JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. N° 1745. SAMEDI, 9 MAI, i835. (XVIII- Annee. Êp(5 V abonnement ce Jouai al estpour les villes et arrondissem. deCourtrai et d'Y près, iejr.5 55 par trimestre, et defr. 6-35 c. pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignes, se paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES Dl LA VILLI. Du 1* au 3i mai, 4 heures. FERMETURE DES PORTES d« la villi. Du tT au i5 mai, 8 1/2 heures |>foei/uett Mai. - 7, 1717. - Le czar Pierre-le-Grand arrive Paris. Il faut remonter aux Pytha- gore et aux Anacharsispour trbuver de tels voyageursencore n'avaient-ils pas quitté un empire, pour aller s'instruire- 1617. - Mort du président de Thou, THistorien. - 8, 1429. - La ville d'Orléansassiégée par les cinglais, délivrée par la valeur de Jeanne d'Arc dite: m la Pucelle d'Orléans. - 1660. - Réta blissement de Charles II sur le trône d'Angle terre. 1700. Charles XII part de Stockholm, pour commencer sa première campagne J72I« Mort de <TArgenson (Marc-René de Voyer de Paulini, marquis, né, Venise, en *652-9, 1204. Baudouincomte de Flan dre est élu empereur d'Orient. - i5qo. - Mort du cardinal de Bourbon. - 1766. - Supplice du comte de Lally. (Le malheureux comte de Lallyaprès 5o de servicesfut condamné mort injustement, l'âge de 68 ans!... et Mm* du Dçffand semble se constituer l'apologiste de cet assassinat juridique V. la réponse d'Ho race Walpole, cette précieuse ridicule» du 18* siècle. - L'arrêt fatal Jut casséen 1778", par le conseil d'étatqui chargea le parlement de Normandie de revoir le procès. Le parlement de Rouendessaisipar le conseil, sur T ad mission d'intervention de M. d'Êprémesnilla cause fut portée au parlement de Bourgogne (Dijon.) Le célèbre comte de Lally-Tolendal défenseur de la cause de son père, sut obtenir au tribunal de la France entièrela justice que lui avait refusée celui de Dijon BELGIQUE. Yrxis, 9 mai. A l'audience correctionnelle du 6 mai le nommé Furez a été condamné par défaut en deux mois d'emprisonnement pour vol d'une chemise. Le tribunal a appliqué vingt jours delà même peine au nommé Debaere, convaincu d'avoir volé quelques bottes de foin. La cause d'un nommé Debusschere de Moorslede prévenu de sévices exercés dans qa cabareta été remise quinzai ne. Sophie Dereus, épouse Devos a été condamnée en six francs d'amende pour injures accom pagnées de violences légères contre son beau fils le Sr Maes de Westoutre. Ouvenagle vieillard presque octogénaire, in firme et manchota été renvoyé de la dénoncia tion portée contre lui par la police de Reninghelst du chef de mendicité. L'état de ce malheureux, qui avait gémi durant plus de quinze jours sous le verrou de l'incarcération préventiveétait si pitoyable que le ministère public lui-même en fut ému, et déplora la nécessité où il se trouvait de conclure contre lui deux jours de détention. Les certificats de l'autorité attestaient la conduite exemplaire d'Ouvenagle pendant cinquante ans qu'il habitait la commune de Dickebusch. Il était accusé d'avoir reçu deux centimes la porte d'un riche cultivateur, d'avoir été saisi sur le fait en fla grant délit, et d'avoir déclaré sur interpellation au garde champêtre qui l'arrêtait, qu'il avait accepté encore quatre autres centimes chez deux fermiers du voisinage. Une croûte de pain déposée sur le bureau complétait la prévention. Deux avocats se levèrent et s'attachèrent établir que l'invoca tion de la charité publique n'est pas proscrite d'une manière absolue par le code pénal mais seulement dans les cas qu'il précise; ils établirent aux yeux des juges qu'Ouvenagle ne se trouvait dans aucun de ces cas. Le ministère public sem bla céder ce système le tribunal l'accueillit avec empressement et le brave homme fut ac quitté aux applaudissemens de l'auditoire. Pauvre vieillard il remercia respectueusement ses juges, sa figure have et décharnée se colora un instant un peu de vigueur sembla même ranimer ses membles quand il vit les gendarmes s'éloigner de de lui. Et cependant une habitation plus laide que son cachot peut être l'attendait dans son vil lage pas un ami pour chauffer la cabane froide et humide pas un enfantpas une épouse pour le recevoir dans ses bras pas un parent pour lui dire bon jour. Ce que c'est pour l'homme que d'être libre. - Le tribunal de commerce s'est déclaré com pétent pour connaître du