Ou vient de nommer aux ambassades de Parisde Londres ei de Lisbonne, le duc de Cette note été remise par M. Le Hon M. le duc de Broglie le 5 février et par M. Wallez lord Palmerstoo le 7. Uu acte nouveau de l'autorité fédérale est venu modifier d'une maniéré avantageuse la marche que le ministère avait dû suivre. Sous la date du 3 février le général Dumoulin, pour s'opposer aux mesures relatives a la milice invoqua les anciens engagemeus pris envers la forterese relativement au rayon; cette dépêche est très-importante. Vous remarquerez messieurs que l'au torité fédérale s'appuie cette fois sur des an ciennes promesses formellement faites sur des dispositions adoptés pour le rayon et res tées en vigueur. Quelles sont ces ancienues promesses 7 Quelles sout ces dispositions? Il est intervenu eu 1831 en ce qui con cerne le rayon, un arrangement provisoire entre l'autorité fédérale et le gouvernement belge; cet arrangement résulte de l'échange de deux déclarations portant la date du 20 mai 183 1 signée par le prince de Hesse- Hombourgl'autre par le général Goethals. Celui-ci demande que le gouverneur mi litaire de la forteresse fixe lui-même et lui fasse connaître les limites qu'il consent ne pas faire outre-passer aux troupes sous ses ordres, afin que de son côté il puisse prendre des mesures pour qu'eu dedans de ce rayon elles soient l'abri de toute aggression. Le gouverneur de la forteresse de Luxem bourg répondit. Tel est l'acte qui, depuis i83t, devait régler les relations du gouvernement belge avec la forteresse de Luxembourg l'exercice d'uue police purement civile n'a point été d'abord regardé comme incompatible avec cet arrangement et jusqu'au mois d'octobre ib3a, des maréchaussésdes douaniers bel ges ont habituellement ciiculé sans obstacle dans le rayon c'est la suite de l'arrestation de M. Pescatore, que l'autorité fédétale a expulsé du rayon nos utaiechaussées et nos douaniers Le ministère a vainement demandé le rétablissement d'uue police civile. Le ministère n'a pas voulu méconnaître l'exislunce du seul acte dans lequel l'autorité fédérale est directameul partie contractante. Le général Tabor a doue été autorisé, par résolution du couseil du 8 de ce mois, faire saus délai au géuéral Dumoulin uue ré-r pouse eu conséquence. M. le général Dumoulin a répondu le 11 de ce mois. La nouvelle adhésion donnée de part et d'autre l'arrangement provisoire du 20 mai i83i, a tendu notre position l'égard de l'autorité fédérale beaucoup plus piécise et mieux déterminée, et c'est dans ce seus que j'ai rédigé uue deuxième note diplomatique. Le ministre donne lecture de celte pièce qui reproduit tous les faits relatés ci-dessus, dont il n'a pas été question dans la première cote et se letmiue; ainsi: cc Eu se replaçant ainsi dans les termes de l'ancien arrangement qui résulte des décla (3) rations du 20 mai 1831 le gouvernement belge se réserve, par une corrélation néces saire, tous les droits qui lui assure cet arran gement; en s'abstenant dans le rayon de toute opération militaireou qui pourrait être réputée telle, il continuera défendre ses droits l'administration civile, se fondant l'égard du roi grand-duc et de ses agens, sur la convention de Londres du 2ï mai, et l'égard de l'autorité fédérale sur l'arrange ment provisoire résultat des déclarations du 20 mai i83i. - Le soussigné, etc. Cette deuxième note a été remise Paris le i3 février, Londres le 14. Le miuislre reproduit ensuite les faits déjà relatés sur l'ai restation de H. Hanuo. M. Gendebien demande que l'on s'occupe d'abord de la discussion de l'adresse, et qu'on remette demain la discussion sur le rappoit du ministrequi présente des questious de fait et de droit qu'il importe d'examiner scru puleusement et que les ministres paraissent, selon lui avoir oublié de défendre. Il faut dit-il, que la chambre s'élève en masse pour désaprouver l'acte ignoble de la diplomatie et pour nous laver de la