I JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. (N° 1729.) SAMEDI, i4 MARS, i835. XVIII®» Annee. L iM'mm 1 __m—»-i 'i iii. ru 'imirm «Élit r -Ht" L'abonnement ce Jobsnal estpour les villes et arrondisse m. deCourtrai ellPYprOI, de fk5-55 par trimestre, 'et de fr. 6-35 c. pùtér toute la Belgique, franc de port pair la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes- celles en-dessous de 6 lignes, se paient s franc. OUVERTURE DES PORTES DR LA VILLR. Du i au 15 Mars, 5 L/a heures. FERMETURE DES PORTES DR LA ri LIE. Du 1 au i5 Mars, 7 heures. êjjfjei/wet&eà Mass. - 12, 169g, - Le pape Innocent MIT condamne Fénélon. Comme présentGré goire XVI, par ses encycliques, condamne La Met nais. - «3, 1573. - Mort du fameux chan celier Lhospital ("non de l'flospitalcomme on s'obstine l'écrire.) - 14 J757. - L'amiral anglais Byng est fusillépour s'être laissé battre par les François sous M. 'de La GsUiS- se net ère. BELGIQUE. y Mrs, »4 mars. Du Propagateur et ida Libéral. Heureusement que nous nous sommes donné la peine de relever une des mille et une inepties-du Libéralsans quoifuule de séance la chambre des ReprésOntans-, il n'avait pas a remplir ses colonnes. Aussi a-t-il largement pris haleine dans la carrière que nous lui avons ouverte. Nous avons fait voir daps un précédent numéro tonr- ment ce joUftïâl* n'osant attaquer le obtlroWcisme de front, cherche quelques catholiques indignes de ce nom, pour les envelopper tous' dans ses attaques. Aujourd'hui le Libéralmordu au vif comme fl l'appelle, dénie iiolre a^Séttion et soutient qù'ïl n'en Veut qu'aux felixjcUtholiqtrés, feux itïtri- gansde même que ikiUs neusdéclarons les'enne mis des faux libéraux seulement. 11 nous serait agréable de pouvoir nous contenter de ce démenti, d'être convaincus qu'il est l'expression sincère dés sentimens du journaliste, Car il vaut toujours mieux qu'une feuille stiit de bonite foi dahs Ses doctrines, quelque pitoyable qu'elle soit d'ail leurs par sa rédaction. Mais cette miette de conso lation ne nous est pas donnée, et nous sommes facbés île ne rencontrer îlans notre antagoniste qu'un'hypociîle et un séducteur. Soh aversion pour la religion estsi grahdequ*e)te Cerce même au travers du bailloti dor.t il se âte de se couvrir au innmeiït où nous signalons sa laideur au public: on nous reproche, dit-il, de haïr la religion parce que nous haïssons les prêtres. Oui, on vous le reproche, ét-poUr cela même; point d'e religion sans prêtrès,'donc Celui qui méprise ses ministres en général, méprise la religion elle-même. On déblatère contre les pontifes, on Crie contre les moindres frais faits aux temples, on s'épuise en sarcasmes contre les doctrines dé l'église, on voudrait un édité 'Sans féVites, saurs temples ,'sarts autels sans dogmes Vt-toùt céfa, c'est-à-dire te néan tdevrait s'ap peler 'catholicisme, et-c'esl ainsi entendu que le Libéral se déclare bénévolement pour lui. Mais approchons davantage du .point de dis cussion. Point d'hésitations, nous "aécUSonï l'e Libéral d'en "VolRdir àu cuthillifcrSme Cn général. ■Vous avez divisé -les edtblllkfiies'en irifragam ét machin"». nVr-l» vB" "onveZ- A ijour— d'hui vous parlez déniais et Aie dupes, qui sont sans doute les machines du précédent numéro. Inutile de dire que le Propagateur a l'honneur d^éire rangé parmi ces dernières. Toutes ces caté gories sont mauvaisesor vous n'en réservez aucune autre, donc elles comprennent toute-la masse des catholiques, les Lamartine, les Châ- teaubriandles O'Conneil. Alin de ne pas répéter de ce que nous avons dit dans un précédent article, nous passons de suite au numéro du 2 mars, où le Libéral trace plus nettement encore les principes qu'il évite de re connaître pour siens aujouod'hui. Voici comme il s'exprime: La tyrannie, l'obscurantisme, le misère -et l'infamie sont l'avenir que le catholi cisme offre noire malheureuse patrie. On sont ici les catégories est-ce contre les faux catholi ques, contre'une espèce du genre, ou contre le catholicisme entier qu'il s'acharne Et s'il ment l'évidence qui naît de ses propres paroles, n'est-ce pas au sycophante de se cacher sous l'é- teignoir de l'hypocrisie? Si le Libéral entrait de plein pied dans l'arène, s'il avouait qu'il n'est pas catholique, qu'il en veut la religion, qu'il la regarde comme un préjugéTiuinain ne die l'ignorance et faux dans ses doctrines, noûs plaindrions son aveuglement, en combattant son erreur mais agissant comme il 'fait, feignant de partager ou de respecter au moins uneçonviction