aller que l'on patrouille
que l'on cousigue. Ce n'est pas aux citoyens s'atnleific
pour la troupe.- c arma cedaul tog»
me
ou
clef de la chambre aux armes est-elle.... égarée ou
perdue et faut-il courir s'armer l'arsenal en
un mot, organise-t-on le complot et la révolte....
ou est-il question d'un notlveau pillage?... Mais
on a si bien su prévoir et réprimer le premier,
qu'un second n'est plus craindre; et, d'ailleurs,
les contributions extraordinaires, les centimes
additionnels sont toujours là.... Demandez plutôt
aux contribuables yprois?
Ainsi, de quelque côté que nous nous tourni
ons, nous n'apercevons, nous ne découvrons
pointnousles motifs opportuns réelsde cette
interdiction à-la-fois préventive et afflictiye....
Car enfin Ypres n'est ni un foyer de fanatisme,
ni un foyer d'orangisme.... Et alors que doit-on,
que peut-on craindre?.... Ou la déférence de
certains personnages envers de certains person
nages, irait—el le jusque-là et si loin, que, pour
ne pas déplaire ceux-ci, pour épargner ceux-
là le déboire aigre-doux de quelques plaisante
ries d'un jaune plus ou moins foncé, plaisanteries
d'ailleurs méritées, pour n'en pas dire davantage;
- on dût séquestrer plaisirs et divertissemens
préjudicier grand nombre d'industries, et frap
per toute une ville de prévention et d'interdit
Mais finissons-en car aussi bien les cendres
sonl-là et tempus ridendi, tempus flendi.
Bref, nous posons, nous, ce dilemme: Où
ff l'ordre règne, ou il ne règne pas, c'est-à-dire,
il y a désordre? S'il règne, l'ordre pour Dieu
«et de par la loi et le bon-sens, laissez-nous
«nos plaisirs! S'il y a désordre, réprimez-le;
vous êtes commis et payés pour cela: et laissez-
nous encore nos plaisirs (i)
Espérons qu'avec i855, nous verrons bien
d'autres choses et celle-là avec.... Vivent le car
naval et les masques
Veuillez agréer, etc.
Des Amis de l'ordremais de la
joie et des plaisirs.
(Rédaction demandée de L. D. VV.
Bruxelles 9 Février.
M. le général Mercx ci-devant envoyé
extraordinaire du roi Berlin vient d'être
nommé chevalier de l'ordre de Léopold.
- Le ministre des affaires étrangères ex
pédié un courrier pour Berlin.
- Les 4e, et 6e escadrons du Ier chasseurs
qui sont canlonués 1 liieltDrynze, Eyne,
Eurn, Flandre occidentale, vont quitter cette
province pour être cantonné le 10 dans la
Flandre occidentale.
Du 10 - On écrit d'Anvers 8 février:
L'art. 11 du code de commerce veut que
Ou aurak mauvaise grâce «l'argumenter d'txemplys.à
suivre: loutes les localités ue sont pas égales; et crrra,
Ypres u'vst ni Anvers, ui Bruxelles, ni Gand.... Ou'leS
masques feraieut-ils preuve des certaines geas qui Y
eiraieut buts portraits ou leuts caricatures
les livres des commerçans dont la tenue est
ordonnée par l'art. 8 soient cotés paraphés
et visés par un des fiihunaux de commerce
les négociait» qui négligent celte formalité
renoncent l'immense avantage de pouvoir
présenter leurs livres en juslice pour faire
preuve en leur faveur, tandis néanmoins que
ces mêmes livres peuvent être invoqués com
me preuve contre eux.
Le même code art, 84 impose aux agens
de change et courtiers l'obligation de con
signer chaque jour dans un livre coté, para
phé et visé par un des juges des tribunaux
de commerce tontes les conditions des opéra-
lions faites par leur ministère. L'art 87 punit
les coniraveniions ces dispositions de la
destitution et d'une amende qui peut s'élever
3ooo francs outre des dommages et intérêts
envers les parties.
il paraît cependant que les prescriptions
du code quant aux livres de commerce ue
sont observées que par un très-petit nombre
de négocians et qu'elles ue sont pas généra
lement remplies par les agens de change et
courtiers.
M. le président du tribunal de commerce
en celle ville M. Hernyns, vient d'adresser
MM. les négociais et aux agens intermé
diaire du commerce des circulaires qui rap
pellent les dispositions du code de commerce
susmentionnées et qui ùs invitent s'y con
former plus exactement l'avenir. M. le pré
sident y rappelle aussi qu'il n'existe plus pour
les négocians déraisons pour ue pas préstuler
leurs livres au tribunalattendu que ceux-ci
ne sont plus soumis au timbre depuis la loi du
3i mai1824 loi qui paraissait avoir passé
inaperçu ou être tombé dans l'oubli.
- MM. Albéric comte Duchasiel, proprié
taire Hollainel Auguste Dumon-Du-
mortier, propriétaire et négociant Tournny,
ont adressé une requête le 15 écoulé la
députation des états de la province tendant
obtenirpar extention au charbonnages de
Blalon la concession nouvelle des mines de
houille situées sous pa^ijes^s territoires des
communes de PomawiWuI.'et fîjytsies dans
une étendue superficielle de 297 -oouniers 9
perches78 auuesi'Les produits de;l'exploita
tion seront livrés\iu commerce en l'état brut
immédiatement après leur extraction. Les
oppositions cette eteauiude s«font admises,
j .squ'au dernier jour du quatrième mois
compter lté la date de sa publication