ao livres de bagageset qui devront se four nir de vivres pour la roule attendu la rapi dité de la course. Il est inutile de dire que ces voitures serviront en outre au transport des fonds et de lingots des banquiers Roth schild. M. Jobertéditeur et rédacteur de la 'Voix du Peuple ainsi que l'éditeur de la Jeune Belgique journaux républicains et M. Danduranéditeur et propriétaire d'un petit journal littéraire et théâtral intitulé la Pandore ont reçu l'injonction de quitter endéans les a4 heures le territoire belge. La Voix du Peuple qui a paru hier annonce que MM. Worcel et Pulaskiréfu giés polonais ont reçu également l'ordre de quitter le pays. Cet ordre a encore été signifié M. de Béthune, rédacteur du journal la Papillotle, et M. Dugard ex-capitainc connu par ses démêles avec M. le général Magnan enfin M. Cabetdéputé français. Le Courrier belge publie le texte de l'ar rêté d'expulsion de ce dernier. 11 diffère des autres en ce qu'il est accordé M. Cabet vingt-quatres heures de plus et qu'en cas <le refus il serait cotiduit Ostende pour de là être transfété en Angleterre. En voici les termes Léopold roi des Belgestous pré sens et venir salut. Vu le rapport de notre ministre de la justice et de l'avis de notre conseil des mi nistres', vu l'art. 7 de la loi du ad vendémiaire an VI nous avons arrêté et arrêtons Art. 1". Il est enjoint au sieur Etienne Cabet /étranger actuellement Bruxelles de quitter le territoire de la Belgique dans les 43 heures de la notification du présent arrêté. 2. A défaut par lui d'obtempérer cette injonction il sera reconduit par la gendar merie la frontière qu'il indiquera. 3. Faute par lui d'indiquer la frontière vers laquelle il veut être conduitil sera transféré Ostende et y sera embarqué sur le premier bâtiment qui fera voile pour l'An gleterre. Jusqu'à l'embarquement, le sieur Cabet. sera gardé vue. Notre ministre de la justice est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné Bruxelles, le 14 avril 1834. Par le Roi Signé Léopold. Le ministre de la justicesigné, Lebeau.» fhance. Paris y i3 avril On annonce qu'un service extraordinaire a été commandé dans la garde nationale dont plusieurs légions sont du rester convo quées pour aujourd'hui dimanche l'effet de reconnaître leurs officiers. - Hier matin un grand nombre de per quisition ont été faites chez divers brocanteurs d'amies. - Hier soir sur les dix heures quelques rassemblemens tumultueux ont cherché se former rue J. J. Rousseau et rue St-Martin. Aussitôt de nombreuses patrouilles de gardes nationale et de cavalerie ont circulé dans Paris et les ont dispersés. A onze heures la ville était parfaitement tranquille. - Vers dix heures du soir la maison oc cupée par la Tribune a été investie par soixante gardes municipaux accompagoés d'un graud nombre de sergens de ville et dirigés par deux commissaires de police. Ils ont laissé pénétrer plusieurs personnes du dehors mais la sortie a été rigoureusement interdite. Ils se sont livrésdans l'intérieur des bureaux de la rédaction aux perquisi tions les plus minutieuses. Leurs recherches n'ont amené aucun résultatet avant de se retirer ils on: apposé les scellés sur toutes les portes. Neuf personnes parmi lesquelles se trouvait M. Rivail, imprimeur de la Tribune ont été arrêtées et conduites la préfecture de police. Les commissaires étaient porteurs d'un mandat décerné contre M. A. Marrastré dacteur en chef du journal. M. Marrast était absent. - On lit dans le Temps Dans une lettre que nous recevons de Lyon et qui nous donne des détails déjà connus sur la journée du 9 nous trouvons le passage suivant, dont la lecture fera vive ment déplorer la malheureuse situation de Lyon. Les hommes qui commandaient les barri cades et qui y travaillaient ne paraissaient point appartenir a la classe ouvriers leurs opéra tions étaient évidemment le