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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
MERCREDI, i« AVRIL, i835.
XVIII-» Année.
èft
Ïpres, i»r avril.
J»y a eu hier jeudigrand dîner au palais
Bruxelles.
N® 1754.
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villes et arrondissent, de Courtrai et d'Ypres,
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OUVERTURE DES PORTES
DR LA T1LL1.
Du i* au 3o avril, 4 1/2 heures.
FERMETURE DES PORTES
DR LA VILLE.
Du 11 au 3o avril8 heures.
éiwiézi
&eà
Mars. - 29, 1792. - Mort de Gustave III
roi de Suède. (Assassinéau bal masquépar
Ankarstroem et les autres conjurés - 3o
1707. - Mort du maréchal de Vauban (Sébas
tien Le Prêtre.- 1778. - Couronnement de
Voltaire, la Comédie-Française. - 511799.
- Prise de Jaffa, par le génétal Bonafarik.
BELGIQUE.
Maubouc contre Maubouc. La voix rauque de
Boyard écorche chaque audience lés oreilles de
l'auditoire de ce cri barbare Maubouc contre
Maubouc. Deux frères possédant la moitié d'un
champ, seul héritage de leurs pères, se disputent
un ruisseau qui partage leur domaine: déjà qua
tre années de procès ont troublé son cours argen
tin et ils en sont une nullité de procédure.
Maubouc l'aîné ne manque jamais une audience
quoiqu'il demeure cinq lieues d'ici, jamais non
Ïilus il n'arrive sans l'escorte d'un avocat de Rou
er». Jeudi, il y était comme de coutume. Une
question ardue et controversée de procédure était
soulevée Maubouc écoutait attentivement. L'ad
versaire lisait nombre d'auteurs et nombre d'ar
rêts pour soutenir son opinion, quand un plaisant
approche du manant et lui dit l'oreille: Enten
dez vous! tout ce qu'il lit est du mensonge.
Chaque page est une fausseté. En voilà une qui est
révoltante. Parbleu il faut le dire! Et tout-à-coup
le rustre en fureur et les cheveux dressés s'écrie:
Faussetés! ce sont tous des mensonges. Maubouc,
dit le Président- faites silence. Maubouc ajoute
l'-huissier bientôt je vous mets la porte. Gare
vous, bon homme, dit le plaisant, remarquez
ceci: dès que vous ouvrez la bouçhe, on vous
crie on vous menace et quand votre adversaire
bavarde durant deux heures, on le laisse faire.
- Un curé sans bréviaire et un avocat sans
«ode sont deux pauvres sires: du moins un médecin
ne perdra pas son squelette.
Je passe sous un clou et ma perruque y reste
suspendue, je monte sur une chaise pour la déta
cher, en descendant mon habit froisse le mur et se
déchire: je veux entrer dans un cabinet pour en
prendre un autremais ma femme qui est là a
s'habiller pousse la porte et mon nez s'y trouve
pris. Ainsi quand malheur en veut on est bientôt
déguéniellé et diiféi'me.
Trois moulins sont renversés d'un coup de
vent Rousbrugghe. Ce n'est pas vraime direz
vous. Et si c'était vrai qu'en auriez vous davan
tage.
Le Constitutionnel de Paris nous entretient
chaque jour du commérage de ses reveriês politi
ques, dans lesquelles il ctale avec complaisance
les destinées futures de l'Europe. Jamais rien de
tout qu'il a prédit n'est arrivéexactement rien.
Néanmoins le Constitutionnel ne s'en aperçoit
pasparce qu'il ne s'occupe point dp passéet
n'a foi que dans l'avenir.
Les fameuses caricatures qui devaient rem
plir la foire n'y ont pas seulement paru, plus
personne n'en parle. Ou en est \e Libéral avec ses
correspondances N'avons nous pas dit vrai' que
l'auteur de ees pitoyables inepties n'oserait paraî
tre au clair jour?
Beharelle, ancien membre du comité de sa
lut public habite un grenier, Berte le loueur des
chaises S'-Nicolas mendie et l'artiste Degruytere
est au Nazarethvoilà trois puissances déchues
avec Charles X, Hussein-bey et le duc de Bruns
wick. M. Mulst seul se soutientau moins dans
son litDieu sait comme.
Les grands n'ont voulu être nobles que
quand ils ont cessé d'être vertueux, car toute
force ils prétendent se distinguer par quelque
chose. L'origine de la noblesse n'est pas autre.
Des malfaiteurs ont enfoncé de nuit la porte
du Violon d'Or, estaminet de la rue de Lille.
Pénétrés dans la maison ils demandèrent boire.
