ATI VI. JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. (N° 1688.) SAMEDI, s5 OCTOBRE, i834. XVIIImc Année. 6,,f! BELGIQUE. ÇONGOt R S. Snomfj)* bt r<Sîm>éfifht>attc< $fc(tf'tow<ifé, ffs L'abonnement ce Journal est, pour les villes et arrondissem. de Courtrai et d'Vpres, de fr.5-35 par trimestre, et de fr. 6-35 c. pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignes se paient j franc. OUVERTURE DES PORTES db la villi. Du 16 au 3 octobre6 heures. FERMETURE DES PORTES de la ville. Du 16 au 3i octobre, 6 1/2 h. ciwtivbtù. 23 octobre. L'an 1660, révolution dans le gouvernement de Danemark. 24. L'an i535mort de François-Marie Sforce. François-Marie Sforce, troisième du nom duc de Milan étant mort sans laisser de pos térité l'empereur Charles-Quint s'empara de ce duchélequel a passé ses successeursqui l'ont possédé long-temps. a5. L'an i4»5, bataille d'Azincourt. Trais, 25 octobre. M. Lebeau ex-ministre, gouverneur de Naraur, vient d'être réélu représentant Bruxelles, une grande majorité. Il n'y a rien d'étonnant par le temps qui courtcette réélection. (1) La nfême majorité qui avait envoyé le ministre la chambre des députés ne devait-elle pas plu3 forte raison encore, y renvoyer le gouverneur, d'évêque devenu meunier comme dit le pro verbe vulgaire Cette majorité-là s'est montrée conséquente avec ses œuvres, avec ses antécédens; et avouons-le avec l'art. 36 de la Constitution même. En effet, de ministre rétrogradé gouverneur, l'influence extra-gouvernementale de l'homme des 18 et des 24 articles du Luxembourg sans dettes etc., etc., ne devait-elle pas suivre, ra tionnellement la progression descendante de son plus ou de son moins d'élévation moins toutefois, que cette influence, ou plutôt cette in- féodation corps et âme, que cet art. 36 a pré vue, et voulu paralyser, ne soit, dans l'espèce, par-suite de hauts services rendus de gratitudes dynastiques ou de haut lieu, en raison directe, non pas du carré des vitesses mais en rai son directe du carré des décroissances rétro gradations. Ce qui finalement rentre dans la catégorie des choses possibles: car il n'est rien qui ne puisse devenir l'ordre du jour, avec certains principes et certaines formules du gouvernement; et surtout, avec certains exploiteurs (t d'intérêts matériels^, de duperies constitutionnelles, et de crédulités ou plutôt de lassitudes et d'apathies populaires Mais tout n'aura qu'un temps et la roue de la fortune tourne, en politique aussi tantôt pour l'un tantôt pour l'autre c'est-à- dire tour tour et vice-versâ y pour tout le monde grands et petits dupes et dupeurs rois et peuples ministres et nations!... Et c'est là une vérité permanente un enseignement irréfragable: indè! tfous ne parlerons point de la réélection de M. Charles Vilain Xlllll'homme au pouvoir fort, l'ai bi liaire large indéfini ni d* toute autre semblable: car ça va sans dire.,,. 0ndè - Le Franc-Parleur dans un de ces derniers numéros semble s'étonner de ce qu'il a plusieurs variantes orthographiques du nom du célèbre compositeur que vient de perdre la France. En effeton écrit Boieldieu Boïeldieu Boicldieu et Boyeldieu. Des lettres autographes de ce grand musicienadressées M. G.-B., littérateur Y près, et que nous avons sous les yeux, sont, tou tes, signées: - Boieldieu. Il est donc probable que si, pour éviter toute contestation dans la pro nonciation de ce nom, on croit devoir employer le tréma ou diérèse 1"), c'est Boïeldieu, plutôt que Boieldieuqu'il faut orthographier, par ana logie, d'ailleurs, avec aïanties (fêtes d'Ajax aïeul, boïardpaïen etc. II est difficile et dangereux de vouloir rendre peuple des hommes qui ont été nation. Habitans des deux hémisphères, Apprenez que le Belge a droit de nation Maintenant digne de ses pères i83o - Vantez sa restauration Digne de son indépendance, Il a conquis sa liberté!... 