cautionnement d'un non commerçante quand l'obligation principale est commerciale. Le contraire nous parait insou tenable par le motif extrêmement simple que l'accessoire suit le principal. - Le National ferait mieux de s'appeler l'In dividuel, puisqu'au lieu de s'occuper des inté rêts généraux de la nationil ne s'attache qu'aux personnalités les plus blâmables. Nous avons cru d'abord que c'était par méprise que le journal avait donné dans cette ornière mais aujour d'hui il devient évident que c'est par système. Ce n'est plus M. Baelde Ninous seul qu'il attaque, mais M. Baelde derechef, puis M. Ferricx-Delbeke, homme aussi distingué par son mérite que par sa fortune, et enfin M. le baron V., qu'on dit être M. le baron Vandernoot, capitaine des cuirassiers en cette ville. Le* choses qu'il rapporte de ces Mes sieurs sont si inconvenantesque l'honnêteté seule défend d'en rien reproduire dans nos co lonnes comme échantillon. Le lecteur nous saura gré de notre silence cet égard. Si le National con tinue sur ce pied nous n'hésitons pas affirmer qu'il se mettra dans peu de temps k dos tous les honnêtes gens, s'il ne lui arrive pas quelque événement plus fâcheux. - L'arrestation de l'avocat Briché nous fait ressouvenir que dans le temps un autre avocat, M. Ta 1 boom a été incarcéré également pour faux Termonde. Les journaux n'ont jamais mentionné l'issue de celte affaire. - Noos livrons aux loisirs de nos lecteurs les plus tenaces la phrase suivante débrouiller: elle est du National. Tous les rhétéurs passés présens et futurs sont défiés d'en citer une plus longue plus vide de sens et plus indéchiffrable: a S'il est vrai que la constitution d'Irlande est injuste l'égard des catholique d'Irlande, qu'il est pénible de voir le clergé de l'église établie s'enrichir des sueurs des adhérens du catholicisme, de priver la presque totalité des Irlandais d'une partie de leurs droits; il l'est aussi quoique ce soit déplorable qu'il faut parfois laisser subsis ter des anomalies dans le régime lesquel, qu'elles puissent être, pour ne pas courir la chance d'en traîner tout un pays vers sa ruine, afin d'éviter toutes collisions entre les partis par la suppres sion irréfléchie et brusque de tous les abus qui pèsent sur une nation composée d'élémens peu indentiques en effet l'auteur nous apprend que jadis l'Irlande et l'Ecosse furent les rivales de l'Angleterre et que plus d'une fois il fallut em ployer les armes pour dompter la révolte toujours et aujourd'hui même prêt lever son étendard les anciennes jalousies les vielles haines sont loin d'être entièrement éteintes parmi ce peuple eh bien que dans la disposition actuelle des es prits, T on assimile les catholiques aux protestans, qu'on ose déraciner la fois tons les abus ou pré tendus tels, et l'on verra les Anglais crier au sa crilège la perte de leur nationnalitê et de leur suprématie; les rivalités renaîtront entre les di vers croyans et par suite des troubles peut-être la guerre civile, et comme il n'y a rien de plus inhumain, de plus exclusif et arbitraire que le fanatisme les deux parties d'un côté excités Sar le clergé catholique, de l'autre par celui e l'église anglicane, n'épargneront aucun moyen pour se détruire respectivement: l'Irlande dans ces occurrences tentera indubitablement de se sé parer violemment de l'Angleterre et l'Angleterre afflaiblie par ses dissensions intestines affaiblie par la perte possible et même probable d'une par tie de son territoire et de ses colonies par l'a néantissement de son commerce, ne se relèvera de long-temps cet état d'abaissement et de décaden ce, et, nous le demandons, quel sera alors le bonheur de la nation anglaise, puisqu'on est con venu de ne croire un peuple neureux qu'à pro portion qu'il prospère qu'il est riche et sûr de conserver ses propriétés Ces gentillesses nous avaient échappé d'abord parce que nous avions les regards fixés sur autre chose. Notez que dans ce charmant article le néo phyte se prononce k la fois contre la réforme en Angleterrecontre l'émancipation des peuples et contre les gouvernemens populaires en géné ral. C'est un rude coup porté au ministère tvhig, O'Connell, et même au parti Dupin en France les fonds publics s'en ressentiront. Vacance de la place de Bourgmestre Vlamer- tinghe. M. Boedt, notaire k Ypres, qui a occupé peu-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 1