vres le roi repartira pour Florence, Turin et Paris. Sod intention est d'aller voir incognito les institutions industrielles et commerciales d'autres peuples et sou voyage ne se bor nera pas seulement la France, mais il ira encore l'année prochaine en Angleterre et en Allemagne. Accompagné d'hommesayant des con naissances spéciales des diverses branches d'industrie et de commerce il visitera les fabriques les nouvelles mécaniques, les in stituts polytechniques, les chemins de fer, etc., pour les transplanter en notre pays qui, si l'on jette un régard sur les nombreu ses améliorations déjà faites donne les plus belles espérances. - M. le maréchal Bourmont l'intention de se fixer en Italie et d'acheter des proprié tés dans les états du pape. Déjà il s'est infor mé si l'on voudrait lui céder la ci-devant propriété deFarnèse aux frontièresdeToscane. - On a évalué 3oo mille tonneaux de vin les pertes que les gelées ont fait subir aux vignobles dans les euvirons de Bordeaux. Depuis longtemps on n'avait pas vu un aussi grand désastre. Du le ministre des affaires étran gères a reçu hier des dépèches de la Suisse qu'on dit être importantes. Depuis quinze jours un grand nombre de carlistes et de républicains se sont réfugiés dans ce pays. Un colonel français a été extradé. - Il paraît que les démarches faites auprès du gouvernement par les envoyés de la ville de Lyon et qui auraient pour objet de mettre la charge de l'état les désastres causés par la défense du général Aymard, n'ont jusqu'à présent obtenu aucune espèce de succès. La ville de Lyon se fonde dans sa réclamation sur la dissolution de la garde nationale qui l'a laissée sans moyen de s'opposer aux at teintes portées l'ordre, par les assaillans du 9 avril, et de rendre inutile les moyens de destruction que le général commandant la ville, a cru indispensable sa défense. Une pétition a également été présenté la cham bre des députés. - Le nombre de sous-officiers de cuiras siers en garnison Lunéville, prévenus d'a voir tramé le soulèvement de leurs régimens s'élève 3a; il ont passé Nancy dans les journées des 17 et 18. Ou les conduisait a Metz, où ils doivent passer devant le conseil de guerre qui s'est assemblé pour les juger. - Des lettres de Madrid, du i5, annon cent que le gouvernement vient de faire dé tacher de l'armée du général Rodil, pour les diriger sur la Navarre, aux ordres de Que- sada, les régimens de Salamanca et de Lo- grono, et quelques forces de cavalerie. Il paraît que les carlistes s'organisent au nord d'une manière effrayante. - On écrit de Madrid que plusieurs arche vêques, évêques, abbés-mitrés, doyens cha- pitraux et autres dignitaires du clergé d'Es- pacrne, au nombre de 34, se sont empressés 3 de protester contre leur mandement de convocation pour l'assemblée des cortès, que le clergé des Espagnes ne saurait agréer pour le principe ni pour la forme. Du ad. - Le procès existant entre les personnes qui ont souffert des dégâts mobi liers et immobiliers dans les journées de juin i83a Paris vient d'être jugé par la pre mière chambre du tribunal de la Seine sous la présidence de M. Debelleyme. Le tiibunal a confirmé sa jurisprudence et condamné la ville de Paris indemniser quelques armuriers dont les boutiques avaient été pillées et des propriétaires dont les maisons avaient souf fert. - Une note l'appui des réclamations de la ville de Lyon signée par les membres de la députalion de cette ville Paris, a été distribuée la chambre des députés. Ils y soutiennent que les désordres ont été causés par les mesures adoptées par l'autorité mili taire et noo par des altroupemens séditieux. C'est le canon disent-ils, qui a violemment exproprié les citoyens pour cause de salut de l'état que les habilans n'ont rien pu pour empêcher le désordre attendu qu'ils étaient sans armes que la garde nationale de Lyon n'existait plus, et que d'ailleurs il leur était défendu sous peiue de mortde circuler dans