SI OBILIË R.
argentvaisselle etc.etc. Nous posons en
fait que depuis trois quatre ans la France
a reçu de la Belgique de ces matières pour
plus de 3o millions de francs d'après celle
donnée on pourra facilement évaluer la pri
vation d'un établissement d'affinage a occa
sionné la Belgique.
- Une nuée de moucherons est tombée
sur Bruxelles et notamment au Parc où ils
sont insupportables par leur grand nombre.
Il en est de même Gand et dans d'autres
villes de la Belgique. Ils sont du reste d'une
espèce assez commune dans le pays.
- On nous mande d'Alostle i t octobre:
Nous attendons ici six cents hommes du
corps des partisans qui seront casernés. Un
duel a eu lieu ici entre deux officiers d'in
fanterie dont l'un a été blessé la main.
- La cérémonie de la remise des croix de
fer obtenus par les blessés de septembre du
i" régiment de chasseurs pied et du ae ré
giment de lanciers a eu lieu, Louvaiu, le g.
A cette occasionil y a eu parade et le gé
néral Brias a prononcé une allocution dans
laquelle il a félicité les récipiendaires.
M. le général Mnguan a remis, le même
jour, Diest, les croix de fer aux officiers
et soldats du 2« régiment de chasseurs a pied
et des Ier et 11* regimeos d'infanterie de li
gne.
- Le camp de Diest est levé. Le quartier-
général du général Magnan sera établi Liège.
Deux bataillons du i«r régimeul avec l'élat-
major feront leur quartier d'hiver en celte
ville, et remplaceront notre garnison actuelle.
Deux compagnies de la nouvelle garnison
seront réparties dans les communes rurales
les plus voisines.
- Mercredi8 du courant est décédée
l'hospice Si-Antoine Gand une femme
qui avait célébré l'hiver dernier son jubilé
séculaire. Liévine detBroe était née le 6 dé
cembre 1^33.
- On nous écrit de Sl-Nicolas
Depuis trois semainesle lin est augmenté
de 34 s00* 'a botte une botte pèse peu
près trois kilos.) Les paysans mettent toute
leur terre en lin et les marchés sont presque
presque aussi forts qu'au milieu de l'hiver. Si
les Anglais continuent acheter comme ils
font présentd'ici trois mois il restera
fort peu de lin dans le pays parce que nos
paysans u'avaient plus de vieux lin et que
dans beaucoup d'endroits, il a fort mal réussi.
Suivant ce qu'on estime nous n'avons qu'une
demi-récolte. Aussi voit-on dès aujourd hui
moins de marchandises sur le marché que de
coutume. (Emancipation.)
- La cour de cassation vieut de décider
qu'un jugement de simple police qui acquitte
le prévenu est toujours un jugement de
dernier ressort susceptible d'être attaqué im
médiatement par la voie de cassation, quelle
que soit la quotité de l'amende qui pourrait
être encourue et quoique le magistrat qui a
prononcé ce jugementl'ait qualifié de ju-
3
gement rendu en dernier ressort attendu
porte cet arrêt «Que la nature d'un juge
ment ne peut être changé ni son caractère
lui être enlevé par la fausse qualification que
que lui a donné le juge qui l'a rendu.
- M. de Cazalès, fils du célèbre orateur de
ce nom et qui est chargé pour l'année pro
chaine d'enseigner l'histoire de la littérature
française l'Université catholique est ar
rivé jeudi Bruxelles, venant d'Allemagne
et se rendant Paris.
- On écrit d'Anvers 12 octobre
Dans la revue qui a été passée aujourd'hui
midi sur la Place de MeirM. le général
Prisse a remis les croix de fer destinées aux
militaires blessés de notre révolution actuel
lement sous ses ordres. Cette solennité favo
risée par le plus beau temps avait réuni un
concours considérable de personnes appar
tenantes toutes les classes de la société.
- Le Journal du Commerce d'Envers
dit qu'une perquisition a été faite par plu
sieurs gendat mes dans la demeure de M. Cra
mer pour s'assurer s'il n'y était pas. Com
me ils n'ont pas exhibé d'ordre de l'autorité,
Mme Cramer se propose dit ce journal de
les poursuivre devant les tribunaux pour
violation de domicile.
