pour des courses particulières étant déjà con
signées entre les mains du comité, on a l'as
surance que les courses de cette année ne le
céderont en rien aux réunions brillantes qui
ont eu lieu en i834-
FRANCE.
Paris29 avril.
Un rapport a été présenté dans la séance
de la chambre des députés du a5, sur la
question relative la réélection de MM. Lau
rence et Sébastiani, question dont l'exameu
avait été renvoyé une commission spéciale.
La majorité de la commission, interprétant la
loi du 12 septemb., i83o, dans le sens le plus
rigoureux, conclut ce que les deux députés
soient considérés comme démissionnaires. M.
Laurence avait eu commission temporaire
Alger et M. Sébastiani avait été nommé am
bassadeur Londres.
- On assure que M. le ministre de la jus
tice, dans une circulaire spéciale adressée
M. les procureurs-généraux, engage ces ma
gistrats s'abstenir de déférer aux cours
royales, les délibérations que les conseils de
discipline pourraient prendre sur l'ordonnance
du 29 mars. M le ministre de la justice fait
observer que l'arrêt solennel rendu par la
cour royal de Paris suffit pour éclairer les
membres du barreau sur la limite de leurs
droits, et qu'il serait par conséquent inutile
de provoquer de nouvelles décisions, moins
que les termes dans lesquels seraient conçus
les avis que pourraient donner les conseils ne
fissent au ministère public ua devoir de les
poursuivre.
- Ou écait de Saragosse que l'archevêque,
accompagné de 20 urbains cheval, d'un
majordome et d'un valet de chambre, est parti
de cette ville pour Barcelone. Le capitaine-
général a donné les ordres nécessaires pour
que le voyage du prélat soit sur et prompt.
- Dans la séance de la chambre des pairs,
du 37 M. de Rigny au nom du mioistre des
finances, retenu chez lui, a présenté la
chambre le projet relatif aux a5 millions
accorder aux Américains. Dans l'exposé des
motifs, M. le ministre a fait entendre que le
président Jackson ayant, comme le gouver
nement français, rappelé sou chargé d'affai
res, la France n'ira pas au-devant du gou
vernement des Etats-Unis pour renouer des
relations interrompues en ce moment et qu'elle
attendra pour exécuter le traité jusqu'à ce que
des explications satisfaisantes aient été don
nées.
- Le 37la chambre des députés, on a
commencé la discussion sur les fonds secrets.
- On connaît déjà la force des détache-
mens fournis par la garde nationale l'époque
du procès d'avril. Voici quel sera le contin
gent de la troupe de ligne: Trois bataillons
d'infanterie sous les ordres d'ub lieutenant-
colonel ou d'un colonel, deux escadrons de
cavalerie commandés par un chef d'escadron,
deux pièces de campagne sous les ordres d'un
lieutenant j l'artillerie et la cavalerie resteront
dans les cours du jardin.
- Tous les prévenus lyonnaisqui étaient
encore détenus la conciergerie, ont été
transférés, 7 heures du soir,la prison du
Luxembourg. La translation des prévenus
réunis depuis 14 mois Sainte-Pélagie s'opé
rera mercredi prochain.
- Deux nouveaux prévenus de Lyon vien
nent de se constituer prisonniers.
-Un nommé Petio, condamne de juio,
écrit la Tribune qu'il refuse la grâce que
sa femme sollicite auprès du roi sou insu.
- On écrit de Bayonnele 22 avril
Le général Mina ne conserve pas la vice-
royauté de Navarre, comme on l'avait dit
d'abord. C'est le général Bénédicto qui le
remplace dans ces fonctions.
ANGLETERRE.
Londres 28 avril.
On lit dans le Globe'.
Les nouvelles des élections que nous avons
reçues le 27 sont très satisfaisantes, et fout
espérer que les membres de la chambre des
communes, qui ont accepté les fonctions de
ministresseront réélus.
- On remarque le passage suivant dans
l'adresse de lord Morpeth, secrétaire-d'état
d'Irlande, aux électeurs du comté d'York:
Si quelques particularités caractérisent spé
cialement l'époque actuelle, c'est la rentrée
au pouvoir des hommes qui peu vent appliquer
les mesures d'une réforme solide et libérale,
de la manière qui s'accorde le mieux avec leurs
paroles et leurs actions; et l'admission du
principe, que la portion des revenus de l'é
glise d'Irlande qui sera jugée superflue
pour répondre l'objet sur lequel les pré
tentions de tout établissement doivent être
fondées, sera appropriée l'éducation morale
et religieuse de toutes les classes du peuple
irlandais. Je compte sur votre indulgence,
pour que vous me permettiez de coopérer aux
travaux de ces hommes, ayant pour but de
mettre ce principe eu action.
