3 de fusils dans celte ville a été acheté pour eux. 11 ne paraît pas que don Carlos ail l'inten tion d'attaquer Rodil pour le momentsoit que le premier ne se croie pas encore en me sure soit qu'il se persuade que ses procla mations vont faire passer de son côté tous les soldats caporaux et sergens de Rodil. Tou tefois d'après les mouvemens des troupes des deux partis, il est difficile qu'une rencon tre ou un engagement plus ou moins impor tant n'ait pas lieu d'ici peu de jours. Don Carlos dans le but d'embarrasser le gouvernement de la reinese propose de faire immédiatement les nominations tous les archevêchés et évêchés vacans et c'est pour ce motif que le marquis de Labrador vient d'être nommé par le prétendant ambas sadeur Rome. On dit que don Carlos a nommé M. Cas- tillo ex-consul général Londres, ambas sadeur en Russie; M. le comte de l'Alcudia Vienne M. le chevalier de los Rios Ber lin M. Alava de Toledo Naples; M. de Navia Turin et M. le marquis de Labrador Rome. Le décret déclarant ciiminels de haute trahison les ministres qui firent proclamer Isabelle 11, le 39 septembre it(33, eu abusant des pouvoirs qu'ils exerçaient la mort de Ferdinand a été solennellement publié ce sout M.U. Zéa-Berniudezcomte d'Ofalia général Cruz don Antonio Matlinez, et doD Gualberto Gonzalès. Ce décret porte aussi confiscation de leurs biens et déchéance de leurs titres et honneurs. 11 paraît que dou Carlos se propose de convoquer les cortès par esiamentns. Le décret ce sujet paraîtra sous peu; il accorde une amnistie générale pour le passé et par un décret spécial il fixe la liste civile pour sou règne 3o millious de réaux attendu dit le décret les circonstance et la pénurie du trésor. - Une feuille légitimiste dit que dou Car los était porteur, en quittant Paris, d'une somme de 4 millions en bonnes valeurs. - La maison de Londres qui va rendre public l'emprunt de dou Carlos, est celle de M. Gower dont le nom a déjà figuré daus l'emprunt miguélisle. M. Gower est directeur de la banque de Londres et le banquier pri vilégié des plus riches torys. Dépêche télégraphique. - Bayonne, 22 juillet. Le quartier-général de don Carlos était le 30 Santa-Cruz de Capezo avec onze ba taillons. Il n'a pas fait plus de 3oo recrues. Rodil avait son quartier-général Lerin et occupait Lodosa et Mendigovia. Au moins 9 000 hommes de troupes sorties de Pampe- luoeallaient le rejoindre. La junte de Na varre lève des contributions. Pas encore d'engagement. (1) - Une ordonnance, datée du 10 de ce (1) V. rubrique Tpres. mois, dissout la garde nationale de Stras bourg. Cette ordonnance, parvenue Stras bourg le 2 r seulement, a été miseà exécution le même jour. - Le conseil de discipline de Tordre des avocats, s'est assemblé le 23, sous la prési dence de son doyen d'âgeM* Archambault l'occasion du rejet du pourvoi de Me Par- quin, par la cour de cassatiou. Le conseil a pris une délibération par laquelle il proteste contre l'imputation qui lui est faite dans l'arrêt de la cour, d'avoir néglige ou refusé d'exercer une juridiction disciplinaire, en jugeant lui- même le fait reproché Parquin, et pour lequel la cour royale a cru devoir lui enjoin dre d'être plus circonspect l'avenir. Le conseil de l'ordre établit eu fait, que la cour royale a été nantie de cette affaireavant qu'il eût lui-même le temps d'eu conuaître, puisque Me Parquin a prononcé son discours le novembre, que le 3o, le piocureur- géuéral Ta déféré la cour royale, et que le conseil de l'ordre ne devait se réunir que le 3 novembre. - On mande de Lillete 23 juillet Avant hier dimanche, en plein jour, un assassinat a été commis, sur la route de Dun- kerque Gravelines, sur la personne de M. Cocquillé, vieillard de 78 ans, propriétaire la Grande-Synthe, et ancien membre de l'as semblée constituante. Il était en cabriolet un coup de fusil a été tiré sur lui presque bout portant; ses jours sont en danger. - On écrit de Bayonne 20 juillet: On a raconté que Rodil, son emrée en Navarre, a fait assembler tous les officiers qui s'étaient destingués dans la guerre de l'indé pendance espagnole, et, après une courte al locution, a témoigné le désir de connaître leur opinion sur le plan de campagne adopter, sur les moyens qui, autrefois, ont favorisé leurs combats, sur les ressources du pays, etc. Chaque officier aurait librement donné ses idées. On se serait arrêté l'opinion sui vante: i® L'armée espagnole occuperait