qu'il n'a pas, qu'fl déteste et qu'il tend fie tout en impuissant pouvoir miner sourdement: et ce, podr attirer 4*iHe peut des ca'tholiqaes dans son parti en ne-les choquant pas trép., poutr répandre inaperçu le poison de ses maXinfes parmi les faibles et les simples pour duper enfin quiconque veut bien s'abandonner ses a'ilucrnàlions agissant ainsi, il ne petit que s'attirer sans 'réserve le mépris des organes de routes les -opinions. Blessé au coeur,pressé de tous côtés, baftu par ses propres armes, débusqué de ses derniers re- trancfaemens le Libéral fait volte face. Si nous faisons niai, dit-il, nous faisons comme vous, vous avez mauvaise grâce de nous critiquer. Il nous eit arrivé d'inveétiver contre les catho liques en masse soit mais vous avez bien atta qué les libéraux en masse. Ehbon Dieu,'est-ce que notre faute excuserait la vôtre parce que Pierre serait méchant, le seriez vous moins,, noirci de tous les crimes Mais c'est précisément ce dbnt le Propagateur/s'est bien gardé que de faire irruption "sur tous les libéraux. Au con traire, il se déclare libéral lui-même, et n'a 'flétri que la coterie, la camarilla infiniment peu nombreuse des adhérens de son adversaire, la 'cdhue de ceux qui au besoin invoqueraient la guillotine. C'est vous-même qui l'invoqueriez nous reproche-t'on. Pitoyable récrimination qui tombe plat COMine le cri de l'impuissance. Ou sont vos préitvesdans quelle occasion avons nous 'demandé du sang Car il est faux que nous nous soyons prononcés pour la peine de raort^ nous avons simplement démontré que la iultic^ intrinsèque de Cette peine sera un objet de per pétuelles discussions, et nous nous réservons da tirer plus tard de cette première observation le* conséquences convenables. Mais lorsque nous soutenons que vous invoqueriez au besoin la guillotine, nous avons nos motifs pour cela, Li béral nous avons nos preuves. Quoi qu'on dise, la juistice de la guillotine vaut mieux que celle des rues celle du pillage, celle des meurtriers et des sicaires. Et cependant vous avec applaudi toutes les tracasseries suscitées aux prêtres rien n'a mérité votre appui que tout ce qu'il y avait d'abject, les violateurs du domicile des citoyens, lçs perturbateurs du repos public, les corrup teurs des mœurs et les souteneurs du scandale vous avez chanté triomphe aux dévastations de Madrid et au massacre des malheureux en Es pagne c'est l'antre que soutiennent vos noires colonnes qui a vomi en mugissant ces épouvan tables paroles: percez le froc, tant pis s'il y a un homme dessous. Après celaon finit par assurer que nous ne valons pas de réponseprécisément parce qu'on ne sait que rébuffer. Mais écoutons les raisons que le Libéral en fournit, elles sont délicieuses. Nous sommes indignes d'une réponse parce que son format est plus grand que le nôtre, parce que le prix de notre abonnement n'est que de cinq francs par trimestre parce qu'il est imprimé sur beau papier, par ce que nous ne figurons que deux fois par semaine tandis que lui paraît tous les jours, parce que nous vivons inconnus dans un petit coin de province, parce que nous an nonçons la Fermeture des portes d'Yprestandis que lui promet de grands avantages aux personr* nés qui daignent l'honorer d'une insertion, et lui permettent ainsi de faire une bonne matinée bruxelloise. Laissons au pauvre diable sa vanité et ses coquetteriesses dédains et ses velléités aristocratiques ne tirons pas au paon sa dernière plume; contentons nous de lui faire observer en lassant que quoiqu'il braille du haut des monticu- es de la capitale il ne doit pas s'en enorgueillir, et que du fond des provinces pourront, s'élever peut-être des voix assez fortes pour l'écraser. Le Courrier de la Lys vivotte encore; on comprend toutefois combien péniblement, quand il faut ainsi de temps en temps révéler sa misé" rable existence. Le nommé Dekuypre cabaretier Poelka- pelle, sortant le soir de chez lui, a été assailli et horriblement maltraité par des gens qui,dit-on, avaient récemment perdu contre lui un procès et qui l'attendaient en embuscade. La justice est saisie de ce guet-apens. Une foire fort renommée a lieu ici tous les ans, date du second dimanche du carême dans les salles immenses de l'hôtel de ville. Tout an nonce qu'elle sera plus brillante cette fois qu'à aucune des années précédentes. Nombre de voya geurs arrivent, on transporte, pip^échargeon - marchandises jour et nuifl'.far acces- de la grande place se. oeuvre de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 1