-Les dernières nouvelles du cap de Bonne-
Espérance portent que les Cafres ont été
entièrement expulsés de la colonie.
ALLEMAGNE.
Francfort, 25 avril.
On mande de Rome, le 16 avril:
Le budget de cette année vient d'être pu
blié. Les dépenses y sont portées approxima
tivement 8, 431 a 15 scudi qni seront cou
vertes par les recettes. Quand on considère
que le déficit de l'année dernière est comblé
et que les dépenses imprévues sont portées
très-hauton peut s'attendre la fin de l'année
un résultat satisfaisant. Il y a dix ans, les
recettes ne montaient qu'à 4 ou 5 millions, et
les dépenses proportion. L'augmentation
est due aux sages mesures prises par le gou
vernement.
VARIÉTÉS.
L'EMPEUEUR ET LA CHANOINESSE.
En 180g, un officier supérieur de la garde avait
été logé dans la banlieue de Vienne du côlé de
Schœnbrunnchez une noble chanoinesse âgée, et
proche parente du prince Jean de Licbster.stein.
Les exigences de ce militaire envers sa noble
hôtesse furent excessives et outre-passèrent les de
mandes d'usage; et dans un moment où le vin de
Hongrie avait sans doute dérangé sa raison, il eut
la malheureuse idée d'écrire celte dame une
lettre conçue en termes si extravagants et en même
temps si impertinens que celle-ci se crut obligée
de recourir la protection du général Andréossy,
gouverneur de Vienne afin qu'il la débarrassât
au plus vile d'un hôte si fâcheux et l'appui
de sa demande, elle envoya la lettre qui lui avait
été écrite par l'officier; elle commençait ainsij
«Si le maréchal duc de Dantzick de glorieuse
mémoire, était logé chez vous, ma mie, il vous
dirait Noble princillon, etc. Le reste de l'épilre
était digne de cet exorde, de façon qu'en injuriant
une femme respectable tous les titres, il injuriait
en même temps le maréchal Lefébvre en se ser
vant de son nom comme une autorité pour multi
plier ses outrages.
Le général Àndréossy fit parvenir cette lettre au
prince de Neufchâtel avec celle que lui écrivait la
chanoinesse. Tous deux ayant été mises sous les
yeux de l'empereur, Napoléon fit donner l'ordre
l'officier de sa garde de se rendre le lendemain
matin la parade.
Le lendemain l'heure accoutumée, et lorsque
les troupes, prêtes défiler, étaient rangées en
bataille dans la cour du palais de Schœnbrunn
l'empereur, accompagné du comte de Bubna, que
le hasard avait amené ce jour-là son lever des
cend rapidement le grand escalier, le regard me
naçant, l'œil enflamme, ne parlant personne,
et tenant dans ses mains la lettre de l'officier.
M. le major-général, dit-il au prince Ber-
tbier en élevant la voix, faites venir M***.
Celui-ci se présente.
Est-ce vousmonsieur qui avez écrit cette
lettre infâme? lui demanda Napoléon en fui mon
trant un papier.
Grâce! sire, balbutie l'officier que la vue de
sa lettre a anéanti; grâce! j'étais dans un moment
d'ivresse; je ne savais ce que j'écrivais.
Malheureux Outrager un de mes braves
lieutenans et en même temps une femme digne de
respectune chanoinesse déjà assez plaindre d'a
voir supporter une partie des malheurs de la
guerre!... Je n'admets point votre excuse, mon
sieur.... Je ne l'ai j'amais admise, je ne l'admettrai
jamais de la part d'un officier de la garde.... vous
avez commis une lâcheté.... je vous dégrade de la
Lëgion-d'Honneur.... vous n'êtes plus digne d'en
porter les insignes révérés.
Puis, s'adressant au général Dorsenne qui com
mandait la parade:
Généraldit Napoléonfaites exécuter cet
ordre.
Et l'empereur ayant ordonné le défilé, on l'en
tendit encore dire M. de Duhna en remontant le
grand escalier du château: Insulter une vieille
femme! moi; monsieur le comte, je respecte une
vieille femme comme si elle était ma mère.