les ruts. Le lJatriole Franc-Comtois feuille républicaine de Besançon engage les membres de l'association de celte ville se soumêttre la loiet alleudre son abolition d'un autre temps. - D'après ce que disent le National et le Constitutionnelle traité pour la pacifica tion de l'Espagne et du Portugal, a été signé le 22 Londres et est arrivé le 24 Paris. Il contiendrait 6 articles. Don Pedro et la reine d'Espagne sous la garantie des deux grandes puissances s'en gagent assigner don Miguel et don Car- ios un apanage dont les revenus leur seront payés dans les pays qu'ils choisiront pour résidence. Ces apanages seront le prix de leur retraite volontaire. Eu cas de refus et de résistanceun corps d'armée espagnol déjà prêt pour cette ex pédition passerait la frontière. AXGLETELlItE. Londres24 avril. Le Courrier déclare aujourd'hui son tour qu'il a la certitude que le bruit de la conclusion d'un traité entre lesgouvernemens d'Angleterre de France, d'Espagne et de Portugaldans le but me mettre un terme la guerre civile dans les deux derniers pays par l'expulsion des usurpateurs, est bien fondé mais que l'obligation de l'alliance ne s'étend pas plus loin, et que l'Angleterre n'interviendrait ni dans les arrangemens pour y établir des gouverneraens constitutionnels ni dans la nomination des ministres des sou verains. - Le comité central de l'union des ou* vriersa tenu ce matin une réunion spéciale pour considérer ce qu'il fallait faire par suite du refus de lord Melbourne de recevoir la pétition. Après de longues discussions il a été résolu qu'elle ne sera plus présentée sa seigneurie de la manière dont il veut la recevoir mais qu'on s'adressera une personne de distinction, pour qu'il la présente au roi au plus prochain lever de S. M. - L'enquête sur la cause de la mort des deux individus qui dans l'émeute d'Oldham ont été tués par les hommes qui gardaient l'établissement manufacturier que les ou vriers mécontens ont détruita été terminée avant-hier 7 heures. Le jury a prononcé un verdict d'homicide contre ceux qui ont tué les hommes en question. La populace était trés-irritée de celte décision. Cependant aucun nouveau désordre n'a eu lieu. Du 24 - Le Globe parle du bruit qui ciicule sur le traité entre l'Angleterre et la France, pour terminer les affaires de la Pé ninsule, et dout le premier objet serait de forcer les prétendans aux couronnes d'Es pagne et le Portugal de quitter la Péninsule. Sans vouloir affirmer ou démentir ces bruits, le Globe pense qu'ils ne sont pas sans fon dement. - Une division de don Pedro est arrivée Lamego. Le prétendant don Carlos, est sorti de Viscu avec 226 hommes d'infanterie et 37 chevaux. Il a pris la direction de la Guar- dia et continuera son voyage jusqu'à Abrau- tès. Le curé Mériuo a gagué les montagnes de Santander, poursuivi qu'il était par les trou pes de la reine. ALLEMAGNE. Francfort 24 avril. On attend Berlin le ministre Ancillon de retour de Vienne. - Le ministre d'Autriche M. de Bom- belles a annoncé au vovort qu'à l'avenir aucun voyageur venant de la Suisse ne sera admis dans les étals d'Autriche de la Ba vière de la Sardaigne, du Wurtemberg du grand duché de Bade etc., s'il n'est mu ni d'un passeport délivré par les représentait du pays. - On écrit de Vienne i5 avril L'espoir de voir sous peu la navigation par bateau vapeur établie entre notre ville et Constantinople est maintenant fondé. D'a près les dernières nouvelles de Pesth, les dif ficultés qui s'opposaient la navigation du Danube en deçà de Belgrade sont maintenant surmontées. Le premier paquebot vapeur doit partir d'ici pour Constantinople dans le courant de juillet prochain on fera alors régulièrement le trajet de Vienne Constan tinople en dix jours et en 18 pour remonter le fleuve. Il n'y a que ceux qui ont connais sance des difficultés qui ont existé jusqu'à présent pour expédier des marchandises

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 3