0 grand jour de sa délivrance. Sois partoutadmiré chanté Le Belge pouvoit-il anéantir sa gloire, Gloire aussi vieille que le temps Ah s'il a pu fermer son temple de mémoire Il faut en accuser les malheureux instans Qui lui voiloient les pages de l'histoire.... Tel avant son éruption Le volcan paroissant tranquille Se montre en son foyer encor sans action Soumis sans vigueur et docile Tel, le Belge avant son réveil Était calme^ sans énergie Et dans son langoureux sommeil, Paraissoit être en léthargie... Tout-à-coup, vomissant ses feux Le volcan s'annonce terrible: Et le Belge, en ouvrant les yeux, Montre une force irrésistible.... Quel est l'homme, l'audacieux Qui, dans sa folle extravagance Voudroit, foible et présomptueux, Arrêter leur toute-puissance! Ou se croyant égal aux dieux Voudroit, dans sa sotte arrogance, Arrêter la marche des cîeux; Pourtant, et qui pourroit le croire, Pourtant, cet homme s'est trouvé: Pensantmaître de la victoire, P.ouvoir sur un peuple énervé Par quinze ans d'esclavage, Aisément dominer le régir en Sultan. Mais le Belge éveillé, se souvient de son âge Il se souvient qu'il fut mis l'encan Il se souvient qu'il doit, s'affranchissant lui-même, Reprendre ses antiques droits; Et, dans sa volonté suprême. Indépendant, faire ses lois. Il le sait: fort de son courage, Le Belge entend dans son cœur cette voix, Voix qui lui dit sors d'esclavage...» Sois, ce que tu fus autrefois.... Averti de cette arrogance, Bientôt, des marais le Sultan Ordonne de punir du Belge l'insolence Sitôt dit, Frédéric, en véritable kan, Sur Bruxelles s'avance Avec ses nombreux bataillons. Il se croit déjà le tonnerre Comparant le Belge aux frelons Qu'il saura réduire en poussière. César parloit ainsi Après avoir vaincu Pharnace Je l'ai vaincu dit-ilavant qu'un jour se passe, Veni vidi vici.... Que devant Frédérictout tremble.... le voici Entendez-vous?... déjà la foudre gronde; De toutes parts, on sonne le tocsin. Belge, tu vas fixer les yeux de tout un monde! Aux armes'... c'est toi, de remplir ton destin.... Mais tout s'ébranle; et le pays voisin Qu'enflamme la vaillance N'attend pas qu'il soit ordonné Il partarrive avec son fusil ou sa lance.... Par le canon le signal est donné; La cohorte s'avance De l'éclat de ses faits, le Belge environné, Sans attendre, s'élance. De partout on le suit; on se mêle, on combat: Tout Belge n'est plus qu'un soldat Qui porte l'épouvante. La mort chez l'ennemi vole de rang en rang, Et laisse Frédéric une rage axpirante. La terre en est baignée, et veut encor du sang, A la soif du triomphe, aveugle en sa furie, Le Hollandais trouve encor plus d'appas Qu'à l'amour de la vie. Pour courir au trépas Il se presse, il se hâte: Au choc tumultueux Nassau veut opposer ses bataillons nombreux: Son armée est rompue.... un cri victorieux Envain se fait entendre: il veut qu'elle combatte... Bientôt, il la fait replier, Il la rallie Et dans sa frénésie Il semble encor nous défiejN-, Dans un affreux "silence On recommence;; sf)n a plus de furertr - fta mort a moins d'horréue.... rout'cèdeenirti, tout fuit: gt le Beige est vainqueur, Je est tout-.couvert dé gloire 'plein des cris de la victoire.... «sobjS êé1'triomphe avec la-l-ibevté

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 1