Aï JOURNAL RE LA FLANDRE OCCIDENTALE. (N° i658. SAMEDI, 22 JUILLET 1854. XVIIImc Annee. u)eA -c. f4 L'abonnement ce Journal estpour les pilles et arrondissem. de Courtrai et d'Ypres de fr.5-55 par trimestre, et de fr. 6-55 c. pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles èn-dessous de 6 lignes se paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES dr la villb. Du 1 au 16 juillet5 1/2 heures. FERMETURE DES PORTES dr la villl. Du i au 16 juilletg vfifi'ëùrei. BELGIQUE. Tni!sa juillet. jjjfaémeti to juillet. L'an 1584, assassinat du prince d'Orangepar Gérard. rt. L'an :588la reine Catherine de Mé- dicis, s'étant unie avec le duc de Guise et le cardinal de Bourbonarrête avec eux certains articles qui, sous prétexte de maintenir la rè- ligion catholiquene tendaient qu'à exclure du trône de Navarre Henri IVj, et tous les princes de la maison de Bqurbon. 12. L'an 11^5, Henri II, roi d'Angleterre, en expiation du meurtre de Beeket Sl-Thomas de Cantorbéryse rend au tombeau de cet archevêque. Henri II partit de Southamton où il avait débarqué, son retour de France et prit le chemin de Cantorbérypour aller faire sur le tombeau de Beeketles pénitences auxquelles il s'était engagépour obtenir son absolution. Aussitôt qu'il aperçut la villeil descendit de chevalquoiqu'il en fût encore éloigné d'une lieueet, ayant quitté ses bottes il marcha, pieds nus avec une peine extrême jusqu'à ce qu'il fût arrivé au sacré tombeau. Ce Jût-là qu'après s'être un peu reposéil se soumit la honteuse pénitence qu'on lui avait imposée. Il y reçut quelques coups de vergepar les mains du prieur et des moines de S'-Augustin et passa la nuit en prières dans l'églisecouché sur le pavé. 05- Une affaire de fraude, assez sérieuse, a eu lieu, il y a quelque temps, du côté de Warnêton, entre des employés de la douane et des smogleurs. Il paraît qu'il y a eu résistance h force ouverte, et que des sévices graves ont été perpétrés. On cite un contrôleur, comme grièvement blessé. La douane a réussi, cependant, saisir une partie d'esprit de vin. De son côté, tardivement peut- être, la justice informe. Elle a fait appréhender au corps, et colloquer en la maison d'arrêt, di vers individus, habitans d'Ypres, réputés frau deurs. Ces emprisonnemens, dit-on, sont préven tifs. On sait ce que c'est que la prévention: car ce systême-là peut mener loin. Du reste, espérons que les incarcérés se justifieront des faits qui semblent leur être imputés. Espérons aussi que de son côté, la justice, qui, avant toutes choses, doit être juste et humaine, se rappellera qu'en fait d'accusationvoire même de suspicion ou prévention, c'est aux accusateurs de prouver, bien plutôt qu'aux accusés, de se justifier: car, la plupart du temps, et sur-tout, dans l'espèce, de semblables justifications sont difficiles, sinon impossibles subministrer (telles, par exemple, (pie l'alibi, etc.); le fraudeur de pro fession ne tenant, certes, point un registre-journal de ses faits et gestes actions et paroles blessures ou écorcliures. Finalement, l'art. y3 du code d'instruction criminelle est-là ets'il n'est pas comme tant d'autres choses une lettre morteles aménités préparatoires du secret ne sauraient être de longue durée. L. D. YV. Théâtre d'Yprks. Les Artistes du Théâtre de Bruges, sous l'administration de M. Dupuis, régisseur. Ridendi castigat mores. Quelques artistes dramatiques, attacbés au théâtre brugeoischef-lieu de la province, se sont associés en troupe, sous l'administration de AI. Dupuis, régisseur; et, mettant profit, autant que faire se peut pour l'exécution d'une idée ti ès-positivele temps des vacances théâtrales interrègne de Thalie, ces MAI. et ces Dames veulent bien, sans croire déroger, faire participer les chefs-lieux d'arrondissement, villes nécessaire ment secondaires, voire même des villes moins importantes encore K urs talens scéniques ainsi qu'à quelques-uns des chefs-d'œuvre du grand-répertoire théâtral. C'est fort bien avisé et fort bien fait, MAI. les artistes susdits. Eux, au moins tout en cumulant, mais très-libérale ment fie se sont pas constitués les serfs les hom mes-liges du monopole