hoote dont depuis trois ans on veut nous combler. M. d'Huart dit qu'il est urgent de stimu ler le gouvernementqui semble manquer d'énergie. M. de Brouckère appuie la demande de M. Gendebien. Il pense que le gouvernement a eu les premiers torts et qu'il a commis une imprudence inconcevable quoique cela ne justifie aucunement l'acte de violence de la part desttoupes de la forteresse. La demande de M. Gendebien est adoptée. L'adresseaété adoptée l'unanimité de8i membres telle qu'elle avait été présentée par la commission avec le léger changement de substituer au paragraphe 4 les mots la patience a ses bornes ceux-ci il est des bornes la modération. La chambre nomme ensuite une députation pour présenter l'adresse S. M. Les membres de celle députation sont MM. de Puydt, Desmanet de BiesmeW. de MérodeJadot Lardinois, Olislaegers, vauder Heyden et J ulien. FRANCE. Paris i4 Sérier. - On écrit de Madrid 3o janvier On annonce que le comte de Torreno est parti pour le Portugal chargé d'une mission importante. Ou croit qu'il est chargé de dé terminer don Miguel, a intimer don Carlos de quitter sur-le-champ le Portugal. On travaille avec une grande activité au ministère de l'iutéiieur pour regler le mode d'administration politique et économique des provinces b isques. Du 16. - On remarque en tête de la liste de souscription ouverte pour éiever uu mo nument a Napoléon dans sa ville natale le nom de Louis-Philippe pour fr. 5,000 Celui du prince- royal pour fr. 1000. Le montant de la souscription s'élève jusqu'à présenta fr. 75,000. - On écrit de Madrid 1" février Le ministre des finances M. Aranalde s'occupe activement d'un projet d'emprunt national qui dit-illui procurera dans le moment les 25 raillons de francs dont le tré sor a besoiu. C'est M. Rodriguez Leal qui en est l'agent; l'emprunt sera émis pour un capital de 15g millions de réaux, taux de 66 2|3 p. c., 5 p- c. d'intérêt, et une commission de 5 p. c. les versemens seraient faits dans l'espace de cinq mois, et par cinquièmes. Le dit emprunt sera remboursable au pair eu annuités, qui commenceront dater de t835 M. Burgos s'est opposé cet expédieut mais le ministre des finances insiste fort pour l'exécuter. - La Gazette de Madrid contient un dé cret qui déclare franc le commet ce des cé- 1 cales. On assure que le plénipotentiaire britan nique travaille activement pour décider la reconnaissance des bons des cortès M, de Reyueval fait de même, et observe justement que l'Espagne par cette détermination obtiendrait du crédit meilleur compte dans les marchés étrangers mais on ajournera toute question de celte nature jusqu'au mo ment de la réunion des cortès. Du 16. - On écrit de Madrid 1" février: Par un décret royal daté d'hier la reine a réintégré dans leurs emploisde gentilhom- mes et de majordomes plusieurs grands d'Espagne contins par leurs opinions libé rales et qui par ce seul motiffurent des tituées par Ferdinand. Un arrêté du ministre de la justice interdit aux prédicateurs dans les sermons du pro- .chaiu carême toutes paroles pouvant com promettre l'ordre public. Don Evariste Perez de Castro vient d'ê tre officiellement nommé ambassadeur d'Es pagne Rome, en remplacement du marquis Labrador rappelé. Quoique le gouvernement papal n'ait pas encore reconnu la royauté d'Isabelle II il y a cependant des relations et des communi cations fort importantes entamées entre les deux cours, qui exigent l'intermédiaire d'un agent dévoué. Des lettres de Lisbonne 'la date du 2 r janvier annoncent que don Miguel est a Santarem attaqué du choléra qui lui a en levé sa sœur la princesse Matie d'Assomp tion - Des cuisines construites en forme d'Om nibus vont parcourir les rues de Paris. Une carte avec les prix sera affichée sur la porte et ces voitures distribueront ainsi domicile sur les places et dans les rues des dîners uu prix modéré. - Ou écrit de Madrid 5 février

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 3