JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
SAMEDI9 AOUT i834.
XVIIImc Année.
t665 el 16.60.
fi.
le- - Y.
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OUVERTURE DES PORTES
dr la villi.
Du iT au i5 aoûtd4 heures.
FERMETURE DES PORTES
di la villi.
Du xT au i5 aoûtg heures.
BELGIQUE.
Trus, g août.
Bon voyage cher Dumollet
Nous nous empressons, d'en prendre acte.
- Enfin nous en voilà débarrassés!... Le
sieur Lebeau, le Prophète, et le tieur Ch. Rogier,
le Patriote, s'en vont.... sauf rester, jusqu'à
nouvel ordre outre leur mandat de représentant,
l'un, conseiller d'appel, l'autre, gouverneur de
province (1). C'est là, toujours, une fiche de con
solation en attendant mieux. - Quoi qu'il en soit,
ces deux personnages ministériels quittent la
partie. Ici, naturellement, surgit plus d'une
question. Soulevons celles qui, dans l'espèce,
offrent le plus d'actualité. Ils quittent la partie:
soit! Est-ce de gré? est-ce de force? est-ce un
bien? est-un mal? - En d'autres termes: - La
France, ou plutôt le juste-milieu doctrinaro-
pbilippiste nous déborde-t-il de toute part ou
serait-ce le parti théocratico-pulitique Les bons,
les fidèles, les pauvres ministres n'ont-ils pas su
travailler convenablement la docile, l'élastique
majorité, en faveur de ce que les pensées im
muables, les irresponsables appellent - le pou
voir fort? S'agirait-il, dans l'espèce, de nou
veaux sacrifices politiques, la façon des protocoles,
des 18 et des articles, des réserves austro-
russes et prussiennes, de Zonhovcn, etc., etc., etc.?
Le temps, qui, sans doute, n'est pas fort
éloigné, éclaircira, résoudra, peut-être, la ques
tion.... Du reste, les conférences de Biberich ne
demeureront point sans résultat, occulte ou pa
tent; et, certes, l'honorable M. Dumortier n'a
pas tâché de mettre pour rien dans une des der
nières séances de la chambre ir août), le doigt
dans la plaie.... Consolons-nous ce n'est encore,
Belges, patriotes de Settembri, ce n'est encore
qu'un futur contingent.... Aussi, toujours d'après
l'honorable M. Dumortier fil a voulu persiflW,
sans doute), est-ce «par patriotisme» que la
dualité ministérielle en question a prophétisé,
agi ou pas agi, etc.; a par patriotisme» que les
deux faiseurs s'en vont.... E sempre bene! -
Voilà, cependant et en nous résument, des faits
accomplis» l'égard de l'accolade Lebeau-Rogier.
Nous ne leur jetterons pas plus rudement la pierre,
leur déconfiture, que durant tout le cours de
leur ministériat. Aussinous qui les avonssans
cosse, combattus, (car qu'ont-ils fait de bon,
d'utilité, de civique?) nous avons le droit de les
mettre sur la sellette, de les traduire la barre;
et, s'il le faut, de les traîner aux Gémonies de
l'opinion publique!... Nous n'en ferons rien, et
pour cause: c'est que c'est là une tâche, un devoir,
que nous avons déjà, surabondamment, accom
plis. - Toutefois, nous ajouterons encore quelques
(1) Nous ne mtnlioQDerous pas I* retrait e-Duvivicr, e le
ur, au foud ce n'es: pas là au perso UBage,.., politique,
Paix, doue, au vadd-micum
brièves observations. Comme hommes politiques,
comme personnages de magistrature, les sieurs
Lebeau et Rogier ou Rogier et Lebeau ad li
bitum transeaitJ, nous paraissent de la dernière
nullité. Nous n'explorerons certes, pas ici leur
vie publique et gouvernementale tout entière:
car ce serait par trop fastidieuxpar trop révol
tant!... Nous nous bornerons rappeler, comme
échantillons, comme spécimens de l'admirable
administration des Deux: - Les extraditions, les
expulsions, les insultes l'armée, les dragon
nades, les pillages, etc., etc., etc. bref, la Con
stitution faussée, violée, annihilée! 11 est vrai,
toutefois car nous tenons être juste envers
tout le monde), que le revers de la médaille offre;
-Le rail-way, le concours le Triomphe de l'In
dépendance nationale, les Destinées de la Patrie»
la cantate - A. van Hasselt, et autres chefs-d'œu
vre administratifs gouvernementaux et politi
ques, voire même judiciaires, de la portée de
ceux-là!... - Finalement, que le juste-milieu
gallican, que le parti catholico-politique, seul
ou mixte, s'empare du pouvoir, etc., nous som
mes toujours débarrassés des deux faiseurs, eux, si
funestes la Belgique des Barricades etpour le
surplus nous verrons bien.... Laissons faire au
Temps - L. D. W.