représentatif. Ils chaus sent le brodequin peut-être même le cothurne, et pour la haute-aristocratie urbaine et pour le juste-milieu féodalo—bourgeoiset jusque pour le tiers-état. Voilà convenons-en de bonne-foi nous, citadins yprois voilà qui, d'abord, est fort constitutionnel, fort libéral, fort peuple, fort tout tous; et, puis, voilà, sur-tout, qui est Irès-barêniement calculé: car, au bout du compte notamment par la belle saison anté-ou postcaniculaire, Et l'argent d'un vilain, et l'argent d'un Crésus, Total égalfont bien même somme d'écus. Or, MAI. les artistes dramatiques de Bruges, nous ont déjà donné grand nombre de représen tations. En général, elles ont été assez suivies et, en général aussi, la troupe sociétaire s'est montrée digne de la vogue dont elle paraît jouir. Alercredi dernier la Muette de Portici a fait plaisir et impression. Quelques artistes se sont distingués. Au résumé, en faisant la part des talens, des localitésde l'auditoire, de l'orchestre, etc., le célèbre opéra de Scribe et d'Auber n'a pas été moins bien représenté et chanté que, d'ordinaire, on le joue.... en province s'entend. Aussiindulgens et encourageans, nous ne chi canerons ni ces MAI. de la scène, ni ces MAI. de l'orchestre (malgré certain sobriquet, de béo tienne mémoire); et glissant même sur le style des affiches et des billets etc., nous nous plaisons i- écarter au moins pour le momenttout véto, tout tollé improbateur.... Firtaiement, c'est aux grands-jours de la kermesse du Tuindag, que, convoquant notre jury d'amateurs, nous nous permettrons, le cas échéant, de prononcer, de motiver nos petits verdicts, quels qu'ils soient: car, en fait de théâtre, comme en toute autra chose, l'à-proposl'actualité, sont, comme oïl dit, pour nous exprimer d'une manière triviale, mais éminemment intelligible, rda rocambole da la sauce. D'ici lorsamples et bonnes recettesni brio ches scéniques ni brioches musicalesetc. Voilh ce que nous souhaitons aux artistes dramatiques Dupuis; et, sur-tout, aux traditions littéraires et théâtrales, nos yeux et nos oreilles: car, ces pauvres oreilles en voient- elles, quelquefois des dures elles Le nom d'artisteest beau; mais très rare est la chose. Eh! ce n'est point le titre, aussi, qui nous impose: C'est le mérite, le talent. Du positif! Ouisur la mer scénique, il est plus d'un récif. Tel bredouille; tel autre empèse et paraphrase) Et celui-là se bat les flancs avec emphase Et celui-ci jocrisse ou grime contre-sens, A force de charger, faite honte aux charlatans. Avant toutla nature, et l'aisance, et la grâce: Voyez Volnys Thalie a désigné la place De l'actrice charmante et du parfait acteur. Artistesatteignez la même hauteur Ou du moins, s'il se peut, imitant ces modèles, Ne nous replongez plus au siècle des Jodellcs, etc. L. D. W. L. AI., en apprenant l'incendie qui a consumé, il y a trois semaines, une partie de la ville de Lim- bourg ont fait envoyer une somme de trois mille francs la régencepour venir au secours dea victimes de ce désastre. Un projet de loi a été présenté la chambre des représentans par M. le ministre de la justice, concernant des modifications apporter la loi du 25 ventôse an XIsur l'organisation du nota riat. La principoie disposition de ce projet laisse au gouvernement le soin de déterminer le nombre des notaires, de manière qu'il y ait dans chaque canton un notaire au moins par 5,000 habitans ou au plus par 2,5oo. C'est particulièrement contre cette dérogation la loi de l'an XI qu'est dirigée la pétition de la chambre des notaires de l'arrondissement de Termonde. A la suite du rapport sur le projet de loi communale, il se trouve plusieurs tableaux cu rieux fournis par le ministre de l'intérieur. D'a près ces documensle total des villes et communes rurales de la Belgique est de 2,758 dont 96 villes et 2,642 communes rurales renfermant une popu- latien de g58,227 habitans dans les villes et de 5,io5,555 dans les compagnes, total 4(061,782. La population en Belgique est ainsi répartie: on compte i,58i communes de 1,000 âmes et au-dessous; giy de j,ooo âmes 5,000 ânies; 216

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 1