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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
MERCREDI, 29 AVRIL, i835.
(XVIII- Annote.)
B»TO&09«
Prix des Insertions en Petit—
Romain, et. par ligne; et
toutes celles en-dessous de 6
lignesse paient 1 franc.
OUVERTURE DES PORTES
dl la villi.
Du ir au 3o avril4 1/2 heures.
(N° 1749.)
-As.
ïbeû
avril. - 26, 1478. - Conjuration des Pazti
contre les Médias Florence. - 27 1785. -
Mort héroïque de Léopoldduc de Brunswick
englouti sous les eaux de l'Oderen voulant
secourir les malheureux entraînés par le dé
bordement de cette rivière. - 28, i5o5. -Bataille
de Cérignoleperduepar les Françaisen
Italie. La bataille de Seminareoù les Fran
çais furent encore défaits le 21 avrilmê
me année i5o5, et celle de Cérignolesont
l'époque de la superstition qui a fait regarder
le vendredi comme un jour malheureux.) -
29, 660.'- Origine du feu grégeois. (Cal-
hnicus inventa le feu grégeoisdont la vio
lence redoublait dans l'eau. Il s'en servit
pour incendier la flotte des Sarrasins, sous
le règne de Constantin - Pogonat. Jusqu'en
94 o, ce secret fut ignoré des peuples de l'ancien
mondeet estaujourd'hui heureusement
perdp.) - 3o, i5t5. - Mort d'Enguerrand de
Marigny. (Réhabilité depuis. - On a remarqué
que les fourches patibulaires de Montfàucon
ont porté malheur tous ceux qui s'en sont
mêlés: Marigny, qui les fit élever, y fut atta
ché; Pierre Rémi, qui les répara, y fut
pendu Jean Monnier, lieutenant civil qui y fit
toucher y fit amende honorable; enfinJean
de Montaigu, surintendant des financeset
Semblençai y furent attachés.)
BELGIQUE.
y près, 29 avril.
Nous n'entendons que des plaintes et des mur
mures sur l'excessive augmentation des contribu
tions foncières par suite de la mise on vigueur du
nouveau système cadastral. Dans les campagnes
les variations sont peu sensiblesmais en ville
elles sont du double et du triple. Une personne
occupant une maison fort étroite sans cour ni
jardin sise dans l'une des rues les moins passantes,
et qui ne payait que cinq francs l'an passéest
taxé dix-sept francs. Pour le Sr Gaston blan
chisseur, rue d'Eilau, la différence est de 60 francs
en plus. Or autant le peuple est endurant sup
porter les légères augmentations aux vieilles con
tributions successivement agglomérées, autant il
•'irrite de l'accablement dont le frappe soudain
une charge laquelle il ne s'attendait point, qui
le terrassé sans qu'il sache d'où le coup est parti,
et dont il peut peine découvrir la cause. Le peuple
te fait tout, mais lentement; c'est peut être pour
avoir essayé le despotisme trop vite que Guillau
me a succombé. De pente en pente vous roulerez
un peuple dans un abîme, mais malheur au té
méraire qui ose le pousser au bord d'un précipice.
Des personnes disaient en recevant leurs billets:
9oas ne paierons pas, advienne que pourra. Mais
ces propos n'étaient que le contre-coup d'un pre
mier étonnement. Bien des projets sont enfantés
dans un moment d'impatience et plus tard s'éva
porent: l'avocat Marcbot de Namur avait annoncé
partout qu'il ne paierait aucune impositionet
déjà les quittances en moisissent depuis long
temps parmi les dossiers. Nous conseillons Ces
personnes, et nous supposons que c'est leur in
tention de se contenter d'user des vofes légales
de réclamation auprès des autorités compétentes.
Le" principal devoir d'un citoyen est d'obéir aux
lois parce que là où le respect des lois même
des lois mauvaisesest perdu il ne reste qu'à dé-
.sésptrer de la patrîé.
Des réclamations justes et fondées ne sauraient
demeurer sans écho dans un pays où il existe une
constitution des garanties d'égalité et des armes
contre l'oppression. Si la majoration énorme de
la contribution foncière dans cette ville et dans
d'autres, n'est pas en harmonie avec les charges
qu'on trouvera être imposées d'autres localités
le redressement de ces erreurs devra être accordée
aux propriétaires si au contraire l'augmeiitation
ne fait qu'établir un niveau avec les provinces
les villes ou les communes déjà surchargées
comme il résultera de cette égalisation un surplus
de recette dans les caisses du trésorce sera aux
chambres diminuer proportionnellement le
montant de l'impôt en général.