L'an passé, i835gme anniversaire semi-
séculaire 1385 de la délivrance d'Ypres les so
lennités festivales du Tuindag se sont célébrées
sur une grande échelle. Il va, sans dire, que la
kermesse et la foire s'en sont fort bien trouvées.
Cette année-ci1834i' y a décroissance notoire:
MM. les forains et visiteurs s'en apercevront, certes,
de reste.... Mais les choses d'ici-bas sont ici faites:
tout a ses phases; et, en kermesses même, on
peut dire avec le vieux proverbe - Bon an,
mal an. - Sic transit gloria mundi: le gran
diose des fêtes et réjouissances de i853 s'est rape
tissé.... en un tir la cible pour nos braves pom
piers, dit-on. i )Ajoutons-y, pour être narrateurs
exacts et véridiques, les grands exercices aux pom
pes d'incendie, le mât de coi agne* et la joûte ou
tournoi au seau: ce qui, du moins, dans son
économique et restreinte sphère, a le prévoyant
et utile mérite d'amuserde récréer ce bon
Peuple..ce Peuple souverain luisur quien
définitif, pèsent, la fois, toutes les bases et
toutes les charges de l'édifice social.... Aussi, notre
magistrature urbaine, même propos de ker
messe a-t-elle compris sa mission. Nous nous
empressons lui rendre cette justice.
Diverses nominations, la plupart dans la
garde civique, pour rémunération de blessures
et de services rendus, viennent d'avoir lieu l'or
dre Léopold {militaire, sans doute?) Jusque-là, et
sans éplucher, de trop près, les titres de certains
décoréson conçoit les motifs de cette si tarditive
distribution.... rrII vaut mieux tard que jamais,»
(1) Premier prix médaillé en vermeil), Pilgrim, maltre-
ebarpeatier; y prix ,1e sieur de Poerter, id. sergent,
dit unjvieiljet trivial adage: d'acccon
venons que trois années d'atterçle et au-delà*
présentent, en fait de décorationi-d'honneur, une
insouciance, une anomalie si choquantes, que,
malgré soi, on se reporte aux glorieux souvenirs'
des fastes militaires de l'empire glors que, sou
vent sur le champ de bataille même, Nxrorfos
décernait l'étoile-d'honneur ses braves!... Mais
aussi, de ce géant de gloire aux nains d'à présent*
la distance est immense, incommensurable; et,
ma loi, 3, voire même 4 ans, toutes comparai
sons faites, ne sont encore que bagatelle.... Fina
lement, certains votes officieux, etc., n'auront
sans doute, pas peu contribué faire gratifier
certains personnages de la croix-Léopold.... A
défaut d'autres droits ou titresl'obséquiosité
administrative, la complaisance, l'élasticité cour—
tisanesques ou parlementaires, n'en sont-ils pa*
de notoires, de prépondérans d'efficaces, par ces
temps de sujétion de déception de défection et
de camarilla haute et basse - L. D. W.
Samedi2l'épouse d'un verdurier, hors de
la porte de Dixmudedans un accès de frénésie
névralgique, la suite d'une grave maladie,
pendant laquelle elle fut administrées'est pré
cipitée et noyée dans l'écluse, dite le Moulin-
d eau située hors de la même porte.
Uu autre malheur est arrivé mercredi6
vers les sept heures du soir, l'auberge le Capi
tale de Romerue aux Chiens. Deux enfans d'un
violoniste-chanteur ambulant, logé audit cabaret
eurent l'imprudence de jouer sur une charrette,
ou espèce de chaise-uiaréeappartenante des
poissonniers de Koulers, et remisée dans la cour
de 1 auberge. Emportée par lesmouvemens et os
cillations des enfans, la charrette fit la bascule.
Un tonneau de morue tomba sur les enfans, éten
dit, raide morte surplace, une petite fille, et écrasa
dangereusement l'autre.
L'autopsie fut immédiatement faite, et tous lel
soins possibles prodigués au blessé, par un de
MM. les officiers de santé de la garnison présent
sur les lieux. Les deux enfans ont été, tout de
suite, transportées l'Hôpital-Civil.- Que l'on se
retrace la douleur le désespoir des malheureux
parens!!.' - La philanthropie, la charité des
1 prois resteront-elles en arrière, «n présence de
ce fatal et déplorable accident - L. D. W.
- Le diocese de Tournai est administré,
pendant la vacance du siège, par MM. les vi
caires-généraux GodfroidMock eu Labbis.
- Le 1 a« régiment d'infanterie a fait, le 5,
son entrée au camp de Castiau. Ainsi se
trouve complétée la brigade pour laquelle des
tentes ont été construites depuis 3 mois, et
qui est forte d'environ 3,ooo hommes.
- Le Roi et la Reine sont arrivés Alost,
le 4s entre dix el onze heures du matin, au
bruit du canon, et au son des cloches et du
carrillon. MM. le gouverneur de la province