- Ou écrit de Gand le 1 2 octodre
Le mouvement suivant aura lieu ces jours-
ci dans la garnison de notre ville Le 3« ré
giment de ligne part le 18 et le ai pour
Mous, Alh et Charleroi; le 1" bataillon du
6e part le 21 pour Tournai -, Les escadron de
guerre du r" régiment de chasseurs che
val se rendent le t5 Anvers. Ils seront mis
en cantonnement dans les euvirons de a ville;
deux bataillons du 5e et quatre du 8* de li
gne arrivent le 18 et le 19 en notre ville;
les sept escadrons du 1" régiment de lanciers
nous arrivent le 20. L'état major et le 7e es
cadron tiendront garnison iciet le reste du
corps sera cautonné dans les environs de la
ville.
FRANCE.
Paris i3 octobre.
M. Sébastianinotre ambassadeur Na-
ples, vient d'épouser Milan, devant le con
sul français la veuve du général Davidoff,
qu'on a beaucoup connu Saint-Pétersbourg
dans les salous de M. de La Ferronnays. Par
ce mariage l'ambassadeur de Naples se
trouve gendre du duc de Grammontbeau-
frère du duc de Guiche et neveu du prince
de Polignac. Mm° veuve DavidofT est âgée
de 48 ans elle est sans fortune.
VARIÉTÉS.
TRIBUNAL CORRECTIONNEL. - Clabsao.
Clabeau comparaissait, devant le tribunal de
police correctionnelle, avec sa femme et sa fille:
ils avaient insulté le commissaire de police de
Poperinghe. Clabeau porte un claque-oreillef?
qu'il été, peine, devant les juges: il chemine,
nonchalamment, vers son banc, comme par une
route connue s'assied lentement, appuyé sur sou
bâton, et regarde, avec des yeux sévères, le gref
fier, qui lit le procès-verbal. Pendant cette lec
ture, forte exclamations de surprite et d'innon-
cence I
Votre nom Clabeau. Profession
Quatre fils au service du Roi.
La femme. Et moi aussije suis née sol da t
-- Paix
Quelques témoins en tendu s le commissaire de Po
lice dépose: Circulant, dans Poperinghe, pour
guetter les buveurs en retard, voilà ces dames qui
viennent, chantant et tempêtant, en compagnie
de plusieurs autresqui m'accostent, et crient:
- Le voilà qui a fait marcher injustement notre
garçon pour un autre!... Pauvre Pierre!... Parce
que nous ne sommes pas si riches qu'eux! Je
leur commande honnêtement le silence. «Com
ment silence, dit le père vous ne nous avez donc
pas fait assez de persécutions Un fils qui m'était
si bien en aide! u
Le père Hélas oui
Le commissaire J'allais faire des remon
trances, quand toute la troupe se met hurler,
contre moi, les plus honteuses injures, en si grande
abondance, que je n'ai pu les retenir toutes, a
beaucoup près.
Lafemme Ciel! quel mensonge! Clabeau,
ne l'ai-je pas dit?....
Le prés.: Il faut libeller ces injures.
I.e comm Oh monsieur libelle
Au moins, quelques-unes.Pas une n'était
assez décente, pour pouvoir être dite: j'en étais
tout perclus.... Que disaient-ils donc, mon agent
là-bas
Le ministère public Mais M. le commissaire
ne pourrait-il nous dire quelle est le conduite
habituelle de ces individus
La femme Bah oui monsieur c'est là le
mieux de tout. Voyons! Marques d'attention.
Le Comm.:Une conduite très-médiocre
messieurs, pour ne pas dire davantage. Les pré
venus se regardent avec colère.
IjU fille Au moins, nous n'avons pas fait
comme ton garçon nous n'avons pas déchiré les
drapeaux (1), lors de l'entrée du Roi, ici, en
ville. Bruyante explosion.... silence!)
Quelques agens s'étant mieux rappelé les faits
et les paroles, les prévenus sont condamnés une
amende. Eux, qui s'attendaient la prison s'en
vont, en remerciant le tribunal de sa bonne jus
tice.
ANNONCES.
7-M.-1.
VENTE D'UN TRÈS-BEAU
Mardi 21 octobre, i854» et les jours suivani
10 heures du matin,et 2heures de relevée, il
(1) Qn'est-il résulté de celte affaire-là Ou u'a-l-ella
pas eu de suites, en vertu de certains égard», ou de cer
taines complaisances et immuuités?— Ht de la RéJ.)