Sur le refus qu'on leur en fit, ils ont maltraité
gravement l'hôtesse et la servante et ont pris la
fuite. Quelques individus sont déjà emprisonnés
sous la prévention de ce fait.
Pauline Blondin a cinquante ans elle de
meure Poperinghele pays des caricatures.
Depuis Frimaire an X elle a loué une place au
tribunal correctionnel non pas derrière la barre
comme les cinq piliers de l'auditoire c'est trop
commun, mais l'intérieur entre les juges et
les avocats. Pourtant elle n'a livré jamais que
des batailles. Sa profession est de faire des com-
missiorts. Aucun étranger ne lui échappe dans les
rues de Poperinghe elle accoste le premier venu,
lui dit bon jour et demande le conduire. S'il re
fuse, elle suit tout de même, le prévient quand il
veut sonner chez son hôteet avance le pied dans
la maison, pour qu'on ne ferme pas sans la payer.
Quand on lui enjoint de partir elle feint de ne
rien entendre quand on la pousse elle se laisse
pousser et le lendemain porte le bra« en écharpe.
Jamais elle ne pardonnera au voyageur de ne lui
avoir rien donné. A l'estaminet, elle lui deman
dera de l-'argent en pleine société. Combien elle
refuse de le dire. On avance la piècec'est trop
peu. A la fin la cabaretière se fâche, tire la chaise
de dessous elle et la culbute avec peine jusque
dans l'allée. Pauline se laisse tomber devant la
porte dans la boue y entraîne ses adversaires
leur déchire les habits et leur gratte la figure
crie aux assassins et ameute la foule contre ces
mauvaises gens. Tel est le portrait qu'à la derniè
re audience le ministère public fit de Pauline
Blondin. Le tribunal lui a octroyé dix jours de
retraite et en vérité l'a semblé être autant par
respect pour son nom qu'en récompense de ses
œuvres. L'avocat a présenté la défense avec ordre,
plomb et chaleur. Puis plongeant soudain dans
des considérations d'une profondeur inattendu»,
il a comparé les préventions existantes contre la
Blondin, la proscription des Lépreux sous l'an
cienne loi et celle des Juifs sous la nouvelle,
et a développé ce dicton d'une vérité malheureu
sement trop éprouvée Suffit qu'il ait nom
Loup, pour qu'on le tue. L'auditoire était rem
pli de monde.
- Si longtemps que nous avons combattu la
désertion, force réclamations nous sont advenues)
mais quand nous avons dit que le corps des étran
gers était le premier corps du monde, chacun s'est
tu. Voilà les hommes.
- Voulez vous être lu employez de beaux ca
ractères et de beau papier. Surtout ne vous faites
pas lire dans votre ville. C'est la moitié du mérite.
- M. Altmeyer qui occupa autrefois la chaire
de rhétorique au collège de cette ville et qui
maintenant est professeur l'université libre
avait annoncé dans le temps une Histoire uni
verselle, dont il a paru seulement deux livraisons.
Depuis lors l'auteur a semblé oublier son ouvrage,
et cependant plusieurs souscripteurs avaient payé
intégralement. Nous attendrons que M. Altmeyer
nous donne quelques explications cet égard.
- Nous apprenons avec effroi que les assom—
meurs de Dekuypre sont en pleine liberté.
- L'homme n'est jamais sans occupations S'il
ne veut quand il n'en a pasil en fait.
- M. Le chevalier de Baso, officier d'am
bassade, est arrivé, le a6 mars, en courrier
Bruxelles, porteur des insignes de l'ordre
de la Toison d'ordestinés S M. le roi des
Belgespar S. M. la reine d'Espagne.
- S. A. B. Mmc Adélaïde est partie lundi
Îour retourner Parisavec le prince de
oioville.
- Nous avons dit qu'il venait de se former,
Bruxelles, une nouvelle société financière,
sous le nom d'administration générale des
rentes nationales et étrangères. Les direc
teurs de celte société sont MM. Guillaume,
Verbisl-Dehaes et comp. Les commissaires,
MM. Everard-Goffin, Guillaume Hoorickx
et Depotter; le contrôleurM. Erlickx.
-Le a3 de mars, le 1" bataillon du 4e
régiment en garnison Hasselt, est parti pour
Buremondeet le 4e bataillon du même ré
giment y est arrivé pour le remplacer.
- Dans la séance du 27 mars, de la cAom-
bre des représentonsM. Deschamps a de
mandé, au nom la section centrale, de pou
voir séparer le projet de loi sur l'instruction
publique eu deux parties,et qu'on se bornât,