les grands centres de population sur uu espace assez resserré 2° on se bornerait la défense pendant quelque temps; 3° on intercepterait autant que possible les communications des carlistes, et l'on s'attacherait principalement leur ôter la facilité de se procurer des bes tiaux dans les villages. - On écrit de Madridle 18 juillet Dans les dernières ll\ heuresnous avons été ici dans un état de complète anarchie, causée tant par les dissensions intérieures que par le choléra. Depuis cinq jours des listes officielles des victimes de ce fléau dans la capitale, sont dressées, maij pas encore portées h la connaissance du public. Mais comme plusieurs paroisses ont omis de faire parvenir les tableaux cause de l'agitation qui règne dans une grande partie de la ville, on ne peut préciser le véritable montant des décès. Il ne suffit pas des maux produits par cette ma ladie; les passions violentes des deux partis de puis si long-temps opposés l'un l'autre, les exaltados et les carlistes ont amené des scènes d'horreur et d'effusion de sang. On a trouvé un prétexte danj la croyance populaire que la mor talité actuelle n'est pas seulement un châtiment de la Providence mais a été produite par les machinations diaboliques de ceux qui désirent empêcher les cortès de se réunir au jour fixé, et ui par ce motif, auraient empoisonné les eaux es fontaines publiques afin d'aggraVer le déses poir au sujet du choléra. La première victime a été un homme en habit de couleur, qu'on croyait être un Franciscain et qu'on avait vu hier avec un papier en main près de ia fontaine publique la Puerto del Sol. Sa réponse l'accusation d'avoir empoisonné la fon taine n'avait pas paru satisfaisante aux personnes présentes. Après quelque altercation un couteau fut tiré et il paya de sa vie l'imprudence de mon trer en un tel lieu et en un tel moment un papier qui avait servi k un cigarre. Cet événement, en passant de bouche en bouchedevint un fort témoignage contre les moines, et une heure après, trois ou quatre étaient déjà assassinés dans les rues. Quelques hommes de la populace s'étant assem blés devant le couvert de San-Isidro et ayant trappé la porte, un des moines vint l'ouvrir; il s'alarma la vue de la multitude et essaya de s'enfuir dans la rue. Un milicien k cheval le poursuivit, et lui donna un coup de sabre qui lui fendit la tête et l'étendit mort sur la place. Le couvent fut forcé et beaucoup de moines assassi nés on en porte le nombre de 1 g k 22. Gependan t il paraît que les jésuites ayant prévu le danger, s'étaient munis d'armes pour leur défenseet qu'ils ont tué un milicien et blessé un soldat de la ligne. Provoquée par cette résistance, la ca naille se porta au couvent voisin celui de San Tomas,el l'on dit que là quelques-uns des soldat» de la ligne ont montré plus d'activité dans l'oeu vre de carnage et de destruction que les urbanos ou même la canaille. Plusieurs autres couvcns furent ensuite visités, mais comme les portes en avaient été ouvertes k l'instantla canaille se contenta de les piller. Aujourd'hui l'œuvre de dévastation a été renou velée, particulièrement au grand couvent dans la rue de Aocha mais soit que les chefs fussent rassasiés de butin ou que les autorités militaires fussent intervenues avec plus de zèle qu'hier pour la conservation des édifices, ont a mis dans les opérations plus de modération, et pour autant qu'on le sache, elles se sont faites jusqu'ici sang efFusion de sang. Il y avait hier de la part des autorités une tiédeur d'autant plus blamàble, que la Gazette contenait la première publication d'un décretqui abolit définitivement l'inquisition et en applique les revenus au service de l'état, afin d'affermir le crédit national. Le gouverneur civilduc de Gor, a publié ce matin une procla mation qui, tandis qu'elle invite les habitans k aider au maintien de la paix publique, menace de punir sévèrement fous ceux qui sont complices des tentatives faites pour porter atteinte k la sa lubrité de la ville. La cour des pairs a ordonné le 28 la mise en liberté de cinquante détenus en prévention pour le complot d'avril. On écrit de Madrid que la régente se rendra de sa personne k l'ouverture des cortès. ANNONCES. 5-W-Î. Le sieur DUBOISmarchand de CHF.VAL'X a l'honneur d'annoncer aux amateurs, qu'il ar rivera en cette ville, avec quinze Chevaux de race, jeudi, 3i juillet, i834<

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 3