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Le parti qui veut porter l'infant don Fran
çois de Paule la régence se montre déjà. La
princesse son épouse a l'air de mépriser sa
sœur la reineet empêche même au spectacle
que l'infant se lève lorsque la reine Chris
tine y parait. Le parti carliste se remue; il
est décidé se présenter aux élections des
cortès. où il aura une majorité relative as
sez forte et il fera comme les Ostolaros et
les Inguansos aux cortés de 18 13 c'est-à-
dire qu'il entravera chaque pas la marche
du pouvoir.
- L'Académie de Saint Luc Rome, a
inscrit parmi les professeurs distingués de la
classe de peinture le nom de l'archiduchesse
d'Autrichegrande duchesse de Toscane
Marie-Louise ex-impératrice des Français,
Ce titre lui a été accordé Don-seulemenl
dit le Diario di Roma a cause de la pro
tection que les arts reçoivent d'elle mais
aussi pour sou talent remarquable dans la
peinture.
- Pour la première fois de cette année des
pigeons voyageurs viennent de faire la roule
d'Auvers Paris. Ce matin vers neuf heu
res six pigeons appartenant une persoune
d'Anvers établie Paris, ont été lâchés de
la première de ces deux villes un seul pigeon
est arrivé vers midi Paris.
Du 17- La Quotidienne recommande
aux électeurs de son parti de prêter le ser
ment selon la formule légale purement et
simplement de peur que les protestations,
dont ils pourraient accompagner, ne finissent
annuler quelques élections avantageuses leur
Cause.
- M\l. Armand Carrel et Prosper Con
seil gérans l'un et l'autre du National de
J4 étaient Rouen depuis deux jours
pour y attendre le jugement d'un de leurs
procès, reuvoyé après cassation de la cour
d'assises de Paris celle du département de
la Seine-Inférieure, et qui devait être jugé
aujourd'hui même. Hier l'après-midi ces
messieurs accompagnés de MM. Pauvvels di
recteur de la compagnie d'éfflairage par le
gaz Visinet ancien rédacteur du Journal
de Rouen et de deux autres personnes
s'embarquèrent sur la Seine pour faire une
promeuade en canot. Ils voulurenr essayer de
marcher la voile mais après deux ou trois
bordées leur barque chavira. Deux d'entre
eux, M. Prosper Conseil et Marchitecte
a Rouen, disparurent sous l'eau et périrent.
M. Carel et les autres amis parvinrent
échapper un danger de mort qui parais
sait être certain. Mais apprenant la perte de
son ami M. ConseilM. Armand Carrela
été atteint d'un délire dont les suites n'ont
pas encore cessé d'inspirer des inquiétudes
aux personnes qui l'entourent.
- Ou écrit de Bayonne le i a juin
Le général Quesada est arrivé avec 45oo
hommes Viltoi ia.
Une lettre des frontières porte que les
troupes de la reine ont pris le cuté de Bur-
guette trésorier de Zumalacarregnieet
l'ont fusillé après lui avoir pris une vingtai
ne de mille francs.
ANGLETERRE.
Londres, i4 juin.
On écrit de Portsmouth, le 13 juin, que
don Carlos est aceompagné de sa femme,
trois enfans et une suite de 6o persounes
parmi lesquelles se trouvent des généraux
des évêques, etc.
On pense que don Carlos en descendant le
Tage avec un bateau a été fait prisonnier par
les troupes pédristes; il a cependant pu arriver
sain et sauf bord de la flotte anglaise; im
médiatement après son arrivée en Angleterre
le télégraphe en a annoncé la nouvelle Lon
dres en demandant la permission de débarquer
don Carlos; comme il n'y pas encore de
réponse il est resté Spithead.
L1 Asie ayant bord la famille de Napier
est attendue ici la semaine prochaine.
- La Chronique de Lisbonne du 28
annonce que sous peu don Pédro et la jeune
reine se rendront Oporto. La Chronique
du 29 dit que la manière dont on a agi envers
dou Miguelest la suite du traité de la qua
druple alliance et non des négociations
d'Evora.
