barrsquejpour les escamoteursles saltimban ques, les menageries, ambulanteset les bouti quiers forains qui ne prennent point de place aux balles. Par trois jugemens consécutifsle tribunal d'Ypres avait ordonné la mise en liberté provi soire de plusieurs individus prévenus de fraude et incarcérés préventivement malgré la disposi tion formelle de la loi générale des douanes, qui défend de les arrêler chaque fois qu'ils auront un domicile connu dans le royaume. Dans cet état de choses, la question s'est présentée de nouveau, mais sous une face nouvelle. Cette fois l'individu était étranger, il avait donc été écroué la mai son de détention, jusques là point de difficulté. Mais an arrêté de 1824 dispose que dans ce cas la cause devra être portée au rôle dans la quin zaine de l'arrestation. La quinzaine était expirée, et comme d'usage, l'action n'était pas introduite. Le prévenu a demandé son élargissement provi soire, l'administration s'y est opposée et le mi nistère public s'est joint aux conclusions de cette dernière. Elle soutenait que l'arrêté de 1824 ne contient qu'un nudum prasceptum, semblable l'article du code d'instruction qui ordonne que l'appel des jugemens correctionnels sera jugé dans le mois, disposition qui n'est accompagnée d'aucune sanction, ensorte que les appels n'en sont pas moins souvent vidés six mois après. Le tribunal sans avoir égard ces soutènemens, ordonna l'élargissement sur le champ. Appel ayant été interjeté l'instant même par l'admi nistration et l'emploi de cette voie porlongeant de nouveau indéfiniment la détention du mal heureux, son avocat déclara désister du bénéfice du jugement qu'il avait obtenu et consentit plaider au fond. Le prévenu fut acquitté: il s'a gissait après tout de l'introduction d'un paquet de cordes. Honneur aux magistrats, qui par une noble persévérance ont arraché enfin cette victime des tracasseries vexatoires, et ont posé la li berté individuelle une barrière qu'il sera pru dent pour nos procureurs fiscaux de respecter désormais. Quant l'administration des douanes, que l'opinion publique lui fasse suivant ses œu vres. M. Lambin nous avait annoncé un ouvrage, que d'après sa promesse, si nous avons bonne mémoire, nous devrions avoir déjà. L'auteur ne doit prendre qu'en bonne part notre impatience elle dépose de l'estime que nous avons pour le savant archéologue, et de l'intérêt que nous at tachons tout ce qui sort de sa plume. --Un fort près la porte de Dixmude, sur la route de Pilkem, tombe en ruines. Nos fortifica tions sont en général dans un mauvais état. De vastes casernes seront prochainement construites pour la cavalerie. La régence est sur le point de faire cet effet l'acquisition d'une rangée de maisons dans la rue aux Tuiles. INDUSTRIE AGRICOLE. Commerce Interna tional. Droits. Par la nouvelle loi sur les distilleries, on a rendu plus d'un services au pays. D'abord, on a affran chi une branche d'industrie, d'une foule de ve xations, tout en rendant la fraude presque im possible; on a donné divers produits du sol, un débouché plus considérable; on a rendu possible la culture des terres incultes, éloignées des voies de communication et des moyens de se procurer des engrais on a enfin par une diminution des 4^5" de l'impôt, abaissé le prix du genièvre de manière pouvoir espérer la faveur des expor tations. 11 semblait que d'une loi si sage devraient naître de nouvelles sources de prospérité. D'où vient'doncque les faits les résultats ne répondent pas aux prévisions ni aux espé rances La pétition que MM. les distillateurs et fermiers de Dixmude, et des environs, viennent d'a dresser la chambre de nos repréfentansse charge de signaler une des causes que nous recher chons. Nous publions cette pétitionen engageant tous les cultivateurs de la Belgique également intéressés cette question d'éclairer nos repré sentai sur le tort immense qu'occasionne notre agriculture le libre transit, par notre pays, des bestiaux hollandais et prussiens destinés pour la Françe, et la" fraude qui se fait sous le prétexte de ce transit. Dans un article subséquent, nous examinerons quelles peuvent être les autres causes qui arrêtent l'essor de nos distilleries depuis l'abaissement des dreits d'accises. Quant au tarif proposé par MM. les distillateur de Dixmudeet qui est emprunté M. J.