M. Etin Corr graveur belge a présenté lundi do juin au roi et la reine des Fran çais,son magnifique portrait du Roi Léopold, d'après le tableau de Wappers. L. M ont adressé des félicitations au jeune artiste sur le mérite de cette belle composition qui le place bien haut parmi les graveurs les plus distingués de l'époque. M Corr. a également soumis l'approbation de L. M. le dessin du portrait de la Reine des Relges, qu'il est aussi chargé d'exécuter pour son gouvernement, La famille royale a souscrit plusieurs ex emplaires de ces deux ouvrages. mois il n'y a pas de baisse craindre. - Un grand nombre de cultivateurs de tabac, du district d'Ypres, exposent l'état où se trouve la plantation du tabac et deman dent une augmentation sur le droit l'entrée des tabacs étrangers. A la demande de M. A. Rodeubach celte pétition est renvoyée la commission d'iu- dustiieet celle des pétitions. FRANCE. Paris g juilht. - La nouvelle de l'arrivée d'une princesse de Naples Paris est controuvée. - Le rapport de M. Benjamin Delessert du 3 juillet 1834sur 'a caisse d'épargnes de Paris porte que le nombre total des verse- mens de l'année 1833 a été de 14^,74' fr- qui ont produit la somme de 8,733,000 fr. L'année précédente les versemens ont produit 3,643,ooo. La difîérence en plus est donc pour 1833 de 5,090,000. La somme totale des remboursemer.s a été en 1833 de 3,066, 000, et en l'année i&32 de 2,200,000. - Voici comment s'exprime le Journal des Débals sur la décision que vient de prendre .le directoire fédéral suisse, relativement aux motes des puissances limitrophes Le directoire fédéral a fait ce que doit faire tout gouvernement jaloux de conserver des réelations de bonne amitié et de bon voi sinage avec les autres puissances II y a ex pulsé des réfugiés génereusement accueillis dans son sein et qui avaient piis le droit d'asy le en Suisse pour le droitde guerre contre la Sardaigne. Il s'est engagé ne plus recevoir Ceux qui auraient abuse de l'hospitalité, et dans l'abus il a compris et les proclamations incendiaires et les associations secrètes ou pa tentes contre la sûreté des autres états. La Suisse aurait en 20o,ooocomballans rangés sur la froutière l'arme au bras devant les doua niers qui menaçaientd'inier 1 ompre ses relations commerciales qu'elle eût encore dû faire ce qu'elle a fait. 11 n'y a là ni force ni faiblesse, il y a devoir, il y a droit internationalet, pour les peuples comme pour les individus la première condition du respect des autres, c'est le respect de soi-même. l e directoire fédéral a reçu la haute mis sion d'entretenir les relations de la confédé ration avec l'Europe sur le pied d'amitié et de ton voisinage où il les a reçues. Il a com- pris ce rôle il sait la limite laquelle com menceraient des exigences auxquelles l'hon neur et l'intérêt du pays lui défendent de se soumettre. - On écrit de Madrid 25 juin Le général van Halen est arrivé Madrid avant-hier. Les nouvelles qu'on reçoit de tous les points de l'Andalouise sout vraiment déplo rables. Ce malheureux pays est en même temps la proie du choléra dont les ravages vont toujours croissant des voleurs qui in festent toutes les routes de leurs bandeset de la famine enfin, car le manque de pluie au commencement du printemps a fait avorter toutes les récoltes il y a des cautons où l'on n'a pas récolté. L'apparition du choléra dans la ville de Mora et la province de Tolède, 14 lieues de Madrid, cause beaucoup d'alarmes, et déjà un grand nombre de familles émigrent vers le nord préféiant ainsi les dangers de la guerre civile ceux de ce fléau. Toutes les places des diligences qui prennent celte route sont retenues quelques jours d'avance. On prétend que la reine parle d'aller Val- ladolid ou Burgos et si la panique conti nue il est probable que la réunion des corlès éprouvera des obstacles. - La Gazette de Madrid du 23 juin contient la circulaire que Monsieur Marti- nez de la Rosa vient d'adresser aux ambas sadeurs et agens diplomatiques du gouver nement espagnol auprès des cours étrangères - On lit dans le Temps