- On écrit de Lisbonne, le 29 mai:
Don Miguel a désiré qu'on l'embarquât
pour Trieste ou Ancôue, et la frégate le Stag
devait être prête pour lui le lendemain. Des
circonstances survenus depuis ont rendu pro
bable que son séjour en Portugal sera pro
longé pour quelque temps. La nouvelle qu'il
pouvait s'éloigner sans être aucunement in
quiété, a fait une sensation désagréable dans
le public, et cette sensation s'est manifestée le
même soir l'Opéra de manière inquiéter
le gouvernement au plus haut degré. Après
le premier acte quelques individus entrant
dans une loge qui se trouvait vuide, commen
cèrent chanter l'hymne constitutionnel de
1820, au lieu dechanter celui de 1826, qu'on
avait demaudé; le premier exprime des sen-
timens purement démoncratiques, l'autre des
senlimens libéraux modérés. Ce chant fut
l'instant accompagné par le parterrepar
plusieurs loges et par le paradis, et on alla
jusqu'à crier: Mort l'usurpateur! Com
ment permettrait-on qu'il s'échappât? A cet
instant le tumulte devint si grand que don
Pédro, se plàçant sur le devant de la loge
royale, fil des efforts pour calmer les dé
monstrations. Mais les expressions qu'il em
ploya dans sa harangue exaspérèrent telle
ment les plus exaltés qu'ils se tournèrent vers
lui, en criant: A bas letyrau, qui protège
l'usurpateur, bas le ministère
Au milieu de tout ce bruit, l'impératrice
s évanouit et la jeune reine s'enfuit de sa loge,
en criant. Le détachement de volontaires sta
tionné devant le théâtre étant appelé pour
leorimer le désordre, refusa positivement
d'agir; en parlant du théâtre, le ministre Silva
Carvollo fut hué et poursuivi, le lendemain
le corps commercial refusa de faire la garde
au palais. Ou craignait une semblable scène
la procession du Corpus Christi qui de
vait avoir lieu le même jour; mais don Pédro
resta dans l'église. Le bruit court cet après-
midi que Saîdanha a pris la résolution de
détenir don Miguel. Ce bruit paraît n'avoir
été qu'une ruse pour calmer l'esprit du public.
Le supplément de la Chronique qui a paru
très-tard après que tout était terminé, l'a
prouvé.
Dans la procession on a chanté aussi
l'hymne de 1820. On dit que toutes ces
choses ont fait une impression si vive sur le
régent que sa santé eu a été altérée. La reine
a dû être saignée immédiatement après le
spectacle.
La Chronique d'aujourd'hui contient un
décret qui supprime la compagnie du com
merce de vins d'Oportoet un autre qui
abolit tous les ordres religieux.
Du 16. - Le duc de Saxe-Meiningen
frère de la reine est arrivé hier ici venant
de Rotterdam.
- Joseph Bonaparte a demandé que son
nom fût ajouté la commission qui a adopté
la résolution de convoquer une réunion des
Amis de la liberté, afin de donner un ban-
quel au gén'éral Mina avant son départ pour
Madrid où celui-ci obtiendra un emploi
important.
Du - Don Carlos a reçu bord du
Donegal, deà visites de ses amis qui rési
dent en pays. Hier une heure M. Back-
house second secrétaire du département des
affaires étrangères ,a eu une entrevue avec
lui.
M. Backhouseest reveuue hier de Ports
mouth où il avait été envoyé par le vicomte
Palmerston pour parler don Carlos. Sa
mission tendait obtenir de don Carlos une
concession de ses domaines quelle condi
tion il lui serait permis de résider en Angle
terre. Don Carlos a déclaté que, quelque
soit sa destinée il ne signera jamais un acte
qui porterait atteinte la cause de ses fidèles
et la succession légitime la courouue
d'Espagne.
On apprend que don Carlos est la veille
de prendre une maison Portsmouth d'où il
faut induire qu'une négociation sera néces
saire pour régler sa destination future.
- Voici quelques détails sur l'arrivée de
don Carlos bord de la flotte anglaise
Il a été rrçu bord du Donegal avec les
honneurs dûs un prince royal. Sa suite se
composait de 12 chaloupes, dont deux fran
çaises. Don Carlos était dans la première
accompagné de M. Grantde l'Infante et de
la princesse de Beira, la jeune princesse et
leur suite; 100 personnes, y compris les do
mestiques suivant dans les autres mais le
vaisseau n'avait été préparé que pour 70
persounes.