La rentrée s'est faite en grande partie dei cen
times additionnels sur la contribution personnelle
au profit de la ville pour le paiement des dégâts
causés par les pillages. On éprouve le plus de ré
sistance parmi la classe ouvrière, c'est-à-dire
parmi ceux taxés de dix cinquante centimes.
Une bordée de premières sommations paraît faire_
peu d'impression. Il sera curieux de voir quelles
voies d'exécution la régence va prendre contre les
récalcitrans de cette catégorie.
Ballenduxex-secrétaire de la commune
d'Oostvleteren s'est pourvu en appel contre la
décision du tribunal qui le déboute avec dépens
de sa demande en dommages intérêts pour calom
nie contre le bourguemaître Criem. Les débats de
cette cause ont révélé des tripotages sans exemple
dans l'administration communale. Le receveur
savait peine signer; il était sans registres, payait
sans mandats, et en tenait desimpies notes sur
des papiers volans. Le secrétaires faisait les fonc
tions du receveur, opérait les paiemens et se
payait lui-même sur des mandats qu'il signait
seulet tenait même entre ses mains une partie
des fonds de la commune. Hâtons nous de dire
qu'il n'a cependant en rien paru que Ballendux
ait jamais abusé de cette confusion de choses. Le
bourguemaître ne vérifiait point les caisses du
receveursignait les mandats en masse et après
coup une ou deux fois l'ansoutenait l'un en
apparence pour l'obtention de la place de messa
ger et l'autre sous main. Di» rapports contradic
toires sur le même individu étaient adressés des
autorités différentesdes autorisations changer
de doqiicile étaient délivrées des personnes quj
ne s'étaient jamais établis dans la commune; on
prétend même qu'un individu a éludé de cette
manière les devoirs de la milice et qu'un autre
en a été victime: puis leurs altesses se disputaient
dans les cabarêts, les femmes des haut huppés
prenaient part la discussion, on se reprochait les
irrégularités réciproqueson s'attaquait honnê
tement de voleur des deniers publics chacun de
son côté fomentait la discordesuscitait des en
nemis son adversaire et formait des partisqui
déchirent maintenant cette paroisse jadis si pai
sible, dont les fureurs sont venues éclater enfin
au banc correctionnel, et qui s'en vont d'ici se
promener ridiculement Bruges pour la plus
grande édification des administrés et du pays en
général.
La régence vient de faire publier un a vis
par lequel elle engage' ceux qui se croiraient
grevés de surtaxe,.réclamer contre leur cotisa
tion. Cette mesure prévient l'agitation que^fa
distribution des billets aurait pu produire.
Nos gastronomes apprendront avec douleur
qu'on ne donne plus dîner chez le boucher
Wallaert rue de Boesingue.
Le Journal des Flandres déclare que c'est
erronément que nous avons annoncé que M. De-
paepe était attaché sa rédaction. C'est possible,
nous en croyons le confrère sur parole. Mais de
quoi se mêle le Propagateurajoute-t-il; ceci
renferme par trop d'humeur et de pruderie. Nous
pourrions tout aussi bien demander de quoi se
mêle le Journal des Flandres quand il mande
que M. Debeek rédige le Constitutionnelquand
il révèle que le Libéralyit des aumônes du Grand-
Orient, et le Messager de Gand des miettes de la
table des valets de Guillaume.
M. Drouet a donné son deuxième concert
Dimanche passé. L'afiluence de mondé était beau
coup plus considérable qu'à la première réunion;
des salves d'applaudisseménsont accueilli l'artiste,
et l'admiration de son talent' n'a pas cessé un
instant de captiver tout l'auditoire. M. Drouet va
d'ici Lille et Dunkerque.
Une grande revue des troupes de la garnison
a eu lieu dimanche midi sur la grande place.
La troupe de ligne les cuirassiers les canonniers
et la légion étrangère étaient sous les armes. Par
le temps détestable qu'il faisait, les différent
corps défilèrent bien vite: le pluie a continué
durant toute la journée.
M. Altmeyer se marie Bruxelles avec une
demoiselle bruxelloise.
Une circulaire de M. le comte de Bailletgou-*
verneur de la Flandre occidentale, du 28 octobre
1820, porte que, par suite.de la suppression des
confréries, corps de métiers et corporations, leurs
juraient du être temil^aux autorités
srvées dans leurs j
L'abonnement ce jooihal est, pour les
villes et arrondissem. de Courtrai et cfYpres,
defr.5-55 par trimestre, et defr. 6-35 c. pour
toute la-Belgique, franc de port par la poste.
FERMETURE DES PORTES
dl la villi.
Du i* au 3o avril, 8 heures.