Les difficultés qui retardent le mariage du prince Léopold de Sicile avec la princesse Marie, deuxième fille du roi des Français, ont pour base dit-on les prétentions éle vées d'une part pour la dotde l'autre pour l'apanage du royal époux. Il paraît que le roi Louis-pPbilipe insiste pour que le revenu du vice-roi de Sicile qui n'est que de 2 3oo,ooo fr. soit porté 1,200,000, taux égal au revenu alloué par le roi régnant son on cle le prince de Salerne. D'après les lettres de Naples Ferdinand II serait disposé cé der sur ce point niais il rencontre une forte résistance dans une portion de son conseil et surtout de la part du ministre des affaires étrangères adversaire déclare de la famille royale de France. - Les eaux de la Seine sont si basses en ce moment que la navigation est presquinter- rompue en amont. - On lit dans le Journal des Débats un article sur la situation des finances en Es pagne. - On y remarque ce passage Ou peut enfin d'après un relevé aussi ex act qu'il est donné de le faire aujourd'hui de tous les revenus de l'Espagne les porter la somme liquides de 800 millions de réaux, en introduisant dans leur administration l'or dre et la régularité dont ils sont susceptibles. 11 deviendrait ainsi évident que toutes les dépenses de l'état ne s'élevant pas dans les temps ordinaires plus de 5oo millions de réaux il existe en Espagne des ressources surabondantes pour faire face non-seulement aux obligations de la dette existante mais bien d'autres encore. Car si l'habile ministre, chargé actuellement du département des fir nances parvient faire adopter aux deux estamentos les projets d'améliorations, dont il a conçu depuis long-temps le projet, il restera annuellement dans le trésor une somma de 4°° millions de réaux pour assurer le paiement d'une dette dont les intérêts ne s'éléveul pas jusqu'à présent plus de 200 millions de réaux. Celte même dette a d'ail leurs considérablement diminué par l'effet d'uu amortissement progressif. L'emprunt royal qui s'élevait plus de 3oo millons de réaux se trouve aujourd'hui réduit plus de la moitié de cette somme, par l'action graduelle de l'amortissement auquel il est soumis, et si l'on nous permet une expression un peu vulgaire, «payer ses dettes, c est s'enrichir,» chaque jour doit naturellement apporter de nouvelles ressources au trésor pour paiement de ses obligations. - Deux de nos journaux donnent des nouvelles de Madrid du vingt-huit juin les correspondans insistent principalement sur la terreur inspirée par l'approche du choléra. Plus de 9,000 passeports ont été demandés. C'est une véritable émigration. Dans ces cir constances on regarde comme difficile que la réunion des cortès puisse avoir lieu au jour indiqué. Les procérès ont pris la fuite, les députés qui habitent des provinces non» infectées ne viendront pas et les cordons sa nitaires interdiront aux autres l'approche de Madrid. - Un courrier d'ambassade venant de Madrid est arrivé le 8 au matin par la voie d'Olo-i ron il annonce que la famille royale s'est re tirée la hâte la Granja pour échapper au choléra qui se serait déclaré dans les hôpitaux de Madrid du moins c'est le bruit général dans la capitale. Martinez de la Rosa aurait accompagné S. M. la résidence royale et le ministre de la guerre est resté Madrid. La Granja est entourée d'un double cordon que les membres les plus favorisés du corps diplomatique n'ont pas même la permission de franchir. Celte mesure a causé beaucoup de mécoutentementet, comme une grande partie de la garnison est sur pied pour for mer ce cordon sanitaire on craint sérieu sement qu'eu l'absence du gouvernement il ne soit pas possiblede maintenir la tranquillité. La Gazette de ce malin, contient un décret royal qui nomme don Domingo de Torès ancien intendant de l'armée au poste de di recteur-général des rentes Villaba, qui tra vaillait sous Martinez de la Rosa au dépar tement des affaires étrangères l'époque de la constitution est nommé sous-seciélairer d'état dans ce département.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 3