résultat d'un plan prémédité d'avance et bien concerté. Lorsque les soldats de la li pie se sont oc cupés renverser les barricades des coups de pistolet ont été tirés sur eux ils ont été assaillis d'une grêle de pierres et c'est alors seulement que la nécessité de la défense les a forcés faire usage de leurs armes. Ceux qui ont été les agresseursceux qu'on doit regarder comme les provocateurs véritables et uniques, ce sont les entrepre neurs de barricades; ces hommes apparte naient au parti républicain. La république s'est levée tout coup... Notre position est intolérable. Paris ne sau rait se représenter l'audace du parti républi cain et l'insolence de la plupart des ouvriers. Jusqu'ici la force matérielle les avait conte nus mais aujourd'hui dupes de leurs pro pres illusions persuadés depuis l'épisode de samedi que les troupes laisseront faireils ont cru l'occasion favorable et se sont em pressés de la saisir. L'appel l'insurrection a eu lieu sur tous les points de notre cité. Cette belle industrie de la fabrique des étoffes de soie l'orgueil et la fortune de la France, est fortement compromise sinou tout-à-fait perdue; les tissus unis quitteront nécessairement Lyonet une diminution énorme frappera les façonnés. Un vertige inconcevable s'est emparé de notre population d'ouvriers ils souffront non d'un malin in dustriel, mais d'une maladie morale et c'est leur victoire de novembre qui les a perdus. L'ordre public n'est maintenu Lyon que par la force matérielle, les parties épient l'oc casion d'agir, et quelle que soit la sagesse d'un gouvernement et sa force il ne saurait faire qu'un moment favorable pour l'attaque ne se préseute tôt ou tard ses ennemis. Il faut ou que la monarchie constitutionnelle succombe où que les associations politiques créées pour le renverser soient détruites. - Il y a eu le 6 avril Toulou une rixe sanglante entre les militaires et les habilans de la ville. Le nombre des blessés s'élève plus de vingt mais la politique est étrangère ce conflit: Des mesures ont été prises ici et Mar seille pour qu'une force suffisante se rende sous les armes en cas de troubles. Du i4. - On lit dans le Temps Un immense déploiement de forces, sous le prétexte d'une revueavait eu lieu hier dans la matinée; les canons avec le fourrage pour les chevaux, comme s'il s'agissait d'une cam pagne avaient défilé en assez grand nombre. On eut dit que c'était un rendez-vous pour un combat. L'emeute n'y manqua pas et ne se fit guère attendre. Vers quatre heures, quelque émo tion se manifesta sur la place du Châtelel l'occasion de plusieurs arrestations. Sur trois jeunes gens, conduits par des gardes muni cipaux la troupe de police, un parvint même s'échapper travers la foule ameutée. Bientôt après, des rassemblemens se formè rent sur plusieurs points et l'on essaya d'éle ver des barricades. Alors le rappel battit partout sous la protection de piquets de troupe de ligue, de garde municipale et de garde naliouale. - On lit dans le journal du Débats Dès samedi, quelques individus se sont promenés dans les tues Saint-Denis et Saint- Martin, en criant: Privent les Lyonnais! Vive la républiqueIls se dispersaient d'eux mêmes l'apparition des patrouilles. Ces misérables démonstrations, quoique sans aucune importance, n'en étaient pas moins les indices de projets coupables. Ce matin, dimanche, l'autorité était instruite que les sections, qui avaient été d'abord très-dé— couragées par l'arrestation d'une partie de4 leurs chefs, s'étaient remises en permanence, et avaient décidé qu'il fallait tenter dans la journée, sans remise, uu coup désespéré. Le gouvernement avait pris ses mesures en con séquence et toutes les troupes étaient con signées. La journée avait été calme; tout-à-coup, vers 5 heures du soir, des rassemblemens ont

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 2