-P. Cas- siers, d'Anvers, nous pensons que, par représailles, nous ferions bien de prohiber le transit des bes tiaux hollandais: et, d'un autre côté de laisser libre l'entrée de bœufs maigres, venant de France, pour être employés notre culture, et être en suite engraissés dans nos grandes et dans nos petites distilleries. "Sftfsstettrs f<s mmtres f<t bts Éjtqjrjsfntans. Messieurs Les soussignéscultivateurs de la Flandre occi dentale, ont l'honneur de vous exposer que, par la trop grande introduction de bestiaux de la Hollandeintroduction qui a lieu en fraude pour la majeure partie, le bétail du pays en a éprouvé une baisse tellement sensible pour le cultivateur que, si ce grand nombre de bestiaux provenant de la Hollande continue, et que, si le gouver nement persévère également leur accorder par le pays, le libre transit pour la France (dont, autrefois plusieurs départemens étaient appro visionnés par les bestiaux de la Belgique), ils se verront réduits la triste nécessité non-seule ment de renoncer l'avantage d'engraisser leurs propres bestiaux, mais aussi faire beaucoup moins d'élèves: car les uns ni les autres, au prix de la vente actuelle, ne rendent plus les frais de la nourriture. Les cultivateurs appréhendent les suites funes tes qu'aurait, pour eux, la continuation d'un pareil système si des remèdes efficaces ne sont immédiatement adoptés par le gouvernement, il en résultera qu'étant obligés d'élever et d'engrais ser moins de bestiaux, il y aura une forte dimi nution d'engrais pour leurs terres. Or, l'on sait q u el'engrais est la princi pale source de la prospérité agricole. Manquant de fumures beaucoup de terres de-. viendront incultes, et la production en grains diminuera sensiblement- II en résultera de mauvaises récoltes, des années de disette, et une élévation de prix pour les alimens de la classe ouvrière: au lieu qu'en encourageant la multiplication du bétailpar tous les moyens possibles, on verrait bientôt disparaître les terres incultes, et les bruyères, qui, par la production d'un certain nombre de bestiaux deviendraient, par la suite, très-productives, et augmenteraient ainsi les revenus de l'état. Uu objet qui mérite également votre sollicitude, Messieurs, c'est la grande introduction, en ce pays, du beurre et du fromage de la Hollande avec des droits insignifians. Pourquoi le pays devrait-il recevoirde la Hollandeces divers articles, lorsqu'il y existe déjà surabondance, et tandis que la Hollande prohibe tout ce qui vient de la Belgique, et frappe divers articles de nos produits, dans ses possessions d'outremer, d'un droit de 5o pour cent Ne serait-il pas désirer que le gouvernement adoptât bientôt un tout autre système de doua nes, basé, par exemple; sur l'opinion que M. J.-P. Cassiers a emise devant la commission d'agriculture, d'industrie et de commerce, le 26 décembre dernier? Les soussignés approuvent le droit que M. Cassiers a proposéet qui est comme il suit: Taureaux, bœufs et vaches fr. 80 00: Géuisses,de 1 3 a us4° o0- Veaux, d'un an10 00. Idemau-dessous.3 ou. Montons15 00. Agneaux1 00. I.e lard, et la viande fiatche et salée 30 00 les 100 kilos. Le beurre30 00: idem. Le fromage30 00. idem. Dans l'espoir, Messieurs, qu'il vous plaira de proposer une loi pour ces divers articlesconfor mément ce tarifet qu'il en sera de même pour le transit comme pour la consommation du pays et qu'en même temps vous ferez porter remède l'importation en fraude, les soussignés attendent, arec confiancequ'il soit fait justice leur de mande. CSuivent les signatures.J - Le sultan est décidé tout risquer et l'on voit par les armemeus qui recommencent qu'il pense sérieusement se faire donner sa tisfaction. La Porte courrait moios dedanger qu'auparavant dans une guerre avec Méhé- med-Ali surtout si les deux puissances ma ritimes n'interviennent pas. Cela pourrait ce pendant très-bien arriver car on parle au jourd'hui d'ordres que lord Ponsouby aurait envoyé, Malte pour faire revenir la flotte Smyrne. Ou assure notamment que la flotte anglaise n'a fait voile pour Malte que pour se ravitailler et rejoindre les renforts envoyés de l'Angleterre dans tous les cas elle repren drait ses anciennes stations au commencement du printemps. D'un autre côté le bruit s'est répandu que la flotte 1 usse se concentrera au printemps près de Sébastopol et que l'am-, bassadeur russe a fait avenir tous les com- maudaus des vaisseaux de sa nation qui se trouvent dans l'Archipel, de revenir sans dé lai dans la Mer-Noire. Gaz. d'Augsb. - On écrit de Berne, 4 niars Le directoire vient de recevoir la nouvelle que la ligne des frontières des états badois de Bâle Constance se garnit de troupes destinées repousser une invasion, que des ouvriers allemands, réunis en Suisse, seraient la veille de tenter contre l'Allemagne s'il faut croire ceux qui cherchent justifier ces préparatifs militaires. Le pelil-conseil du canton d'Argovie a envoyé cette nuit une es tafette au direetoire pour lui donner connais sance de cette aglomération de troupes qui inquiète les habitans de Fiicktalet lui de mander quelles mesures il doit prendre. Le Le directoire s'est immédiatement réuni, et

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 2